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If I had a heart... (Kaori) [-18] Empty If I had a heart... (Kaori) [-18]

Message par Kuroda Akane Mer 26 Jan 2022 - 22:48
If I had a heart…
Hikyo - 12ème mois de l’année 51 de Ri Wu


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Deux jours depuis mon retour d’Omashu. Deux jours à réfléchir, à cogiter, à chercher comment lui dire les choses. Comment tuer encore un semblant d’espoir avec une piste morte, un contact inutile, une lettre sans réponse… Alors je fais ce que je fais de mieux depuis ces deux jours, que je veuille l’admettre ou non : je fuis. Une fuite en avant en m’occupant tant l’esprit que le corps, en portant encore mes peintures de guerre rouge sur le visage, symbole que je suis encore en service, encore à gérer ce qui doit l’être après cette campagne loin de la capitale, à jouer de mes responsabilités comme prétexte de ne pas avoir le temps d’aller la voir. A devoir encore m’occuper de mes hommes, de l’inventaire du matériel ramené, du compte des blessés et toutes ces tâches qui m’incombent en tant que Commandante avant de pouvoir prétendre à cette permission, à ce repos mérité qui ne durera que quelques mois avant que je reparte de nouveau. A Omashu encore une fois pour tenter de reprendre le siège ? De ne pas rester sur une défaite ? Je verrais bien quels seront les ordres quand je devrais reprendre du service.

Mais je ne suis pas connue pour ma patience il faut bien l’avouer. Contrairement à elle, qui pourrait attendre plusieurs mois avant de venir me voir pour avoir cette réponse. Par dépit, avec rancœur, à contrecœur à l’idée de devoir venir me quémander les informations qu’elle attend de moi. Mais comment lui dire ? C’est sans doute la seule chose qui m’empêche d’être déjà allée la voir depuis mon retour. Pourtant, vu notre relation, j’aurais dû être ravie à l’idée d’aller remuer le couteau dans la plaie, de mettre du sel sur une blessure encore à vif même vingt ans après. Mais il y a ce que nous laissons paraître et ce que nous ressentons réellement… Même si ça aussi, j’ai du mal à l’admettre, à vouloir le voir, à l’accepter, m’agaçant encore un peu plus de l’emprise qu’elle a sur moi depuis tout ce temps. Depuis bien trop de temps…

Un nouveau soir commence, le soleil ayant déjà presque fini de se coucher quand je rentre à la demeure des Kuroda, chez moi. Plus sympathique à dire que "chez mes parents", bientôt "chez mon frère" quand on connait mon âge. Mais à quoi bon déménager pour le peu de temps que je passe à Hikyo depuis mes dix-huit ans ? Enfin, le débat n’est pas là. En tête à tête avec le baquet dont l’eau est maintenant teintée de rouge, ce rouge que je viens tout juste de retirer de mon visage, je recommence à me demander si je dois encore laisser passer un jour avant d’aller la trouver. Me donner encore une journée pour essayer de trouver les mots à lui dire. Mais je ne suis pas patiente. Calme, observatrice et froide mais pas patiente. C’est elle qui l’est, qui l’a toujours été. Je maîtrise le feu, elle ses nerfs. Chacune sa spécialité, chacune sa participation à notre complémentarité. Toujours en uniforme, toujours les cheveux attachés en chignon haut, simplement les peintures de guerre des archers Yuyan en moins, je finis par quitter ma chambre avec ma décision prise. De toute façon, à quoi continuer à se torturer et à cogiter ? Je sais très bien que même en préparant un discours pendant des heures, une fois face à elle, j’oublierais tout pour laisser l’agacement et la colère m’envahir… Même pour ça ? Je n’en sais rien ! Cette femme a un pouvoir sur moi que je ne comprends pas, que je ne supporte pas.

- Ne m’attendez pas pour le dîner.

Annonces-je simplement à ma mère en la croisant alors que je commence déjà à quitter le manoir familial. Un simple soupir de ma mère en réponse, me voyant encore sans doute comme cette source de déception que j’ai l’impression d’être à chaque fois un peu plus à ses yeux. Cette fille aînée qui part plusieurs années et n’est même pas capable de rester un peu avec sa famille lorsqu’elle revient du front. Et pourtant, je me fais violence pour rester le plus souvent mais qu’y puis-je réellement si nos conversations ne sont pas des plus développées entre nous ? Et une part de moi ne peut s’empêcher d’être cynique, de se dire qu’elle devrait pourtant être contente de me voir partir chez Kaori à cette heure, d’aller la voir deux jours après mon retour, elle qui a tant insisté lorsque nous étions enfants pour que nous soyons amies. Même si je me garde bien de répondre, continuant mon chemin, me disant que je lui apprendrais à mon retour où j’étais. Si cela l’intéresse réellement.

Le trajet entre chez elle et la demeure Kuroda ne me prend même pas dix minutes. Un trajet que je connais par cœur sans vraiment vouloir admettre pourquoi. Un trajet que je fais à pas rapides en prétextant avoir toujours eu l’habitude de marcher vite, être habituée au pas militaire, pour cacher la réelle raison de cette précipitation. Un trajet durant lequel je continue de me demander ce que je vais bien pouvoir lui dire et surtout comment le faire pour ne pas la blesser. Juste avant de me mettre une claque mentale en me rappelant ô combien je la déteste, ô combien cela devrait m’enjouer de pouvoir lui faire mal, ô combien je hais cette emprise qu’elle a sur moi malgré notre ressentiment l’une pour l’autre. Mais je n’ai pas le temps de continuer à m’auto-invectiver que j’arrive déjà devant chez elle. Un soupir et je me demandes déjà pourquoi je suis là. Pourquoi je ressens toujours ce besoin de venir la voir à chacun de mes retours au lieu de la fuir comme me hurle de le faire ma raison ?

- Puis-je vous aider ma dame ?

Se fait déjà entendre la voix d’un vieil homme sur ma gauche. Et j’ai juste à tourner un peu la tête vers l’homme au service de Kaori pour voir à son regard qu’il m’a tout de suite reconnu. Une chose qui ne m’étonne pas tant que ça vu le nombre de fois que je suis venue ici, mais une chose qui m’agace aussi pour la même raison. Pourquoi ne puis-je rien faire contre cette véritable attirance pour l’endroit où trouver Kaori ?

- Commandante Kuroda ! J’ignorais que vous étiez de retour à la capitale. Je vais prévenir Dame Sakai de votre présence.

M’annonce déjà l’homme, un sourire aux lèvres et me confirmant immédiatement la facilité avec laquelle il m’a reconnu et la raison de ma présence dans ces lieux. Je n’ai qu’à hocher de la tête pour lui faire comprendre qu’en effet, je suis là pour elle avant qu’il ne tourne les talons pour aller chercher la maitresse de maison. Qui d’autre aurais-je pu venir voir ici qu’elle en même temps ? Cela faisait plusieurs années maintenant qu’elle était autant la maitresse de maison que la seule âme y vivant en dehors de son personnel. Et un nouveau soupir qui s’échappe de mes lèvres alors que j’attend là, immobile, me demandant encore ce que je fais là. Et cette autre question aussi qui revient déjà à mon esprit, comme une vieille rengaine. Comment lui dire ? Pourquoi être venue ?

Mais je n’ai guère le temps de continuer à me torturer l’esprit avec toutes ces questions que j’entends déjà des pas dans mon dos. Des pas que je reconnais immédiatement comme les siens, m’amusant autant que m’énervant.

- Et dire que j’avais espéré qu’on m’apprenne ton décès en arrivant ici.

