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(FB) Live out all the rest - Ft Kaori Empty (FB) Live out all the rest - Ft Kaori

Message par Kuroda Akane Ven 2 Déc 2022 - 10:44
Live out all the rest
Hira'a - 9ème mois de l’année 38 de Ri Wu



Mon bras gauche encore en écharpe, mon omoplate du même côté ainsi que la moitié gauche de mon dos encore douloureux de mes blessures en cours de guérison, je laisse échapper un long et profond soupir alors que mon regard est perdu dans le vague. Depuis le jardin de la maison secondaire de ma famille, héritée par ma mère, on peut voir la mer qui borde le reste de la ville. Et le calme relatif des environs pourrait presque me permettre d'entendre le bruit des vagues si j'y prêtais un tant soit peu attention au lieu de rester perdue dans mes pensées. Cela fait déjà deux jours que je suis ici, seule et entourée par les quelques domestiques envoyés par ma mère pour me surveiller alors que je continue de ruminer à propos de la blessure qui vaut ma présence ici. Ainsi que ma mise à l'écart du reste de ma compagnie et qui compromet fortement ma carrière militaire tant que je n'aurais pas prouver que je peux récupérer toute la mobilité et les capacités de mon bras gauche, sauvé in extremis de l'amputation quelques semaines plus tôt par ma détestée. Bien qu'il reste hors de question, aujourd'hui encore, que je la remercie pour cela… Si elle a réussi à soigner l'infection qui gagnait mon dos et à réparer au mieux mon omoplate pour m'éviter de perdre mon bras gauche, je n'ai réellement repris le plein contrôle de mes pensées que quelques jours après ça. Le temps que la fièvre tombe et que l'infection se dissipe totalement de mon organisme. Mais cela ne voulait pas dire pour autant que ma convalescence est terminée, bien au contraire…

C'est Kaori qui a eu cette idée saugrenue de partir loin de la capitale le temps que mes blessures se résorbent totalement et que la rééducation de mon bras soit terminée. Une idée qui a plu à mes parents, ma mère ne tardant pas à proposer cette maison secondaire à Hira'a dans laquelle nous avons passé quelques vacances d'été en famille lorsque j'étais enfant. Et moi là-dedans ? Et bien il faut bien avouer que je n'ai pas eu voix au chapitre pour le coup, le reste de ma famille et Kaori semblant s'être ligués ensemble pour décider eux-mêmes ce qui était bon pour moi… Avec un soupir légèrement méprisant à cette idée, je finis par détourner mon regard de l'océan à l'horizon, me décidant à retourner à l'intérieur. J'ai à peine fini d'entrer dans la pièce à vivre de la maison d'été familiale qu'une domestique de ma mère, la seule que je n'ai pas encore congédié, m'apporte déjà une tasse de thé. Instructions laissées par l'empoisonneuse Sakaï à mes parents par rapport à ma santé et qu'on s'applique bien à me faire suivre en me harcelant avec ça.

- C'est bon, vous pouvez disposer maintenant.

Lances-je d'un ton calme mais malgré tout autoritaire à la femme venant de me tendre la tasse de thé que j'ai quand même attrapé de ma main valide. Et alors que la domestique s'incline déjà respectueusement pour me faire comprendre qu'elle a entendu ma requête, je me permets de reprendre presque aussitôt la parole, préférant tout de suite bien préciser les choses.

- Et pour le reste du mois. Dites à ma mère d'adresser ses oiseaux messagers directement à moi si elle veut des nouvelles.

Inutile de cacher l'amertume qu'on peut facilement entendre dans ma voix concernant la surveillance de ma mère concernant mon état de santé. Bien sûr que je suis au courant même si je dois lui reconnaitre sa discrétion et son organisation pour tenter de surveiller l'avancée de mon rétablissement de cette manière. Mais que nous l'acceptions ou non elle et moi, je reste sa fille et je sais parfaitement comment elle fonctionne. Et à l'expression de la domestique au moment de se retirer définitivement de la pièce, je comprends facilement qu'en effet, j'ai encore deviné juste à ce sujet.  Un léger sourire aussi hautain que satisfait se dessiner alors sur mon visage alors que je me retrouve enfin seule chez… moi ? On peut presque dire ça, bien que je ne considère pas vraiment cette maison comme mon foyer. Mais là n'est pas vraiment le débat.

Une fois seule donc, je me permets un nouveau soupir avant de sortir de nouveau à l'extérieur, ma tasse de thé toujours à la main. Une pulsion soudaine me prend de vouloir balancer le contenu de la tasse encore fumante à travers le jardin, ne serait que pour manifester ma frustration et ma désapprobation de me voir traiter ainsi. Mais j'ai passé l'âge de ce genre de puérilité. Surtout que j'ai d'autres possibilité de faire comprendre mon mécontentement par rapport à toute cette situation, le renvoi des domestiques choisis par ma mère en était d'ailleurs un. Non sans un nouveau soupir, je finis cependant par porter la tasse à mes lèvres pour commencer à en prendre une première gorgée. Aussi détestable que soit la situation pour moi, je dois quand même bien avouer que c'est l'une des seules possibilités qui s'offrent à moi pour pouvoir me remettre complètement de cette blessure qui m'a valu un rapatriement à Hikyo. Et qui me permettra donc de retrouver ma place parmi les archers de Yuyan dès que possible… Au final, il ne me faut que quelques minutes pour finir ma tasse, non sans une certaine grimace dû à l'amertume en arrière-gout de la préparation, et mon regard fixé sur la route menant jusqu'ici cette fois.

Deux jours. Elle avait fait comprendre qu'elle me rejoindre au bout de deux jours, décalant son voyage d'Hikyo à ici par rapport au mien. Et cela fait déjà les deux jours annoncés que je suis ici, à suivre ses instructions stupides à cause du zèle de ma mère et du harcèlement des domestiques aujourd'hui tous renvoyés. Je n'ai pas besoin d'eux pour vivre comme il se doit, habituée à subvenir à mes besoins seule lorsque je suis en campagne militaire. Bon, d'accord, presque seule à vrai dire, raison pour laquelle le cuisinier est le seul domestique que je n'ai pas totalement congédié mais en grande partie parce que c'est un local de l'île et qui ne reste pas tout le temps dans cette maison. Laissant échapper un nouveau soupir, je m'apprête à rentrer de nouveau à l'intérieur, sans trop savoir quoi faire pour tromper mon ennui, quand un mouvement attire finalement mon attention sur la route menant jusqu'ici. Il ne faut pas longtemps pour comprendre que c'est bel et bien mon amante qui est en train de faire son arrivée de façon pas si discrète que cela. Mais qu'importe, je me détourne déjà du spectacle pour rentrer à l'intérieur, bien décidée à ne pas lui donner la satisfaction de l'attendre pour l'accueillir. Je n'avais aucune envie de venir ici malgré ses conseils et son avis sur le fait de m'éloigner de l'activité de la capitale. De ça ou de la caserne militaire à laquelle je serais retournée à la première occasion sans doute, je ne sais guère mais je la soupçonne de l'avoir parfaitement anticipé. Et je n'ai à attendre que quelques minutes encore avant de voir ma détestée faire son entrée dans la pièce.

- Prévois une arrivée de nuit la prochaine fois. Ça t'évitera d'avoir à faire tout ce cirque pour espérer rester discrète.

Lui lâche simplement en guise de salutation et de bienvenue dans la demeure estivale des Kuroda. Mais après tout, s'attendait-elle vraiment à un autre accueil de ma part, alors qu'elle sait parfaitement combien je n'ai pas envie de me trouver ici ? Et encore moins avec elle pour superviser le reste de ma guérison ainsi que ma rééducation qui va suivre ?


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Message par Sakai Kaori Sam 17 Déc 2022 - 12:16
live out all the rest
w/ @Kuroda Akane.

Avez-vous trouvé la fiole de paeonia ostii que vous cherchiez, Madame ? La Sakai hoche la tête, préférant garder le silence alors que ses mains travaillent à la conception de cette petite valise médicinale qu’elle compte emporter avec elle. Pendant deux jours, elle a missionné ses meilleurs élèves et employés pour récupérer une quantité innombrable de plantes, racines et graines dont elle aura assurément besoin pour son affaire. Deux jours, qui lui ont parus bien trop courts (ou bien trop longs, si l’on considère l’inquiétude qui s’est emparée de ses rides), pour récolter la quantité d’herbes nécessaires au voyage médical. Bien qu’elle ait (jusqu’ici) réussi à sauver la majorité des membres de la moitié gauche de l’archère, elle craint une infection qui risquerait de lui coûter cher, très cher. Elle n’est pas réellement satisfaite, d’ailleurs, lorsqu’elle observe le contenu de la valise et regrette de ne pas avoir quelques minutes de plus à accorder à sa préparation. Après tout, ne jouit-elle pas d’une réputation impeccable dans sa matière ? Les patients accourent, depuis deux décennies pour venir récolter les meilleures potions et les meilleures herbes, et la famille Kuroda savait très bien vers qui se tourner lorsqu’ils ont reçu la nouvelle de la blessure de leur jumelle. Elle espère simplement ne pas arriver trop tard… Maintenant que la majeure partie du travail est faite.

