Rappel du premier message :



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Taiyo, 18 ans, en première à l’université

Le temps de cours touche à sa fin. C’est le début d’après-midi, mais tu as entraînement après, l’heure n’est pas à l’étude ou au repos. Pourtant, tu irai bien piquer un somme. La veille a été… arrosée… et tu manques cruellement de sommeil. Tu as du forcer pour garder les yeux ouverts pendant tes deux cours de la journée, et tu sent que l’entraînement va être douloureux, mais tu n’as pas l’intention de le sécher pour autant. C’est grâce à ton sport qu tu as pu rentrer dans cette université, tu ne comptes pas tout gâcher à cause d’une gueule de bois.

Une sonnerie annonce la fin du cours, te sortant d’un demi-sommeil dans lequel tu commençais à t’enfoncer. Sursautant, tu rassembles tes affaires avec lenteur, te demandant si tu aurais le temps de grappiller ne serait-ce que quelques minutes de repos avant d’aller aux vestiaires. Tu sors de l’amphi en décidant que oui, mais une voix t’interpelle alors. Une voix que tu connais bien.

- Taiyo ! Tu as entraînement aujourd’hui ?

C’est Ahloy, une jeune femme deux ans plus âgée que toi, capitaine des cheerleaders. Avenante, toujours souriante mais avec une autorité digne d’un général, mignonne sur tous les points, tu as vite compris que beaucoup de gens étaient sous son charme. Tu n’échappes pas à la règle… même si tu aurai préféré. En effet, parmi les nombreux prétendants de la capitaine, le capitaine de l’équipe est particulièrement virulent… envers toi… A première vue pas a cause de Ahloy, après tout ils sortent déjà ensemble, mais du coup tu ne sais pas trop pourquoi… Le mec semble avoir tout pour lui, et pourtant il n’aura fallut que quelques semaines pour qu’une rivalité quelque peu violente s’installe entre vous.

La jeune femme apparaît devant toi, et un sourire se dessine aussitôt sur ton visage, toutes pensées négatives quittant ton esprit.

« Ahloy ! Oui, mais j’ai encore un peu de temps avant de devoir me préparer. Pour ? »

Te reposer ? Pour quoi faire ? Tu ne te sent soudain plus si fatiguer, en fin de compte.

- Un peu, c’est-à-dire ? J’aimerai présenter une nouvelle figure à l’équipe, mais j’aimerai d’abord la tester, et pour ça j’aurai besoin de muscles. J’aurai bien demandé à Jin mais il n’a pas encore terminé ses cours.

Il ne te faut pas deux secondes pour accepter. Tu dois avoir quoi… 30 minutes avant d’être vraiment en retard pour te préparer ? Et tu seras déjà sur le terrain, au pire tu ne seras juste pas en tenue… Ce qui te vaudra probablement un blâme… mais le coach t’a à la bonne, tu es sûr qu’il comprendra si tu lui expliques que c’était pour aider les cheerleaders, et donc l’équipe. Car le rugby n’est rien sans les encouragements sans failles des cheers, c’est bien connu.

- Super ! Tu me sauve. Allons-y alors. Si tout se passe bien, je pourrais présenter la choré dès demain.

Sans te faire prier, tu suis la jeune femme vers le terrain de rugby qui accueille également l’entraînement des cheers. Tu n’as aucune idée de pourquoi elle s’est adressé à toi en particulier, mais tu ne vas certainement pas lui poser la question...

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Assis sur le canapé, vos tasses dans les mains, tu l'écoutes. Une idée loufoque, totalement débile, te passe par la tête quand il parle de séparation, sauf qu'elle ne veut plus quitter ton esprit. La solution à laquelle tu songes est très simple : lui, toi, mariés. Voilà rien de plus, rien de bien compliqué, si ?

Puis tu te rappelles ce qu'il vient de dire, le choc, la puissance de son désespoir, la force de sa crise. Et tu te traites d'imbéciles. Bien sûr que c'est dur pour lui, qu'il doit avoir des énormes murs à détruire avant de pouvoir, ne serait-ce que songer !, à t'embrasser. Alors un mariage ? T'es totalement idiot. Un brin trop romantique et rêveur.

D'un coup, tu entends et vois trop d'informations. Le bruit de sa tête, la puissance de sa main, son corps qui se rapproche, ses lèvres quasiment sur les tiennes. Et puis le silence, son dos, le froid. Tu écarquilles les yeux, essayant de faire le point, de comprendre, ton coeur bat la chamade et ton souffle se perd dans ta gorge. Tu ne sais pas.

« Bordel, Taiyo. »

C'est pas contre lui, mais il te retourne le cerveau. Tu sens un érection poindre. Tu as peur aussi. Tu veux juste comprendre. Tu peux attendre. Non, en réalité, tu ne peux pas attendre, pas avec l'espoir de... de quoi ? Il ne se joue pas de toi, non ? C'est terminé cette période.

Tu te passes une main dans les cheveux, attrape un coussin pour le poser sur tes genoux. Tu te masses les tempes, sentant l'émotion prête à jaillir hors de toi.

« Woh, alors, euh, c'était beaucoup ça. Et pas assez à la fois. Je. Je suis perdu Taiyo, tu sais, moi aussi je navigue, je cherche à comprendre, j'ai ... je galère ok ? Je veux rien de toi autre que tu sois heureux, ça c'est clair, mais arrête de prendre des décisions à ma place. Si j'ai envie de demander une faveur à mon père, je le ferai. C'est pas que pour toi, Taiyo... » Tu t'arrêtes, indécis, comment lui expliquer ça. « On est pas obligé d'en parler, ni maintenant, ni jamais, d'acc ? Tout ce qui compte, c'est que je sois là et que tu sois là aussi. » Ta voix se brise un peu sur la fin, songeant à ces mois séparés. Ça n'arrivera plus. Tu feras tout pour. Tant pis si ton père est en colère, au moins, ces trois mois à New York t'ont été utile pour ça : comprendre ce qui importait dans la vie.

Il te tourne toujours le dos, alors tu tends la main, pour toucher son épaule. « La porte est fermée à clef, il ne pourra pas entrer, on est seul, Taiyo. Juste toi et moi. Et je ne laisserai personne te faire du mal. » Ta voix est à peine plus haute qu'un murmure, tu as besoin qu'il te regarde à nouveau, qu'il vienne poser ses lèvres sur les tiennes, qu'il te touche, qu'il soit là, que votre histoire continue sur le bon chemin. Oh bon sang, qu'est-ce que tu en as besoin !

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Taiyo, 18 ans, en première à l’université

Jin n'est pas ravi, et tu peux le comprendre...
Il te dis être perdu, et tu dois te retenir de ne pas laisser échapper un gémissement de désespoir.
Comment veux-tu qu'il comprenne si toi-même tu n'arrives pas à être au claire... ?

Les mots de ton capitaine te transpercent. Tu serres les poings alors qu'il termine sur le fait que vous n'êtes pas obligé d'en parler. Il le faudra bien pourtant... mais pas ce soir, non... Tu ne veux pas parler de son père maintenant... Ce soir, tu veux avoir le putain de courage de lui avouer ce que tu ressent. Tu veux affronter le souvenir qu'il a fait ressurgir tant qu'il est là. Tu veux y faire face, pour lui...

Lorsque sa main se pose sur ton épaule,  tu baisses les yeux un instant et t’obliges à respirer plusieurs fois avant de lui faire face. Ton regard passe de la porte à Jin deux trois fois avant de se fixer dans le sien. Et tu tentes alors de refouler le traumatisme, de l'eclipser avec un autre souvenir... celui du départ de ton capitaine... et plus précisément votre baisé... ce moment où tu as espérer faire passer le message que tu peines à verbaliser. Tu te concentres sur ce souvenir,  rien que lui... Tu n'as pas prononcé un mot jusqu'à maintenant,  ta gorge serrée t'en empêchant.
Mais, concentré sur l'image de votre baisé,  la peur laisse place à de la détermination et, prenant conscience que tu n'arriveras pas à initier le mouvement, tu finis par prendre la parole d'une voix rauque.

« Action... Embrasse-moi... »

Parce que si lui le fait, tu sais que tu ne reculeras pas...

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Les mots de son défi résonnent dans la pièce et tu te figes. Pourquoi veut-il que tu le fasses quand lui en est incapable ? Tu as envie de pleurer de le voir comme ça. Tu as une mauvaise impression, comme si c'était malsain. Pourquoi se laisse-t-il faire mais est-il incapable de faire le premier pas ? Tu veux qu'il fasse le premier pas, tu lui as fait comprendre ce que tu ressentais, tu n'as pas été subtil. Tu lui as dit de prendre son temps, tu es prêt à attendre - même si chaque seconde perdue te tue de l'intérieur - mais là, c'est trop.

