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[FB] Ghosts in my head (Kaori) Empty [FB] Ghosts in my head (Kaori)

Message par Sakai Shohei Dim 1 Mai 2022 - 21:29
Content warnings état mental instable, enfermement et conséquences, détachement de la réalité, addiction à l'alcool, mention de meurtre

Ghosts in my head
41e année de Ri Wu - Manoir Sakai à Hikyo - @Sakai Kaori


Tu as l’impression d’être coincé entre deux mondes. D’avoir été tiré violemment du monde des morts au monde des vivants, mais qu’on a oublié un bout de toi dans cet autre monde.

Tout est trop grand. Trop plein. Trop rapide. Trop bruyant. Les voix entendues n’étaient plus hallucinations mais gens réels. Les événements étaient réels, impactants. Et soudain, tu devais te rappeler comment marcher dans ce monde, te tenir dans ce monde, agir dans ce monde.

Dois-tu remercier les Sakai pour te garder à l’écart, le temps de te réhabituer à une vie qui n’est pas celle en captivité ? Dois-tu les remercier pour cette transition ? Probablement. Tu as du mal à être reconnaissant, Shohei. Ça n’est pas dans tes gènes de t’abaisser à ça. De dire merci.

(De dire pardon.)

Tout te semble trop étrange, dans le manoir familial. Ces halls et couloirs que tu n’as plus parcouru depuis ton adolescence, ta période de jeune adulte. Tu as l’impression que c’est une autre vie. Tu ne reconnais pas ces quartiers qui sont pourtant techniquement les tiens.

(Dépouillés, déchargés de tes vices. Et pour cela, tu peux remercier ta famille d’enlever ces tentations. Sûrement ont-ils bien plus peur que toi à l’idée que tu puisses replonger.)

(Aucun alcool n’est présent à ta vue. Tu le sais. Tu l’as vite remarqué. Les Sakai évitent ces jarres comme si elles portaient la marque d’un démon.)

Tu sens les yeux sur toi, Shohei, comme autant de griffes accrochées à ta chair. Tu sais qu’à chaque instant, tu es surveillé. Que cette nouvelle liberté n’a de liberté que le nom. Le temple délabré ou la demeure Sakai, c’est presque la même chose. Presque.

(Il y a trop de bruits, ici. Trop de gens, ici. Trop d’ombres qui te font sursauter et te surprennent. Trop de voix qui ne résonnent pas comme la tienne.)

(Tout te paraît trop étrange, Shohei, tout te paraît trop irréel, alors que c’est toi qui es irréel dans ce monde tangible, toi qui n’as plus ta place ici.)

(Pourquoi es-tu sorti ?)

Tu sais que tu cherches à éviter les gens et on te laisse faire, à demi-mot, pour l’instant. Car on ne sait pas quoi faire de toi, Shohei, le meurtrier. Te réinsérer à la société est nécessaire, et tu sais qu’il te faudra le faire tôt ou tard. Que dans ta famille, dans ton pays, ou tu rentres de toi-même dans le moule, ou on te brise jusqu’à ce que tu y rentres, découpant et cachant les aspects les moins reluisants de toi. Aplatissant les bords trop aiguisés. Une pierre polie.

Ton esprit divague trop facilement. Il y a trop de choses qui peuvent attirer ton attention. Trop de choses sur lesquelles ton regard se perd. Pas de focus. Pas de minimalisme. Tu te perds dans cet océan de rouges et de noirs, Shohei.

(Le gris des pavés de la cour te manque.)

Tu la sens, la tension, dans la voix de tes parents. Cette déception, face à ce que tu es devenu. Ce que tu as fait. Ton devoir de remédier à cela. De t’améliorer. Te racheter de cette faute. Tu entreras dans le droit chemin, Shohei, dorénavant. C’est bien clair ?

(Tu hoches la tête, toujours. Que peux-tu dire ? Non ? Jouer aux rebelles ? Retourner être enfermé ?)

(Peut-être, oui. Ce serait rassurant, quelque part. Mais est-ce vraiment ce que tu veux ?)

(Est-ce vraiment ce que tu veux ?)

Tu fixes sans vraiment les voir ces mots qui s’impriment à ta rétine. Ces caractères que tu recopies, car tu dois bien servir à la société, Shohei. (Tu dois te réformer, Shohei, tu dois te corriger, Shohei.)

Tu entends à peine la porte glisser, s’ouvrir. Parfois, n’importe quel bruit te fait sursauter, accroche ton attention comme un animal effaré. Cette fois-ci, tu notes à peine. Tu notes seulement quand une silhouette apparaît devant toi.

Un instant de flottement. Avant qu’un sourire, un peu malhabile, un peu fragile (t’as perdu l’habitude, Shohei, des rires et des moqueries, du charme et des blagues tonitruantes, t’as perdu ta joie de vivre, t’as perdu ton diable au corps, t’as perdu...) ne se dessine sur tes lèvres. Ta main s’arrête. L’encre coule, tache la feuille. S’étale. Comme un sang noir.

“Kaori.” murmures-tu doucement. Un son qui n’est pas devenu totalement inconnu, lors de ces dix ans, comparé à tant d’autres.

Un son pour lequel tu as peut-être encore un peu d’affection, dans les tréfonds de ton âme.

“Tu es venue me rendre visite ?”

Comme ces fois, au temple. Un contact humain, si rare. Un battement d’aile de papillon.




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Message par Sakai Kaori Jeu 13 Oct 2022 - 21:07
ghosts in my head
w/ @Sakai Shohei. 41e année de l'ère Ri Wu.

Cauchemars. Cris. Tremblements. Sept années depuis lesquelles le sommeil ne fait plus son œuvre. Le marchand de sable chaque fois la frôle. Il disperse un peu de sa magie avec réticence, faisant proliférer de ci et de là quelques rêves infernaux. Comme un sévice durant chaque nuit un peu plus longtemps. Les images n'ont de cesse de revenir, brouillant sa vue d'un voile sombre à chaque réveil. Inlassablement, dès que le soleil perce le jour à travers la fenêtre, ses mains se posent sur le drap tiède à ses côtés, signe d'un départ récent. Il a quitté la couche pour le travail, comme chaque matin. Mais peu lui importe, après tout. Ce n'est qu'une question de temps.

Les gestes mécaniques rythment son lever, un à la fois, un après l'autre. tant de fois répétés dans son esprit ; se lever pour survivre, effacer d'un revers douloureux de la main ces souvenirs qui ne sont que des broutilles pour les autres maintenant. C'est fini lui dira-t-on. Les pages sont tournées, on laisse cette sordide histoire dans un coffre fermé à double tour, au fin fond de nos mémoires. Oublié, les souvenirs doux. La vie est injuste, et la princesse bâtarde le sait. Elle côtoie l'étendue de ses insécurités depuis qu'elle a poussé son premier cri. Ses malheurs ne sont plus que des pierres de plus posées à l'édifice, maintenant.

Face aux fantômes, les autres ne la comprennent pas. Ils ne l'ont jamais comprises, soutenue. Celui qui partage sa couche la soir ? Le responsable. Celle qui fuie le pays à la moindre occasion de se défiler se ses sentiments ? Insignifiante. La famille ? C'est une bien triste idylle que d'imaginer qu'ils puissent s'intégrer parfaitement dans ses choix de vie. Ils n'ont eu de cesse de juger ses actes, et sans doute le feront-ils encore lorsqu'elle aura apposé la touche finale à son histoire. D'un côté, elle espère qu'elle ne sera plus là pour en juger. Quitte à ce que le noir la broie, elle compte bien mettre fin à son supplice. Et la fin est sans aucun doute proche.

Dans l'immensité du manoir, la botaniste entend les murmures sur son passage. Ils savent parfaitement où elle va, et qui elle va voir ; mais les chuchotements désespérés ne l'atteignent plus. Shohei est revenu. Voilà ce qui fait colporter les ragots. Des morceaux d'histoires, de raconti-raconta par-ci par-là qui ne l'amusent même plus. Elle détourne le regard, lorsqu'on en parle, et elle chasse les propos d'un geste de la main. pour elle, il n'a jamais été qu'un petit frère, et la famille est bien trop importante à ses yeux pour la laisser se dissoudre sous le coup des rumeurs. Que son protégé fasse ce qu'il veut, elle chassera sans sourciller tous ceux qui viendront la défier.