Les détails du voyage sont d'or et déjà réglé, et ce depuis des jours. Pas de vague, de la discrétion, c’est tout ce que la Sakai a demandé aux Kuroda pour pouvoir rejoindre leur blessée dans leur maison de vacances, à Hira’a. Ce n’est pas la première fois que Kaori s’y rend, en réalité, mais elle s’inquiète de se retrouver seule quelques temps avec l’archère. N’est-ce pas… dangereux, pour elles ? La botaniste a accepté sans hésiter, mais elle a longuement remué sa décision durant ces deux jours, et n’est pas certaine de l’issue de ce voyage. Si Akane et elle n’étaient pas… si… différentes et semblables à la fois, si elles n’avaient pas cette étincelle dissidente qui brûlait dans leurs veines chaque fois qu’elles passaient un moment ensemble. Et puis, les Kuroda placent une confiance tellement aveugle en elle, Takezo lui-même lui a demandé de prendre soin de cette soeur dont il connaît pertinemment le caractère… Lui-même en ayant beaucoup souffert.

Et puis, n’est-ce pas l’occasion pour elle de mettre de côté ce voile qui lui broie le cœur depuis ces quatre années ? De mettre de la distance, entre elle et lui. Cet incapable, dont elle refuse de prononcer le nom, dont elle refuse de partager le lit et à qui elle refuse d’appartenir, de porter son nom comme si elle pouvait y être affilié. Oh non, l’auteur du drame de sa vie ne mérite pas sa présence, ne mérite pas sa patience, ne mérite pas son amour. Celui qu’elle réservait à ses deux filles, celles qu’elle a tant aimées jusqu’au dernier moment, jusqu’à leur disparition.
Hira’a n’est qu’une pause, alors. Une pause dans cette souffrance. Une excuse pour ne pas ressasser encore et toujours ces démons qui la traînent aux enfers depuis quatre ans. Et c’est surtout un but à atteindre, malgré la haine qu’elle éprouve à l’égard de l’archère.
Ce n’est que pour quelques temps.

Quand le voyage s’achève, et que la Sakai met enfin les pieds à Hira’a, elle ne peut contenir le battement dans sa poitrine. Témoin de son angoisse, à la revoir elle, en meilleure possession de ses moyens, sans doute. Kaori a réparé ce qu’elle a pu, mais la convalescence risque d’être longue, et il lui tarde de s’assurer que son travail a été bien fait. La botaniste atteint rapidement la maison des Kuroda, dont l’emplacement lui a été fort bien indiqué, et soupire en constatant que ses propres domestiques ne sont pas encore arrivés sur place. Fort bien, pense-t-elle, ce ne sera que quelques heures tout au plus à supporter seule les déboires de mademoiselle Kuroda. Passant la porte du foyer, elle est accueillie par une sensation de déjà-vu, et des mots acerbes de la part de sa patiente. Un haussement de sourcil, face à sa façon précipitée de ne pas dire bonjour, et un soupir de la Sakai, qui s’enfonce un peu plus dans la pièce et dans son échappatoire, loin des enfers.

Le sarcasme dans sa voix n’est même pas relevé. A quoi bon de toute façon ? La Sakai n’a pas plus envie qu’elle d’être ici, mais elle en comprend au moins l’urgence. Si elle veut passer ses prochains jours à pester contre sa situation, ce n’est sûrement pas Kaori qui va l’en empêcher. Sa blessure est suffisamment profonde et agressive pour qu’elle se rappelle d’elle-même que personne n’a choisi sa situation, et pire encore, que tout ceci ne serait jamais arrivé si l’archère n’avait pas choisi cette vie-là (cette pensée est amère pour l’empoisonneuse). Quand on prend des risques, on les assume. Même si cela suppose de se tenir tranquille pendant quelques semaines encore, afin de ne pas perdre à vie l’usage de son bras. Ce qui serait bien plus désagréable pour la Kuroda que tous les traitements que Kaori pourrait lui faire subir. Et c’est bien peu dire, parce que la patience de la mère est énorme, voire illimitée lorsqu’il s’agit des autres, mais dès lors qu’il s’agit d’Akane… Dire qu’elle serre les dents et pince les lèvres depuis des jours serait un euphémisme. Elle pensait que l’éloigner d’elle pendant 2 jours lui permettrait au moins de ressasser un peu moins sur son sort et d’accepter son traitement, mais la botaniste a bien peur que cela n’ai été guère suffisant. Peut-être que, finalement, quelques gouttes de poison règleraient son sort plus rapidement ? Ça aurait au moins le mérite de la faire taire.

Déposant sa petite valise contre le sol, elle n’ajoute rien. Ses mots se sont taris, depuis le drame, et elle, déjà tant silencieuse, n’est plus qu’une coquille sourde à laquelle il faut arracher les mots pour les obtenir. Un soupir s’échappe d’entre ses lèvres agacées, et elle sort de la pièce aussi vite qu’elle y est entrée, cherchant rapidement les bassines d’eau et un petit bol, dans lequel elle remplit de l’eau. Puisque la Kuroda a décidé de l’accueillir avec autant de froideur, soit, la Sakai en fera de même. Revenant dans la grande pièce où l'attend (du moins est obligée de l’attendre) la patiente, Kaori se dirige enfin vers elle. Son bras est toujours enfermé dans l’écharpe, comme lorsqu’elle l’a laissé, et la botaniste a l’impression que ses instructions ont été respectées à la lettre. C’est déjà ça. Les blessures sont cachées sous ses vêtements, et elle hésite quelques instants à faire venir l’une des domestiques Kuroda pour l’aider à les retirer… Manque de temps, tant pis. Avec un soupir, elle finit par susurrer : Je viens regarder tes blessures, Akane. Je ne suis pas là pour te faire la charité ou te supplier de m’occuper de toi. Ça, c’est ton domaine. Tant que tu acceptes mes soins sans te plaindre, je te rendrais la vie facile. Les non-dits sont cassés, et la Sakai doit se montrer suffisamment satisfaite pour ne pas laisser penser à la militaire que ses piques l'atteignent.

Elle l’enjoint à retirer ses vêtements d’un geste, et l’aide à passer par-dessus sa tête avec délicatesse les morceaux de tissus qui tiennent en place sur sa poitrine. La botaniste retient un haut-le-coeur, alors que la blessure est de nouveau dévoilée à ses yeux. Bon sang… Comment-a-t-elle pu garder l’usage de son bras, alors de telles entailles. Elle-même n’aurait pu assurer qui que ce soit de sa réussite. Où s’est localisée la douleur, ces deux derniers jours ? qu’elle demande les lèvres pincées, se retirant de son observation pour aller ouvrir la petite valise qu’elle a apportée. De toute évidence, elle va nécessiter un peu plus de temps, les concotions ayant besoin d’être préparées pour la plupart. Heureusement, la botaniste en a quelques-uns d’avance, ayant fait le choix de se donner du répit après ce voyage. Elle revient avec une grande fiole à la main, qu’elle réchauffe en la frottant contre la poitrine, et annonce : Elle ne sera pas aussi efficace que si je l’avais préparée ce matin, mais si je ne commence pas à en étaler tout de suite, j’ai peur qu’une infection ne s’étale dans toute la blessure. Elle débouche la petite fiole, qu’elle renifle à la hauteur de son nez pour en vérifier la teneur, et en étale sur les doigts de sa main, prête à en disposer sur son dos. Ca risque de piquer murmure-t-elle en guise d’avertissement, taisant plus ou moins la réalité : ça va simplement la brûler à vif, le temps que l’onguent soit étalé. Mais la Kuroda est solide, et elle ne se plaindra probablement pas.


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dans le creux du volcan, sur les pas de ses cadets, l’odeur d’encens comme un parfum de liberté. si ses cicatrices avaient été toutes autres, elle n’aurait peut-être pas suivi ses frères. de la sorcellerie, des ressentiments, le poison entre les mains, dissimulé et subtil. ☽ kaori
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(FB) Live out all the rest - Ft Kaori Empty Re: (FB) Live out all the rest - Ft Kaori

Message par Kuroda Akane Lun 19 Déc 2022 - 16:58
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Une fois n'est pas coutume lorsqu'il s'agit de Kaori, mon accueil dans la demeure d'été des Kuroda à son adresse n'est que sarcasme et venin. Comme une nouvelle façon de montrer combien je n'ai pas envie de me retrouver là pour une durée indéterminée encore et encore moins avec elle. Bien que cela ne m’a paradoxalement pas empêché de renvoyer chacun des domestiques envoyés par ma mère, à l'exception d'un seul et uniquement parce qu'il est originaire d'Hira'a et n'aura donc pas à nous imposer sa présence à chaque moment de la journée. J'ai simplement envie de rester seule, en tête à tête avec moi-même seulement, ou à la rigueur confinée à la caserne d'Hikyo sous la surveillance d'un médecin militaire et mon unité pas bien loin. Mais je n'ai jamais été le genre de femme à chercher refuge auprès de mes proches lorsque je suis blessée, à me faire plus fardeau qu'aide pour quoi que ce soit, et ce n'est certainement aujourd'hui que cela va changer ! Pourtant, je n'ai même pas encore eu le temps de réellement digérer l'ampleur de ma blessure, la fatalité de la perte de mon bras que j'ai frôlé du bout des doigts à cause d'une infection, qu'on m'impose quand même de la compagnie. Et celle de ma chère haïe en plus de cela ! Alors qu'y a-t-il de réellement étonnant à me voir aussi cynique et amère ? Pourtant, là où je m'attendais à une réponse véhémente de la part de la princesse bâtarde, elle n'adresse qu'un soupir suivi d'un discours assez las, sans doute à cause du voyage depuis Hikyo qu'elle ne finit que maintenant pour sa part.