Lances-je sans même me retourner, un sourire hautain et narquois au coin de mes lèvres, comme mue par un irrépressible besoin de me montrer désagréable avec elle. Comme pour lui rappeler combien je la hais, de chaque fibre de mon être, combien je la répugne, ne supportant l’idée d’avoir été poussée au plus vil des péchés par elle. Toujours ce sourire détestable au coin des lèvres, je me tourne enfin vers elle, à peine ma première phrase finie, pour que mon regard tombe dans le sien, les liant immédiatement comme deux aimants contraire. Alors que je sens déjà, à mon plus grand regret, ce sentiment d’appartenance profond m’envahir au même titre que ma haine pour elle, cette malédiction qu’elle m’a jetée il y a tant d’années déjà et que je n’arrive toujours pas à briser malgré toute ma volonté pour le faire. Plus de deux ans maintenant que je n’avais pas croisé ce regard, ces prunelles qui pourraient me faire faire n’importe quoi contre ma volonté, faisant mourir à ses pieds cette haine que je lui voue depuis toujours et qui se nourrit de ma faiblesse face à elle.

- Mais il semblerait que je doive encore attendre pour que tu t’empoisonnes par mégarde.

Enchaînes-je rapidement, comme pour ne pas lui laisser la moindre possibilité de répliquer avant que j’ai fini de l’agresser en guise de salutation après tout ce temps. Pourquoi suis-je ici ? Pourquoi suis-je venue chez cette femme qui me pousse sans cesse au vice ? Comment lui dire ? Peu importe combien de temps j’aurais pu me préparer à ce discours que je vais devoir lui faire, peu importe combien de temps j’aurais passé à choisir mes mots pour lui annoncer ce qu’elle attend de moi. Je sais que même en sachant parfaitement ce que je voulais lui dire, il aurait suffit que je croise son regard comme je viens de le faire pour tout oublier, pour recommencer à cracher mon venin sur elle pour tenter de lutter, pour tenter de la blesser. Pour tenter de la faire fuir là où, pour une fois, moi, je n’y arrives pas.


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If I had a heart... (Kaori) [-18] Empty Re: If I had a heart... (Kaori) [-18]

Message par Sakai Kaori Ven 4 Fév 2022 - 16:43
if i had a heart...
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w/ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. 51e année de l'ère Ri Wu, 12e mois.

Le sablier continue d'écouler le temps, alors qu'elle passe les doigts sur son contenu ; effleurant du bout des doigts le verre. 18 années. Longues et brumeuses. Le moment depuis lequel le sable ne cesse de s'écouler. Un bruissement dans fin, pour lequel la mère dépense beaucoup d'énergie ; depuis dix-huit ans. Ses enfants disparus hantent ses nuits de cauchemars ; ses mains plissant les draps sous la colère, alors que les terreurs nocturnes l'éveillent, son front perlé de sueur. Les bras repoussée d'un mari qui n'est plus, pour lequel elle n'a cessé de bouillir une vengeance. Aurait-elle mieux porté le nom de Sakai que le jour où elle a glissé dans son verre quelques gouttes du liquide couleur carmin qu'elle veille depuis une dizaine d'années ? Devenue maîtresse des ses arts, la divine chanteuse a suivi les pas de son jeune frère autant par autant que par haine. Et ce qu'il en est advenue ne l'effraie plus. Ce n'est qu'un regard de moins, dans son lit, lorsque les cauchemars surviennent. ~~~ Rien de plus, à ses yeux.

Une voix lointaine lui parvient, tandis qu'elle détache enfin son regard de la petite sculpture dorée dont le cycle est perpétuel. Le sable s'écoule, à l'infini ; et jusqu'à ce qu'elle ne décide de la briser. ...à la capitale. Je vais prévenir Dame Sakai de votre présence. L'oreille curieuse n'entend pas l'intégralité des mots de son majordome, mais ses sens avisés ne doutent pas une seconde de la personne qui vient lui rendre visite. Une douce ironie... L'homme traverse les jardins à pas tranquilles, et lorsqu'il survient dans son dos ; la maîtresse de maison ne le laisse pas parler. J'ai entendu, Tadashi. Un hochement de la tête, de la part du subordonné, et l'empoisonneuse marque un silence avant de reprendre la parole. Je viens. Prépare du thé, je te prie. Bien qu'elle n'ai pas spécialement d'être polie face à la femme qui l'attends, elle reste l'hôtesse et elle ne serait laisser de côté les bonnes manières.

Relevant ses manches avec délicatesse, elle soupire et se lève du fauteuil pour rejoindre son invitée. Contournant les jardins par l'intérieur de la maison, la cultivatrice prend soin de marcher à pas silencieux ; n'appuyant sur ses talons qu'à la dernière seconde pour marquer son arrivée dans la pièce. Son cœur palpite, dans sa poitrine, alors qu'elle angoisse cette rencontre. Deux longues années, lors desquelles elle n'a eu aucun contact avec ce fantôme du passé. Deux longues années sans poser les yeux sur le visage de son amie, certaines blessures entre-elles restant ouvertes à jamais. D'ordinaire, la Sakai se refuse à lui adresser la parole. Elle l'évite ou l'ignore ; attendant le moment opportun pour ouvertement se moquer ou lui faire payer ces émotions qui la submergent lorsque leurs regards se croisent ou que leurs mains se frôlent. Kaori déteste devoir se présenter devant elle, alors qu'elle ne l'a pas conviée elle-même à venir dans sa maison ; mais cette fois une question lui brûle les lèvres. Deux ans passés au combat, loin de cette douce nation du feu que la maîtresse n'a jamais quittée. Deux ans éloignée d'elle, pendant lesquels la cultivatrice a laissé des instructions qui lui tenaient à cœur et dont elle espère des nouvelles. Celles de ses filles, disparues depuis dix-huit ans, dont elle cherche la trace à travers tout le continent. Qu'importe, qu'elles ne soient plus dans la nation ; qu'importe, que leur voyage forcé les ai menées dans un autre royaume ; tant qu'elles sont en sécurité, et qu'elles lui reviennent un jour.

Ses yeux fixant les dos de l'archère, Kaori s'arrête derrière elle dans un claquement de talons volontaires qui résonne dans le jardin. Et dire que j’avais espéré qu’on m’apprenne ton décès en arrivant ici. La veuve ne réponds rien, son visage reste impassible tandis qu'elle détaille en silence les courbes de l'autre femme. Les années ne semblent pas la faire plier, et même si ses cicatrices sont nombreuses, ces deux années là lui semblent poussières. Identique à la dernière fois qu'elle l'a vue, son souffle se coupe lorsqu'elle se retourne et fixe son regard clair dans le sien. Mais il semblerait que je doive encore attendre pour que tu t’empoisonnes par mégarde. L'amusement perce dans ses yeux, alors que la cultivatrice s'avance enfin vers elle. N'attends pas que je te félicite d'être revenue de la guerre. Trop banal, pour elle. La mine pincée, l'empoisonneuse dépasse son invitée ; l'invitant implicitement à la suivre jusque dans le salon où Tadashi a déjà préparé la table.  Le remerciant d'un signe de tête, il s'éclipse, attendant qu'Akane soit entrée pour glisser derrière elles la porte du salon ; sachant pertinemment que Kaori détestait être épiée. Bien qu'elle habite relativement seule désormais dans la grande maison, elle ne pouvait s'empêcher de craindre les oreilles indiscrètes. Et d'autant plus depuis qu'elle faisait le sujet de certaines rumeurs concernant son mari.

Posant les genoux contre le sol, elle sert patiemment deux tasses de thé ; dans lesquelles elle glissent quelques fleurs à la surface. Du bout de la main, elle fait glisser la tasse devant l'archère. Elle laisse le silence s'installer entre-elles, préférant ne pas être la première à poser la question. Pour elle, les gens parlent souvent pour combler le temps ; mais ils parlent surtout pour tout et pour rien. Le silence ayant beaucoup plus de valeurs à ses yeux que des paroles creuses. Après un instant à choisir ses mots, elle lance : Mes lettres ne me sont pas revenues. Accusation qu'elle porte, le regard rivé sur elle ; d'un ton parfaitement calme. J'espérais un peu plus de... loyauté ? Non. De rigueur, sans doute. D'intérêt, pour ma situation. Elle connaissait parfaitement sa détresse, pourtant ; pour en avoir expérimenté une partie conséquente. Mais mes missives sont restées vides, silencieuses. Deux années, Akane. Où tu as parcouru la nation du feu, le royaume de la terre, et peut-être même les bois sombres des tribus des marais. Deux années, pendant lesquelles tu t'es ouvertement moquée de moi après avoir promis de m'aider. Bien que sa voix reste calme, le ton glisse vers des nodules accusateurs. Son regard reste un instant planté dans le sien. J'ai attendu. Patiemment. Et tu connais ma patience, Akane. Et tu te pointes là, moqueuse et sans doute amusée par la situation ; connaissant mon attente. Elle ne voudrait pas la supplier. Elle voulait demander, gentiment ; pourquoi elle n'avait pas eu de nouvelles de ses recherches. Même Lonzu lui envoyait des lettres, régulièrement. Même lorsqu'elles ne mènent à rien. Kaori ne demande qu'à savoir ; et elle suppose, quelque part, que si les nouvelles ne sont pas revenues ; c'est qu'elles n'ont menées à rien. Elle le sait, parce qu'elle la connaît. Mieux que quiconque, sans doute.