Passant la porte, il lève les yeux sur elle. Ses réflexes se sont détendus, depuis qu'il a rejoint le foyer, et d'un seul coup d'œil il la remarque désormais. « Kaori. » dans un murmure, à peine prononcé du bout des lèvres. C'est un soupir, quelque part, la sorcière sent le petit frère soulagé de son intrusion. Comme s'il avait murmuré un ce n'est que toi soulagé. Sa plume tâche d'encre sa copie, rendant illisibles les dernières lettres tracées. « Tu es venue me rendre visite ? » Dans ses yeux bruns dorés se reflète son sourire, lorsqu'il s'aperçoit de sa présence. Pour lui, toujours pour lui, elle n'a jamais cessé de pardonner. Sans doute est-elle la seule. Les autres n'ont d'yeux que pour leurs chimères, une gloire à  retrouver n'ayant jamais existé. Les bâtards ont toujours été soudés, et pourtant, Shohei a toujours été poussé sur le côté. Peut-être est-il différent, imperméable et quelque part cruel ; mais la mère déchue n'a toujours eu d'yeux que pour ce petit bébé joufflu si solitaire.

« Je voulais t'apporter quelques gâteaux de sucre. » Elle murmure, et dépose devant lui les douceurs, frôlant de ses doigts la feuille sur laquelle l'encre s'est mélangée. « Tu devrais te reposer, petit frère. Tu n'as pas besoin de faire semblant de leur plaire. » Sourire désabusé, sur ses lèvres. Elle sait qu'il travaille dans l'inconfort pour satisfaire sa parfaite et stupide famille qui voudrait faire de lui l'un de ceux qui ne déçoivent pas. Mais le sol est savonneux, sous leurs pieds, et aucun des enfants ne porte cette douce couronne qu'ils aimeraient tant poser sur leur tête. Kaori, peut-être, aurait pû y prétendre autrefois ; jeune mariée, à un homme de bonne famille, deux petites filles parfaitement normales et aux traits raffinés. Seulement la vie est moins douce qu'elle n'y paraît, et dans ce monde, personne ne fait de cadeau s'il n'y trouve rien en échange.

« T'accommodes-tu de ton retour à la maison ? » C'est banal, certes ; mais le temps a éraflé leur relation. Malgré les moments passés ensemble, ces dernières années, elle craint que la solitude et la douleur n'aient qu'encore plus froissé cette colère qui le ronge de l'intérieur.
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Message par Sakai Shohei Dim 30 Oct 2022 - 22:11
Content warnings état mental instable, enfermement et conséquences, détachement de la réalité, addiction à l'alcool, mention de meurtre




Tu as toujours été trop intense, Shohei, tu le sais. Trop déterminé à briller, trop déterminé à prouver ta valeur. Trop déterminé à ruer contre le destin qui t’a arraché le titre qui te revenait, le destin qui n’a jamais daigné faire couler dans tes veines le feu qui enflamme pourtant ton coeur. Le destin qui met un enfant non-désiré sur le trône, et ces lointains cousins au sang souillé par la boue dans la ligne de succession plutôt que ton père et sa descendance, héritiers déshérités par des vieillards trop accrochés aux traditions.

Tu n’as jamais réussi à te satisfaire de cette vie, Shohei, jamais réussi à accepter cette place maudite, ni élevée, ni à terre, tel un phénix empêtré dans la fange.

Aujourd’hui, pourtant, aujourd’hui, ah. Tout est différent, Shohei. On t’a enfermé dans une petite bulle, privé de tes vices, privé de tes échappatoires. Forcé à réfléchir à tes actions, forcé à te repentir. Regrettes-tu ton geste pour autant ? Non. Non, pas vraiment. Tu sais le sort qu’on réserve aux bâtards. N’étais-tu pas miséricordieux, d’épargner un tel destin à un autre enfant ? N’étais-tu pas bon, et juste, de réparer cette erreur ? De laver cet affront ?

Mais évidemment, ils n’ont pas pensé comme ça. Ils n’ont vu que sang et meurtre là où toi tu as vu réparation et justice. Mais ta vision du monde n’est pas tout à fait correcte, Shohei, tu le sais. Ou du moins, pas correcte aux yeux de ceux qui dirigent la nation. Ton grand-père aurait compris, tu penses, Shohei. Tu ne peux plus vraiment lui demander, désormais.

Tu n’as jamais réussi à rentrer dans le moule, Shohei. Aujourd’hui, tu ne parviens à y entrer que parce qu’on t’a ôté tous tes bords les plus tranchants. Tes blessures saignent, Shohei, tes plaies sont ouvertes, mais on s’en fiche bien, puisque tu satisfais enfin les conditions requises, n’est-ce pas ? Ou plutôt, le début de ces conditions. Tu sais bien que tu es encore loin du fils idéal que tes parents auraient souhaité. Trop chaotique, Shohei, trop plein de haine et de poison, Shohei. L’enfermement t’a calmé et arraché à tes vices préférés, mais il ne t’en a pas lavé complètement pour autant. Tu es juste un addict qu’on a privé de ses addictions pour essayer de le rendre plus humain.

Tu es vide, Shohei, voilà ce que tu es. Vide de tes addictions, vide du feu que tu n’auras jamais. Vide de but et d’envie.

Un fantôme en vie.

Tu as l’impression que ton squelette proteste, quand tu relèves le regard vers Kaori, que tes muscles sont raides comme ceux d’un mort, quand tu essaies de lui sourire. Si loin de ton visage d’autrefois. Tu n’as pas besoin d’un miroir pour le savoir.

Tu observes ta soeur et ses gestes prudents. Pas comme si tu étais un animal à ne pas provoquer, non. Juste. Délicate. Mesurée. Tellement plus contrôlée que toi, ta soeur. Quelque part, tu l’admires pour ça. L’ordre là où tu es le chaos.

Un sourire, un peu plus réel, cette fois, un peu plus solide, étire tes lèvres. Tu es...surpris, oui ? Mais agréablement ? Devant l’attention de Kaori, devant ce petit cadeau, ce petit geste, mais qui, de la même façon qu’elle l’a fait pendant ces dix années, brisait ta monotonie avec un peu de couleur.

Tu saisis délicatement l’un des gâteaux, te fichant un peu de l’entacher d’encre par la même occasion. Tu ne vas pas mourir d’un peu de noir.

Tu reconnais là, avec un certain détachement presque amusé, les gâteaux que tu aimais tant piquer dans la cuisine, quand tu étais gamin.

« Tu t’en es rappelé. » murmures-tu, croquant légèrement dans un de ces gâteaux. Le parfum explose sur ta langue, devenu peu familier avec le temps. C’est un peu trop pour tes sens qui ne sont plus habitués, mais ça t’emplit de chaleur et d’une étrange nostalgie dans le même temps. Ça te fait te sentir un peu plus humain.

Ton sourire prend une nuance triste aux mots suivants de ta soeur. « Tu sais bien que je suis obligé de faire semblant. Je dois rentrer dans le rang. » réponds-tu, quelque peu fatigué de cette charade, de cette propagande distillée à travers tes doigts. Tu y crois, oui, mais d’une façon détachée, consciente de la réalité du pouvoir dans votre pays. La vue de ton oncle à peine plus âgé que toi ne te remplit pas d’une âme patriote. Il ne te semble pas auréolé de gloire. Simplement un voleur et un incapable.

Tu n’as pas peur de tenir ces propos devant Kaori. Elle a toujours vu au travers de tes mensonges, de tes grimaces, de ton cirque. Peut-être parce que c’est ta grande soeur et qu’elle ne te craint pas. Aussi parce que tu sais qu’elle porte aussi peu d’amour que toi envers ce Seigneur du Feu et la cage étroite dans laquelle il a enfermé votre famille.

T’accommodes-tu de ton retour à la maison ? C’est une question bien lourde que celle-là.

« Est-ce vraiment encore ma maison ? » demandes-tu sincèrement. Ton regard se promène sur l’endroit, la pièce terriblement dépouillée. Tes quartiers, mais pas vraiment. Chez toi, mais la demeure d’un fantôme. Tes yeux font le tour de la pièce, méthodiquement, avant de se reposer sur Kaori. « Ou juste une autre prison ? » Tes lèvres esquissent un sourire un peu froid, un peu triste. « Je n’ai pas vraiment à me plaindre, je suppose ? Même s’il y a parfois...trop de bruit. »

Trop de bruit comparé au silence du temple. Trop de bruit, qui assourdit les voix qui n’étaient en réalité que la tienne, distordue. Il te faut le temps de revenir à cette réalité qui t’a longtemps échappé.

Tu déposes le pinceau sur le repose-pinceaux, détailles un peu plus du regard cette soeur si difficile à lire, même pour toi. « Tu es venue exprès pour moi ? Le manoir de ton mari... » Tu fronces les sourcils. « ...Désolé, je ne me rappelle plus exactement où il est. »


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[FB] Ghosts in my head (Kaori) Empty Re: [FB] Ghosts in my head (Kaori)

Message par Sakai Kaori Jeu 3 Nov 2022 - 12:05
ghosts in my head
w/ @Sakai Shohei. 41e année de l'ère Ri Wu.