Pourtant, tu fais un pas vers lui.
Tu sais que tu vas répondre à son regard, à ses mots, à ses gestes. Tu sais que tu es incapable de lui refuser quoique ce soit, mais au fond de toi, tu doutes et tu as mal. Il est incapable de t'embrasser. Même sans réfléchir, même en allant vite, même bourré. Il ne l'a fait qu'une seule fois, t'embrasser, et c'était pour se prouver à lui-même qu'il ne ressentait rien. Sinon... et bien... tu l'as vu.

Ton coeur se brise un petit peu en comprenant une légère part de son traumatisme.

Et puis tu n'as plus le temps de réfléchir, car tu es là. Face à lui. Tu es si proche que tu vois les larmes retenues prisonnières dans ses cils, tu vois sa peur sur chacun de ses traits, tu vois son courage aussi, au fond de ses yeux.

« Défi accepté » murmures-tu, parce que c'est plus simple sous forme de jeu, c'est plus facile quand vous faites comme si de rien n'était, quand vous ne parlez de rien, quand vous agissez tout simplement. Peut être que vous n'avez pas besoin de mettre des mots sur ce que vous ressentez et vivez, peut être que juste être là, ensemble, suffit.

Lentement, comme pour lui laisser le temps de reculer, de dire stop ou d'abandonner, tu approches ton visage du sien et, au dernier instant, tu fermes les yeux. Vos lèvres rentrent en collision, c'est doux, c'est fort, c'est puissant. Et ton coeur se remet à battre, le sang pulse dans tout ton corps et l'amour te prend aux tripes. Tu es bien tout contre lui, tu es heureux là, dans ses bras. Ta main se déplace de son épaule jusqu'à sa nuque et ta langue se met à jouer avec la sienne.

Oui, vous n'avez pas besoin de parler. Vos corps parlent pour vous.

   

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Taiyo, 18 ans, en première à l’université  

Jin semble hésiter. Tu restes immobile, la respiration coupée, attendant de voir s’il va accepter ou non le défi... Il ne peut pas refuser... Il ne doit pas refuser...

Tu reprends un peu d’air alors qu’il s’approche de toi. Tu ne lâches pas son regard, tu ne veux pas faiblir... ”Défi accepté.”

Tu inspires profondément alors qu’il approche son visage du tiens, lentement... trop lentement... mais il finit par t’embrasser malgré tout...

Tu fermes les yeux alors que ton cœur s’emballe dans ta poitrine. Tu l’enserre de tes bras. Sa main se déplace dans ta nuque et vous échanger un baisé langoureux, du genre qui t’électrise tout entier. Tu ne peux pas mettre de mots, tu ne peux pas contrer ta peur de toi-même, mais tu peux accepter si ça vient de lui... et bordel que c’est bon...

Tu le serres un peu plus contre toi, et tu le sens... Instinctivement, ton corps veut reculer, mais tu l’en empêche. Tu romps par contre le baisé en sursautant, surpris. Le souffle court, luttant pour ne pas t’écarter, tu as instant d’hésitation avant de l’attirer vers toi pour renouer vos lèvres. Tu ne veux pas briser ce moment. Tu ne veux pas reculer...  

Si tu ne peux lui dire par les mots, tu lui montreras par les gestes... à condition qu’il ose pour toi...

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Il sursaute, surpris et tu comprends ce qui a causé ça. Tu t'en veux, mais tu ne peux rien faire pour lutter contre ton propre corps. Tu es blessé, bien sûr, même si tu le comprends. C'est tellement dur à gérer toute cette situation, ses trauma, vos envies, tes propres peurs et doutes.

Pourtant, tu ne t'attendais pas à ce qu'il t'attire à nouveau, à ce qu'il t'embrasse. Cette fois-ci, même si tu as fait le premier pas, il en a fait un aussi. Il t'a attiré à lui, il t'a embrassé. Et tu te perds dans ce baiser. Tu oublies le nord, le sud, tu oublies tes cours, ton père, tu oublies le temps et que le soleil ne s'est pas encore montré. Tu oublies tout, sauf lui.

Cette fois-ci, c'est toi qui met fin au baiser. Tu t'écartes juste avant de poser ta tête contre la sienne, ton menton reposant sur son épaule et son oreille est si proche que tu murmures.

« Je suis désolé » parce que tu l'es, de le mettre mal à l'aise « mais ça n'oblige à rien, je te promets. » Tu fermes les yeux, respirant son odeur, celle de son shampoing. Tu reprends, d'une voix douce. « de toute manière, il est trop tard d'accord ? mais s'il te plaît, ne te force jamais. »

C'est affreux, tu voudrais lui dire tout autre chose, tu voulais l'allonger là, sur le canapé, tu voudrais le dévorer tout entier, tu voudrais laisser tes mains le déshabiller puis le parcourir, tu voudrais sentir chaque parcelle de sa peau contre la tienne, tu voudrais aller tellement plus loin, mais tu n'as pas le droit. Pas ce soir. Pas maintenant, pas tant qu'il est terrifié, pas tant qu'il sursaute rien qu'en sentant ton érection au travers de ton pantalon.

« On peut juste s'embrasser, encore et encore, ça me suffit. »

Tu mens, mais tu ne te fais pas prier pour recommencer. Tu cherches ses lèvres qui sont ta délivrance.

   

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Taiyo, 18 ans, en première à l’université  

Si ton sursaut aurait pu arrêter les choses là, le fait que tu attires Jin à fait à nouveau tout disparaitre. En cet instant, il n’y a que lui et toi... Le monstre n’a pas sa place entre vous. Le père de Jin non plus. Rien ne peut s’interposer entre vos deux corps, si proches l’un de l’autre.

Ton capitaine met pourtant fin à votre échange, mais ne s’écarte pas pour autant. Tu ne l’aurais pas laissé faire...

Tu sens son désire, et il s’en excuse. Tu resserres tes bras autour de lui en t’efforçant de ne pas penser. Tu ne sais pas quoi répondre. Y a-t-il seulement quelque chose à dire ? A part que tu es toi-même tu es désolé ?

Mais Jin cherche à nouveau tes lèvres, t’évitant de devoir dire quoique ce soit. Sans le lâcher, tu l’attire vers le canapé pour vous y laisser tomber. Tu veux juste t’oublier auprès de lui... Tu ne sais pas jusqu’où vous pourriez aller avant que ta peur ne reprenne le dessus... avant que le monstre ne trouve une faille... Ton corps réagit au contact de celui de Jin, de façon naturelle et incontrôlable, mais tu ignores si tu es capable de plus ou non... et si pas, tu as tellement peur de le blesser... Parce que l’envie est là, bien présente, mais impossible de la laisser parler sans risques...

Séparant vos lèvres pour poser ton front contre le sien sans le lâcher des yeux, tu réussi enfin à souffler quelques mots.

« Je sais qu’tu mens... mais si j’te laisse aller plus loin et qu’je fini par me rétracter... je vais t’blesser... et j’veux pas te blesser... »  

Tu respires à peine, Jin se tenant au-dessus de toi, vos corps n’attendant que de passer à l’acte. Tu l’embrasses alors avec tendresse, faisant le pas à nouveau, car la bulle de ses bras et le bouclier de son corps te le permet... En cet instant, tu es toi-même...    

« Si tu savais depuis combien de temps j’essaie de t’le dire... »  

Tu murmures ces mots en reprenant ton souffle, entre deux baisés...

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Ce n'est pas toi qui l'emmène vers le canapé, mais lui. Il t'y attire et tu sens ton bas-ventre se mettre à chauffer d'autant plus. Sa présence est électrique, tu ne vas plus pouvoir tenir bientôt, tu vas exploser, l'avoir là, chez toi, pour toi seul, personne ne vous connait dans cette ville, personne ne va venir toquer à ta porte pour vous déranger. Vous êtes seuls, vous êtes ensemble et il t'embrasse. Même toi, dans tes rêves les plus fous, tu n'avais pas envisagé ça pour cette semaine. Et dans tes rêves, s'il t'embrassait, ce n'était pas aussi intense que maintenant.

Ton coeur bat si vite, si fort, mais en rythme avec le sien. Vous êtes en symbiose, une fois encore.