Prenant sa tasse sur la table ; ses yeux se ferment, alors qu'elle inspire les effluves du thé brûlant. Lorsqu'elle rouvre les paupières, son regard implore son ami. Je t'en prie, donne moi les nouvelles. Qu'elles soient bonnes ou mauvaises. ~~~ Nous reviendrons sur ta conduite après.
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If I had a heart... (Kaori) [-18] Empty Re: If I had a heart... (Kaori) [-18]

Message par Kuroda Akane Ven 4 Fév 2022 - 23:49
If I had a heart…
Hikyo - 12ème mois de l’année 51 de Ri Wu


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le simple son de ses pas dans mon dos, qu’elle tente de dissimuler sans réel succès pour mon ouïe entrainée, sa simple présence dans le même espace que moi suffisent à éveiller un poison que je pensais enfin endormi, enfin maîtriser à l’image de mon feu et de ma foudre, depuis ces deux dernières années. Depuis la dernière fois que nos regards s’étaient croisés, peu avant mon annonce de déploiement à Omashu, avant mon nouveau départ. Ma nouvelle fuite en avant. Et la sensation est encore pire dès l’instant où mes iris trouvent les siennes et s’y accrochent fermement, violemment, contre toute ma volonté pour lutter contre ce phénomène que je ne connais malheureusement que trop bien lorsqu’il s’agit d’elle…

Les premiers échanges sont acides, agressifs, provoquants, à l’image de cette relation que nous entretenons depuis l’enfance elle et moi. Si je déclenche les hostilités, Kaori ne tarde pas beaucoup à me répondre, même si ses paroles ne font que m’arracher un léger sourire hautain, arrogant au coin de mes lèvres. Il n’y a en effet aucune raison de me féliciter de revenir de la guerre, cela fait uniquement partie de ce que l’on attend de moi, ce n’est donc en rien un exploit quelconque. Toujours silencieuse, je me contente de la suivre du regard alors qu’elle parvient, elle, à détacher ses yeux des miens, plus forte que je ne semble l’être face à elle, avant de passer devant moi pour retourner à l’intérieur de sa demeure, m’invitant tacitement à la suivre. Un réflexe en moi, l’un de ceux que je répugne autant que je maudis, me fait fermer les yeux l’espace d’une demi-seconde au moment où elle passe à mon niveau, mon corps n’obéissant plus qu’à lui-même prenant une grande inspiration heureusement pour moi silencieuse, avant que je n’arrive enfin à reprendre le contrôle de moi après qu’elle ait fait déjà quelques pas pour s’écarter de moi. Pourquoi faut-il que je réagisse ainsi en sa présence, même après tout ce temps, même après tous ces efforts et cette volonté de briser le sort qu’elle opère sur moi ?  Peu importe, l’heure n’est pas à ces futiles débats stériles qui ne sont qu’une répétition de tous ceux que je peux avoir depuis près de 25 ans maintenant sans avoir jamais réussi à obtenir de réponses convaincantes, acceptables. C’est donc en silence que je me glisse à sa suite, pénétrant quelques instants plus tard dans ce salon qui semble déjà nous attendre aux vues des deux tasses posées sur la table basse en son centre, la théière juste à côté d’elles.

Le panneau glissant dans mon dos pour fermer cette pièce, nous laisser à une intimité qui a tendance à peu nous réussir, à réveiller encore un peu plus ces désirs immoraux et ce poison de corruption parcourant nos veines, Kaori se fait parfaite maîtresse de maison, hôtesse exemplaire, comme on lui a appris à le faire depuis… Depuis notre enfance en réalité, cette époque où, déjà, nous semblions si différentes, si opposées, elle à ses cours pour devenir cette femme qu’elle était aujourd’hui, et moi à mes entrainements ayant pour but de forger l’arme que j’étais devenue. Alors qu’elle s’installe déjà pour nous servir le thé, je reste debout, près de cette porte qui fut fermée dans mon dos peu après mon entrée, semblant me faire statue de granit. Une habitude militaire sans doute, ayant au finalement passé presque plus de temps en compagnies de soldats, dans des campements et forteresses de nos armées qu’auprès de ma famille, de mes rares amis… Et d’elle. D’elle qui, déjà, à peine le thé finit de verser, alors que le silence entre nous s’installe, ne semblant gênant aucune de nous en temps normal, reprend la parole pour me porter directement des accusations voilées derrière sa voix parfaitement calme et maîtriser. Mais je la connais, je sais parfaitement que d’autres vont suivre, celle-ci n’étant sans doute que la première d’une longue liste. Alors je reste cette statue de granit que je semble être devenue, stoïque et muette, alors qu’effectivement, la deuxième phrase ne tarde pas à suivre. Une deuxième phrase qui prouve cette fois combien elle, elle me connait également, frappant immédiatement mes points sensibles. Loyauté, rigueur, intérêt, tant de mots qu’elle me geste au visage en m’accusant d’avoir bafoué ces principes que j’ai fait miens depuis bien longtemps maintenant. Si je reste cette statue que mon père a taillé depuis l’enfance et que l’armée a terminé de détailler, mon regard, lui, se faire plus froid, jugeant et méprisant. Une touche d’impériosité en plus, comme si tout ce qu’elle me disait ne pouvait que couler sur moi sans laisser de traces, alors qu’elle continue à me cracher son venin, telle la vipère qu’elle peut être quand elle n’essaye pas de charmer son monde. Il faut pourtant que mon prénom soit utilisé, une deuxième fois, alors qu’elle parle de sa patience pour que je concède enfin à céder un peu de terrain à cette femme qui semble parfaitement savoir comment s’y prendre avec moi. Un léger soupir, à peine audible, et expulser par le nez et je finis enfin par faire quelques pas en direction de cette table basse sur laquelle la tasse qu’elle m’a servie repose toujours, m’attend toujours bien que je n’aie nullement l’intention d’y gouter. Vu notre relation, vu sa réputation, est-ce vraiment surprenant que je puisse craindre un empoisonnement de sa part ? Je ne prends même pas la peine de m’asseoir, m’arrêtant une nouvelle fois à un pas seulement de cette table basse salutaire entre nous deux, comme si je préférais garder une certaine distance entre elle et moi. Par crainte, certainement, mais pas d’elle, du moins pas dans le sens que pourrait croire les gens.

- Je t'en prie, donne moi les nouvelles. Qu'elles soient bonnes ou mauvaises.

Finit-elle par me dire d’un ton presque implorant, un regard que je ne lui ai que rarement vu accompagnant ses paroles en scellant de nouveau nos prunelles les unes vers les autres. Si une part de moi ne peut s’empêcher d’être attendrir, de ressentir comme une vive douleur à la simple idée de lui avoir causer le moindre tort, la moindre peine, une autre finit cependant par s’imposer sur elle, par l’étouffer en se remémorant de ce qu’elle a bien pu me dire avant d’en arriver là, avant de me demander simplement de lui donner ces réponses dont j’ignore encore comment lui dire. Cette part de colère, d’agacement, de haine envers elle qui brule presque autant que mon feu, que mes éclairs en moi, raison sans doute de mon incapacité à pouvoir générer de la foudre en sa présence, cette part de moi à son égard les annulant avant même que je ne parvienne à les créer.