- Mon domaine ?

Siffle-je presque avec indignation en réponse à son sous-entendu à peine voilé, bien que le regard que je lui lance doit parfaitement lui faire comprendre qu'elle ferait mieux de ne pas chercher à poursuivre sur ce sujet. A croire que la mauvaise foi de cette femme n'a aucune limite, elle qui se trouve là alors que je ne lui ai strictement rien demandé. Et n'est-ce pas elle qui ne cesse de demander mon aide pour retrouver ses filles depuis quatre ans ? Alors que la seule requête que j'ai eue pour elle, elle l'a superbement ignoré par deux gestes qui me restent encore en travers de la gorge même après tout ce temps. Et elle ose dire qu'il s'agit de mon domaine ? Son arrogance lui a-t-elle fait oublier qu'elle est là uniquement grâce aux discours dithyrambiques de mon jumeau sur ses compétences de botaniste auprès de mes parents ? Il semblerait bien que ce soit le cas.

En tout cas, elle semble avoir compris l'avertissement dans mon regard car elle détourne bientôt le sujet sur ma blessure. A moins que cela ne soit encore une fois une preuve de fatigue du voyage de sa part, mais je ne m'attarde pas vraiment sur cette option, me contentant de pousser un léger soupir quand elle me fait comprendre d'un geste que je vais devoir enlever une partie de mes vêtements pour lui laisser libre accès à ma blessure. Non sans une légère grimace de douleur, je commence par retirer mon bras de l'écharpe qui le maintiens à sa place depuis plusieurs jours. Pendant ce temps, Kaori est déjà passée dans mon dos et m'aide à passer ce qui doit l'être par-dessus ma tête, me faisant de nouveau grimacer de douleurs à une ou deux reprises avant que je puisse lâcher un très léger soupir de soulagement lorsque je n'ai plus à bouger mon bras. Silencieuse et immobile, je lui laisse alors tout le loisir de contempler de nouveau cette blessure qui me handicape et à qui nous devons l'une et l'autre notre présence en ces lieux.

- Au niveau de l'omoplate principalement. Parfois sur le haut de l'épaule quand je bouge le bras.

Réponds-je de manière parfaitement neutre et synthétique quand elle me demande où se situe ma douleur. Ai-je réellement besoin de lui expliquer en plus de ce que je viens de dire que pour la douleur sur le haut de l'épaule, je la ressens actuellement suite à sa demande d'examiner ma plaie ? Ce n'est pas pour rien que j'ai précisé que cela arrive quand je bouge le bras après tout. Elle n'a pourtant pas attendu ma réponse pour commencer à se diriger vers la valise qu'elle avait posé à son arrivée et que je devine presque instinctivement comme remplie de plantes, concoctions et autres produits dont elle a les connaissances. Et il faut bien avouer qu'elle donne vite raison à mon instinct quand je la vois sortir une fiole de sa valide avant de recommencer à se diriger vers moi en commençant à m'expliquer que l'efficacité de ce qu'elle va utiliser ne serait pas aussi bonne que si elle venait de la préparer mais qu'elle devrait quand même remplir son rôle pour endiguer une nouvelle infection de ma blessure.

- Une seule m'a suffi.

Marmonne-je alors bien plus pour moi que réellement pour elle. Après tout, c'est bien à cause d'une infection ayant conduit à une sacrée poussée de fièvre et tout ce qui va avec que je me retrouve dans cette situation ! Si j'avais été en pleine possession de mes moyens lors de mon arrivée à Hikyo après mon rapatriement suite à ma blessure, je n'aurais sans doute jamais convié mon amante à essayer de me guérir. Mais à la place, à moitié inconsciente, à moitié délirante à cause de la fièvre, je n'ai rien pu faire contre la prise en mains des choses par mon frère qui s'est bien sûr empressé de courir demander les services de Kaori pour me venir en aide. Que lui est-il passé par la tête sincèrement ? Cet abruti est-il toujours aussi fou de la Sakai malgré sa femme et ses enfants pour chercher n'importe quel prétexte pour pouvoir la voir ? Croyait-il me rendre service en nous pensant éperdue d'un amour qui lui a été refusé par la princesse bâtarde en se précipitant prévenir mon amante dont la seule vue m'agace ? Nous avons beau être jumeaux, je n'ai jamais réussi à comprendre Takezo, tout comme il n'a visiblement jamais su me connaître non plus…

Mes pensées sont pourtant interrompues par la voix de Kaori, de nouveau dans mon dos, m'avertissant que sa lotion allait sans doute me piquer un peu. J'ai tout juste le temps de hocher brièvement de la tête pour lui faire comprendre que je l'ai entendu que déjà, sa main se pose sur mon dos blessé. Si un frisson incontrôlé et fortement agaçant me parcourt l'échine quand je sens sa peau contre la mienne, très vite ce dernier laisse place à un autre d'une tout autre nature. Et très vite, se sont tous les muscles de mon dos qui se mettent à se contracter à cause de la douleur provoquée par cet onguent qu'elle continue de m'appliquer sur ma blessure. Piquer ! Elle avait dit que cela allait me piquer. Pas me brûler autant que de la lave en fusion s'accrochant à ma peau ! Et question brûlure, en tant que Maître du feu et de la foudre, je pense clairement savoir de quoi je parle vu que je suis capable de m'ignifuger d'une simple pensée ! Mais là, rien n'y est fait alors que j'étouffe comme je peux un grognement de douleur en serrant encore un peu plus fortement ma mâchoire, une grimace de douleur ayant pris possession de mon visage depuis plusieurs secondes déjà. C'est comme si un feu grégeois était en train de s'écouler dans ma plaie, la rouvrant par la même occasion, pour mieux s'infiltrer dans le reste de mon corps, jusque dans mes veines.

- Quitte à profiter de la situation, tu n'as pas quelque chose d'encore plus désagréable ?

Parvins-je à siffler entre mes dents serrées de manière encore une fois parfaitement sarcastique alors que je sens enfin sa main quitter mon dos. De la part de mon amante détestée, je ne m'étonnerais même pas que cela ne soit que l'échauffement des nombreuses tortures qu'elle pourrait m'infliger en prenant ma blessure comme prétexte, et ce malgré ce qu'elle m'a dit en arrivant. Cependant, je dois quand même reconnaitre pour la défense de ma détestée que la sensation de brûlure commence déjà à se dissiper, m'arrachant presque même un léger soupir alors que je reste immobile encore quelques instants. Le temps de savoir si oui ou non je peux commencer à me rhabiller ou si elle tient encore à s'occuper de ma plaie d'une manière ou d'une autre. Pourtant, une fois mon soupir terminé, je ne peux m'empêcher de reprendre la parole dans un murmure, comme sur le ton de la confidence, alors que je viens de me rappeler d'autre chose de désagréable dans ma condition actuelle.

- Par pitié, dis-moi que je ne vais plus avoir besoin de boire de ton horrible thé prescrit depuis quatre jours. Même l'horreur qu'ils osent appeler thé au campement militaire n'est pas aussi mauvais.

Bien sûr que je sais ma tentative de négociation à ce sujet presque perdue d'avance, mais ne pas la tenter quand même n'aurait pas été digne de la part d'une Kuroda. Et même si je sais également parfaitement qu'elle n'a sans doute pas la moindre idée du goût infame que peut avoir le "thé" des rations militaires que je ne connais que trop bien depuis mes 18 ans, je suis quasiment certaine que les rumeurs et la notoriété publique à ce sujet doivent lui permettre quand même d'avoir une échelle de comparaison. Ai-je conscience alors que j'ouvre grand la porte à une conversation sur mon engagement militaire à ce moment-là ? Absolument pas. Car pour moi, il n'y a rien à discuter à ce sujet, les choses sont ainsi et je ne changerais ça pour sans doute rien au monde. Tout ce que je veux à travers cette comparaison, c'est lui faire comprendre que j'en ai déjà assez de son thé abject que je dois boire plusieurs fois par jour.


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(FB) Live out all the rest - Ft Kaori Empty Re: (FB) Live out all the rest - Ft Kaori

Message par Sakai Kaori Dim 22 Jan 2023 - 22:29
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w/ @Kuroda Akane.

Ses mots la touchent, elle le sait. Qu’importe ce qu’elle dira, de toute manière, la Kuroda est à fleur de peau. Cette blessure la touche dans son égo et dans son âme ; que dira-t-on de l’archère dont les muscles de l’omoplate sont broyés ? Ils ne sont plus capables de se tendre et de tenir l’arc, plus capables de maintenir le rythme et la force. Ils puiseront toute son énergie, dès lors qu’elle essaiera de s’en servir, et ils détendront sa cicatrice, qui sera douloureuse, des années durant. Pour autant, Kaori ne la suppliera pas de la soigner. Elle est venue uniquement pour répondre à la demande de la famille Kuroda, de Takezo, surtout, et elle n’a pas l’intention de faillir ; pas plus qu’elle n’a l’intention de la forcer. Ses blessures doivent être suffisamment douloureuses pour qu’elle consente à son traitement, bien qu’égoïstement, Kaori détesterait échouer. Elle se refuserai à faire un aveu d’échec, à ne pas réussir à soigner cette blessure, à ne pas parvenir à ses fins ; elle qui a tant besoin de se changer l’esprit, de réussir à oublier, à faire le point avec elle-même ; loin de son mariage, loin de sa vie conjugale brisée, loin de ses cauchemars et de ses fantômes. Heureusement, la botaniste ne prend pas la peine de répondre, détournant avec habileté la conversation sur la blessure d’Akane.