Les petits gâteaux de sucre semblent lui plaire, si bien qu’elle sourit presque lorsqu’elle l’observe croquer dedans. Ce n’est pas grand chose aurait-elle souhaité dire, pour le rassurer, pour rendre presque banal ces petits échanges. Un je t’ai fais des gâteaux qui sonne amer, à ses oreilles, alors qu’elle tique au tu t’en es rappelé. de son frère. Quand était-ce, la dernière fois ? Jamais la grande sœur n’a cessé de lui rendre visite lors de son enfermement. Elle a toujours apporté quelque chose, pour tenter de lui donner un petit peu de cette réalité hors de laquelle il était coincé, choisissant au gré de ses souvenirs les mets qui lui feraient plaisir. Pourtant, Kaori n’a jamais été une cuisinière hors pair, bien trop occupée, alors qu’elle avait suffisamment de domestiques pour faire à sa place ce dont elle avait besoin. Heureusement, ses concoctions suivent un chemin proche de celui de la cuisine, et suivre ou recette ou improviser légèrement reste à sa portée. Surtout lorsque ça touche à la famille.

Lorsqu’elle pose enfin les yeux sur les lettres qu’il était en train de tracer, et qu’elle partage son avis sur le peu d’intérêt qu’elle apporte au fait qu’il se sente obligé de rentrer dans le moule, elle surprend son sourire qui s’évapore légèrement. Sans doute sa réflexion était-elle trop honnête, mais elle persiste à penser qu’il n’a pas à se modeler à leurs volontés, qu’en faisant cela pour plaire à un idéal imaginaire dans lequel les autres essaient de le couler, il ne risque que de s’oublier lui-même.

La Sakai le questionne banalement sur son retour à la maison. Elle sait, qu’il ne se sent pas chez lui ici, que ces murs doivent lui paraître bien inconnus après des années passées à l’isolement, que les visages doivent lui faire l’impression d’une foule vide, dans laquelle il ne se reconnaît même plus. Ses lèvres prononcent sans détour le mot prison, la maîtresse se retenant de grimacer alors qu’elle pose l’une de ses mains sur la table, se penchant légèrement vers lui. Ce sera toujours ta maison. Elle s’approche un peu plus, alors qu’il a reporté son regard sur elle à nouveau, Tu seras toujours un Sakai, malgré la haine que tu voues à ce nom, c’est ta famille. Je ne les laisserai pas détruire ce que tu es, Shohei, je te le promets. Ses paroles ne sont presque plus qu’un murmure, alors qu’elle lui parle fermement, droit dans les yeux, regrettant un instant de ne pas oser poser les doigts sur sa joue pour le rassurer (pour ne pas risquer de le brusquer (ou d’activer un quelconque instinct de survie dont il s’est imprégné lors de son enfermement)).

As-tu demandé à t’éloigner du bruit ? Je peux demander à notre mère de faire changer ça. Elle retient un soupir, alors qu’elle s’éloigne de lui en lui proposant de taire de son mieux les bruits de la maison. Elle comprend, que le bruit puisse le déranger, après tant d'années passées dans le silence;  à entendre incessamment la ferraille trembler, les murs danser sous le coup du vent, sans pouvoir rejoindre la réalité. N’est-ce pas trop cruel, d’isoler ainsi ceux qui dérapent, ceux qui trahissent leurs promesses aux dieux.

Elle l’observe déposer son pinceau, et leurs regards se croisent à nouveau alors qu’il lui demande si elle est venue pour lui. Es-tu au moins déjà venu me rendre visite ? demande-t-elle avec un léger sourire, sans jugement. Elle sait pertinemment que son frère a eu bien d’autres choses à penser - et à faire - ces vingt dernières années pour se soucier un tant soit peu de l'endroit où elle peut habiter. Et elle ne lui en veut pas le moins du monde, préférant elle-même venir au manoir des Sakai pour conserver ce lien si particulier qu’elle tente d’entretenir avec les membres de sa famille. Je suis venue t’apporter les quelques friandises rappelle-t-elle, je me suis dis que tu accepterais ma compagnie quelques minutes. Elle prend elle-même l’un des petits gâteaux, qu’elle croque avec prudence, savourant les notes de sucre amer qu’elle y a ajouté.

Veux-tu sortir un peu avec moi ? J’aimerai te montrer quelque chose. Et je n’aimes pas te voir ici à l’intérieur (pour ne pas dire enfermé (de nouveau)). Elle se redresse pour lui faire face, proposant d’un geste la porte de la pièce. Peut-être appréciera-t-il ce qu’elle lui a préparé, s’il accepte de la suivre dans l’une des cour donnant sur le jardin du manoir. Attendant quelques secondes qu’il s’extirpe de son assise, elle lui emboîte le pas pour quitter la pièce ; prenant un instant pour se tourner vers lui avant de quitter la pièce et de l’entraîner vers les jardins. Ne baisse pas la tête, d’accord ? Tu n’as rien à te reprocher. Qu’ils osent murmurer, Shohei, crois-moi, ils n’ont jamais goûté à ma colère.
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[FB] Ghosts in my head (Kaori) Empty Re: [FB] Ghosts in my head (Kaori)

Message par Sakai Shohei Lun 5 Déc 2022 - 18:36
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Tu n’as jamais été très doué pour mentir ou faire semblant, Shohei. Jamais terriblement doué pour cacher tes vraies émotions. Tu es comme un livre ouvert, Shohei, tu peux essayer de faire semblant, mais très vite, toujours trop vite, ta façade craque. La haine et la rancoeur se déversent, la peine, aussi. Une attitude bravache pour cacher un adulte qui n’a jamais vraiment grandi, jamais vraiment accepté la réalité, abîmé à l’intérieur.

Kaori a toujours été plus maître d’elle-même. Peut-être parce qu’elle est ton aînée. Peut-être parce qu’on demande parfois tellement plus aux filles de la Nation du Feu, alors même que vous êtes peut-être la nation la plus égalitaire en ce qui concerne le genre. Qu’on leur demande d’être l’égales des hommes, et plus encore.

Comment Kaori supporte-t-elle cette place, te demandes-tu. Comment peut-elle garder cette attitude si sereine et pourtant être plus catégorique dans ses paroles que toi ? Comment peut-elle si aisément défier les Sakai sans montrer son vrai visage ? Tu n’as jamais réussi à tenir un masque bien longtemps. Tu craques trop vite sous l’hypocrisie, quand elle te coûte.

Les miettes des gâteaux offerts s’accumulent sur la page, mais tu les y laisses. Tu les balaieras plus tard. Tu as tout le temps du monde, Shohei, n’est-ce pas ? Dans cette petite cage, tant que tu restes tranquille, tant que tu es plus utile qu’encombrant, tu peux y rester à croupir autant de temps que tu veux.

Tu as l’impression d’avoir dit quelque chose qui fâche ta soeur, quand tu n’as fait que dire la vérité. Le manoir Sakai n’est-il pas une autre prison ? Un autre endroit où on peut te contenir ? Où tu ne gêneras pas trop la dynastie Hino, où tu n’embarrasseras pas la famille ? Tu ne comprends pas cette expression soudain intense, cette insistance.

Un sourire un peu amer étire tes lèvres aux propos de ton aînée. « Sakai, c’est bien le seul nom qu’on peut porter, pas vrai ? J’imagine que je devrais être heureux qu’on me laisse au moins ça. » Tu soupires, ne voulant pas examiner plus profondément ce que ces propos ont réveillé comme peur en toi. Si tu n’es pas un Sakai, qu’es-tu ? « Mère dirait plutôt que c’est moi qui détruis la famille, pas l’inverse. » fais-tu remarquer, sur un ton sinistrement amusé, conscient que tu n’es pas un cadeau, conscient de tes manquements, conscient de ce qu’on murmure sur ton dos. Les murmures ne sont pas neufs, Shohei. Tu les entends depuis ta naissance. Tu as porté les péchés de ton grand-père auparavant, mais désormais ce sont surtout les tiens qui reposent sur tes épaules.

Un rire un peu cassé s’échappe de ta gorge.