A ses mots, tu ris. « Taiyo » murmures-tu le sourire aux lèvres, parce qu’il te comprend, parce qu’il te connait, parce qu’il sait. « Arrête de songer à me blesser, songe à toi, seulement à toi. » souffles-tu.

Bien sûr que tu rêves de toi aussi, mais en fait, il y a quelque chose de tellement excitant juste à l'idée qu'il se lâche, qu'il accepte, qu'il essaie. Et si vous ne vous déshabillez pas plus, ce sera ok. Tu te demandes même si tu n'es pas capable de jouir encore habillé face à lui, parce que ce moment est tellement intense et ... tu souris. « Longtemps hein ? Tu m'as fait mariner exprès alors » ton sourire s'entend dans tes mots, tu l'embêtes exprès, parce que tu sais qu'il a besoin de ça, il a besoin de challenge s'il se concentre trop, il s'arrête, il a peur.

De tes doigts tu caresses son visages avant de descendre le long de ses bras, de ses côtes, de ses hanches. Tu ne veux pas le brusquer, tu vas doucement, très doucement, tu agis en fonction de ses réactions, s'il bouge de concert avec tes mouvements, alors tu descends, s'il sursaute, s'il se recule, tu cesses et tu remontes. Tu ne cherches pas à le déshabiller, tu ne veux rien de plus que ses lèvres contre les tiennes, que son corps au contact du sien. Vos corps savent parler pour vous, bien mieux que vous ne le ferez jamais avec des mots.

   

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Taiyo, 18 ans, en première à l’université  

Jin rit. Te rétorque que tu dois penser seulement à toi. Tu secoues doucement la tête de gauche à droite. Il sait très bien que tu penseras toujours aux autres avant toi... toujours à lui, avant toi...

Mais tu ne relèves pas plus, ne voulant pas gâcher ce moment. Lorsque tu lui avoues que ça fait un moment que tu tentes de lui avouer tes sentiments, il sourit et répond avec amusement, te faisant sourire à ton tour.

« J’vais devoir m’faire pardonner... »  

Ton regard est rieur, défiant. Il te connait si bien... comme si vous vous connaissiez depuis toujours... Le jeu, le défi, le challenge... voilà une bonne méthode pour repousser tes limites.

Tu frissonnes au contact de ses doigts sur ton visage. Ton sourire disparait, mais tu ne le quitte pas des yeux, ton cœur accélérant un peu plus alors qu’il laisse glisser sa main avec une douceur et une tendresse infinie. Tu l’embrasses à nouveau, laissant ton corps agir pour toi. Jin est attentif à tes moindres mouvements, qu’ils soient contrôlés ou non.  

L’une de tes mains se glisse sous son t-shirt. Tu le sens contre toi, à travers le fin tissu de son caleçon... Alors, te déconnectant totalement de la réalité, le cœur prêt à bondit de ta poitrine, tu lance dans un souffle.

« Action... déshabilles-toi... »

Peut-être pourras repousser ta peur plus facilement en passant par le jeu...

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Tu ne sais pas combien de temps vous allez continuez comme ça, mais tu savoures chaque seconde. Tu fermes les yeux, laisse tes doigts agir d'eux même, puis, doucement à son oreille, tu lui rappelles. « Le consentement, c'est sexy. Tu m'arrêtes quand tu veux. » Tu veux qu'il soit en confiance, vu votre énergie partagée, tu n'as pas peur de casser le moment, d'ailleurs, ce moment ne sera pas cassé, il n'a pas de début, pas de fin. Ce moment il est puissant et beau, parce qu'il est à vous. Tout ce que vous avez déjà fait ne sera pas enlevé, tous vos baisers, toutes vos caresses, vous appartiennent et vous appartiendront pour toujours.

Sauf que Taiyo en veut plus et qu'il a trouvé le moyen de le dire, alors tu fais comme il ordonne, tu n'hésites pas une seconde, enlevant ton tee-shirt en le regardant droit dans les yeux, avec un sourire sur les lèvres. Tu restes en caleçon face à lui et tu le regardes avec un air taquin. « Action, tu me laisses te dessaper. » Tu attends le signe de tête, la confirmation dans son regard et tu t'occupes de son tee-shirt à lui. Une fois qu'il l'a passé par la tête, tu l'embrasses à nouveau, pour l'empêcher de songer. Tu es certain qu'il trouve des choses à redire sur son corps, qu'il n'aime pas grand chose de lui, pourtant, s'il te voyait avec tes yeux ! « J'aime ta clavicule » murmures-tu en l'embrassant à cet endroit, puis tu poses tes lèvres sur son épaule. A chaque baiser, tu dis à voix haute ce que tu apprécies chez lui. Tu déposes encore tes lèvres sur chaque parcelle de peau depuis son cou jusqu'en bas du nombril. Lentement, tu t'attaques à son short, le faisant descendre le long de ses jambes, mais toujours en le regardant lui. « Action, donne-moi une autre action. » lances-tu à quelques centimètres de son sexe, il n'est pas entièrement nu, mais tu es à genoux devant lui, attendant la suite, attendant son accord, attendant son défi.

   

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Taiyo, 18 ans, en première à l’université  

Tu hoches la tête lorsque Jin te rappel que tu peux l’arrêter quand tu veux. Il est si prévenant... que tu ne peux que t’abandonner un peu plus à lui...

Et tu lances alors le jeu. Tout sourire, ton capitaine s’exécute. Tu l’as déjà vu en caleçon. Tu l’as déjà vu nu même, mais là... tu as l’impression de le redécouvrir... Tu le vois d'un regard totalement différent...  

Un bref sourire répond au sien lorsqu’il te relance l’action. Cette fois encore, tu acceptes. Tu le laisse t’enlever ton t-shirt puis joindre à nouveau vos lèvres, coupant court à toute pensées, à tout doutes... Il parcourt ensuite ton corps de ses lèvres. Tu fermes les yeux afin de t’imprégner de son contacte et de ses mots. Mais lorsqu’il arrive au niveau du short, tu rouvre les yeux pour les baisser vers lui. Tu es en caleçon également, et presque plus rien ne peut cacher ton excitation. Jin te lance alors un défi, celui de lui en lancer un. Tu laisses échapper un petit rire nerveux.

« C’est d’la triche ça... »

Tremblant, le souffle à peine audible, tu poses une main dans les cheveux de Jin, le regard fixé dans le sien.

« Action... »

Tu hésites une seconde, le cœur battant à tout rompre.

« ... fait moi du bien... »

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Tu as l'air sûr de toi, tu as l'air serein, mais en réalité, c'est la première fois que tu es face à un homme, première fois que tu es amoureux, première fois que tu fais tout ça. Alors, tu fais tout pour que ça ne se voit pas, en réalité, tu es confiant mais intimidé, parce que c'est lui, et qu'il compte tellement pour toi.

Il prononce ces mots et ton sang ne fait qu'un tour, des frissons te parcourent l'échine. Comment de simples mots peuvent te faire autant de bien ? Tu sens ton excitation durcir et ton souffle s'accélérer quand tu le vois enfin, entier. Il s'est déjà mis à nu devant toi, te livrant ses secrets, ses poisons, ses forces et ses faiblesses. Vous vous êtes déjà dévêtus plus d'une fois dans les vestiaires, mais là, il y a le combo des deux et tu perds pied.

Tu lui fais ce que tu n'as jamais fait à personne, lui offrant ta vulnérabilité, lui offrant ce plaisir dont tu ne pensais pas un jour ressentir l'exact équivalant alors que personne ne te touche, personne ne s'occupe de toi. Oh bien sur, les mains de Taiyo sont sur ta tête, mais ce n'est pas pareil... pire, c'est encore mieux. Tu lui offres tout, c'est toi qui agi, c'est toi qui est à genoux, c'est toi qui t'occupe de son plaisir à lui... et bon sang, c'est encore meilleur que tout ce que tu n'as jamais fait. Tu n'as jamais été autant excité de toute ta vie. Ton coeur bat à tout rompre et tu aimes ce que tu es en train de lui faire.

Quelques minutes plus tard, le souffle court, tu te relèves. Des étoiles plein les yeux, les légers gémissement qu'il n'a pas pu retenir t'ont fait atteindre le septième ciel toi aussi, il y a un besoin urgent d'aller te laver les mains, mais c'était si bon, si différent de tout ce que tu n'as jamais fait, si parfait. « Wahou, Taiyo, je ... merci » Tu n'oses pas l'embrasser maintenant, alors tu fonces te laver les mains, les dents aussi, tu mets ton caleçon à laver et tu en prends un propre.