Elle lui indique que la douleur est principalement localisée sur l’omoplate, et la Sakai hoche la tête. Tant mieux, les tisanes et les onguents font en majorité effet. Les blessures superficielles sont traitées, elles s’aseptisent petit à petit, tandis que les blessures plus profondes prendront des mois à rétablir. On ne recoud pas les muscles, ni les tendons ; les chairs reprennent toujours leur place, tant qu’elles sont nourries et traitées, mais elles auront toujours du mal à le faire d’elles-mêmes. Kaori a conseillé suffisamment de gens malheureux dans sa vie pour être certaine de ce qu’elle avance. Les douleurs musculaires de la Kuroda sont réelles, et normales, dès lors qu’elle bouge son bras, et la Sakai n’est pas surprise. Elle a eu peur, pourtant ; peur, la première fois qu’elle a vu la blessure ; peur, qu’elle ne puisse plus jamais utiliser son bras, qu’il devienne un membre fantôme, ou disparu ; mais peur, pour elle-même, d’en être incapable, de ne savoir réparer telle blessure. Et elle sait, elle sait, qu’elle serait incapable de se regarder dans le miroir, si elle venait à échouer. Qu’elle ne pourrait faire face à elle-même. Elle échoue déjà dans tellement de choses, broie tellement de noir et d’obscurité depuis qu’elles ont disparu.

Appliquant l'onguent avec délicatesse, elle est consciente que l’effet risque de lui faire bouillir la peau. Trop modeste, pour une élémentale du feu ; cette douleur n’est-elle pas habituelle, pour elle ? Kaori ignore, comme la magie se manifeste en son sein, mais elle suppose que les premières fois sont douloureuses, surprenantes. Étonnamment, elle n’en a jamais ressenti l’envie. Projeter des flammes de ses mains ? Attirer la foudre ? C’est trop peu subtil pour elle, trop peu fiable à ses yeux. Le feu est un élément destructeur, qu’elle ne porterait pas à la hauteur de n’importe qui. Heureusement, Akane reste silencieuse ; faisant probablement de son mieux pour retenir gémissements et grognements. Elle a toujours été une forte tête, et cela ne surprend pas vraiment la guérisseuse. Même si elle souffre, elle doit tellement haïr son échec, qu’elle ne fera pas le moindre commentaire. Tiens-toi tranquille, si tu veux un jour retrouver l’usage de ton bras. J’aurais pu tout autant te plonger dans un bain d’alcool pour désinfecter. Ce n’est qu’une partie douce du traitement. En réalité, son commentaire la fait tiquer. Elle ne gémira pas sous la fureur du traitement, mais la Kuroda n’ pas perdu de son piquant, et Kaori s’en mêle avec amusement. Sa réponse n’est qu’en partie vraie, heureusement, et elle est ravie de pouvoir lui faire croire qu’elle pourra lui faire subir mille tourments lors de cette garde confinée. Quoiqu’elle en dise, l'archère ne saurait la mettre à la porte, de toute façon.

Une seconde fois, elle revient à la charge. Critiquant cette fois le thé apaisant que la Sakai lui a donné l’obligation de boire avant son arrivée. Eh bien, elle ne manque absolument pas de toupet ! La botaniste déplace avec douceur son bras, pour porter la lotion sous l’épaule, sachant pertinemment qu’elle lui fait mal ; mais elle considère qu’elle lui rend un prêté. Oh, qu’elle critique ses boissons ! Elle est capable de la rendre bien plus affreuse, si elle le voulait, et elle a bien l’intention de continuer à lui servir des douceurs effroyables pour la remettre en état. J’ai toujours été persuadée que le commun des mortels n’y connaissait rien à la douce saveur des plantes. Elle a beau n’avoir jamais gouté le thé militaire, elle est déjà convaincue que ce n’est que de l’eau, mal diluée, dans laquelle des herbes ont été jetées avec négligence pour faire croire à l’aromatisation. Elle, est bien plus subtile, rêveuse. Ses thés sont des parfums, plus doux encore. Heureusement pour toi, j’ai suffisamment d’expérience pour le rendre encore plus affreux… Un sourire nait sur ses lèvres, alors qu’elle lui murmure la réponse au creux de son oreille, avec amusement.

Kaori soupire, terminant de passer la lotion sur son corps, avant de se reculer. J’en remettrais d’ici deux heures dit-elle, ne bouge pas le bras, ne grogne pas, ne te plains pas. Elle se retourne vigoureusement, retourne à la valise, prête à ranger la fiole. Elle farfouille quelques instants, cherchant quelques plantes qu’elle organise en bouquet dans sa main. Des mots lui viennent à l’esprit, qu’elle hésite quelques instants à lancer ; toujours loin d’elle. Akane ? Je doute que tu puisses un jour tenir à nouveau ton arc. Bon sang. Les paroles auraient manqué de lui échapper, si elle ne les avait pas pensées aussi fortement. Elle sait, qu’elle risque les foudres de sa compagne d’enfance, mais elle prend le risque. Murmurant presque ce qu’elle dit, elle sait qu’elle ne voudra pas l’entendre, et qu’elle lui assurera qu’elle se trompe ; mais qu’importe, c’est dit. Ton engagement militaire te tient à cœur, mais… Ne crois-tu pas qu’il est temps de te retirer ? Tu vas souffrir énormément. Tu termineras tes jours à Hikyo.


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(FB) Live out all the rest - Ft Kaori Empty Re: (FB) Live out all the rest - Ft Kaori

Message par Kuroda Akane Mar 24 Jan 2023 - 22:40
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Serrant les dents pour ne pas lui donner la moindre satisfaction d'arriver à me tirer un grognement ou même un léger gémissement de douleur, je laisse pourtant Kaori s'occuper pleinement de ma blessure, m'abandonnant presque avec confiance - oui, presque - à ses mains de guérisseuse. Mais n'est-elle pas là pour ça ? Tout comme moi d'ailleurs, il faut bien l'avouer. Et contrairement à ce que semble penser une bonne partie de ma famille, bien que je déteste cette situation dans laquelle ils m'ont mise à m'isoler si loin de tout avec ma tendre détestée comme seule compagnie - ou presque, là encore - je ne compte pas me comporter comme une enfant capricieuse et n'y mettre que de la mauvaise volonté. Oh bien sûr, je n'ai pas l'intention de faire le moindre effort lorsque cela n'est pas nécessaire. Mais je suis toute de même suffisamment mature, intelligente et calculatrice pour savoir qu'au mieux je laisserais Kaori s'occuper de ma blessure, au plus vite elle se guérira et nous pourrons l'une comme l'autre reprendre notre vie à la capitale. C'est d'ailleurs cette idée qui m'aide à serrer ainsi les dents malgré la sensation de brûlure que provoque son baume sur mon omoplate.

Je ne peux pourtant retenir un soupir à sa réflexion lorsqu'elle en termine avec ses soins. Si je ne doute pas une seule seconde que ce traitement qu'elle me promet ne serait pas une partie de plaisir, bien au contraire même, j'ai peine malgré tout à imaginer qu'il soit si terrible que ça. Je ne lui demande au final que de s'assurer que la chair, les muscles et les ligaments se remettent correctement. Le plus dur sera la suite à mes yeux, lorsque je devrais réapprendre à mon bras l'effort de bander un arc. Et l'endurance nécessaire au rythme qu'exige ma position chez les archers Yuyan. Je me garde pourtant d'exprimer cela à voix haute, ne doutant pas le moindre instant qu'émettre cet avis ne serait compris par cette dernière que comme une invitation à s'amuser à profiter du traitement pour me torturer plus que de raisons. Je me permets néanmoins de me plaindre du goût détestable de cette décoction qu'elle ose appeler thé et qu'elle m'impose depuis plusieurs jours maintenant pour aider à la guérison selon elle. Seul argument qui trouve grâce à mes yeux pour que je continue à me plier à cette exigence ridicule de sa part. Et si elle ne tarde pas à remettre en question la délicatesse de mon palais, elle en profite également pour me murmurer à l'oreille ce qui ne ressemble que trop à une menace entre nous pour que je n'y réponde à mon tour.

- Essaye donc de t'amuser à ça, Ori. Essaye que je m'amuse moi aussi.

Lui répond-je alors, avec quasiment le même ton qu'elle ainsi que le même sourire en coin que je devine à sa voix sur son visage. Si elle veut se lancer dans ce genre de petit jeu, elle n'est que trop bien placé pour savoir que je peux également me montrer redoutable comme joueuse. Encore plus en étant chez moi. N'en a-t-elle pas déjà suffisamment fait les frais durant notre enfance ? Et même notre adolescence, il faut bien l'avouer là aussi. Mais si elle se décide à faire en sorte de me pourrir la vie, il n'y a aucune raison que je ne lui fasse pas la politesse de lui rendre la pareille, non ? Mes parents m'ont bien élevé après tout.

Comme si elle semble avoir compris le message, elle ne tarde pas à changer de sujet alors qu'elle termine véritablement d'appliquer son remède sur ma blessure et ses alentours. Je profite dès lors qu'elle se détourne de moi, partant ranger ce qui doit l'être dans sa valise d'herboriste, pour me rhabiller et commencer de nouveau à me battre légèrement avec l'écharpe qui doit m'enserrer mon bras blessé pour l'empêcher de le bouger comme elle vient de me demander de le faire.