- Je ne sais pas quelle idée tu te fais d’une campagne militaire, toi, la petite princesse bâtarde n’ayant jamais quitté le confort de la Nation du Feu, mais cela n’a rien à voir avec un charmant petit séjour à Hira’a.

Finis-je enfin par me faire entendre, d’un ton bien plus sec, bien plus claquant et cinglant que je ne le pensais. Une attaque pour une attaque, nous avons toujours fonctionné ainsi il est vrai, depuis notre plus tendre enfance. Sauf cette fois justement, à Hira’a, où nous avions presque pu avoir l’impression d’être coupées du reste du monde, de n’être que nous deux. Du moins, c’était l’impression que j’avais eu parfois, et rendant la référence à la ville portuaire dans ma réponse particulièrement blessante, particulièrement personnelle. Elle a voulu me blesser par ses mots, il n’y a aucun doute là-dessus, semblant avoir oublié durant ces deux dernières années à quel point je peux être aussi venimeuse qu’elle par mes mots, aussi tranchante et cinglante. Mais il est temps visiblement pour moi de le lui rappeler.

- Et inutile de jouer les hypocrites avec moi, Ori. En 24 ans à me voir alterner campagnes militaires et courts séjours ici, c’est la première fois que tu me reproches de ne pas avoir écrit à ton intention durant mon absence.

Reprends-je, toujours aussi cinglante et cherchant clairement à lui faire comprendre que je sais depuis le début pourquoi ces reproches en réalité. Tout ce qui l’intéresse dans cette conversation, ce sont les réponses qu’elle attend de ma part, pas le fait que je ne lui ai pas écrit. Parce que je ne lui ai jamais écrit. Mais là où durant toutes ces années, cela ne la perturbait pas plus que cela, là où je n’étais visiblement qu’un fantôme de passage pour elle, une amante occasionnelle à corrompre un peu plus à chacune de mes visites, aujourd’hui, cela devient d’une importance capitale à cause de la véritable cause, du véritable sujet de cette conversation. Le fait que des réponses, je n’en ai aucune et que je ne sache pas comment lui dire. Mais prise dans cette douce et chaleureuse colère envers elle, cette perte de contrôle de mes émotions et de moi-même que je ne semble connaître que face à elle, je finis par trouver comment le lui annoncer, comment en profiter pour la blesser encore un peu par vengeance pour ce qu’elle a pu me dire juste avant.

- T’envoyer une lettre vierge, à l’image des réponses que j’avais à t’apporter, ne m’a pas semblé des plus pertinents. Ni pour toi, ni pour moi.

Non, je n’avais pas de temps à perdre en vaines futilités alors que je faisais partie des assiégeants de la ville d’Omashu. Non, je n’avais pas eu envie de perdre plus de soirées que je n’en avais perdue devant une feuille blanche, de quoi écrire à la main, sous ma tente, à chercher quoi écrire, comment lui dire. Il y avait bien eu une piste qui m’avait moi aussi fait espérer, qui semblait pouvoir mener à quelque chose, mais qui s’était finalement révélée être une impasse, une fausse route totale. Aurait-elle voulu que je lui en parle malgré l’inutilité de l’information en dehors de remuer encore un peu plus le couteau dans cette plaie ouverte depuis plus de vingt ans ? J’avais jugé cela inutile, sans doute trop pragmatique, trop dans les faits plutôt que les sentiments. Mais il en était ainsi et même aujourd’hui, face à elle, face à ses reproches, je ne vois toujours pas l’intérêt de lui parler de ça. Et comme à chaque fois que Kaori trouve le moyen de m’agacer, de me torturer, je perds ce contrôle que je peux avoir habituellement sur moi et je me fais cette femme mesquine qui cherche à rendre coup pour coup, les rendant le plus bas possible la plupart du temps pour me faire encore plus blessante, plus impitoyable envers cette femme qui ne semble vouloir me laisser aucun répit.

- Mon intérêt pour ta situation ? Vraiment Ori ? Laquelle de nous deux dans cette pièce a proposé à l’autre de défier ton mari en Agni Kai alors qu’elle avait une jambe cassée ?

Une proposition que j’avais fait dès nos premiers échanges lors de mon retour d’un des pôles, alors que je n’étais arrivée que quelques heures auparavant, blessée à la jambe, et que Takezo m’avait appris la nouvelle de la disparition des filles de Kaori une vingtaine de minutes auparavant, ainsi que les circonstances du drame. Elle m’avait répondu par la négative à l’époque, disant que ceci n’était que pure folie, que je ne tenais même pas sur mes jambes sans mes béquilles. J’avais malgré tout insisté, emportée par le feu de la colère et de la rage envers cet homme qu’elle avait choisi pour effacer mon souvenir, pour ne pas nous laisser de possibilités, de doutes possibles. Cet homme qui me l’avait volé, même si je n’osais me l’avouer aujourd’hui encore, et qui n’avait même pas été capable de défendre sa famille, la chair de sa chair, le sang de son sang. Et aujourd’hui encore, je suis parfaitement sûre que j’aurais pu lui infliger une défaite honteuse malgré ma jambe cassée, une morte aussi douloureuse que ce que Kaori pouvait ressentir depuis que ses filles lui avait été arrachés. Lente sans doute pas vu mon impatience à moi aussi et l’envie que j’aurais sans doute eu d’en finir au plus vite avec cette histoire. Mais douloureuse, ça, je m’en serais assurée. Mais elle avait refusé et je m’étais pliée à sa volonté, encore une fois, prétextant que c’était elle le parti lésé dans cette affaire et nouvellement moi ou les miens pour repartir la tête haute malgré son refus de mon aide.

- Quant à ma loyauté… La prochaine fois qu’il te viendra à l’esprit l’envie de la remettre en question, pose toi une simple question Ori.

Continue-je, faisant une très légère pause à ce moment-là, laissant simplement le temps à mon regard sur elle se faire de nouveau aussi froid et dur que l’acier, hautain et méprisant, avec cette flamme de supériorité indéniable et inaliénable que je peux avoir parfois, même envers elle.

- Qui de nous deux a épousé le premier ivrogne venu alors que l’autre est encore surnommée aujourd’hui "la Vierge d’Acier" ?

La diplomatie n’a jamais été mon fort et je ne l’ai jamais caché, laissant cela à mon frère, ce jumeau qui m’est si opposé, si différent. Et là encore, je semble prouver cela avec ces mots, ces propos, lâchés ainsi avec une violence brutale tant les faits pouvaient les confirmer. Un silence lourd ne tarde pas à suivre mes propos, moi n’ayant plus rien à ajouter, Kaori ayant sans doute besoin d’un peu de temps pour encaisser ma succession d’attaques à son égard. Elle que j’ai connu avec bien plus de répartie, de mordant, de venin, cela me prouve à quel point j’ai dû, à mon tour, toucher des points sensibles chez elle. Qu’y puis-je si notre relation est aussi toxique et semble reposer sur l’idée de constamment chercher à blesser l’autre ? Prise d’une fatigue qui me surprend presque, usée par ce genre de joutes entre nous, je finis par lâcher un nouveau soupir avant de me faire moins dure, moins froide, moins cinglante.

- il faut croire que ma venue ici était une erreur. Je me contenterais donc de lettres vierges la prochaine fois.