Quand tu reviens tu as un instant de peur, est-ce qu'il va toujours t'ouvrir les bras ?

   

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Taiyo, 18 ans, en première à l’université  

Tu ne sais pas à quoi t’attendre. Personne ne t’a jamais vraiment touché... pas comme ça en tout cas... Jusqu’à maintenant, tu ne pouvais qu’imaginer ce que ça faisait, ce qu’on pouvait ressentir... mais rien ne pouvait te préparer à ce flot d’émotions et de plaisir alors que Jin s’exécute.  

Tes doigts dans ses cheveux, tu fermes à nouveau les yeux et te laisses envahir par cette vague, immense, qui monte en toi avec la force d’un tsunami. Tu trembles de plaisir, ton souffle devient chaotique. Tu serres les dents pour ne pas crier mais tu n’arrives pas à retenir les gémissements... tu as trop bon...

Au bout de quelques minutes qui semblent durer à la fois une éternité et seulement quelques secondes, tu ne tiens plus. Les doigts crispés dans la chevelure de Jin, tu atteins une extase que tu ne pensais jamais atteindre un jour...

Tu souris comme un idiot alors que Jin te remercie. Toi, tu n’arrives pas à parler... Tu vas te rincer aux toilettes alors que ton capitaine prend la salle de bain et, lorsqu’il revient alors que tu es en train d’enfiler ton caleçon, tu te rue sur lui pour l’embrasser.

« Merci à toi... c’est toi qui as tout fait et... »

Et bordel c’était bon...

Tu n’aurais jamais cru en arriver là, et certainement pas ce soir... cette nuit... Tu trembles encore alors que l’euphorie peine à retomber. Tant mieux... tu es si bien dans cette bulle, tu refuses qu’elle explose.

Mais tu dors presque debout, ton corps ayant subi beaucoup trop d’émotions différentes ces dernières heures... Tu entraines alors Jin dans lit, tu te blottis contre lui. Vous êtes juste en slip, et la chaleur de son corps contre ta peau berce lentement vers le sommeil. Mais avant de sombrer totalement, tu souffles.

« N’oublie pas le réveil pour ton cours de demain... »  

Tu te tort un peu pour lui sourire.  

« Je t’accompagnerai. »

Ça sera une façon de le remercier... Même si ta peur est toujours bien présente, même si le monstre est toujours là, encré dans tes trips tel un parasite, tu as désormais la certitude qu’avec Jin as tes côtés tu pourras tout braver...  

Il ne s’imagine pas à quel point ce qui vient de se passer t’a fait du bien, dans tous les sens du terme... Tu peux combattre le monstre. Tu n’es plus tout seul...

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Il court dans tes bras, il t'embrasse, il est là et tu te sens si heureux, euphorique. Il ne te rejette pas. Bien sûr, tu supposais que ça se passerait comme ça, mais les petites voix dans ta tête ne pouvaient t'empêcher de croire que tu ne méritais pas mieux qu'être abandonné maintenant. Alors, lui dans tes bras, sa bouche contre la tienne, ses remerciements, tu te sens revivre. Une explosion de joie à l'intérieur, un bonheur intense et une assurance que tout ira bien maintenant.

Rien ne sera facile, mais ça ira bien. Ce sont deux choses différentes et tu en as bien conscience, mais tu es heureux alors tu penses pouvoir absolument tout braver.

Allongés dans ton lit, tu caresses son bras. Tu ne pourras plus jamais te passer de lui, tu as sombré encore plus profondément dans l'amour que tu lui portes déjà. Incapable de ne pas le toucher, tu poses tes lèvres sur son épaule, te sentant si bien à cet instant que tu n'es pas prêt pour autre chose, encore moins pour ce qu'il te dit. Il veut aller en cours avec toi demain.

Si tu n'étais pas déjà sur un nuage, peut être que tu te demanderais comment c'est possible, mais peut être a-t-il le même sentiment qui fait qu'il se sent invincible avec toi à ses côtés ? Tu souris et murmures, à moitié en train de dormir déjà. « Génial. »

Quelques secondes plus tard, tu dors.
Quelques heures plus tard, ton téléphone sonne, tu avais bien mis ton réveil, mais tu n'as aucune envie de te le lever. La place contre Taiyo dans le lit est si parfaite. « Bonjour la marmotte, je vais te faire du café. » Le manque de sommeil est présent, mais tu as une énergie nouvelle, tu es heureux depuis des mois tu imagines un futur possible avec Taiyo, mais jamais il n'a été si proche, si atteignable, jamais tu n'avais supposé qu'il pouvait devenir réel.

T'extirper du lit n'a jamais été aussi dur, pourtant tu le fais, tu lui prépares de quoi se réveiller, par flemme de faire quoique ce soit d'autres, tu fais réchauffer quelques empanadas histoire de ne pas avoir le ventre vide, puis tu ramènes tout ça - avec un énorme mug de café - dans la chambre. « Prêt pour le cours de droit institutionnel de ce matin ? » Et s'il te dit non, tu ne lui en voudras même pas, mais qu'est-ce que tu espères qu'il t'accompagne !

Sur le trajet, que vous pouvez faire à pied, tu lui montres tes immeubles préférés, ceux qui sont minuscule au milieu de deux tours, cette église qui fait carrément tout un bloc en large tellement elle est énorme, celui qui est si fin qu'on dirait qu'il bouge quand il y a du vent, celui dont les rumeurs disent qu'il appartient au agences secrètes, puisqu'il n'y a pas la moindre fenêtre et qu'on ne voit jamais personne entrer ou sortir par l'entrée principale. Tu lui parles, ne le laissant pas penser à autre chose qu'à ce que tu dis, tu lui montres des tas de choses pour qu'il ne scanne pas les visages aux alentours. Enfin, vous arrivez devant le bâtiment, tu montres ta carte étudiante et ils vous laissent entrer, sans même questionner Taiyo.

Pile poil à l'heure, vous vous installez dans un coin de l'amphi qui est plein à craquer. « Tu vas en prendre plein les yeux. » souffles-tu à Taiyo en pressant ta jambe contre la sienne. Et le cours est un véritable Show. Ce prof n'est pas juste un beau parleur, il fait de la magie sur scène, il raconte des histoires et vous apprenant des notions clefs. Tout le monde boit ses paroles alors qu'il fait des démonstrations avec les élèves du premier rang. A la fin, normalement, tout le monde a retenu le cours. Tu te retournes, les yeux brillants, vers Taiyo. « Alors tu regrettes ? »

   

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Taiyo, 18 ans, en première à l’université  

Jin te répond dans un demi-sommeil, et tu ne tarde pas à le rejoindre dans les bras de Morphée, bercé par les battements de son cœur.  

Lorsque le téléphone sonne au matin, tu peines à sortir du sommeil. Tu as eu bien trop peu d’heures comparé à ce dont tu avais besoin après toutes ces émotions...

Tu grognes en entendant la voix de Jin qui te dit qu’il va préparer du café, et tu n’as pas le temps de t’agripper à lui qu’il est déjà debout. Tu t’enfuis alors sous la couette en grognant de nouveau. Les souvenirs de la veille percent le brouillard de ton esprit pas encore réveillé et un sourire apparait sur tes lèvres alors que tu prends peu à peu conscience que tu es seul dans le lit. Tu te redresses alors et t’assied contre l’oreiller en te frottant les yeux. Jin avec le petit déjeuner, tout enjoué. Tu poses alors un doigt sur tes lèvres pour lui intimer le silence, prend le mug pour en boire une énorme et longue gorgée qui te brûle la langue, grimace puis attrape le bras de Jin pour le tirer vers toi et posé un baisé rapide sur ses lèvres avant d’enfin prendre la parole.

« Je s’rais près quand j’aurai fini de boire ça... »

Tu bois une nouvelle gorgée et soupire de contentement.

« Raaah... merci. Me faut bien cette dose là... »  

Tu te pousses pour lui laisser de la place, et vous mangez tous les deux, ton sourire apparaissant au fur et à mesure que ta tasse se vide.

Vous vous préparez rapidement, la douche terminant de te réveiller. Au moment de quitter l’appartement, tu as un temps d’arrêt sur le pas de la porte et ta respiration se coupe. Tu prends alors la main de ton capitaine, t’obliges à prendre une grande inspiration, et finis par sortir. Sur le chemin, Jin tient tes pensées occupées en te montrant une série d’immeubles plus impressionnants et bizarres les uns que les autres. Tu sais ce qu’il fait... et tu l’en remercie. Sa main serrée dans la tienne, tu oublies les autres, tu repousse le monstre, tu braves ta peur à ses côtés.