- Comme si je pouvais le bouger dans cette écharpe.

Grommelle-je plus pour moi-même que pour partager cette évidence avec ma détestée. De toute façon, l'attention de cette dernière semble bien trop focalisée sur ses remèdes pour réellement m'écouter. Encore plus si c'est pour m'entendre dire ce genre de chose, j'en ai bien conscience. Je viens tout juste de réussir à passer de nouveau mon bras blessé dans son écharpe, non sans une grimace de douleur que je suis presque contente de pouvoir cacher à Kaori qui me tourne toujours le dos, quand la princesse bâtarde reprend finalement la parole. Je ne saurais dire si son ton est celui de la confession, de la réalisation ou simplement d'une pensée dite à haute voix sans même s'en rendre compte. Tout ce que je sais, c'est que sa phrase tombe comme un couperet pour moi. D'autres qu'elle m'auraient dit ça, j'aurais sans doute utiliser mon bras encore valide pour lancer des flammes sur eux, ou pire des éclairs. D'autres qu'elle m'auraient donné cet avis, je les aurais traité d'incompétents et de charlatans visiblement à peine capable de soigner une blessure pourtant basique à mes yeux. D'autres qu'elle m'auraient fait cette annonce, ma fureur n'aurait eu pour toute rivale que celle d'un volcan en éruption. Mais voilà, c'est Kaori qui vient de me dire qu'elle ne pense pas me voir capable d'utiliser de nouveau un arc un jour. Et face à elle, mon calme et mon silence sont de mises, bien que mon frère aurait sans doute trouver cette réaction de ma part bien plus inquiétante et terrifiante que me voir me répandre en cris et en insultes… Et comme pour enfoncer le clou, voilà que la Sakai me conseille de ne même pas chercher à m'entêter, de quitter l'armée suite à cette blessure et de poursuivre ma vie à Hikyo en tant que simple… Simple quoi ? Simple femme noble sans aucun but dans sa vie ? Sans raison d'être ? Je la fixe encore en silence l'espace de deux secondes avant de me décider à prendre la parole, à lui répondre, d'une voix bien trop calme dans cette conversation pour ne pas être en quelque sorte inquiétante quand on me connaît un minimum.

- As-tu conscience que ce que tu me demandes reviens à te demander de te retirer de ton rôle de mère maintenant que tes filles ont disparu ?

Lui demande-je alors en retour, étant presque certaine de déjà connaître la réponse à cette question. Bien qu'elle ne soit que purement rhétorique, cela va sans dire.

- C'est impossible, Kaori. C'est ancré en nous.

Enchaine-je déjà, comme pour répondre moi-même à la question que je viens de lui poser, prouvant encore une fois que cette dernière était bel et bien rhétorique et uniquement rhétorique. Je sais que je touche une corde sensible chez elle et encore très certainement bien plus douloureuse que ce qu’elle ne voudra jamais admettre face à moi. Surtout face à moi. Mais n'a-t-elle pas un peu cherché à ce que je joue sur ce tableau-ci moi aussi en étant la première à dégainer ?

Sans plus d'explication et sans même lui laisser l'opportunité de me répondre, je me relève déjà, le visage encore un peu plus fermé que quelques instants auparavant. Seule trace évidente de mon agacement - et de ma douleur également à l'annonce qu'elle vient de me faire - qui me trahit alors que je semble, en dehors de cela, encore parfaitement maîtresse de moi, de mes émotions et de mon calme.

- Ma mère t'as fait préparer la deuxième chambre sur ta droite à l'étage. Il semblerait que tu aies deux heures devant toi pour t'y installer à ton aise.

Lui indique-je, comme pour lui faire remarquer qu'elle doit encore s'installer dans cette demeure appartenant à ma famille. Après tout, nous semblons partie pour rester un moment ici. Un moment qui me semble soudainement bien plus long et futile qu'avant son commentaire concernant mes probabilités de recouvrer toute la mobilité de mon bras. Et pourtant, une part de moi ne peut s'empêcher de voir cela comme un défi, de vouloir lui prouver combien elle a tort de croire qu'il suffit d'une petite blessure pour m'arrêter. Bien sûr que je suis totalement dans le déni concernant l'importance de cette blessure ! Mais je n'en reste pas moins déterminer à lui démontrer qu'elle se trompe sur toute la ligne, que je suis bien plus solide qu'elle ne semble le croire et que je pourrais sans problème tenir et même manipuler un arc d'ici quelques mois.

- Si tu me cherches, c'est que je ne suis pas là.

Lâches-je en commençant déjà à tourner les talons pour me diriger vers la sortie de la pièce donnant sur la cour intérieure de la maison. Même si je n'ai pas la moindre intention d'y rester plus de temps que nécessaire en réalité, ayant déjà pour idée de quitter cette maison pour aller marcher un peu plus loin de cette propriété de malheur. De m'éloigner le temps de digérer ce qu'elle vient de m'annoncer, loin d'elle, loin de qui que ce soit qui puisse être témoin d'un instant de faiblesse de ma part.

- Mais ne t'inquiètes pas plus que de raisons, Ori. Je sais être une patiente ponctuelle. Si tu sais être une guérisseuse capable de t'occuper de ma blessure.

Enchaine-je pourtant, toujours à son attention, et en tournant même la tête ainsi que le regard vers elle lors de ma dernière phrase. Une façon de piquer son égo bien sûr, de lui faire partager mon défi également, et de lui rappeler que si jamais je ne parviens pas à guérir entièrement, cela sera sans doute en partie de sa faute. Car cela voudra dire qu'elle n'aura pas su comment s'y prendre, quoi faire, pour pouvoir me rendre toute mes capacités.

- Je te retrouves donc ici dans deux heures.

Achève-je simplement en tournant de nouveau la tête droit devant moi avant de quitter cette pièce. Qu'elle s'occupe donc seule de s'installer et de déballer ses affaires. Qu'elle ne s'étonne pas si j'ai d'autres problèmes à gérer après l'annonce qu'elle vient de me faire, de me lancer en pleine figure alors qu'elle n'est arrivée que depuis une vingtaine de minutes. Qu'elle se débrouille donc sans moi si elle semble déjà avoir baissé les bras avant même d'avoir réellement tenter quoi que ce soit pour mon bras ! J'ai besoin de me retrouver seule pour ne pas être trop tenter de l'assassiner sur le champ…

*****

Fidèle à ma parole, je suis bel et bien de retour dans la pièce où je l'ai laissé deux heures plus tôt. Sans réelle surprise de ma part, j'y trouve déjà Kaori, qui semble presque n'avoir pas bougé de cette pièce si l'absence de ses bagages ne trahissait pas le fait qu'elle ait elle aussi mis ses deux dernières heures à profit pour s'installer. Si je ne lui adresse pas un mot, me contentant simplement de croiser en silence son regard, je ne tarde pourtant pas à m'avancer dans la pièce pour m'installer exactement au même endroit que deux heures auparavant.

- Allons-y.

Daigne-je enfin lui dire, d'un ton particulièrement tendu, alors que je commence déjà à essayer de retirer tant bien que mal mon bras blessé de son écharpe, me retenant à grande peine de ne pas jurer dans l'opération.


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Message par Sakai Kaori Ven 5 Jan 2024 - 23:11
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w/ @Kuroda Akane.

Se retirer de son rôle de mère.
C’est incomparable.
Une colère sourde traverse ses traits ; quelques secondes à peine avant qu’elle n’en reprenne le contrôle. Foutue archère qui croit qu’elle est supérieure aux autres parce que la passion de Madame est plus importante que tout le reste.
Tu l’as cherché.
Oh oui, elle l'a cherché. Si mesurée qu’elle soit ; elle n’a pas pu s’en empêcher.
Akane déteste qu’on lui dise. Elle déteste que les mots soient formulés quand ils sont contre elle ; alors qu’elle a cherché toute sa vie à montrer qu’elle avait sa place et qu'elle n’était pas moins intelligente qu’un.e autre.
Et Kaori ; qui met les pieds directement dedans. La réponse cinglante qui lui coupe le souffle, fait monter la colère en flèche. Une colère qu’elle essaie de disperser, ses ongles lui rongeant la peau sans demie mesure ; les gestes stabilisés au-dessus des flacons pour ne rien faire éclater.

Un. Deux. Trois. Inspiration.
Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Six. Expiration.
Un. Deux. Trois. Inspiration.
Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Six. Expiration.

C’est ancré en nous ; ses mots qui résonnent. Barrent sa poitrine d’un fer chauffé à l’extrême. Oui ; c’est ancré en elles. Pour le meilleur. Et pour le pire.

Silence tendu comme un fil ; qui les fait se relever de concert. L’une, colère. L’autre, douleur.
Ou les deux confondues ; peut-être.

Pas de geste esquissé vers elle. Ses forces dissipées ; l’ont quitté avec les quatre mots de la sentence. Kaori n’en paie pas moins que le prix du venin qu’elle a dispensé. Elle devrait pourtant le savoir. Akane ne part même pas victorieuse de la bataille ; tant celle-ci est équilibrée.
Qu’adviendront-elles ; à l’avenir ?