Lâches-je presque dans un murmure, toujours à l’adresse de cette femme qui semble être la seule capable de me mettre dans tous mes états en quelques secondes seulement. Et sans un mot de plus, alors que je parviens à détourner mon regard du sien, je tourne également les talons, prête à joindre le geste à la parole et à partir de cette demeure dans laquelle je ne suis clairement pas la bienvenue. Et alors que je ne suis plus qu’à un mètre de cette porte qui me barre le chemin jusqu’à la sortie, alors que je suis sur le point de lever le bras pour l’ouvrir, un objet vient s’écraser sur le panneau de bois, se briser là om aurait dû se trouver ma main si j’avais pu finir mon geste. Reconnaissant finalement ce qui fut une tasse de thé il y a encore quelques secondes, je comprends alors que la fureur de Kaori semble avoir repris le dessus sur sa surprise, sur ce besoin de panser ses blessures que mes mots lui ont infligés. Et sachant parfaitement que cela est une mauvaise idée, que je ferais mieux de l’ignorer, de passer outre et d’ouvrir cette porte pour faire ce que je sais faire de mieux face à elle, fuir, je me prends à retourner la tête vers elle, mon regard se posant de nouveau dans le sien, lui demandant tacitement, dans un échange de regard qu’elle est la seule à sembler réussir à comprendre, si elle a vraiment fait ça pour me retenir, pour garder près d’elle la cible de sa fureur que je m’apprête à devenir.


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If I had a heart... (Kaori) [-18] Empty Re: If I had a heart... (Kaori) [-18]

Message par Sakai Kaori Mer 2 Mar 2022 - 21:48
if i had a heart...
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w/ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. 51e année de l'ère Ri Wu, 12e mois.

Elle ne supplie jamais, d'ordinaire. Kaori exige, ordonne, manipule et menace, parfois. Mais jamais, elle ne s'incline devant les autres, à genoux ; pour quémander ce qu'elle n'a su obtenir d'elle-même. Ses années de maîtrise de la sorcellerie lui ont donné bien plus de patience qu'elle n'en avait déjà, mais les années traînent, passent, se lassent ; et l'empoisonneuse ne supporte plus d'attendre. De n'avoir aucune nouvelle, de ne pouvoir avoir aucune image de ces enfants qu'elle a porté, de ne savoir ce qu'elles sont aujourd'hui ; pour l'erreur d'une seule personne. Elle regrette, que son amie n'ait pu obtenir les informations, ou n'ait pas voulu lui donner ; mais elle s'impatiente, s'agace de savoir que, peut-être, a-t-elle eu une piste dont elle n'a pas voulu l'inquiéter, ou peut-être n'a t-elle que de mauvaises nouvelles à donner. Et elle s'inquiète, pour elles ; pour ces petites étincelles de vie qu'elles partagent, avec passion, avec regrets ; elle s'inquiète d'avoir mêlé sa famille à ça. ~~~ Même si sa famille aujourd'hui, ce n'est plus que sa solitude.

Quand elle rouvre enfin les yeux, après sa supplique, le regard de l'archère flamboie. La maîtresse de maison n'ajoute rien, et attends la vague qui ne pourra s'empêcher de déferler après son monologue. Autrefois, Akane aurait sans doute tourné les talons, elle n'aurait jamais écouté jusqu'au bout, aurait coupé la parole ; sans doute aurait-elle eu raison, que ne pas l'écouter jusqu'au bout. Mais elle l'a écouté, jusqu'aux derniers mots, et Kaori sait pertinemment ce qui s'en suivra. Portant de nouveau la tasse à ses lèvres, elle retient un soupir ; restant impassible alors que toutes les couleurs de l'arc-en-ciel passent dans les yeux de son invitée. Parles, Akane. Envoie-moi à la figure toute la haine que mon épuisement provoque en toi ; je sais, que je te demande beaucoup ; mais tu sais aussi à quel point je souffre. Et elle parle, elle enchaîne ces mots douloureux que la botaniste attendait d'elle. Toi, la petite princesse, la bâtarde dont toute la nation du feu connaît l'histoire tragique. La veuve qu'on ne pleure pas, depuis l'enterrement de son mari. Hypocrite, sans aucun doute. Peut-être ne mérite-t-elle pas d'autre mot. Menteuse, manipulatrice, ambitieuse et parfois cruelle. T’envoyer une lettre vierge, à l’image des réponses que j’avais à t’apporter, ne m’a pas semblé des plus pertinents. Ni pour toi, ni pour moi. Et la vérité, blessante ; mais qu'elle avait besoin d'entendre. Rien de plus, jamais rien ; ses recherches sont vaines ; et elles le resteront probablement toujours. Comment pourrait-elle retrouver des enfants qui ont disparu depuis vingt ans ? Elles ont surement changé de nom, de visage, d'identité même ; élevées par d'autres parents ; ou pire, encore ; l'éventualité de leur mort, à laquelle elle essaie de ne jamais penser.  

La maîtresse de maison tremble, derrière sa tasse ; portant à ses lèvres le liquide à peine sucré tandis que l'autre continue de déverser sa rancœur ; lui renvoyant ses propres erreurs dans la figure, sans aucune vergogne. L'empoisonneuse a tenté de remettre en cause la loyauté de son amie, et elle s'est pris une porte en pleine figure. Son mari ; oui, sans doute ; elles ne sauront jamais mettre cela de côté, tant l'une que l'autre. Kaori ayant couru droit dans les bras de la sécurité lorsque leurs gestes ont commencé à déraper, et Akane, qui l'a soutenue lorsqu'elle passait des nuits à pleurer sur elle-même ; lui proposant même de le provoquer. Les mots lui échappent, pour répondre aux accusations empreintes de vérité, et Kaori retient les paroles qui lui viennent. Pas d'excuse, c'est certain ; mais de la nuance, peut-être, à apporter à ses propos. Elle hésite, l'espace d'une seconde, à ne pas la laisser terminer ; à répliquer, plus fort qu'elle encore, à lui crier ce qu'elle pense de leur petit jeu de mots, de ce temps qu'elles perdent toujours en farandoles. Mais c'est elle, qui a commencé, et elle l'a cherché. Parce qu'elle avait peur, elle avait peur de se retrouver seule, encore ; et que sa solitude dure encore.

Et lorsqu'elle termine, qu'elle murmure, du bout des lèvres ; comme une excuse voilée et un regret, sans doute, comme chaque fois, d'être encore une fois venue à elle sans se poser trop de questions il faut croire que ma venue ici était une erreur. Je me contenterais donc de lettres vierges la prochaine fois, Kaori grince des dents. Elle l'observe, se lever et quitter la pièce ; et elle refuse de la voir partir comme ça. Dans un geste désespéré, elle lance dans sa direction la tasse vide qu'elle tient toujours à la main ; ratant de quelques centimètres la femme qui s'apprêtait à passer la porte, s'écrasant dans un fracas contre le panneau coulissant. L'autre se fige, alors que la sorcière se lève ; posant les deux mains sur la table. Tu. ne. peux. pas. partir. comme. ça. Les mots sont hachés, perçants. Jamais elle ne s'énerve, pourtant ; mais Akane tire sur la corde. Je ne m'excuserais pas d'avoir attendu. Tu.... sais mieux que personne que j'attends depuis trop longtemps, Akane. Elles sont parties, elles ont disparu ; à cause de la négligence d'un homme que j'avais choisi, je te l'accorde ; mais tu peux comprendre ma douleur, et les années que j'ai passées à chercher seule. Elle baisse le regard, refusant de laisser les larmes envahir ses yeux. Tu as sans doute raison. Du bout des lèvres, avoué à demi-mots ; elle déteste dire ça, et c'est probablement la première et dernière fois qu'elle prononcera ces mots en sa présence. Je suis égoïste, impatiente et hypocrite. Finalement, je te ressemble beaucoup, n'est-ce pas ? C'est pour ça, que tu me détestes autant. Ou que je t'aime.