A l’université, ils te laissent rentrer sans problème, et Jin t’assure que tu vas apprécier le cours, d’une certaine façon...

Et en effet, tu en prends plein la vue.

A la fin, ton capitaine se tourne vers toi, les yeux brillants, et te demandes si tu regrettes. Bouche bée, tu détourne enfin les yeux de l’estrade pour le regarder.

« Tu rigoles ? Je veux le même prof chez nous ! Il est incroyable ce type ! »

Une chose est certaine, c’est qu’il sait comment captiver ses élèves...

Tu laisses tout de même échapper un long bâillement, reste de la courte nuit, mais tu reprends bien vite.  

« Tu n'avais que ce cours ci aujourd’hui ? Je sais que tu dois étudier mais... j’ai faim... et il fait beau... et j’ai envie de voir Central Park... Tu crois qu’on pourrait bosser au parc cette après-midi ? Je pourrais faire un peu de sport pendant que tu étudies... »

Parce que ça fait trois jours que tu n’es pas sorti... et qu’il ne faudrait pas que tu t’empâte...

Sans t’en rendre compte, tu corriges à nouveau ta diction, mais malgré ta peur tu veux faire l’effort de sortir, de profiter avec Jin sans l’obliger à rester enfermer à l’appart, même s’il doit étudier...

Tu ne veux plus laisser ta peur te consumer en sa présence...

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Il est enthousiaste, même plus, il a cet intérêt dans les yeux que tu ne lui avais pas vu depuis longtemps, bon après, avec les appels en visio c'est pas évident de voir exactement ce que l'autre ressent, mais tout de même. Tu souris comme le gamin amoureux que tu es, en le regardant chercher ses mots. Bien sûr qu'il est encore crevé et tu l'es autant que lui, enfin peut être moins, il doit avoir deux mois de sommeil à rattraper vu comment il dort mal quand tu n'es pas là. Encore une raison de te faire sourire.

« Tout ce que tu veux ! » Et tu fais un salut militaire avant de rapidement ranger tes affaires et tes notes. « Bon par contre, faut qu'tu choisisses, cinquante minutes de marche ou le métro. » Tu lui laisses le choix, tu t'en fiches toi, c'est lui qui compte, dans tous les cas tu seras collé à lui. « Ouuuu le taxi jaune bien sûr, comme dans les films. » En réalité, tu ne l'as encore jamais pris, puisque le gros de tes déplacements ont lieu entre ta fac et la chambre.

Une fois arrivé à Central Park, vous commencez à marcher. Le parc est tellement grand que vous en avez pour un bon bout de temps, toi-même tu n'es allé voir que la fontaine de Gossip Girl - et oui, c'était un défi évidemment, il a été sympa de te demander de porter une imitation du costume de Chuck pour la photo et pas la robe de Blair, mais sûrement parce qu'il savait que tu l'aurais fait - donc vous avez du temps devant toi. Soudain, vous arrivez en vue d'une énorme plaine verte, vide de tout arbre et fermée par des clôtures. « Oh, tu sais pas quoi ! Ici, tous les dimanches c'est queer party, y a des gens queer partout et ya des couleurs, des ballons, des biscuits en forme de penis... bref... » Tu ris un peu. Tu n'y es pas encore allé, évidemment, mais tu en as entendu parler et ça t'intrigue. Evidemment, tu es là pour faire la visite, pas pour lui proposer d'y aller. Face au petit panneau sur la porte tu lis. « Oh, c'est fermé le matin, c'est drôle ça, ça n'ouvre qu'à midi le reste du temps du coup. Bon, allons par là. » Tu indiques un chemin au pif. Il n'y a aucun endroit discret ici et toujours beaucoup de monde, mais certaines allées sont moins empruntées que d'autres. « Ah, là c'est parfait ! » Tu souris en indiquant un coin où seule une femme est en train de dormir, un livre sur la tête.

Tu vas le voir faire du sport, évidemment que tu seras incapable de travailler.

   

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Taiyo, 18 ans, en première à l’université  

Le capitaine accepte ton idée avec un salut militaire qui te fait rire. Mais celui-ci se fige dans ta gorge lorsqu’il énonce les moyens de se rendre au parc. A pied durant 50 minutes, ou en métro, un lieu confiné et bondé. Tu pâlis, mais il te propose alors le taxi et tu coules un regard gêné vers lui en laissant échapper d’une petite voix.

« Le taxi ? »

En temps normale, tu aurais été au moins cher, c’est à dire la marche, mais 50 minutes, c’est beaucoup trop long... Jin ne pourra jamais te garder occupé durant tout ce temps sans s'épuiser lui-même et tu finiras par te remettre en hypervigilance à un moment ou à un autre... Pareil dans le métro, où en plus il n’y aucune possibilité de fuite... Le taxi est donc la meilleure alternative, même si la plus chère...

Vous chopez donc un taxi. Durant le trajet, Jin te fait une visite guidée. Cette ville est surpeuplée, c’est impressionnant...

Arrivé à Central Park, vous profitez du soleil en vous baladant. Bien que la peur te serre l’estomac au point de te couper la faim, tu ne lâches pas sa main, remarquant assez vite que les gens n’en n’ont rien à faire de vous voir ainsi, et que vous n’êtes d’ailleurs pas les seuls... Pourtant, tu ne peux t’empêcher de scruter les visages régulièrement, te sentant fortement à découvert...

Mais vous discutez et cela t’évite de te laisser envahir par l’angoisse. Vous vous rappeler le défi Gossip Girl, tu ris de bon cœur en allant rechercher la photo dans ton téléphone. Il était vachement sexy, mais tu t’étais bien gardé de lui dire, à ce moment-là... Cette fois, par contre, tu ne te prive pas de le faire.

Jin t'explique que parfois la fontaine est décorée de bougies pour certaines occasions, cela doit être magnifique...

Vous arrivez à un immense terrain clôturé où Jin t’explique que tous les dimanches y sont organisés des Queer Party. Tu regardes la pleine avec un mélange de surprise et de curiosité. Le site étant fermé le matin, vous le contourné pour rejoindre un espace moins fréquenté et vous installer sur un coin d’herbes, à côté d’une femme s’étant apparemment endormie en lisant.  

« C'est parfait. »

Tu attends que Jin prépare ses affaires, scrutant les environs mais t’efforçant de garder tes pensés détournées du monstre. Un sourire espiègle s’affiche alors sur ton visage quand tu repenses à la plaine. Tu te tournes vers Jin.

« Action. On vient dimanche... »  

Tes yeux pétillent à cette idée, et tu dois rapidement détourner le visage pour cacher tes joues rougies. Tu es vraiment curieux de savoir à quoi peut ressembler ce genre de rassemblement...

Tu te lèves alors et commences à sautiller sur place pour t’échauffer. Jin doit étudier, et toi tu dois un peu dérouiller ton corps meurtri par ces dernières semaines. La rentrée risque d’être décevante, sinon...

Tu as alors une idée, mais tu hésites, ton corps se tendant aussitôt rien qu’à la possibilité de t’éloigner de Jin et de partir seul... Tu essaies pourtant de te convaincre que tu ne risques rien ici, que tu es loin, qu’il n’y a aucune chance de croiser le monstre...

Tremblant un peu, tu prends une grande inspiration et te tourne à nouveau vers Jin.

« Il faudrait que je coure un peu... Je pourrais en profiter pour ramener à manger ? »

Tu ne comptes pas courir longtemps, tu as d’autres exercices qui ne nécessites pas de devoir te déplacer, mais une petite course à pieds, même de quelques minutes, ne pourra pas te faire de mal...

Tu t’assures de pouvoir retrouver l’endroit puis te met en route, le cœur battant à tout rompre. Tu voulais y aller molo, mais tu files malgré toi... aussi, lorsque tu arrives à un vendeur de hot dog ambulant, tu es à bout de souffle et tu as été beaucoup plus loin que prévus...

Tu achètes deux hot dog complets que tu fais emballer et rebrousse chemin aussi vite qu’à l’aller malgré ton point de côté. Lorsque tu rejoins enfin Jin, tu te laisses tomber à côté de lui, le souffle court.

« J’crois que j’y ai été un peu fort... »

Tu as couru comme si tu fuyais quelque chose, mais au moins, tu l’as fait...