Le reste de ses mots sonnent sourds à ses oreilles. Sens saisi à l’aveuglette ; que la botaniste analysera plus tard. Lorsqu’elle aura ôté la tête de sous le couperet et que le souffle lui sera revenu. Que cherche-t-elle, au juste ? Un peu de compassion ? Akane en est complètement dénuée. Comme elle. Comme tous ces vautours qui compatissent à leur peine.
Incomparables. Mais semblables, dans une certaine mesure.
Oui, voilà ; elle a raison. On ne peut pas leur retirer. Aussi douloureux que cela puisse être. La vie est un parchemin ; infini dont les pages s’enroulent. Sans qu’on ne puisse modifier ce qui y a déjà été écrit.

Ce ne sont pas ces blessures là qui ont le plus besoin d’être soignées qu’elle murmure en conclusion ; laissant l’archère partir, sur un claquement sec de la petite valise lorsqu’elle se referme. Bon vent ! qu’elle aurait eu envie de crier.



Dans le silence, elle l’accueille.
Bras croisés ; fermeture à toute éventualité de conversation.
Pas la peine de ressasser ; Kaori a parfaitement compris ce à quoi elle serait utile ici.
Si c’est à ce jeu que tu veux jouer, Akane. Jouons.

Regard et esprit affairés ailleurs ; alors que la Kuroda se déshabille pour laisser place à l’experte. L’autorisation de toucher accordée, Kaori s’affaire longuement dans la petite valise de fioles. Un soupir refréné, alors qu’elle espère que le traitement sera suffisant.
La Sakai n’a jamais réellement douté d’elle-même. Non. Elle souffrirait plutôt d’un excès de confiance en elle, étroitement lié à son éducation de princesse déchue de ses droits ; bien que les événements des dernières années aient amenuisé ses forces en la matière.
Chacun se pense intouchable, jusqu’à ce que l’abîme s’ouvre sous ses pieds.

Sais-tu pourquoi on choisit généralement le silence comme mélodie ? lâche-t-elle par inadvertance, après plusieurs minutes de concentration ; d’onguents, de pinceaux, de tissus et d'allumettes ébréchées.

Des doigts qui glissent le long de la nuque de la blessée.
Atteignent sa clavicule ; glissent vers sa joue.
La Kuroda fait dos à la Sakai.
Penche délicatement la tête vers l’avant, jusqu’à ce que son souffle effleure la peau nue de l’archère ; sur laquelle elle pose ses lèvres une fraction de seconde dans un baiser volé.

Deux gestes secs fusent. L’un, qui déchire adroitement le carré de peau infectée, intraitable ; à quelques cellules de gangréner le reste de la plaie. L’autre, qui tire la tête d’Akane en arrière par les cheveux pour lui faire le moins possible éprouver la douleur de l’acte médical violent ; déliant ses nerfs par la même occasion, mais occasionnant un hurlement. C’est parce qu’on peut nettement moins anticiper les actes de son ennemi ; lorsqu’il ne se trahit pas par des mots.

A la dure. Acte nécessaire, non négligeable pour solidifier le reste des opérations à venir sur l’épaule de la Kuroda. Mais qui - sans aucun doute - aurait pu être mené bien plus en douceur.
Au moins, cela aura eu le mérite d’avoir des airs d’avertissement.
La prochaine fois ; tu la fermeras qu’elle aurait eu envie de crier ; si cela avait pu la soulager.

Il fallait entailler la chair nécrosée qu’elle balance le plus sérieusement du monde ; la laissant se remettre de ses émotions.

Pour une fille du feu, ta peau supporte mal la chaleur. On ne cautérisera pas à la flamme ; et ce sera bien plus long.


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Message par Kuroda Akane Sam 17 Fév 2024 - 15:46
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Le silence règne dans la pièce et entre nous, tendu et presque oppressant, tout juste déranger par les divers bruits légers dus aux activités de ma détestée au niveau de ma blessure. Et il n'y a pas que le silence entre nous qui est tendu mais presque l'intégralité de mon corps également, aussi bien à cause des paroles de Kaori deux heures plus tôt qui ne cessent de tourner dans mon esprit qu'à cause de la douleur que je ressens à l'épaule et à l'omoplate dont elle est en train de s'occuper. Mais je préfère de loin endurer cette souffrance de cette manière que de donner le plaisir à la princesse bâtarde dans mon dos de laisser échapper le moindre grognement de douleur ou un quelconque son similaire. Cela dure pendant plusieurs minutes avant que la voix de Kaori ne se mette à résonner dans la pièce pour me poser une question que je sais déjà piège. Tout n'est que piège avec elle de toute manière…

- La militaire te répondra "pour mieux surprendre l'ennemi". La femme "pour s'éviter une migraine inutile".

Lui réponds-je alors, simplement mais en me retenant de compléter par le fait que je me doute bien que quel que soit ma réponse, elle en aurait trouvé une autre de son côté. Ou en aurait donné l'impression en reformulant mes propos à sa manière. Pourtant, sa main se perdant sur ma nuque commence à me déconcentrer de cette conversation. Et je sens déjà un frisson incontrôlé et aussi plaisant qu'agaçant me parcourir une partie du dos quand ses doigts passent de ma nuque à ma clavicule, puis à ma joue. Pourquoi me mets-je déjà à pencher légèrement ma tête sur le côté, de manière bien trop naturelle à mon goût, quand je sens son souffle sur ma peau ? Pourquoi diable suis-je toujours aussi faible face à elle, à ses mots, à ses gestes ? A l'instant même où ses lèvres touchent ma peau, je sens subitement mon corps se détendre presque entièrement, oubliant toutes les tensions l'habitant une seconde auparavant encore. Par les esprits, je n'arrive toujours à comprendre comment ce genre de moment peuvent être à la fois plaisant au point de m'en faire fermer les yeux, m'en remettant entièrement à elle, et à la fois méprisable, dérangeant et enrageant contre moi-même. Qu'importe le temps qui passe et le nombre d'années que cela dure… Mais bien vite, ce court instant de bien-être se transforme en cauchemar alors qu'une douleur aiguë me transperce de nouveau l'épaule, m'arrachant un cri de douleur absolument pas contenu. Je n'ai presque même pas remarqué qu'elle en avait également profiter pour me tirer la tête en arrière tant la douleur au niveau de mon omoplate est lancinante.

- Espèce de…

Siffle-je finalement entre mes dents, furieuse et sans parvenir à trouver de mot assez fort pour lui cracher toute ma haine après sa réponse. Qui, sans surprise pour moi est effectivement plus ou moins celle que la militaire que je suis lui a donné en premier lieu mais qu'elle a reformulé pour le dire à sa manière. A sa façon de cette femme fourbe et aussi digne de confiance qu'un serpent puisse l'être. Que je peux haïr cette femme…

Penchée en avant, mon front à quelques centimètres seulement du parquet, je peine à reprendre mon souffle et à me défaire de cette douleur qui irradie dans presque tout le haut de mon corps maintenant. Je retiens difficilement un petit ricanement aussi nerveux que sarcastique quand elle reprend pour m'annoncer qu'elle devait retirer la chair nécrosée de ma blessure. Tout comme je me retiens de ne pas lui cracher que j'ose espérer qu'elle n'avait pas fait ce genre de chose par pur envie de s'amuser à mes dépends. Peut-être devrais-je parler d'elle à ma chaîne de commandement la prochaine fois que nous discuterons de la possibilité de torturer des prisonniers de guerre. Mon poing droit fermé, je le serre encore plus quand je l’entends utilise une excuse des plus fausse pour continuer à laisser ma plaie ouverte de cette manière.

- A d'autres ! Je peux me rendre ignifugée sur n'importe quelle partie de mon corps d'une simple pensée je te rappelle. Si tu comptes juste utiliser ma plaie pour continuer à me torturer, dis-le franchement Ori.

Siffle-je entre mes dents, autant par rage contre cette femme que par souffrance à cause de blessure. Cette blessure qu'elle semble prendre un si malin plaisir à laisser trainer et à utiliser pour me tourmenter. Je me redresse pourtant déjà légèrement et tourne la tête autant que possible vers elle, comme pour essayer de capturer son regard dans le mien.

- Sinon, cesse de faire ta timorée comme tous les autres guérisseurs et referme-moi cette plaie qui n'est que trop longtemps restée ouverte ! Je me fous royalement d'avoir une cicatrice Ori, ça va avec la vie que j'ai choisie. Mais inutile de me faire souffrir plus longtemps tout en continuant à risquer une nouvelle infection par pur souci d'esthétisme.

Bien sûr que je suis plus agressive que nécessaire, mais est-ce vraiment surprenant vu la situation ? Vu la douleur qu'elle m'a causée et la manière dont elle s'y est prise ? D'autant plus qu'elle ne fait qu'attiser ma colère avec ses paroles et ses sous-entendus à propos de la solution de la cautérisation pure et simple de ma plaie. A croire qu'au final, elle est aussi lâche que ces autres guérisseurs s'étant occupés de ma blessure avant elle, ceux-là même responsable de sa grave infection première. Sous prétexte que je suis une femme ma peau serait plus fragile qu'une autre ? Elle ne devrait pas être recouverte de la moindre irrégularité que pourrait causer une cicatrice ? Par les esprits, je suis une militaire avant tout, une guerrière ! Si je ne puis supporter l'idée de porter des marques à vies de mes combats alors je n'ai rien à faire dans notre prestigieuse armée ! Et qui plus est, comme ma détestée l'a si bien souligné elle-même, je suis une fille du feu ! Les flammes sont mes amies, non mes ennemies ! Se seraient-ils inquiétés le moins du monde de ce genre de détail, pour ne pas dire d'ineptie à mes yeux, si j'avais été un homme ?!