Elle contourne la table, et se place devant celle qui s'apprêtait à partir. Tu n'avais donc rien. Et tu ne voulais pas m'envoyer des lettres vides. Je pensais être capable d'encaisser, à tes yeux. A moins que ça ne soit ta propre défaite, que tu supportes mal. Elle plante son doigt dans la poitrine de l'archère rageusement, comme une petite touche d’agressivité dont elle ne peut s'empêcher, contrastant avec sa voix particulièrement calme.
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If I had a heart... (Kaori) [-18] Empty Re: If I had a heart... (Kaori) [-18]

Message par Kuroda Akane Jeu 3 Mar 2022 - 20:20
If I had a heart…
Hikyo - 12ème mois de l’année 51 de Ri Wu


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Après sa tirade et mon silence de quelques instants vient le temps pour moi de faire mon propre monologue, de lui répondre sur la plupart des points, espérant n’en oublier aucun. Comme si j’étais capable d’oublier les attaques qu’elle ne cesse de me lancer depuis notre enfance, depuis que nos mères ont tout fait pour tenter de faire naître une amitié forcée et impossible entre nous. Trop similaire ou trop différente, le résultat reste le même au final, nous ne pouvons passer plus de quelques minutes en présence de l’autre sans que cela ne parte en cri, en disputes, en reproches et en coups bas. Je ne prive pas d’ailleurs pour lui en faire, des coups bas, pendant ma diatribe, mais à mes yeux, elle le mérite tant… Et elle ne m’interrompt pas une seule fois, comme très régulièrement entre nous, comme si au fil des ans, au fil des joutes verbales, nous avions fini par définir des règles tacites entre nous. Je ne l’ai pas coupé une seule fois lors des accusations qu’elle m’avait porté, lors des injures qu’elle m’avait lancées, alors à son tour elle respectait ce silence le temps que je lui crache tout le venin qu’elle m’inspire.

Et une fois cela fait, une fois toute ma haine sortie, nous échangeons de nouveau un long regard silencieux entre nous. Comme soulager d’un poids qui n’a pourtant jamais exister, je finis par lui dire à mi-voix, dans un soupir, que ma venue ici était une erreur, que finalement, j’aurais dû me contenter de lettres vierges pour la satisfaire, avant de tourner les talons. Dire qu’il y a encore une quinzaine d’années, je serais déjà partie depuis longtemps. Sans doute dès le début de son réquisitoire contre ma personne, lassée par ce genre de chose. Résolue à quitter cette maison qui ne m’attire que trop souvent dans ses filets, dans ses péchés, ma main n’est plus qu’à quelques centimètres de la porte lorsque la tasse de thé me frôle, me rate, mais s’explose contre le panneau de bois. A l’image de nos sentiments l’une pour l’autre, de cet amour inavoué, inadmis mais pourtant bien présent et aussi brûlant que mes flammes, de cette colère liée à toute cette situation que ne dure que depuis trop longtemps entre nous, de cette haine que nous éprouvons pour l’autre par facilité, par nécessité, pour ne pas tomber encore un peu plus dans nos vices et nos péchés. Elle s’explose contre le panneau avant de se briser encore un peu plus en arrivant au sol. N’y a-t-il meilleure image que ça pour illustrer toute notre relation ?

- Tu. ne. peux. pas. partir. comme. ça.

Se fait entendre la voix de l’être tant chéri, tant haï dans mon dos, saccadée par la colère, hachée par la rage, aussi assassine que si chaque pouvait était un poignard capable d’entailler ma peau, de s’enfoncer dans ma chaire pour me faire mal. Me faire aussi mal que je lui avais sans doute fait mal avec mes propres mots. Mais n’est-ce pas tout ce à quoi nous étions bonnes au final ? A nous faire du mal, nous enfermant dans une relation toxique de laquelle nous étions incapables d’en sortir l’une comme l’autre malgré nos paroles l’une pour l’autre, nos menaces de faire disparaître si lien si fort et si faible à la fois entre nous ? Pourtant, par égard pour elle, ou par curiosité de la suite, par attente de ses explications, de sa nouvelle passe d’arme verbale, je ne saurais dire, je finis par tourner autant que possible la tête vers elle, ne lui offrant pour l’heure que cette petite victoire sur moi. En plus de celle de m’avoir arrêté dans mon mouvement, de me faire rester dans cette pièce avec elle. Rarement Kaori s’énerve et je ne le sais que trop bien, ne cessant de la comparer à la glace, mon élément opposé, à une rivière à l’apparence calme malgré les courants qui l’agitent sous la surface. Et pourtant, si elle semble savoir parfaitement où appuyer avec moi pour me faire perdre mon calme, pour me rendre aussi impulsive que je peux l’être uniquement en sa présence, il faut bien avouer que j’ai depuis longtemps appris à lui rendre la pareille. Il n’y a qu’elle pour me rendre folle et il semblerait qu’il n’y ait que moi pour la mettre dans le même état. Une petite victoire de ma part sur elle dans ce nouvel affrontement entre nous.

Et je ne bouge pas d’un iota durant toute sa réponse, trahissant sans doute encore un peu plus mon éducation stricte et militaire, gardant à mon tour le silence comme le veut les règles entre nous, celles imposées par le temps et la régularité de ces passes d’armes verbeuses. Je me contente simplement de baisser quelques instants les yeux quand elle avoue que j’ai sans doute raison. Je ne connais que trop bien sa fierté, je ne connais que trop bien combien prononcer ces mots doit lui couter, n’arrivant même pas de ce fait à savourer cette nouvelle victoire de ma part sur elle. Pourtant, mon regard finit par se relever en même temps que ma mâchoire se serre lorsqu’elle finit par dire qu’au final, elle est exactement comme moi, égoïste, impatiente et hypocrite. Si je me mords la langue, ce n’est pas pour contenir ma rage ou une volée de nouvelles insultes à son égard, non. C’est simplement pour me retenir de lui répondre que oui, je suis comme ça, mais que contrairement à elle, je le sais, je l’assume et je ne me cache pas derrière des fois semblants. Le seul mensonge à mon propos repose dans ce surnom dont on m’affuble depuis plus de vingt ans, Kaori sachant très bien à quel point je n’ai rien d’une vierge. Mais que ce mensonge, je le perpétue uniquement par nécessité, pour me protéger. Pour la protéger elle aussi même si jamais je ne le dirais à voix haute. Je me mords également la langue pour ne pas lui dire qu’en réalité, je la déteste pour bien d’autres choses que la vague ressemblance entre nous deux, m’imposant ce silence régi par nos règles tacites, par ce tour de joute qui n’est pas le mien. Elle finit pourtant par se contourner la table basse, par venir vers moi, me rejoindre et même se poster devant moi, dans l’espace qu’il y a encore le panneau de bois et mon corps, alors que tout le long de ses mouvements, mon regard la suit, ma tête se tournant même de nouveau lorsqu’elle arrive à mon niveau et me dépasse. Pourtant, je continue à rester aussi immobile qu’une statue, comme si je n’étais qu’un bloc de marbre dans lequel un quelconque artiste se serait amusé à sculpter mes traits. Mon regard se fait pourtant plus agacé, plus énervé, quand elle reprend la parole pour me lancer de nouvelles accusations.

- A moins que ça ne soit ta propre défaite, que tu supportes mal.

Achève-t-elle enfin avant de faire l’erreur de me toucher, de poser un doigt qui se veut agressif, conquérant, au niveau de ma poitrine. Un contact qui, pour moi, signe la fin de son tour et le début du mien. Un contact qui m’électrise bien plus que je ne voudrais l’admettre, bien plus que je ne voudrais le ressentir, et qu’au lieu de briser, je ne fais qu’aggraver. Car oui, mon premier réflexe à ce moment là est de me saisir fermement, autoritairement, du poignet de Kaori, de celui qu’elle m’a offert en pâture, en sacrifice aux envies de violences à son égard qui ne cessent de monter en moi depuis le début de cette conversation. Bon sang que je hais cette femme. Bon sang que je l’aime… Bon sang que je la hais de l’aimer ainsi. Et toujours dans ce même réflexe primaire et violent, je la pousse contre le panneau de bois, à quelques centimètres dans son dos seulement, avant d’y plaquer aussi rageusement, despotiquement son poignet au-dessus de sa tête, ma poigne n’ayant pas faibli et se faisant toujours inébranlable. Je l’ai saisi de ma main gauche, cela à laquelle je garde mes ongles longs et taillés en pointes comme le veut la tradition pour des femmes de notre rang dans notre nation, de notre naissance même si elle provient d’une lignée née du mauvais côté du lit marital. Ces mêmes ongles qui s’enfoncent maintenant dans sa chair à elle, trahissant encore un peu plus ma fureur, ma rage à son égard, mais surtout la fermeté de ma poigne et le fait que je n’ai nullement l’intention de la lâcher de sitôt, comme si je voulais la marquer, laisser une trace prouvant qu’elle m’appartient, qu’elle est mienne et uniquement mienne. Une volonté inconsciente évidemment car jamais je n’avouerais quoi que ce soit dans ce sens à voix haute, ni même dans un murmure à son égard comme le prouve sans doute les flammes de ma colère parfaitement visibles dans mes yeux ambres.