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Dans le parc vous marchez ensemble et tu adores ça, tu lui parles comme un connaisseur, alors que tu tiens tes infos d'internet et que franchement, tu as découvert ça sur les derniers jours, tu as préparé sa venue, mais juste que là, tu ne connaissais rien de New York. Tu souris quand il s'accroche à ton bras avec force, tu es heureux quand tu le vois s'intéresser à ce que tu dis, tu ressens une flamme à l'intérieur de toi quand tu comprends qu'il se détend enfin un petit peu. Toi aussi t'as peur du jugement des autres à la base, mais New York c'est vraiment féérique pour ça, à part les touristes, personne ne vous dévisage, qu'est-ce que c'est rafraichissant !

« Action accepté. » Cette fois-ci, ta voix n'a rien d'assurée, tu es incapable de refuser l'un de ses défis, sauf que celui-là, te fait aussi peur qu'à lui. Tu sais que t'es censé être fort pour vous deux et tu adores qu'il ait confiance en toi, mais ce point-là, aller avec lui dans un coin queer, ça te fait quand même un peu peur, parce que c'est assumer totalement cette part de toi, c'est dévoiler au monde entier qui tu es. Tant que tu seras avec lui, ça ira.  « On cherchera au moins un... badge histoire de pas venir sans rien ? » souffles-tu pour tenter de chasser la peur qui t'étreint. Des chaussettes arc-en-ciel peut être ? Nan, t'ira pas jusque là si tôt.

Une fois posé, il part alors que tu sors tes affaires, il doit profiter de l'élan pour s'armer de courage, mais tu regrettes de ne pas avoir pu le suivre, d'ailleurs quand il revient tu n'as pas avancé, t'es resté immobile à regarder un point à l'horizon qui a disparu si vite. Ta motivation s'est éteinte comme la flamme d'une bougie avec son départ.

« Tu sais que j'aurai pu courir avec toi si tu m'avais laissé le temps de te le proposer ? » le taquines-tu, le sourire aux lèvres maintenant que tu vois à nouveau son visage en face du tien. « Mais bravo pour cette course et merci pour la bouffe, pile ce dont j'avais besoin. »

Tu lui tends la bouteille d'eau alors qu'il est toujours allongé par terre, sur l'herbe, à tenter de retrouver son souffle. Punaise, pourquoi il est aussi sexy même avec cette sueur et ce visage rouge ? Tu aimes qu'il prenne soin de son corps en courant, qu'il fasse attention, comme sa mère l'a demandé. Joueur, tu poses ton doigt sur le bout de son nez et tu remontes jusqu'à ses sourcils. « Et donc maintenant, je suis censé bosser alors que tu es juste une loque à côté de moi ? Pff, pas juste, tu veux pas bosser avec moi plutôt ? » Tu lui fais les yeux de biche, même si tu n'es pas certain qu'il te voit. Tu veux juste parler, histoire de repousser encore au plus tard le temps de s'y remettre. Si tu rates ton année, ce serait extrêmement con, mais face à lui, tu ne peux rien faire.

« Enfin d'abord, on mange. » Et, comme le grand gamin que tu es, tu t'assieds en tailleur et applaudit le hot dog qui vous attend.

   

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Taiyo, 18 ans, en première à l’université  

Action acceptée. Si Jin semble moins convaincu cette fois-ci, il te suit tout de même, et tu lui en est reconnaissant. Si ton passif t’empêche d’embrasser pleinement qui tu es, tu as toujours su quelle était ton orientation sexuelle au fond de toi, alors que lui ne l’a admis que relativement récemment...  

Tu presses un peu sa main avec un petit sourire et hoche la tête lorsqu’il demande si vous devriez apporter quelque chose.  

« Je pense qu’on pourra juste venir comme ça... et au pire on trouvera peut-être sur place ? »

Tu n’as aucune idée de comment se déroule ce genre d’évènement. Est-ce qu’ils ont des stands qui distribuent... tu ne sais quoi ? Est-ce que s’est juste un genre de mini festivale où les gens se retrouvent avec de la musique ou pour faire la fête ? Si la peur te comprime l’estomac, tu as pourtant hâte de découvrir ça au côté de ton capitaine...

Lorsque tu reviens de ta course avec le diner, Jin n’a pas bougé. Tu t’allonges, essayant de reprendre ton souffle, et lui tire la langue lorsqu’il te fait remarquer qu’il aurait pu venir avec toi.

« Tu dois... bosser... »

Et tu devais le faire seul... tu ne peux pas continuer à te murer dans la peur... et Jin te donne la force d’avancer, alors tu en profites, ou du moins tu essaies...

Ton capitaine te tend la bouteille d’eau, et tu t’en renverse un peu sur le visage au lieu de boire. Lorsqu’il se penche sur toi, ton souffle se bloque instinctivement, mais tu t’obliges à relâcher lentement l’air de tes poumons alors que son doigt te chatouille le nez. Tu te redresses alors sur tes coudes, l’air outré.

« Parce que tu crois que j’ai fini ? C’est bien mal me connaitre, dis-moi... »  

Tu n’arrives pas à garder ton sérieux bien longtemps, un sourire venant rapidement éclairer ton visage. Tu t’assieds pour boire un coup et ris lorsque Jin applaudit le hot dog. Tu en a pris un pour toi aussi, mais tu n’as vraiment pas faim... Tu arrives juste à picorer quelques oignons frits puis finis par remballer en assurant que tu le mangeras plus tard.

Jin, lui, a mangé avec appétit, et aussi proprement qu’un gamin... Amusé, tu hésites une seconde avant de te pencher vers lui et de venir récupérer un oignons au coin de ses lèvres dans un baisé rapide. Tu te relèves ensuite tout aussi rapidement et t’éloignes de quelques pas pour commencer à t’étirer.

« Aller, au boulot ! Je dois m’entrainer et tu dois étudier ! »

Tu lui fais un petit clin d’œil. Garder ton corps en mouvement et ton esprit concentré sur les exercices t’évitera de penser au fait qu’il est dangereux de rester aussi longtemps statique au même endroit... surtout dans un lieu aussi visible...

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Alors que tu dévores le hot dog, tu le vois s'approcher de toi. Tu n'as même pas conscience de ce qu'il se passe que ses lèvres quittent déjà les tiennes. Le sourire d'amour heureux qui s'étire sur tes lèvres est impossible à retenir. Ici, dans ce parc, vous êtes vous mêmes, entièrement et sans peur. Enfin pour toi, parce que tu vois bien que lui fais des efforts grandioses. Alors tu n'insistes pas, juste tu le regardes - le dévore des yeux serait un terme plus juste d'ailleurs - et tu attends que le temps passe.

Malgré son ton sérieux, malgré son entrain trop surfait dans ses entraînements, malgré tes cours qui t'attendent, malgré la menace quasi constance de ce connard de paternel qui pose un objectif concret sur votre futur. Malgré tout ça donc, tu ne peux pas le lâcher des yeux, tu ne peux rien faire d'autres que d'attendre qu'il se lasse de faire des pompes, des montées de genoux, des étirements et autres exercices physiques dans l'espoir de retrouver sa musculature. Car oui, tu l'as déjà bien trop maté pour ne pas avoir remarqué qu'il a perdu du poids et des muscles. Ce mois précédent a du être vraiment horrible pour lui.

« J'étudie, j'étudie ! » lances-tu pour la cinquième fois quand il te jette un regard entre deux exercices. « J'étudie les muscles du corps de rêve de l'homme en face de moi. » Tu ne ris même pas de ta blague, tellement tu es en adoration devant cet être hors du commun qui a accepté de s'abaisser à ton niveau.


Les jours passent à une vitesse folle, les week-end sont intégralement laissées pour Taiyo et tu ne t'occupes que de lui, mais tu as tout de même repris un semblant de routine et lui semble accepter que tu le laisses tout seul, il t'a expliqué qu'il avait trouvé une espèce de travail à faire depuis chez toi - qui est rapidement devenu chez vous - tu le soutiens à fond, mais il faut avouer que tu n'as plus vraiment beaucoup de temps pour toi. Et, quand tout devient trop explosif, vous partez courir, côte à côte, comme avant et ça te fait du bien. Les examens arrivent bien trop vite et tu n'as pas l'impression d'être prêt, pourtant tu ne dis rien, tu gardes tout pour toi, continue de travailler, de serrer Taiyo dans tes bras quand il en a besoin, de discuter tranquillement, mais tu sais au fond de toi que tu te noies dans tout ça pour ne surtout pas penser à la suite.