« La moitié du temps, je ne suis pas sûr si le bruit est dans ma tête ou à l’extérieur, Kaori. » révèles-tu à ta soeur. À quelqu’un d’autre, tu craindrais de révéler une telle faille, une manifestation si tangible de ta santé mentale dégringolante. Mais Kaori est la seule à t’avoir rendu régulièrement visite. Tu n’as pas à faire semblant devant elle. Tu secoues la tête. « Je m’y ferais. Je n’ai pas le choix. »

Quelle existence pour toi, Shohei, si tu n’arrives pas à rentrer dans le rang, à te refaire à la réalité ? Ce n’est même pas une option. Tu es déjà chanceux d’avoir évité une peine plus lourde, voire la mort, pour le crime que tu as commis. Ton sang royal, tout bâtard qu’il soit, t’a au moins sauvé sur ce point. Mais tu n’as pas un nombre de chances infinies. La Nation du Feu ne pardonne pas les écarts et tu le sais pertinemment.

Pinceau posé, tu grignotes un autre bout de gâteau quand ton aîné te les rappelle. Le goût ne t’empêche pas de froncer les sourcils, essayant de te rappeler si oui ou non tu as déjà rendu visite à Kaori après son mariage. Quand s’est-elle mariée, déjà ? Avant ou après toi ? Tu es à peu près sûr que c’est avant mais cette période de ta vie est...floue, tu dois l’admettre. Tu étais rarement au manoir Sakai. Et rarement sobre.

Tu n’es même plus certain du nom de ton beau-frère. Oh, peu importe en réalité. Tu crois que Kaori lui porte autant d’amour que toi à ton ex-femme. Il n’a aucune importance.

La mine un peu contrite, un peu incrédule, tu admets : « Tu sais quoi ? Je crois qu’en effet, je ne suis jamais venu. J’étais trop...ah. Dispersé. » Une manière diplomatique pour dire que tu étais une catastrophe humaine. Tu l’es encore, mais autrement, désormais. Ton esprit n’est plus embrumé par diverses substances mais seulement tes propres mécanismes de défense contre la solitude. Tu ne sais pas si c’est beaucoup mieux. « Je viendrais quand ça ira...mieux. » promets-tu. Là, un but. Infime, ridicule. Mais une échéance, pas pour toi, mais pour ta soeur. Même si elle s’en fiche, ça te donne quelque chose à quoi te comparer. Un but pour le faire.

Animal habitué à sa cage, tu te recroquevilles légèrement, instinctivement, quand ta soeur te propose de sortir. T’attendant étrangement à une punition, si tu dépasses la ligne derrière laquelle on t’a confiné. Tu sais que tu es techniquement libre, Shohei, tu sais que tu peux te déplacer dans la ville, peut-être même dans le pays, tant que tu fais attention. Les regards sont posés sur toi, votre vaste famille tout autant d’espions aux aguets, pour s’assurer que tu ne feras pas un nouveau faux-pas.

Tu frissonnes, combats l’instinct qui te dit de rester là, de ne pas bouger, de ne pas créer d’autres problèmes, avant d’hocher timidement la tête. Tu détestes être devenu si...prudent. Si rapidement effaré. Ton toi passé ne te reconnaîtrait pas, tu en es à peu près assuré. N’es-tu pas que l’ombre de toi-même, Shohei ?
Peut-être est-ce une bonne chose. Tu sais que tu n’as jamais été quelqu’un de terriblement bon. Certainement pas quelqu’un de bien.

Tu te relèves lentement, déplies tes membres rendus un peu raides, à force d’être resté longtemps dans la même position. Tu as trente ans, désormais, Shohei, et ce constat te semble toujours aussi fou que lorsque tu as réalisé que tu avais passé ce fameux cap. Ta vie s’est arrêtée alors que tu avais seulement vingt ans.

« Je te suis. » Tu es l’une des rares personnes que je suivrais, ne dis-tu pas. « Que veux-tu me montrer ? » l’interroges-tu, ne pouvant t’empêcher de ressentir...oui, de la curiosité ? face à ce que ta soeur peut bien avoir en tête.

Tu hésites, quand tu comprends qu’elle veut que tu passes en premier, et tu le fais avec une certaine réticence, ta sortie étant aussitôt assortie de murmures. Tu serres les dents, résistes à l’envie instinctive de te cacher, te préserver (tu n’es pas à ta place, tu dois rester là, Shohei, c’est pour ton bien, Shohei, tu dois...), quand Kaori, devinant probablement tes pensées, t’ordonne de ne pas baisser la tête. C’est dur, Shohei, plus dur que tu ne l’aurais cru.

La cour du petit temple te manque. Au moins, tu n’avais besoin d’être personne, là-bas.




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[FB] Ghosts in my head (Kaori) Empty Re: [FB] Ghosts in my head (Kaori)

Message par Sakai Kaori Sam 17 Déc 2022 - 17:52
ghosts in my head
w/ @Sakai Shohei. 41e année de l'ère Ri Wu.

Il est comme l’un de ces jouets cassés, donc les circuits mécaniques grésillent au moindre contact. Comme si les vieux souvenirs de ses années de jeux ne suffisaient plus pour lui maintenir la tête hors du coffre à jouets. Peut-être que Shohei n’a jamais été un vrai petit garçon, à jouer et à crier avec les autres, à courir après les jolies filles. Après tout, ses souvenirs de ce petit garçon sont flous, mais parfois elle s’est surprise à penser qu’il a pu y avoir quelque chose de râté avec lui, quelque chose qui a totalement échappé à la bienséance, au contrôle. Ô ce n’est absolument pas ce petit Sakai, déchu, qu’elle va blâmer, elle supporterait la moindre erreur de ce petit frère préféré jusqu’à ce qu’il soit enfoui six pieds sous terre s’il le fallait, mais elle en veut à ceux qui l’ont construit et façonné de cette façon. N’est-on pas le résultat de notre environnement, après tout ? La Sakai blâme ceux qui se sont occupés de lui, trop aveugles pour voir et comprendre ses besoins, trop obnubilés par leur propres intérêts pour accorder un peu d’importance à sa souffrance.

Les petits bâtards sont cassés. Tous, les uns après les autres, et cela réjouirait bien plus que de raison ceux qui gouvernent là-haut, s’ils le savaient. Mais même cassés, ils ne sont pas abattus. Kaori s’en assurerait elle-même, prendrait soin de chacun d’eux avec bienveillance et amour s’il le fallait. Shohei n’est qu’un peu plus cassé que les autres, à cet instant. C’est tout. Et ce ne sera pas plus.

Il avoue ne pas savoir si les bruits viennent de dans sa tête ou de l’extérieur, et la grande sœur soupire discrètement. Mère n’a probablement pas envie d’entendre ce genre de choses. Et Shohei est trop peu honnête pour avoir osé lui avouer, de toute façon. Heureusement, la botaniste sait que sa petite surprise lui fera sans doute plaisir, et pourra peut-être atténuer tous ces bruits qui l’entourent. Il promet de venir, un jour, lorsqu’il ira mieux, et Kaori hoche la tête. Elle ne lui en veut pas, elle ne lui en voudrait pas de ne pas venir lui rendre visite dans le manoir. Après tout, l’ambiance n’y est que… Lugubre. Depuis le départ précipité de ses filles, comme disent les raconteurs, et depuis la déchéance d’un mari qu’elle n’a pas réellement abordé depuis le drame. Disons qu’elle préfère venir au manoir familial, tant qu’elle y est encore invitée, plutôt que de faire venir dans cette maison si vide ceux qui souhaitent la voir. De toute façon, Shohei détesterait sûrement l’endroit. Il ne l'aurait pas plus aimé lorsqu’il était vivant, empli des pleurs des bébés et de domestiques affairés à répondre à tous leurs besoins, mais… Quoique. L’endroit froid, sombre et triste lui plairait sans doute mieux. C’est comme ça qu’il est, après tout, ce petit frère.

La maîtresse de maison avoue enfin la réelle raison de sa venue, et elle sent Shohei se recroqueviller dès l’instant où elle lui propose de mettre le pied dehors. Elle ne le laissera pourtant pas se défiler, lui emboitant le pas devant la porte pour le pousser un peu à la franchir. Le chemin n’est pas vraiment long, vers leur destination, mais ils risquent de croiser nombre de domestiques et de personnes voulant murmurer sur le passage de son frère - ou d’elle, après tout (n’a-t-elle pas également son penchant d’histoires ?). Il la questionne sur ce qu’elle souhaite lui montrer, et la grande sœur garde le silence, bien résignée à ne pas gâcher sa surprise.