- Dis-moi en quoi te torturer inutilement peut être une défaite à mes yeux.

Lui crache-je d’une voix aussi basse que menaçante, mon regard toujours enflammé par la colère braqué dans le sien. Notre désamour n’est un secret pour aucune de nous deux, notre haine pour l’autre est aussi grande que notre amour, ce dernier étant d’ailleurs le brasier de cette haine. Si je peux penser ce genre de paroles sur le moment, dans la colère qui m’habite, dans le feu de nos conflits, dans l’envie de lui faire autant mal que possible à un moment donné, je sais aussi parfaitement, au fond de moi, qu’il n’en est rien. Que je serais la première à souffrir de la voir ainsi attaquer injustement, inutilement. Elle avait déjà bien trop souffert pour que je n’ai pas à en rajouter un peu plus sans raison, sans remord. Ne lui ai-je pas proposé, il y a déjà vingt ans de cela, de défier son mari pour elle, de l’abattre par le feu pour laver l’affront qu’il lui avait fait, de le punir cruellement mais justement d’avoir perdu leurs filles ? N’est-ce pas en soi la preuve de combien mes paroles proférées à cet instant sont totalement fausses malgré mon ton plus que convaincant que me donne la rage et cette envie de violence que je réprime autant que je le peux, l’étau de ma main sur son poignet étant la seule manifestation de cela que je m’autorise à ce moment-là.

- Je déteste le simple fait que tu existes !

Réponds-je à retard à l’être autant aimé que détesté, ma voix ne se faisant presque qu’un simple sifflement menaçant, une grondement de gorge empli de colère et presque animal, alors que je me rapproche encore un peu plus d’elle sans même le remarquer. Ou peut-être sans oser le remarquer, mon déni se voulant plus fort que mes sens, ma raison plus imposante que mes sentiments.

- Ma vie serait tellement plus simple si tu n’avais jamais vu le jour !

Si c’est toujours la haine, la colère, qui prédomine dans ma voix, dans mon regard, dans mon attitude, quelque chose semble pourtant se briser en moi au moment même où je laisse échapper cette nouvelle phrase à son égard. Ne l’ai-je pas déjà dit ? Notre histoire est à l’image de cette tasse de thé brisée qui git à nos pieds, tout comme nos cœurs bien que nous faisons tout pour le cacher au monde, pour le cacher à l’autre, pour le cacher à nous aime. Mais je reste malgré tout convaincue de la véracité de mon propos, que ma vie aurait été plus simple, plus légère, si seulement elle n’y était jamais entrée. Je ne peux prétendre que ma relation avec Takezo aurait été idéale, mon jumeau et moi sommes bien trop opposé en presque tout point pour cela, mais elle n’aurait pas été encore un peu plus envenimée que cela par cette histoire avec Kaori, cette révélation de la part de la princesse bâtarde face à moi qui avait mis un terme définitif à une possible relation cordiale entre mon jumeau et moi. Quant au reste… Je n’aurais aucun moment de doute, aucune faiblesse concernant ma génération d’éclair, ma maîtrise de la foudre sans Kaori pour le brouiller entièrement, pour me rendre inapte au maniement du moindre petit arc électrique en sa présence. Peut-être même aurais-je consenti à prendre mari, à considérer le fait de changer de nom, à me faire la femme d’un autre. Mais que puis-je savoir de combien ma vie aurait pu être différente sans Kaori, elle qui avait toujours été là, aussi longtemps que je me souvienne, par les manipulations et les complots de nos mères ? Mais aurais-je aimé, me souffle cette petite voix que j’essaye immédiatement d’étouffer. Aurais-je aimé avec autant de passion que je l’aime, me consumant de haine pour elle ? Que n’ai-je le temps de me poser plus de questions, de me plonger plus que cela dans mes réflexions alors que je réalise à ce moment-là à quel point je me suis rapprochée de cette femme que je hais autant que j’adore. Mon nez presque contre le sien, mon corps déjà pressé contre le sien vu la chaleur électrisante que je ressens maintenant que je réalise notre position, et alors que je la plaque toujours de façon agressive, possessive, et conquérante contre ce panneau en bois. Mon regard ne peut s’empêcher de dévier vers ses lèvres, mon esprit de se prendre à rêver, d’encore une fois, les posséder. Mais bien vite, ma raison se fait une nouvelle fois plus forte, plus cinglante, presque comme une gifle qu’elle inflige à mon esprit, me forçant à relever mes iris pour les figer une nouvelle fois dans les siennes.

- Toi et ta sale manie de me pousser constamment au vice.

Ma voix n’est plus qu’un soupir, un murmure entre mes lèvres, à peine un nouveau reproche. Je ne saurais moi-même pas comment qualifier le ton avec lequel je viens de dire cela mais pourtant, il ne semble pas y avoir autant de trace de reproche et de haine dans ma voix que ce que ce genre de propos devrait provoquer chez moi. M’écarter d’elle, je dois m’écarter d’elle. La relâcher, me reculer, partir, ne pas rester là, près d’elle, trop près d’elle. Et pourtant, même si ma raison me hurle de le faire, essaye une nouvelle fois de s’imposer en régente de mon comportement, de mes actions, mes paroles et mes ressentis, cette fois, mon corps semble se faire plus rebelle, mes émotions plus résistantes à cette dictature de la raison et du bon sens, me laissant alors là, immobile contre Kaori, si proche que je peux sentir son souffle contre mon visage, et peut-être même presque le battement de son cœur contre le mien.


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If I had a heart... (Kaori) [-18] Empty Re: If I had a heart... (Kaori) [-18]

Message par Sakai Kaori Mer 27 Avr 2022 - 21:51
if i had a heart...
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Des paroles qui déclenchent un geste désespéré. L'empoisonneuse est tourmentée, sans aucun doute. Le sommeil lui fait faux bond depuis des nuits, les silences sont impénétrables et plus le temps s'écoule, plus la mère s'estompe derrière ses traits durs. Que seraient-ils prêts à faire, s'ils étaient à sa place ? Comment peut-on vivre, avec une épine enfoncée comme un pieu à la place du cœur. Et Akane, l'indomptable, qui se croit maîtresse du jeu. Qui par delà toutes ses attentes, s'est révélée aussi amère que les autres. Aucun d'eux n'est capable d'apaiser ses maux. La rivière se douleur est intarissable, et toute la rancœur amoncelée depuis ces années transperce petit à petit son âme. Que sera-t-elle, dans une dizaine d'années ? Lorsque le désespoir aura refait surface, qu'il aura fendillé la coquille. Ne sera-t-elle plus qu'un réceptacle vide, comme elle a pu l'être après le drame. Sa reconstruction est factice, elle n'est qu'un masque derrière lequel la maîtresse se cache, s'embourbe sans aucune délectation. Et Akane, l'insuffisante, incapable d'oeuvrer en faveur de ses émotions.