- Et on sait toutes les deux que si tu ne le fais pas toi, je le ferais seule. Qu'importe d'avoir une bien moins bonne visibilité sur ma blessure que toi ou de le faire correctement et dans les règles de l'art.

Enchaine-je déjà et sans avoir laisser le temps à la maitresse des poisons de me répondre, mais cette fois-ci avec une voix remplie de détermination. Car oui, s'il faut que j'en arrive à devoir utiliser moi-même mes flammes pour me soigner seule et arrêter d'enchaîner les infections et nécroses au niveau de ma plaie, alors je le ferais ! Je ne suis pas cette petite chose fragile que semble voir les guérisseurs à mon propos. Ou même Kaori visiblement, me blessant bien plus par ce regard que ce que je ne le pensais ou suis-je même prête à le reconnaître moi-même.

Epuisée, par la douleur, par ce qu'elle vient de me faire endurer, par cette blessure qui ne guérit pas parce que personne n'a le courage de se montrer radical pour cela, par ses paroles deux heures plus tôt qui tourbillonnent toujours dans mon esprit, je finis par détourner une nouvelle fois le regard. Mon front de nouveau à quelques centimètres seulement du parquet en bois clair de la pièce, je me permets de fermer les yeux quelques instants tout en prenant une longue inspiration, avant d'expirer tout aussi longuement. Une vaine tentative de reprendre complètement mon souffle après cette nouvelle ablation de peau nécrosée et de calmer autant mon cœur que mes esprits et l'entièreté de mon corps en réalité.

- J'en ai simplement assez de souffrir… Et d'en venir à me demander si l'amputation n'aurait pas été préférable pour m'éviter tout ça.

Finis-je par chuchoter à mi-voix, sans bouger d'un iota, et d'une voix dans laquelle je sens bien plus de vulnérabilité de ma part que je voulais en mettre. S'ils souhaitent tant que cela me rabaisser au rang de faible femme incapable d'endurer la souffrance ou de supporter de porter une cicatrice qui ne sera même pas visible du moment que je suis habillée, alors soit. Même si je déteste ce rôle, cette image biaisée qu'ils peuvent avoir de moi uniquement à cause de mon sexe de naissance, je suis pourtant prête à serrer les dents encore un peu plus longtemps à garder temporairement mon venin pour moi. Tant qu'ils se décident enfin à me soigner véritablement… Tant qu'elle arrive enfin à arrêter cette souffrance omniprésente dans cette partie de mon corps depuis mon retour. Je me chargeais plus tard, une fois remise, de leur montrer combien ils avaient tort, tous autant qu'ils sont, de me sous-estimer et de me penser incapable de me relever de cette épreuve.


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Message par Sakai Kaori Dim 17 Mar 2024 - 19:00
S'il fallait dessiner les couleurs de la vie, sans doute choisirait-elle le noir. De cette couleur pleine de haine, de promesses, d'obscurité dans laquelle on se glisse avec facilité & de cette couleur pleine de tristesse, de hargne et de fantômes. Parce que c'est à la nuit tombée, que les cauchemars viennent ; qu'ils animent ses sens et font souffrir son être entier.

Parfois, elle se réveille avec des courbatures, des marques, des bleus.
De la haine distillée contre elle-même, qu'elle n'arrive pas à maîtriser.
De la haine distillée contre son âme, parce qu'elle se déteste d'être tant meurtrie, tant qu'elle n'arrive pas à avancer avec cohérence ; parsemant autour d'elle les effluves de son désespoir.

( Faire souffrir les autres, voilà une facilité. Ne pas supporter de souffrir soi-même autrement qu'en offrant un peu de cette douleur aux autres. )

Si bien que, lorsque ses mains s'animent en harmonie pour extraire de la plair la chair nécrosée, elle se complaît dans la souffrance de l'autre.

{ Incapable de songer qu'elle aurait bien plus à gagner de la tendresse. }

Reste silencieuse, à l'expression de la douleur expiée par la Kuroda ; tient tête bêche son discours en n'haussant même pas un sourcil.
& Pourtant nerveuse, quand l'archère met le doigt pile sur ses motivations, qu'elle pointe de sa voix sifflante la torture qu'elle lui inglige pour seule motivation que sa propre souffrance.

La priant de ne pas se soucier des moindres séquelles ou de ses cicatrices, râlant entre ses dents qu'elle n'est qu'une incompétente comme les autres ; les paroles acerbes qui ne font qu'effleurer la botaniste dont les gestes ne pourraient être on ne peut plus sûrs.
Sait qu'elle est allée trop loin ; comme toujours, qu'elle s'est lancéd dans ce jeu du chat et de la souris qui l'épuise autant qu'il ne lui donne l'impression de mieux encore diriger la croisade.
Mais convaincue pourtant, si ce n'est de la légitimité de ses émotions, de l'adresse et de la précision de ses gestes pour lesquels elle n'aura pas besoin de renouveler l'opération une seconde fois.

La Sakai qui autrefois limitait ses connaissances à l'herbologie s'est trouvée tant de fois face à l'incompréhensible qu'elle a gagné en assurance ; loin d'être chirurgienne, cependant, elle a confiance en sa propre médecine et se sent loin d'être touchée par les menaces de la Kuroda.

Tu es impatiente lancé avec vigueur alors qu'elle repose les outils pour reprendre le bandage de la plaie ; après quelques instants de silence où elle s'est ravisée de répondre aux accusations.

Cela t'importe peut-être peu que les autres se soucient de te rendre apte à faire face aux années à venir, mais je te prierais d'accorder ta confiance aux bonnes personnes, les lèvres pincées, jette un regard à la tête de celle qui fait tant gémir son coeur ; et finit par dire, s'en voulant presque d'avouer qu'elle était défaillante, même si les moyens choisis ne sont pas nécessairement parfaits

( Elle déteste devoir avouer ses erreurs, ses faiblesses ; toutes ces choses qui la rendraient bien trop humaine aux yeux des autres ; elle qui a passé tant de temps à faire en sorte qu'on la considère comme infaillible, imperturbable.
Sans aucun répit, jamais ; ne se laisse pas vivre en paix. )

& Son murmure qui fait trembler ses doigts, fait vibrer le myocarde alors que la Sakai était sûre de ne pas avoir de coeur derrière ses côtes.

Elle repose les outils, dans la valisette cette fois et échange entre ses doigts la lame pour l'aiguille, venant tatonner la peau du bout des digts avant de la recoudre ; cherchant la parfaite tension sur son épiderme pour limiter le nombre de coutures. Douleur bien des moindres, face à celle infligée quelques minutes auparavant ; malgré l'aiguille qui se fiche dans les muscles tant bien que mal pour rassembler entre-eux les morceaux.

Ce n'est qu'une enveloppe corporelle. d'un ton las, presque monotone tant elle se refuse à capituler et laisser les émotions reprendre le dessus. Je ne peux ôter ton bras de son socle pour le traiter, et même une fois retiré entièrement, tu ne serais plus jamais capable de faire abstraction de son absence... La douleur est notre fardeau.

( L'écho de ses propres pensées ;
Comme si les blessures de l'âme pouvaient être associées à celles qui corps. )

Pose l'aiguille pour commencer à appliquer le cataplasme, avant de bander de nouveau la blessure, estimant dans un coin de la pensée le chemin qu'il reste à parcourir ; gardant le silence.


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Message par Kuroda Akane Mar 19 Mar 2024 - 18:25
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Alors que la douleur irradie toujours de mon épaule dans tout le reste de mon corps, j'en viens à cracher mon venin, comme si cela pouvait soulager d'une manière ou d'une autre ma douleur physique. Bien que cela me défoule, comme à chaque fois, c'est tout ce que cela me fait, sans réelle surprise il faut bien l'avouer. Toujours recroquevillée sur moi-même, le front contre le sol et les dents serrées, je ne sais plus quoi faire ou comment me mettre pour essayer de limiter cette douleur qui atteint presque le seuil de ce que j'arrive à supporter. Devais-je vraiment être surprise de l'avoir vu profiter d'un de mes moments de faiblesses pour en profiter pour continuer ses tortures sur moi ? N'est-ce pas sa spécialité depuis notre adolescence ? Par les esprits ce que je hais cette femme ! Presque autant que je ne l'aime sans vouloir me l'avouer, sans vouloir l'assumer.

Elle finit par reprendre la parole, ma tant détestée. Et là encore, dois-je vraiment être surprise de l'entendre commencer à me répondre par des reproches ? Ça aussi, cela a toujours été sa spécialité, depuis aussi loin que je me souvienne. Même si pour cette fois-ci, je ne daigne pas lui répondre. Tant à cause de la fatigue, physique comme morale, due à ma blessure et à mon état, que parce qu'elle ne fait qu'énoncer une évidence. Tout mon entourage sait que je peux me montrer des plus impatientes dans bien des domaines, tout en étant au contraire capable d'une patience impressionnante dans d'autres. Mais le fait de me ménager a toujours appartenu à la première de ces deux catégories. Celle où je n'accorde que peu de temps pour que les choses aillent dans le sens que je veux, où je ne supporte pas de rester inactive, de ne pas être en quelques jours de nouveau en pleine forme. Mais cela encore, ça ne doit pas être une découverte pour Kaori, quoi qu'elle puisse dire. Et le second reproche ne tarde pas à fuser, celui de ne pas accorder ma confiance à n'importe qui. Un commentaire qui, malgré la douleur omniprésente dans mon corps, m'arrache un bref ricanement moqueur, me faisant même me redresser légèrement la tête pour être sûre de pouvoir être entendue correctement.