Elle repasse devant, le laissant suivre son chemin jusqu’aux extérieurs du manoir familial. A l’ombre d’un grand bosquets d’arbres et de fleurs, se dessine une petite ouverture à peine visible dans laquelle la lumière cherche à s’infiltrer. De l’extérieur, les arbres gardent leurs courbes intactes, alors qu’à l’intérieur, un petit boudoir habillé d’un banc et de quelques objets est installé. Tirant avec précaution sur la main de Shohei, Kaori l’entraîne à travers les quelques branchages qui barrent la vue de cet endroit confortable qu’elle a fait installer. Elle le laisse observer quelques secondes, espérant qu’il ne se sentira pas trop à l’étroit, au milieu des feuillages et des fleurs, avant de s'asseoir sur le petit banc disposé là et de prendre la parole : Je l’ai fais couper pour toi murmure-elle. J’ai pensé que tu souhaiterais un endroit dans lequel tu peux ne pas être… à l’intérieur, au sein de cette maison. Les jardiniers ont coupé les plantes de façon à ce qu’on ne soit pas oppressés, alors que l’on ne peut te voir de l’extérieur. Elle lui laisse le temps de digérer ses paroles, jouant du bout de ses doigts avec quelques fleurs qui sont tombées ci-et-là des arbres.

Je ne prétends pas comprendre ce que tu ressens, Shohei. Mais j’essaie de te tenir compagnie de mon mieux, comme lorsque tu étais… Les mots s’effacent dans sa gorge avant de parvenir à passer la barrière de ses lèvres.  Quoi qu’il en soit, ce petit espace est le tien. Ils savent qu’ils n’ont pas à s’approcher d’ici ni même à venir y faire un quelconque ménage. Bien sûr, si tu veux te faire apporter du thé ou que sais-je…. La Sakai laisse sa phrase se terminer d’elle-même.


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Message par Sakai Shohei Dim 22 Jan 2023 - 22:17
CONTENT WARNINGS état mental instable, enfermement et conséquences, détachement de la réalité, addiction à l'alcool


GHOSTS IN MY HEAD
41E ANNÉE DE RI WU - MANOIR SAKAI À HIKYO - @SAKAI KAORI




Tu es nerveux, Shohei.

Il y a dix ans, ça aurait été étrange d’associer ces mots à ta personne. Toi, nerveux ? Tu n’avais jamais été vraiment du genre à te soucier de l’avis des autres, à n’en faire qu’à ta tête. Puisque tu ne correspondais pas au moule tant désiré, puisque tu n’y correspondrais jamais, pourquoi t’acharner ? alors tu étais parti en roue libre, te fichant bien de la bienséance et des règles de conduite. La nervosité, ce n’était pas pour toi.

Mais tu as appris de tes erreurs, Shohei. Ou plutôt, tu as appris de ta punition. Ce n’est pas tout à fait la même chose. Et ce n’était probablement pas l’effet désiré. Tu ne regrettes pas vraiment ton action, seulement ses conséquences. Tu aurais peut-être agi de façon plus discrète si tu avais su ce qui t’attendait. Si tu en avais été capable.

(Tu n’en aurais probablement pas été capable.)

Mais désormais, la nervosité s’est fait une place dans ta chair et tes os. Elle courbe ton échine, ploie ta nuque. Stature auparavant fière et arrogante, désormais rapetissée, effacée. Tu ne veux pas attirer l’attention sur toi, Shohei. Tu veux...pas qu’on t’oublie, exactement, non. Malgré tout, tu as peur de l’idée qu’on t’a totalement oublié, de l’idée que tu n’existes peut-être pas, si personne ne te regarde et ignore qui tu es. Mais tu veux être...tranquille. Qu’on arrête d’épier tes faits et gestes, qu’on te laisse te réhabituer à une vie dont tu as été arraché il y a dix ans. Tu as du mal à retourner au monde des vivants, Shohei. Tout te paraît trop étrange, gratte tes sens qui n’ont plus l’habitude d’être autant sollicités. Il n’y avait pas autant de bruit, au temple. Il n’y avait pas autant de gens et d’ombres. Tu doutes de tout, désormais, et le fragile équilibre que tu avais trouvé, là-bas, a été éclaté en morceaux.

Alors, oui, tu es nerveux, Shohei. Une part de toi, dont ton toi jeune adulte aurait profondément honte, est vulnérable et souhaite se cacher derrière ta soeur aînée. Chose que tu n’as plus fait depuis que tu as dépassé l’âge d’écrire ton propre nom.

Mais Kaori ne te laisse pas le choix, se doutant peut-être de ta réticence à sortir. Te forçant, à sa façon, pas violente mais déterminée, à récupérer un peu de ton ancien toi.

Quand elle repasse devant toi pour t’indiquer la voie à suivre, le soulagement t’étreint, ainsi que, oui, une pointe de curiosité. Et tandis que vous vous approchez de plus en plus des murs du manoir, de l’extérieur, tu veux freiner, Shohei, tu veux retourner en arrière. Veut-elle t’emmener dehors, en ville ? Alors que la capitale grouille de monde ? Tu pourrais peut-être te faire à la vie de village, Shohei, mais Hikyo est trop pour toi, tel que tu es actuellement.

Mais, à ton soulagement, ce n’est pas l’entrée côtée rue vers laquelle vous vous dirigez, mais une sortie plus tranquille, plus secrète. Tu fronces les sourcils devant le bosquet et les fleurs que tu ne te rappelles pas. Ou plutôt...pas aménagé comme ça ? Tant de choses ont pu changer en dix ans, et tu n’as pas vraiment exploré le manoir familial depuis ton retour, te sentant étranger dans la demeure de ta famille. Après tout, tu étais majoritairement à Chung-Ling avant ta sentence. Même alors, tu ne passais plus beaucoup de temps chez les Sakai, préférant tracer ta propre voie.

Tandis que ton regard se perd sur cette verdure qui semble peut coller au style habituel de ta famille, tu comprends peu à peu que...c’est cela que Kaori veut te montrer. Cet aménagement, est-il son oeuvre ? Depuis quand ? depuis combien de temps ?

Tes yeux se posent sur les meubles, épars et simples, te rappelant la quiétude et la pauvreté du temple. Tu les détestais, en arrivant là-bas. Désormais que tu es de retour, cette sobriété te manque étrangement.

Tes doigts effleurent avec hésitation le bois. Comme pour vérifier sa solidité. Comme pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’un mirage de ton esprit désespéré.

« Tu as fait ça pour moi ? » demandes-tu d’une voix sourde, plus basse, plus vulnérable que tu ne le voudrais. Ton regard tourné vers ce petit îlot de verdure plutôt que vers ta soeur, le temps d’avaler cette boule dans ta gorge, le temps de réaligner un peu ton monde.

Tu es...touché, de l’attention. De l’effort, du soin apporté. S’est-elle remémoré le paysage désolé du temple, sa petite cour ? Ce magnolia, le seul élément de vie là-bas, à part toi ?

Les mots, les explications, tombent de la bouche de ta soeur et tu la fixes comme...comme...Tu ne sais pas. Es-tu capable d’amour, Shohei ? Es-tu sincèrement capable d’affection ? Si oui, tu es à peu près persuadé que Kaori doit voir ton coeur délabré mis à nu. Tu as l’impression qu’elle a ouvert ta cage thoracique et saisi délicatement l’organe quasiment mort. Elle pourrait l’écraser d’une seule main. Mais à la place, elle s’en est saisi délicatement, le protège, même lorsque tu ne le fais pas.

« Merci. » réponds-tu dans un souffle, l’impression qu’un élan de...tu-ne-sais-quoi, une émotion que tu n’arrives pas vraiment à placer, qui lace tes mots. « C’est vraiment... » Gentil. Parfait. Attentionné. De trop.

(Tu n’as jamais su quoi faire devant de la gentillesse, Shohei. On ne t’a pas appris à en attendre de qui que ce soit).

Tu inspires, et l’air semble un peu moins lourd, un peu plus facile à avoir dans tes poumons, quand il sent la nature et les fleurs. Tu n’as pas l’impression d’être chez toi. Tu n’as pas vraiment l’impression d’être enfermé non plus. C’est le côté rassurant du temple, sans le côté désespérant qu’était cette prison pour toi. Tu peux sortir quand tu veux d’ici. Tu as le choix.

« Merci. » reprends-tu, avec une ombre de sourire. « C’est une très belle surprise. » Tu te racles légèrement la gorge, essayant de retrouver le fantôme de ta personnalité. « Veux-tu prendre un thé et profiter de l’exploitation de ces pauvres jardiniers ? »




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[FB] Ghosts in my head (Kaori) Empty Re: [FB] Ghosts in my head (Kaori)

Message par Sakai Kaori Mer 26 Avr 2023 - 13:30
ghosts in my head
w/ @Sakai Shohei. 41e année de l'ère Ri Wu.