La semaine d'examen est éprouvante, mais finalement, tu arrives à remplir tes copies, tu arrives à répondre à toutes les questions et tu as l'impression d'avoir suffisemment travaillé. Le soulagement es tellement intense que tu n'as qu'une envie, c'est retourner à l'appartement pour fêter ça avec Taiyo et oublier que demain arrivera bien trop vite.

- Hep hep hep, tout doux le nouveau.

En relevant les yeux tu vois un grand gaillard qui te regarde droit dans les yeux, quand tu recules, tu tombes sur le torse d'un autre mec. Et un rire s'élève un peu plus loin.

- Arrêtez les gars, vous lui faites peur. Une fille s'approche de toi et pose un doigt sur ta joue, elle laisse glisser son ongle tout le long jusqu'à ton cou avant de te tapoter les épaules. On voulait juste fêter ça comme il se doit, c'est la fin des exams pour nous aussi et tu vois, on mourrait tous d'envie de rencontrer le sexy nouvel élève qui disparaît plus vite que son ombre à la fin des cours. Ton coeur se serre d'un coup, connaissent-ils Taiyo ? Peuvent-ils lui faire du mal ? Tu souris, l'air de rien et promets de les suivre.

Tu vois qu'ils te regardent et vu que tu veux absolument éviter d'impliquer Taiyo dedans, tu ne lui envoies pas de message tout de suite, tu préfères attendre un moment plus calme. Enfin, au bout d'une demie-heure il se présente, or tu as déjà fini trois pintes de bières dans ce laps de temps. Ton message ressemble à ça

Me suis fa!t ptendte dans 1 gruupe qui f^ét la fin des exms, jrv quan je peu ok ?

En verrouillant ton téléphone, tu envoies ta localisation sans faire exprès, tu ne t'en rends même pas compte. Tu espères réussir à trouver une porte de sortie rapidement sans qu'ils ne te remarques, mais à peine sortie des chiottes, voilà que des deux nouveaux gardes du corps amis te proposent une partie de flechettes. Cela s'annonce plus que dangereux.

   

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Taiyo, 18 ans, en première à l’université  

Alors que tu fais tes exercices, essayant de dénouer ton corps tendu par le stress, tu sens le regard de Jin sur toi. A plusieurs reprises tu lui retourne ses regards et il tente de te faire croire qu’il étudie, mais tu en doute fort. Et il finit par le confirmer par une remarque qui te fige en plein mouvement durant quelques secondes.  

Finalement, tu te diriges vers lui, le regard rieur, et vient lui attraper les mains pour le tirer dans le but de le lever.

« Viens au moins travailler avec moi alors ! »

Faute de réellement étudier...


Le temps file bien trop vite. Jin retourne en cours, et toi tu bosses de chez lui, écrivant des mails publicitaires pour une grande chaine de magasins. Ça paie bien et ça t’évite de devoir sortir seul. Et ça permet à Jin de pouvoir étudier sans que tu ne sois dans ses pattes quand il n’a pas cours.

Vous allez courir, histoire de t’aérer un peu. Jin est là pour toi, mais malgré tous ses efforts tu vois son stress à l’approche de ses examens et tu essaies de l’aider au mieux en le faisant réviser ou en le massant pour le détendre en fin de journée. Tu fais même attention à bien prendre tes médicaments afin d’éviter toute nouvelle crise.  

Lorsque la date fatidique arrive, tu redoubles d’effort pour lui faciliter la tâche. Tu vas même jusqu’à braver ta peur pour aller faire des courses pour préparer à manger afin qu’il ait un bon repas lorsqu’il rentre de sa journée et puisse se concentrer sur l’examen du lendemain.

Le dernier jour, tu mets les petits plats dans les grands, préparant toi-même des empanadas.  

Mais Jin tarde à rentrer...

Tu attends donc, te disant que tu lui enverras un message s’il n’est pas là dans une heure. Il doit avoir une bonne raison de ne pas rentrer tout de suite...

Sauf qu’après trente minutes, c’est lui qui t’envoie... un message codé ?! Il te faut bien cinq minutes pour réussir à décoder ce qui est censé être une phrase... et qui en dit long sur l’état de Jin...

Pinçant les lèvres, tu soupires et t’apprête à l’appeler lorsque tu reçois une notification t’indiquant sa localisation. Hésitant, tu fini par enfiler tes chaussures, attraper ta veste et sortir en suivant le GPS jusqu’au bar où se trouve, apparemment, Jin. Il y a du monde, et l’alcool semble couler à flot...

Tu dois prendre plusieurs grandes inspirations avant de braver la foule à la recherche de celui qui fait battre ton cœur. Et tu finis par le trouver, “jouant” aux fléchettes avec deux gars et une fille accrochée à son bras (ce qui ne l’aide pas à viser droit...). Serrant les poings et les dents, tu t’approches du groupe d’un pas plus décidé.

« J’peux jouer avec vous ? »

Qu’il profite de la fin de ses examens avec des amis, ok. Et son message et la façon dont il vise montre clairement qu’il a bien bu. Mais cela n’excuse en rien cette fille qui ne lâche pas !

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La voix te sort de sa transe, tu te rend lentement compte d'où tu es, avec qui et pourquoi. Un voile opaque te brouille la vue, tout semble un peu flou et le monde ne tourne pas bien rond. La seule pensée claire c'est Taiyo et ce nom tourne et retourne en boucle dans ton esprit. Même si tu as oublié depuis longtemps de quoi est-ce que tu le protèges, sûrement de toi-même.

Alors, tu souris, comme un idiot, parce que tu es tellement perdu dans les limbes que tu crois entendre sa voix douce, claire et belle, celle de Taiyo. Oh non en fait, elle est un peu énervée et sèche. Pourquoi diables, dans tes rêves, Taiyo serait-il énervé ? Lentement, tu écarquilles les yeux, pousses de la main le poids qui te pèse sur le bras et te retourne en direction du bruit.

Oh. Parce que tu ne rêves pas. Attend. Que quelqu'un te foute une claque... non, tu as bien fait de ne pas le dire à voix haute, tu inspires, expires et t'approches de Taiyo tout sourire. Tu n'as plus aucun filtre, aucun instant de réflexion alors tu ouvres grand tes bras pour aller l'accueillir et tu fonces dans ses bras. Tu le serres contre toi un instant, un instant de trop, car, enfin, ça te revient. Merde. C'était pour lui éviter de l'impliquer.

« Mais qu'est-ce que tu fais là... mon ... frère. »

L'instant semble s'arrêter et tu sens que tu viens de dire une connerie plus grosse que toi, mais tu ne voyais pas comment te sortir de ce faux-pas. Ta pomme d'Adam tressaute de gêne et tu te retournes vers ceux qui t'ont invités, mais ni Taiyo ni toi n'avaient le temps de dire quoique ce soit que la fille reprend.

« Ton frèèèèère ? Mais nooon, quel bande de beaux gosse dans cette famille. Tu ne pouvais pas me le présenter plus tôt ? Il s'appelle comment Jin chéri ? »

Et de nouveau, ce poids contre ton bras. Oh, c'est elle ce poids. Elle s'est accroché à toi, et te couve du regard. Ta peau te brûle, de honte ? De gêne ? Non, de colère ! C'est ça ! Tu t'es fais avoir, tu es tombé dans son piège. Oh merde, est-ce qu'elle travaille pour ton père ? La potentielle révélation te dégrise tout de suite. Sauf que tu es encore trop choqué pour ouvrir la bouche.

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Taiyo, 18 ans, en première à l’université

Il faut le temps à Jin pour se tourner vers toi, avec un air bienheureux. Il se précipite alors sur toi et te prend dans ses bras, mais avant que tu ne puisses le repousser il semble se rendre compte de ce qu’il fait et tente de rattraper le coup, trop tard... Figé, tu ne réponds rien alors qu’il s’écarte de toi, embarrassé. La fille qui le collait arrive alors, lui attrapant à nouveau le bras et minaudant en lui demandant pourquoi Jin ne lui a pas présenté son frère plus tôt.

Enervé par la scène et par la réaction de Jin, tu décides de rentrer dans le jeu, lançant un regard perçant à Jin et affichant un sourire en coin, de ceux comme tu savais si bien le faire, à l’époque...

« C’est vrai ça, pourquoi tu ne m’as pas présenté tes amis plus tôt, frérot ? »

Tu tends alors une main à la fille pour te présenter, tout sourire.