- Regarde où cela m'a conduit de te faire confiance…

Crache-je presque, à mi-voix, à ma détestée. Et si seulement je ne parlais que de ce qu'il vient d'y avoir, quelques instants auparavant, quand elle m'a prise en traître en me faisant miroiter un bref instant où je n'avais pas à rester sur mes gardes… Je devrais pourtant avoir l'habitude avec elle, parfaitement savoir que cela n'était pas possible de me détendre en sa présence, de relâcher ma vigilance ne serait-ce que quelques minutes. Mais pourtant, malgré les années qui passaient et le nombre de fois où elle m'avait prise au piège, je continuais toujours de me faire avoir, comme la première fois.

Comme insensible à mes paroles, sa main ne tarde pas à se poser de nouveau sur mon épaule blessée. Plus par réflexe qu’autre chose, je commence dès lors à me redresser légèrement, trop habituée sans doute à essayer de faciliter au mieux les choses pour les guérisseurs. Quoi que puisse en dire Kaori à ce sujet, trop obsédée par l’idée de me ranger dans la catégorie des patients pénibles parce que c’est moi. Je frissonne au contact de l’aiguille uniquement à cause de sa température par rapport à celle de ma peau, ne bronchant pratiquant pas alors qu’elle daigne enfin refermer cette plaie laissée ouverte bien trop longtemps et inutilement à mon goût. Elle profite de ce qu’elle doit prendre pour un apaisement de ma part pour se lancer dans un nouveau sermon à mon égard, concernant mon commentaire sur le fait que j’aurais presque préféré l’amputation de tout à l’heure. Et encore une fois, je ne peux retenir un nouveau ricanement moqueur lorsqu’elle commence à me parler de la douleur que l’on doit porter en fardeau.

- Parce que tu crois vraiment me l'apprendre ?

Lâche-je soudainement et d’un ton étonnamment neutre et sans la moindre trace de venin pour une fois. Alors que pourtant, pour le coup, j’aurais sans doute toutes les raisons du monde de me faire de nouveau virulente à son égard. Mais peut-être que ma froideur soudaine pouvant presque s’apparenter à un quasi-détachement, le calme de simplement évoqué un fait, est plus annonciatrice de danger que les fois où je me fais hargneuse verbalement. Essayant d’ignorer au mieux le feu de rage qui brûle en moi, je finis même par tourner mon regard vers elle pour accrocher le sien.

- Tu crois réellement être la seule à souffrir en silence ? De blessures qui n'ont rien de physique ? Et qui t'ont été infligée par tes proches ?

Cette fois, je ne peux m’empêcher de siffler ma haine entre les dents, alors que je continue de la fixer dans les yeux. Oh bien sûr, je suis certaine que pour elle, ce que je peux ressentir vis à vis de ma relation à jamais brisée avec mon jumeau, la sensation de trahison ressentie à mon premier retour de campagne militaire en la découvrant mariée et mère, le fait d’être constamment rejetée par ma mère au profit de mon frère, de n’être qu’une source d’indifférence pour ma soeur cadette, ou tout ce que je peux ressentir sans vouloir l’assumer à son égard, tout cela sera toujours, à ses yeux, insignifiant par rapport à sa douleur concernant ses filles disparues. Je ne suis pas mère et ne le serais jamais, de cela, j’en suis certaine, alors je ne peux comprendre l’ampleur de sa douleur. Mes neveux et nièces me sont presque étrangers donc impossible d’essayer de comparer un minimum. Mais j’en ai plus qu’assez de souffrir un peu plus à chaque fois qu’elle dénigre le fait que je puisse également ressentir quelque chose. Que je ne suis pas ce monstre d’acier et de flammes qu’elle semble vouloir continuellement voir en moi.

- Maintenant, si tu as fini… Je serais à l'extérieur.

Finis-je par dire, en détournant enfin le regard d’elle et en commençant à me rhabiller maintenant qu’elle a terminé de refaire mon bandage. Je ne lui adresse pas un mot de plus, pas un regard de plus, alors que je termine de remettre en place mon haut et que je repasse mon bras blessé dans son écharpe. Et toujours comme si j’étais seule dans cette pièce, je me relève et, comme indiqué quelques secondes plus tôt, je sors en direction de l’extérieur de cette maison. Non en direction du jardin intérieur mais bel et bien en dehors de la propriété.

*****

Cela fait déjà cinq jours que Kaori et moi vivons dans cette colocation forcée de la maison estivale de ma famille. Cinq jours que je fais en sorte de l’éviter au maximum et de ne me présenter à elle que pour les soins de ma blessure et les repas. Et encore, même dans ces moments-là, je garde le plus possible le silence, ne daignant lui répondre que lorsqu’elle me pose des questions sur ma blessure. Qu’elle le vive mal si elle le souhaite, de mon côté, je sais que ce comportement reste le meilleur moyen d’éviter une nouvelle confrontation entre nous. Je n’ai ni l’esprit, ni le cœur et encore moins l’énergie à cela, voulant me focaliser entièrement sur la guérison de ma blessure.

Si j’ai réussi à prendre sur moi pour rester calme jusqu’à présent, il n’a pourtant pas fallu grand-chose pour que je ne finisse par exploser. Une lettre, une simple lettre à mon adresse reçue un peu plus tôt dans la matinée. Une lettre dont la simple lecture a aussitôt ravivé les flammes de ma rage et m’a poussé à me diriger droit vers le terrain d’entraînements aménagé par mon père, bien des décennies auparavant, dans le jardin. Le temps d’ordonner aux quelques serviteurs encore présents dans cette maison de mettre en place les cibles et mannequins ignifugés et me voilà déjà à me défouler à grands coups de flammes sur eux.

Mes mouvements s’enchaînent avec une fluidité que ni ma fureur ni mon bras encore en écharpe ne semblent pouvoir entamer. Une fluidité qui trahit facilement l’expérience et l’habitude, bien que mes enchaînements ne soient pas complets à cause de mon bras invalides. Mais cela n’enlève pourtant rien à l’intensité des flammes que je laisse frapper durement chaque cible, chaque mannequin. Toute à ma furie, complètement prise dans ma bulle à me défouler ainsi, je n’entends pas tout de suite la voix de Kaori en train de m'interpeller. A moins que ce ne soit volontaire de ma part de l’ignorer ? Je n’en sais rien pour le moment, trop prise dans ma colère pour réellement avoir envie de penser à ça. Mais son ton finit par monter suffisamment pour m’arracher à mon déchainement de feu, me tournant alors vivement vers elle, des flammes me léchant encore mon poing, et mon regard toujours brûlant de rage.

- QUOI ?!

Hurle-je dans mon mouvement, montrant bien que je suis loin d’avoir épuisé toute la colère qui brûle encore en moi. Que je fasse attention à ma blessure ? Pour l’heure, je n’en ai que faire ! Et j’ai déjà fait en sorte de ménager mon bras vu que je ne l’ai pas utilisé dans ma tempête de feu. La respiration encore saccadée à cause de l’effort autant que de la colère qui gronde toujours en moins, mon regard reste lui aussi irradiant de rage. Bien que pour une fois, cette dernière ne soit pas orientée contre ma détestée, qui semble simplement chercher à savoir ce qui me prend, à exploser ainsi après ces derniers jours de calme.

- On m’accuse d’exagérer l’importance de ma blessure pour réaliser une tentative de désertion !

Je ponctue ma phrase d’explication en me tournant de nouveau vers les mannequins et envoyant sur le plus proche le feu qui était encore autour de mon poing une demi-seconde plus tôt. De quoi faire taire le moindre doute sur mon état d’esprit actuel, je le sais bien, sans pour autant chercher à faire dans le théâtral. Juste essayer d’évacuer toute cette fureur qui bouillonne en moi, à l’encontre de ceux qui peuvent penser ça de moi. Et surtout contre l’homme du même grade que moi que je suspecte d’être à l’origine d’une telle accusation mensongère. A croire qu’il est incapable d’avoir suffisamment d’honneur pour obtenir une promotion par ses résultats et ses talents de meneurs plutôt que par des stratagèmes politiques aussi grossiers. Mais bien sûr, j’oublie que pour obtenir une promotion à la régulière, encore faudrait-il qu’il en est, du talent. Et voilà une seconde boule de feu qui part déjà à cette pensée. Que ne donnerais-je pas pour réduire ces mannequins à l’état de charpie d’une décharge électrique ! Mais entre la présence de ma détestée, assistant à ce spectacle, et mon état d’esprit actuel, je ne doute pas une seconde de mon incapacité à générer de la foudre à cet instant. A cette nouvelle réflexion, je pousse un long et profond soupir avant de me tourner de nouveau vers Kaori.

- Encore combien de temps avant qu’elle ne soit complètement guérie ?

Demande-je de manière un peu trop sèche et empressée pour le coup, trahissant encore une fois que je suis loin d’avoir réellement retrouver mon calme. Bien qu’il ne faille pas être un génie pour comprendre que je suis avant tout en colère contre ma hiérarchie, le responsable de cette lettre, et surtout et avant tout contre cette satanée blessure. Mais face à la Sakai, devrais-je vraiment être étonnée si elle le prenait pour elle ? A vrai dire, je suis loin de me soucier de ça pour le moment, trop énervée par cette satanée lettre et les accusations contre moi.


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