Fleurs fripées entre ses doigts, reflétant les rayons du soleil avec une douce teinte rosée. La Sakai n’est pas habituée aux marques d’affection. Destin cruel, qui de ses crocs protège son cœur meurtri derrière l’ombre. De la tendresse, sans doute, pour ce petite frère désabusé ; une forme d’amour quelque part, de loyauté envers cette famille. Des morceaux d’un puzzle éparpillé, qu’elle lisse, un par un. Comme si c’était suffisant, comme si elle pouvait tous les recoller pour former un tableau parfait, une image sans défauts.

N’est-ce pas ce dont tu as toujours rêvé ? Rassemblée et unie. Majestueuse et respectée. Une image sans tâches, sans défauts, sans imperfections.

Ses petites attentions envers son cadet sont preuve de loyauté, un sans-faute pour l’aînée qui veut rétablir l’ordre. Recoller les morceaux comme s’il suffisait d’un geste, d’un mot, pour éteindre à l’étouffée ces cendres qui menacent à chaque instant de se raviver. La botaniste n’arrive pas réellement à lire les émotions sur le visage de Shohei, si bien qu’elle se détourne légèrement de lui, le laissant en paix dans ses réflexions alors qu’il analyse l’endroit. C’est bien pauvre aménagé, mais la Sakai a jugé amplement suffisant les maigres meubles et décorations qu’elle a fait apporter. Certains proviennent de ses collections personnelles, auxquelles elle tenait peu, d’autres ont été apportées pour l’occasion ; rendant le petit espace dans les feuillages plus accueillant, et plus confortable.

Tu n’as pas à me remercier. Sa voix caresse l’air, à la fois murmure et promesse. Je comprends que cela puisse te paraître... précipité ? Peut-être. Mais tu n’as pas à te sentir obligé de me remercier, je voulais juste t’apporter un peu de baume pour l’âme.

Malgré ses remerciements qu’elle chasse, la Sakai ne peut s’empêcher de faire naître un doux sourire au coin de ses lèvres. C’est une belle surprise, Kaori, n’est-ce pas ? Shohei doit sans doute penser qu’il ne mérite pas tant, mère penserait qu’il ne mériterait pas tant ; mais c’est sans doute ce qui lui donne encore plus envie de partager ces petites choses avec son petit frère. S’il n’a même plus elle pour l’aimer, qui pourrait le sauver ?

Shohei propose le thé, dans une remarque amusante que la botaniste ne peut que relever. Avec le sourire au coin des lèvres, elle acquiesce, quelque ravie de retrouver une part du Sakai qu’elle craignait de ne jamais revoir. J’ai toujours eu de l’affection pour ce confort dans lequel nous avons grandi. Pauvres jardiniers n’est sans doute pas le terme qu’elle aurait choisi. Malgré son indifférence face aux grandes ambitions de sa fratrie, Kaori a toujours apprécié appartenir à la sphère noble de la société, que ce ne soit que des apparences, des lots de complaisance mis à disposition par les Hino pour s’assurer de leur soumission lui importe guère, elle profitera de ces agréments jusqu’à sa mort. Creuser quelques branches n’a sans doute pas dû leur faire pousser un autre bras.

Le silence s’installe quelques instants, alors que le frère et la sœur attendent tranquillement le thé qui a été demandé. L’aînée observe en silence, décrypte ses gestes et son visage si fermé pour tenter d’y mettre un peu de sens et de vie. Shohei a toujours été contrôlé par les émotions fortes, aussi excellent puisse-t-il être pour les maîtriser ; il ne fait pas dans la demie-mesure.

Penses-tu parvenir à faire de cet endroit le tien, Shohei ? Les quelques mots brisent ce silence nouveau qui s’était installé entre-eux. Ses doigts se reportent machinalement sur les fleurs qu’elle a fait tresser entre les branches. J’ai fait tresser des roses dans les lianes. Elles ont fait leurs preuves pour apaiser l’esprit. La botaniste donne l’anecdote sur le ton de la conversation, sachant pertinemment qu’il est plus facile d’aborder les fleurs que d’aborder les sentiments. Le sentiment qu’elle ne sera pas rejeté l’emporte rarement sur sa tête, préférant les banalités aux aléas de son cœur. Jamais Kaori n’a divulgué ce qu’elle portait derrière les barrières, et malgré ses marques d’affection, elle est incapable de lui apporter une écoute sentimentale - dont il s’assurerait sans doute de lui faire comprendre qu’il n’en a pas besoin. Soupirant en reportant ses yeux vers le sol, l’aînée s’en veut de se taire, de se refuser à ouvrir son cœur et à accueillir l’âme en peine de son cadet. Si seulement ils étaient fabriqués autrement.      

Bon sang Shohei, que nous ont-ils fait pour
que nos coeurs soient aussi seuls.


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Message par Sakai Shohei Jeu 15 Juin 2023 - 22:35
Autant de temps en-dehors du monde, et tu ne sais plus vraiment la place que tu y occupes, Shohei.

Oh, pas que tu avais une réelle place, avant. Ton sang en partie bâtard s’est occupé de te jeter pour toujours dans l’ombre, dans une place mal aimée, mal reconnue. Sang royal sans l’être. Mais tu avais grandi avec cette place, avais appris ses limites, ses frontières, à force de frapper contre les barreaux de ta cage. Tu as appris, et ça t’a bousillé, mais tu as appris.

À présent, tu ne sais pas vraiment ce que tu es, Shohei. Tu ne sais pas vraiment ce qu’on attend de toi, à part que ta présence soit moins gênante, que ton comportement se réforme. Que tu effaces tes excès et tes travers, qui t’ont conduit à cette version diminuée de toi que tu es aujourd’hui.

Tu penses avoir réussi. Tu ne prends pas beaucoup de place, Shohei. Tu es plutôt silencieux, et quand ta voix résonne dans l’air, mécanisme de survie hérité d’une trop grande isolation, elle le fait généralement au niveau d’un murmure, ou du moins, à voix basse. Tu les entends, les murmures, Shohei. Tu ne veux pas les alimenter plus qu’ils ne le sont déjà.

(À une époque, tu te serais moqué de ces murmures. Ou plutôt, tu aurais prétendu qu’ils ne t’atteignent pas, tout à la construction de ton armure que tu étais. Mais les années ont passé, et ton armure est fissurée de partout. Il va falloir du temps pour que tu la reconstruises, Shohei.)

Tu as appris les règles de politesse, et une fois que tu n’étais plus le bienvenu au palais, tu les as joyeusement bafouées dès que tu le pouvais. Peut-être ta vulnérabilité te fait retrouver d’anciens mécanismes oubliés. Après tout, Shohei, tu as parfois presque l’impression d’être aussi faible qu’un enfant. Ça te fait honte.

Est-ce étrange de remercier ta soeur ? Peut-être. Tu aurais évité le mot, l’aurait noyé dans d’autres phrases amusantes. Tu n’es plus tout à fait capable de ça à l’heure actuelle. Kaori sent-elle que tu n’es plus exactement le frère qu’elle a connu ?

Tu as envie de la remercier à nouveau, de ses attentions. Mais tes lèvres se pincent, devant la très légère remontrance (?). Tu n’as pas à la remercier, qu’elle te dit, probablement gênée par cet excès de sentimentalisme de ta part. Alors tu émets seulement un murmure, un petit « hmm » pour faire signe que tu l’entends et lui réponds, sans développer beaucoup plus.

Tu souris légèrement devant l’arrogance de Kaori, son assurance calme. « J’ai toujours eu de l’affection pour ce confort dans lequel nous avons grandi. »

Ce même confort qui te paraît si étrange, désormais, ce statut dans lequel tu peines à te reconnaître. À une époque, Shohei, tu te disais que si les conseillers royaux n’avaient pas été si influents, tu aurais dû être prince. Aujourd’hui, cette idée te semble faire partie d’une autre vie.

« J’ai perdu l’habitude. Tout a tendance à me paraître...surchargé, désormais. » admets-tu, traçant du bout des doigts les meubles. De bonne facture, même si pas excellents. Plus que suffisants pour toi.

La demeurre des Sakai est riche, pratiquement égale à celle d’une vraie noblesse. (Après tout, peu ont les faveurs d’un Seigneur du Feu, et la famille a su rapidement saisir les opportunités que cela présentait, même si l’affection de Sozin s’est tarie, et avec elle, les richesses qu’il apportait.) Il est vrai que tu as grandi dans un certain confort. Ce confort te paraît étouffant, désormais.

Le silence s’installe, tranquille, et petit à petit, tu te détends, la nervosité ressentie à être dans un endroit peu familier s’estompe. Est-ce si étrange que tu te sentes plus à l’aise ici ? À l’extérieur sans vraiment l’être ?