« Taiyo, enchanté. Et pourrais-je savoir à qui ai je l’honneur ? »

Tu lui souris avec charme, levant ensuite les yeux vers Jin pour observer sa réaction. C’est totalement puéril, ce que tu fais, mais c’est plus fort que toi... comme si ton armure c’était reconstruite en quelques secondes afin de faire face à la situation. Comme quoi, la jalousie peut faire des miracles... et peut surtout faire agir n’importe comment...

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A l'instant, tu comprends que la connerie que tu viens de dire est irréparable. Tout dans l'attitude, la posture, la voix, le regard et le sourire de Taiyo te montrent que tu vas le regretter. Et quand il reprend son rôle de gamin insupportable, tu sais que tu ne fais pas le poids. Toi, tu n'as plus le droit d'être le connard que tu as été au début de votre rencontre. Tu te mords les lèvres, t'insulte sans bruit, mais c'est trop tard.

Tu essaies de lui lancer un regard noir, tu voudrais lui expliquer que tu as tenté de le protéger, qu'en fait, à la base, si tu avais accepté de venir c'est pour qu'ils te lâchent la grappe, mais ça n'a pas fonctionné. Pire, il s'est ramené. POURQUOI il est là ? Tu le regardes, mais à part pour t'offrir sa moue moqueuse, il ne te jette pas le moindre coup d'oeil.

« Parce que je les ai rencontré il y a quelques heures du con. »

Ton visage devient blanc, tu es allé trop loin, finalement si, tu as réussi à reprendre ton rôle, aussi naturellement qu'il a repris le sien. Vous vous tirez vers le bas, c'est catastrophique. Et même si tu n'es plus autant soûl qu'à son arrivée, tu n'as tout de même plus vraiment de filtre.

« Oh le ronchon ! Je suis Harper, voici Carl et Kyle. » Elle les montre d'un signe de tête. « Par contre, qu'est-ce que tu es de mauvaise humeur depuis qu'il est là, racontez-moi tous les problèmes dysfonctionnel de votre famille. » Elle sourit, puis elle siffle entre ses dents. « Ramène nous des verres Kyle. »

Ton sourire est tombé depuis longtemps, mais là, tu te sens plus que mal. Qu'est-ce que tu pourrais lui dire ? Bien sûr que vos familles à tous les deux sont dysfonctionnelles, mais ça n'a pas de rapport avec vous. Enfin si, mais... rho, trop compliqué. Tu te passes une main dans les cheveux.

« Je pense plutôt que je devrais rentrer chez moi » « Tututut  » et son regard te cloue sur place. Cette popularité, cette confiance en toi que tu dégageais à la fac ne venait que de l'appui d'Ahloy, ici, tu n'as aucune volonté propre.

« En fait notre histoire est barbante au possible, je t'assure, Taiyo est le fils de la deuxième épouse de mon père, du coup voilà, j'étais pas tout a fait prêt à le croiser là, c'est la surprise, mais je l'aime bien hein, juste bah y a rien à dire. » A aucun moment tu ne regardes Taiyo dans les yeux.

   

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Taiyo, 18 ans, en première à l’université  

Jin te répond sèchement, ce qui n’aide pas à améliorer ton humeur. Du con ? Qui est-ce qu’il traite de “du con” ?! Dents serrées, tu lui lance un regard noir sans pour autant de départir de ton sourire. La fille le rabroue et se présentent, ainsi que les deux qui l’accompagnent. Lorsqu’elle vous demande de vous raconter votre vie familiale, tu te tournes à nouveau vers Jin, montrant clairement que tu attends qu’il réponde. Le dénommé Kyle disparait, et Jin semble plus que mal à l’aise. Bien fait pour lui...

Il cherche à se défiler, mais Harper le retient, et tu la soutiens.

« Ne lui en veux pas, Harper, il a juste peur que j’accumule du dossier sur lui.  »

Coup bas... d’autant qu’il peut totalement te retourner la pique...  

Ton capitaine finit par donc par répondre, se dépatouillant comme il peut dans son mensonge, n’osant pas te regarder un seul instant. Toi, tu maudis cette Harper de rester ainsi accroché au bras de ton homme, et tu te maudis de ne pas pouvoir assumer tes sentiments dans ce bar...

Tu y aies parvenu au parc, pourtant, mais là... c’est différent... La foule est trop dense, l’ambiance est trop étouffante... la peur te serre le ventre et pourtant... tu ne peux t’empêcher d’être jaloux et de jouer au con...

Kyle revient avec un plateau plein de bières qu’il dépose sur un mange-debout à côté de vous. Tu ne devrais pas boire avec tes médicaments, mais tu es énervé, mal à l’aise et légèrement paranoïaque... aussi tu bois une grande gorgée avant de poser ton verre pour te tourner à nouveau vers Harper. Jin s’est dégagé de son emprise pour se dérober à ton regard. Lâche...

« Oh, donc vous êtes demi-frères ? En tout cas, vous vous ressemblez quand même vachement... »

Ok, cette meuf est donc de ceux qui mettent tous mes asiatiques dans le même sac... bon à savoir... Prenant sur toi, tu veux reprendre ton verre mais te rend compte qu’il est vide. Surpris, tu regardes autour de toi et vois Jin retenir un rot. Tu le fusilles du regard, comprenant sans peine qu’il a bu ton verre à ta place. Ah, il veut la jouer comme ça ? Très bien ! T’approchant de la demoiselle, tu prends son verre de ses mains et en bois une gorgée, l’air clairement aguicheur.

« J’suis quand même plus beau que lui, non ? »

Harper affiche un petit sourire.

« Toi, t'as l’air... plus innocent... »

Si tu avais été en train de boire, tu aurais recraché ta bière... Toi, plus innocent ? Mais elle n’a pas les yeux en face des trous ta parole... Ne pouvant te retenir de rire, tu jettes un nouveau regard à Jin. Si elle savait...

My best rival

C'est la catastrophe et ça ne va clairement pas aller en s'arrangeant. Il te parle de dossier et bon sang, il en a sur toi, mais tu en as tout autant sur lui, est-il totalement débile ? Tu essaies de comprendre son fonctionnement et d'un coup, ça fait sens, il est jaloux. Tu le regards avec un air tout nouveau, tu vois ses mots, ses mimiques, sa façon d'être et soudain, tu es attendrie.

La colère s'est envolée et tu lui pardonnes instantanément ses piques, tu veux lui faire comprendre que tu te fiches totalement d'Harper, et des filles en règle générale, mais ça, il est censé le savoir ? Pourquoi réagit-il si fort ?

Perdu dans tes pensées, tu ne remarques les bières que lorsqu'il porte la sienne aux lèvres. Et merde, ses médicaments. Pourquoi fait-il ça ? Sa colère est-elle plus profonde que la sienne ? Tu es encore en train de réfléchir quand il se retourne pour parler à Harper, tu n'hésites pas une seconde et affonne la bière de Taiyo.

La remarque de Harper te fait grincer les dents, tu ne comprends pas qu'on voit pas la différence entre vous, pourtant elle est évidente ? T'es bien plus beau que lui. Non, évidemment ce n'est pas ça, mais tu viens de boire cul-sec sa pinte, tu n'es de nouveau plus en état de former une pensée cohérente, alors tu te tais, tu ne te battras pas ce soir pour casser les préjugés et autres clichés qui bourrent la tête des imbéciles.

« Toi, t'as l’air... plus innocent... »

Le ricanement quitte tes lèvres sans que tu n'aies pu le retenir, comment ose-t-elle songer ça ? Pourtant, sa dernière action te reste en travers de la gorge, il te teste et ça te saoule.

« Taiyo, tu viens de finir ta bière, t'es obligé de boire dans son verre ? » Tu soupires, puis prends ton propre verre et le finit rapidement une fois de plus. « Bon et bien, c'est pas tout, mais cet imbécile et moi on va rentrer, tu as eu ce que tu voulais Harper, une famille qui ne fonctionne pas, des gamins qui se tirent dessus sans cesse. Puis tu as fêté la fin des examens, non ? »

Tu es plus que las de ce petit jeu, parce que tu as peur pour Taiyo, tu sais de quoi il est capable quand il est poussé par la colère et ça ne risque pas d'être très beau à voir. Tu te retournes pour partir et fait face à Kyle, - ou Carl, t'en sais rien - qui te regardes d'un air noir.

« Ok, je me suis suffisamment battu cette année, Taiyo pourra le confirmer, je peux pas juste aller dormir en paix ? Pour UNE fois ? »