Tu es presque surpris, quand la voix de ta soeur résonne à nouveau. Le regard qu’elle pose sur toi est curieux, ou non, plutôt analytique. Il est trop froid et calculateur pour être curieux.

« Oui. » réponds-tu simplement, avec un demi-sourire. Tu inspires un peu plus profondément, sens le parfum de ces fleurs dont te parle ta soeur. « Je trouve l’endroit apaisant. » Rassurant, ne dis-tu pas, parce qu’il y a des faiblesses que tu n’as pas envie d’admettre, malgré tout. « Ça me rappelle la tranquillité du temple. » Quand cette tranquillité ne t’étranglait pas à petit feu. Quand le silence ne menaçait pas de te faire virer totalement fou. Avant cette isolation forcée, Shohei, tu avais toujours été entouré. Peut-être pas par des gens mémorables ou importants, tous autant d’ombres et outils à tes yeux, mais tu n’avais été que très rarement seul. La dévastation du confinement a été si dure à avaler, les premières années. « Les roses ont l’air de faire effet. Et le parfum est agréable. Merci de ton attention. »

Les mots paraissent froids, mais tu ne sais pas quoi faire pour les rendre plus chaleureux. On ne vous a pas vraiment appris à être généreux avec vos émotions, après tout.

Le thé arrive, une distraction bienvenue. Les domestiques s’effacent, non sans vous jeter un dernier regard. Tu essaies de les ignorer, te concentrer sur le parfum floral du thé. Pas le noir que tu préférais, avant. Mais davantage ce qu’il te faut, aujourd’hui.

Tu laisses le thé refroidir quelque peu entre tes doigts, pas prêt à te brûler la langue.

« À terme, je pense que je voudrais retourner à Chung-Ling. » avoues-tu, le regard perdu sur ces roses tressées, ne voulant pas croiser le regard de ta soeur pour cette révélation. La ville a été autant ton échappatoire que la raison de ta chute, tu le sais. Tant de vices, à Chung-Ling. Mais tu y étais nettement moins jugé, loin de la capitale, et ce demi-anonymat te manque. Tu ne veux pas être un énième Sakai. Tu veux te retrouver toi.

Un léger rire auto-dépréciateur s’échappe de tes lèvres. « Je ne sais même pas si ma maison est encore en état ou à moi. Ah, je verrai quand j’y retournerai, j’imagine. »


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Message par Sakai Kaori Mer 10 Jan 2024 - 21:40
ghosts in my head
w/ @Sakai Shohei. 41e année de l'ère Ri Wu.

Aucune mot entre-eux, et l'interruption des voix apaise l'instant. Sans doute que le petit frère exècre le bruit désormais ; après tant d'années enfermées dans le silence. Futile conversation, que de redémarrer sur la présence des roses dans l'abri végétal.

( Est-ce là ce dont nous sommes dotés, désormais ?
Nous parlons de banalités, de choses sans intérêt pour ne pas mettre des mots sur l'absence. )

Tout dans leur existence ne tourne qu'autour de l'absence. L'absence de reconnaissance, l'absence de bruit, l'absence de ceux que l'on aime ou que l'on a aimé. Héritage des Sakai ; celui de n'être que le fruit d'un péché ; de n'être qu'indifférents pour les autres ; jusqu'à rendre leur vies insignifiantes, comme si elles ne méritaient pas d'exister.

Des roses. Des roses pour l'apaisement, et la Sakai ne sait pas aborder d'autres sujets.
Pourquoi faut-il que ce soit difficile, entre eux ? Pourquoi n'auraient-ils pas pu être comme les autres ? Le silence fait à souhait ralentir ou fructifier l'esprit, et pourtant ; les voilà dans une impasse. Kaori aimerait tant, pouvoir faire plus, pouvoir lui donner plus ; savoir donner plus.
Mais elle ne sait pas faire. Elle n'a jamais su faire.

Elle se contente d'observer ; fidèle à son image distanciée de la réalité. Ne sont-ils pas ce qui est attendu d'eux, au fond ? Ne possède-t-ils pas d'identité qui leur soit propre ? Qui puisse exister au delà des attentes des autres. Pas de rupture du silence ; ils profitent ensemble de cet apaisement.

C'est le thé qui brise leur cocon, lorsqu'il est apporté et que ses parfums dissimulent celui des roses. Parfaitement dosé, à peine sucré ;  voilà qui ravit ses papilles. Shohei prend plus de temps, si bien qu'il en profite pour retourner la conversation. Chung-Ling ? Vraiment ? C'est une bonne idée. Non, pas du tout. Marcher sur ses propres pas, c'est prendre le risque de succomber à l'attrait des souvenirs ; de s'enliser dans une marre boueuse dont on a tant peiné à sortir.

( Mais que pourrait-elle dire d'autre, qu'encourager le moindre intérêt ;
Petit frère souffre. )

Tasse reposée contre le meuble de bois. Je pourrais t'accompagner, Shohei. Si cela te facilite le retour. Une proposition qui sera sûrement déclinée.

Sache que tu peux profiter autant que tu le souhaites de cet endroit ; et que je m'assurerai que personne ne te force à partir qu'elle ajoute, le regard cette fois baissé. Je ne sais que trop ce que les souvenirs apportent à l'esprit qui n'est pas en paix. Dans un murmure, cette fois ; à peine audible.

[ Tu n'as pas envie d'en parler ; oh que non, tu n'as absolument aucune envie d'en parler. Mais parfois, les mots t'échappent, comme sortis par une porte laissée trop longtemps entrouverte. ]

Nous ne sommes pas toujours obligés de souffrir.

Le dernier murmure avant le retour à l'indifférence. Voilà, plus rien ne la touchera ; maintenant que le mal est déballé. Sourire, jouer avec les roses dans les feuillages ; faire preuve de cette distance irréprochable lorsqu'on aborde le passé. C'est peut-être plus ce dont il aura besoin ; les problèmes de la Sakai ne devraient pas interférer avec le vécu de Shohei.


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Message par Sakai Shohei Jeu 15 Fév 2024 - 22:21
CONTENT WARNINGS état mental instable, enfermement et conséquences


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41E ANNÉE DE RI WU - MANOIR SAKAI À HIKYO - @SAKAI KAORI




Le silence. À la fois apaisant et étouffant. Tour à tour prison et tranquillité. Toi, anciennement chaos incarné, tu t’es fait au silence, il t’a étranglé jusqu’à se faire une place dans tes poumons, vivre à travers ton souffle et tes mots brisés quand la sanité t’échappait.

Kaori n’a pas appris à vivre avec ce silence. Tu la sens, ta soeur, mal à l’aise, à essayer de combler ce trou béant, l’ombre de ton ancienne personnalité, plus bruyante, plus exubérante. Tu dois lui paraître un fantôme de toi-même, aujourd’hui, Shohei. Peut-être ne te reconnait-elle plus. Mais après tout, tu te reconnais à peine toi-même, alors est-ce vraiment étonnant ?

La chaleur du thé entre tes doigts, qui t’ancre un peu plus dans l’instant présent. C’est comme ça, que tu te raccroches à la réalité, Shohei : par les sensations. Tes pensées peuvent s’égarer, ton esprit flotter, mais ton corps reste en place. Peut-être est-il affaibli, amaigri par rapport à avant, mais il reste en place.

Tu lâches un aveu, une confession. Chung-Ling. Une bombe, potentiellement, entre tes lèvres, quand on sait à quel point tu as vrillé, décliné, laissé seul là. Pour toi, c’était la liberté. Mais en pleine liberté, Shohei, tu étais une créature d’excès incontrôlable. Tu ne penses pas le redevenir, mais tu peux comprendre le fantôme que fait miroiter la ville à ta soeur.

Son “c’est une bonne idée” ne te berne pas une seule seconde. Un souffle amusé t’échappe, un léger sourire orne tes lèvres. Pendant une seconde, tu as l’impression de revenir à avant. Quand votre enfance bâtarde vous avait rendus si caustiques que les piques étaient courantes, même sans toucher leur cible. Des mots barbelés, mais pour d’autres. Blesser sciemment Kaori ne t’est jamais vraiment venu à l’esprit, ou trop rarement et mesquinement pour que cela vaille la peine d’être noté.

“Il faut mentir mieux que ça, jie. Es-tu rouillée ?”

La proposition de ta soeur fait par contre disparaître le sourire de tes lèvres. Une part de toi a envie de montrer les dents, t’énerver. Siffler que tu n’es pas si fragile. Tu as vécu dans la solitude pendant des années, et oui, ça t’a abîmé, tu en es conscient, mais tu as tenu, Shohei. Tu es toujours vivant. Peut-être à demi-vivant, comparé à ce que tu étais avant, tu as perdu ton éclat et ta flamme, mais tu es toujours là. Tu aimes peut-être ta soeur comme tu aimes peu de personnes sur cette terre, mais tu n’es pas fragile au point que tu as besoin qu’elle t’accompagne. L’idée te hérisse.

Tu retiens l’acide qui veut couler dans ta voix, parce que tu sais que ça part d’une bonne intention, et que Kaori ne cherche qu’à t’aider. Mais tu n’es pas si pitoyable que tu as besoin qu’on te tienne sans cesse par la main.

“Je peux me débrouiller seul, je n’ai pas besoin de toi.” réponds-tu, le ton probablement plus sec et acerbe que Kaori ne le mérite.

Surtout qu’en vérité, peux-tu vraiment te débrouiller seul, là, maintenant ? Probablement pas. Ça fait trop d’années que tu ne vis plus dans une société normale et tu as perdu tes repères. Sans le soutien des Sakai, tu ne parviendrais à rien, actuellement, et tu le sais. Ça blesse ton ego.

Tu te passes la main sur le front, fermes les yeux. “...Désolé. Je sais que tu veux juste m’aider. Et vraiment, j’apprécie tes efforts. Ça rend le retour plus...supportable.” Un profond soupir t’échappe avant que tu ne fixes ta soeur, expression entre indécision et tristesse. “Mais à terme, il faudra...que je retrouve ma place. Et je ne pense pas que ce soit ici.” ajoutes-tu, à voix plus basse.

Comme un animal blessé qui déchiquette la patte coincée dans un piège. Prêt à te mutiler juste pour moins étouffer.

Des mots semblent s’échapper des lèvres de ta soeur, presque malgré elle, et tu fronces les sourcils devant ces propos énigmatiques. Obligés de souffrir ? Tu n’as pas la sensation qu’elle parle réellement de vous en tant que Sakai, en tant que descendance bâtarde. Que s’est-il passé, pendant que tu étais enfermé ?

“Kaori ?” demandes-tu, tentativement, maladroitement. Comme quelqu’un qui n’a jamais eu l’habitude de prendre soin des autres, de se soucier des autres. Créature égoïste et solitaire, tu es, Shohei, mais pour ta soeur, tu peux faire un effort. N’en a-t-elle pas tant fait pour toi ?




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Message par Sakai Kaori Mer 6 Mar 2024 - 13:42
ghosts in my head
w/ @Sakai Shohei. 41e année de l'ère Ri Wu.

Mensonges.
( Les douces paroles qui tintent disharmonieusement à vos oreilles ; de celles dont les conteurs ne tarissent pas pour répéter le passé. Toi, tu es rompue aux mensonges ; ligne de bataille dans ce champ de bombes. )
Et pourtant, rien ne dupe le petit frère.

Rire amer, vaguement lâché ; quand le cadet demande si elle est rouillée ; qu'autrefois elle pouvait mentir mieux que cela. Sans doute, il n'y a pas que les rides qui marquent l'avancée des années. Faute avouée à demi pardonnée, la Sakai reporte son attention sur le thé, ne laissant dans la tasse que quelques gouttes avant de le reposer contre la table ; un soupir à peine audible brisant le silence qu'elle souhaitait installer.

Propose de l'accompagner, à tors, peut-être ; mais incapable de s'en empêcher.
De vouloir aider ce petit frère, de vouloir le guider dans le chemin qu'il a choisi ; si tant est qu'il ait choisi un chemin. Faire ce que maman et papa ont trop mal fait ;
( Vous laissant en tout et pour tout cassés,
Incomplets ;
Des machines aux rouages détraqués tant le cœur n'a pas été mis à l'œuvre ;
Tu détestes penser que les enfants sont le reflet de leur ascendance, et pourtant ; tu ne peux t'empêcher d'imaginer que vous êtes de ces rejetons mal fabriqués, balancés ci et là dans le monde. )

L'acidité fourmille dans la voix de Shohei, et elle soupire en réponse.
Laisse Shohei se calmer, détricoter ses mots qui lui paraissent si peu banals ; le laisse faire le point sur ses propres sentiments alors qu'elle sait qu'il n'a jamais vraiment aimé être couvé ; et que Kaori se laisse peut-être aller à l'excès, maintenant qu'elle a fractionné son propre cœur en mille morceaux ; et qu'elle chercher désespérément à en tendre les restes fumants à qui l'aime déjà.
Je comprends lancé en conclusion, avant de détourner de nouveau la conversation vers le petit jardin aménagé.

[ & Sa souffrance qui ressort dans sa voix ; alors qu'elle murmure que vous n'êtes plus obligés de souffrir. ]

Shohei qui se tend maladroitement à ses mots, et une lueur d'incompréhension qui teinte son regard.
Oh, bien sûr.
A l'écart de tout cela, pour le meilleur et pour le pire.
Ce ne sont pas des choses dont je voudrais t'inquiéter, didi.
Voilée de tristesse et d'indifférence, ne souhaitant absolument pas remuer le couteau dans la plaie.
Certaines cicatrices restent largement ouvertes, une fois que l'épée a été plantée.
Consciente d'en dire à la fois trop et pas assez ; de lui faire subir ce mal dont elle s'accable chaque jour sans li donner la moindre parcelle de compréhension.

( Pourrait-il au moins comprendre ? )



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Message par Sakai Shohei Mar 9 Avr 2024 - 17:04
CONTENT WARNINGS enfermement et conséquences, mention d'homicide


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Le temps a filé. Pour toi, emprisonné, isolé, il s’est écoulé de façon tortueuse, lente, mais, parfois, de façon tranquille. Isolé, tu n’as pas été témoin du chaos ambiant de la capitale ou même de ta famille. En général ? Tu pouvais apprécier cette tranquillité forcée. Enfin, après les premières années. Tu as appris que c’était probablement mieux pour toi de ne pas retomber dans un maelstrom chaotique qui ne ferait que t’aider à replonger.

Mais avoir été aussi isolé veut dire que tu as raté aussi beaucoup de choses. Le temps a filé. Pour Kaori aussi. Et tu ne sais qu’une fraction de tout ce qui a pu se passer durant ce temps. Ta soeur n’a jamais été très expansive, gardant ses émotions pour elle, préférant rester maître d’elle-même. T’aidant, toi, car sachant très bien que tu serais incapable de l’aider, elle.

Est-ce mieux, que Kaori soit moins apte à mentir ? Est-ce une marque d’une vie plus apaisée ? Bizarrement, tu en doutes, Shohei. Surtout vu le rire amer qui échappe à ta soeur.

“Tu t’es trop peu exercée face à des gens qui savent te déchiffrer.” réponds-tu, avec un demi-sourire. Tu ne sais pas si tu renforceras l’amertume ou la diminueras. Tu as toujours été plus doué pour blesser que réconforter, Shohei. C’est un mot étranger à ton vocabulaire.

Le sujet brûlant de Chung-Ling vient et part. Tu ne démordras probablement pas de vouloir partir là-bas, à un moment ou un autre, et d’y aller seul. Kaori semble comprendre que c’était une ligne de trop pour toi. Même si tu as passé dix ans enfermé, même si d’un côté, tu as perdu dix ans de ta vie, tu n’es pas non plus un enfant. Tous ces livres et cette méditation forcée ont au moins eu l’effet de te rendre un peu plus mature.

Tu fronces les sourcils devant les propos énigmatiques de Kaori. La souffrance est à vif, malgré les propos, malgré la voix adoucie. Le simple fait que Kaori admette souffrir est déjà une chose que tu n’aurais jamais cru possible il y a quelques années.

Que s’est-il passé ?

Tu observes le visage de ta soeur, examines les possibilités dans ta tête. La respectes-tu, elle et son voeu de silence ? (Mais est-ce vraiment un voeu de silence si c’est se taire pour éviter de t’inquiéter ?) Ou creuses-tu, essaies-tu de lui rendre au moins un tout petit peu la pareille, retourner cette affection et cette sollicitude qu’elle t’a démontrées pendant des années ?

Tu es cruel et égoïste, Shohei. Mais pour ta soeur, tu peux faire un effort.

Avec hésitation, tu tapotes la tasse de Kaori. Un contact indirect, pour ne pas la toucher elle, mais attirer son attention tout de même.

“J’ai peut-être été trop tranquille toutes ces années, jie. J’ai raté beaucoup de choses. Qu’est-ce qu’il s’est passé ?”

Dois-je tuer quelqu’un ? te retiens-tu de dire. Tu n’es pas certain que l’humour noir serait bien reçu, alors que le sang sur tes mains t’a valu dix ans d’enfermement. Les murs ont des oreilles, ici. Tu ne peux pas te permettre de dire n’importe quoi.




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