Leurs colères s'embrasent, quand la cultivatrice ose pose un doigt sur la poitrine de sa détestée amie. Le poigne brutale et cruelle de l'archère, qui s'empare de son poignet pour le lever au-dessus de leurs têtes, forçant la chair à rencontrer brutalement le panneau de bois. Kaori ne retient même pas son souffle quand les doigts tailladent sa chair. Oh, elle le sait, qu'elle est allée trop loin. N'est-ce pas son seul pouvoir ? Contrôler est exquis, et Akane est si prévisible à ses yeux. Elle ne laisse aucun répit pour la Sakai, ne laisse passer aucune parole déplaisante. Encaisse, comme un jeu de rôle, tout ce qui est dit ; mais répond, de ses crocs vifs et saisissants dès lors que la parole lui est donnée de nouveau. Dis-moi en quoi te torturer inutilement peut être une défaite à mes yeux. Comme un sarcasme, le rire qui s'échappe entre les lèvres de l'empoisonneuse se fait presque un murmure. Ainsi pensait-elle la protéger. Le geste pourrait sembler touchant, aux oreilles d'un sot, mais la Sakai n'est pas dupe - les Sakai ne se laissent jamais duper par les bonnes intentions, et Kaori persiste à penser que l'archère est incapable de vivre sa propre défaite. Peut-être a-t-elle pensé qu'en acceptant la mission qui lui était confiée, elle deviendrait libératrice ; destructrice de ce lourd fardeau auquel l'être autant aimé que détesté s'accroche ; mais elle n'arrive à duper personne, derrière ses paroles. Pas même lorsqu'elle les cache derrière la violence de sa colère.

L'étau se resserre inlassablement sur le poignet de la bâtarde, mais elle reste immobile ; le souffle léger et contrôlé, appelant à elle toute la résilience dont elle est capable. N'est-il pas commode, de s'imposer par la force ? Quand bien même les paroles qui suivent sont cruelles, Kaori sait que l'élémentale n'en pense qu'une partie. Oh, elle sait qu'elle déteste jusqu'à son existence, elle sait qu'elle ne lui aurait que facilité la tâche si elle n'avait jamais croisé son chemin. Mais les tords sont partagés, et l'empoisonneuse déteste porter la couronne. Cachée dans l'ombre, derrière les mensonges ; ces mots qu'elle ne saurait prononcer et qu'Akane verbaliser mille fois mieux qu'elle. Oh, bien sûr qu'elle aussi déteste jusqu'à son existence même. Que des années, elle a tenté de se voiler la face, de se cacher derrière des chimères : le mariage, la famille, la secte. Uniquement des voies simples, factices, attendues et prévisibles ; derrière lesquelles on aurait été incapable de lui reprocher quoi que ce soit. Sans doute aurait-elle même pu se rendre la vie encore plus facile, en épousant Takezo ; pour quelque part obtenir cette petite part docile d'Akane qu'elle aime tant. D'une autre façon, sans doute, mais tout aussi proche de la vraie qu'elle n'espérerait jamais obtenir. Toi et ta sale manie de me pousser constamment au vice. Et quand la voix de la bien aimée quitte les grondements pour ne devenir qu'un souffle, leurs regards ancrés comme s'ils ne pouvaient jamais se quitter, Kaori sait que c'est son tour ; que la diablesse ne saurait lui donner meilleure porte pour qu'elle revienne prendre la place qui lui est due sur le piédestal.

C'est un sourire pernicieux qui s'empare de ses lèvres, tandis qu'elle ferme les yeux ; rompant le contact imposé par l'archère. Ainsi, la colère d'Akane s'est attisée, et Kaori s'est laissée emportée. Mais l'autre aurait tord de la sous-estimer. Qu'attendait-elle, au juste, leurs deux souffles entremêlés et leurs cœurs battant à l'unisson ? La maîtresse exècre la tendresse, et laisser son désir passer au-delà de son contrôle est insensé. Alors, posant ses doigts libres contre le panneau de bois, laissant quelques secondes à son cœur pour se reprendre, elle formule silencieusement l'énergie nécessaire au sort de paralysie. En un éclair, la malédiction s'empare des veines de sa complice ; sa poigne se détend et son regard se fige. Oh, l'empoisonneuse sait que l'archère risque de la brûler vive pour oser la traiter ainsi, mais les circonstances atténueront sans doute son châtiment. D'un geste vif, elle retient Akane de s’effondrer, devenue entre ses doigts une poupée de chiffon. Sshh... D'une main qu'elle vient coller sur sa poitrine et de l'autre qui vient lui caresser la joue, la sorcière pousse le corps paralysé vers le sol, forçant les genoux d'Akane à se rabattre sous elle. Oh, qu'elle jubile, de l'avoir ainsi à genoux devant elle. Sa colère en est d'autant plus attirante, alors que l'empoisonneuse sait qu'elle ne peut ni répondre ni se mouvoir. Seules ses oreilles sont à l'écoute, son regard fixé face à elle, sur la dernière chose qu'elle a regardé. Et le visage intransigeant de Kaori, qui garde ce même sourire, mi-amusé mi-pernicieux.

Je ne sais jamais laquelle de nous deux est celle qui pousse l'autre au vice murmure-t-elle avec douceur enfin, les lippes glissées près de l'oreille de sa compagne. Comme le feu et la glace, le calme après la tempête. Akane règle peut-être ses comptes par la violence, mais Kaori est patiente ; et son temps lui est précieux. Le sort de paralysie lui coûte, à chaque seconde qui passe, mais la Sakai veut maintenir le contrôle aussi longtemps qu'elle peut. Ta colère est un fardeau, n'est-ce pas ? Et je sais que tu vas me détester pour ce que je viens de te faire. Elle soupire. Parce que c'est une histoire de haine, entre toi et moi. Depuis le début, et jusqu'à la nuit des temps. Ses doigts remontent le long de sa colonne vertébrale, tandis qu'elle se met à fredonner. Le sort ne lui laissera que quelques secondes de répit de plus, mais elle jubile de la façon dont ses gestes doivent attiser de nouveau le feu qui sommeille dans la Kuroda. Détestes-moi autant que tu veux, Akane. Ce n'est pas toi que je déteste. C'est ce destin, qui m'a obligée à me mettre en colère contre toi. Parce qu'il est cruel, et que rien de ce qu'il ne fait ne me satisfait. Des années, des années que je courre après le temps ; dépassant mon énergie et mon cœur à retrouver ce que j'ai de plus cher au monde. Elle essuie férocement les larmes qui essaient de tâcher ses joues, plantant de nouveau son regard dans celui de l'amante. Et toi, aussi impuissante que tous les autres, qui n'a supporté ta propre défaite. Tu espérais m'en préserver autant que tu te préserves en ne sachant avouer ton échec. Mais saches, Akane, que je suis bien moins faible que ne persistes à le croire. Un rire, de nouveau, entre ses lèvres, alors qu'elle sait que le sort s'estompe. Les doigts qui remontaient la colonne vertébrale viennent frôler la joue, et elle saisit le menton de l'archère, colle son visage au sien, leurs souffles proches, alors que ses lèvres terminent de prononcer ses derniers mots. La prochaine fois, garde-toi bien de penser que je suis docile lorsque ta colère s'embrase. Tu risquerais de le regretter amèrement. Et ses lèvres, qui frôlent les siennes, avant de s'emparer avidement des quelques millimètres les séparant encore ; savourant avec délectation ce qui lui avait tant manqué, bien qu'elle soit incapable de l'admettre.
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If I had a heart... (Kaori) [-18] Empty Re: If I had a heart... (Kaori) [-18]

Message par Kuroda Akane Ven 29 Avr 2022 - 17:03
If I had a heart…
Hikyo - 12ème mois de l’année 51 de Ri Wu


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Alors que nos souffles se mêlent l'un l'autre, alors que l'écart entre nous n'est plus que l'histoire de quelques centimètres, alors que je pense avoir pris le dessus, la maîtrise de la situation entre elle et moi, alors que ma voix, jusque-là grondante de menaces, ne se fait plus que murmure à peine audible, je vois le sourire qui commence à s'étirer sur les lèvres de ma bien détestée. Ce sourire que je ne lui connais que trop bien, qui n'annonce absolument rien de bon pour qui se fait son ennemi, et qui me fait légèrement froncer les sourcils d'appréhension. J'ai tout juste le temps de comprendre que son ennemie à ce moment précis, c'est moi, que déjà ses yeux se ferment, que déjà ses doigts se posent sur le panneau de bois contre laquelle je la maintiens plaquée. Si ma raison me hurle de reculer immédiatement, de rompre tout contact avec elle, que la menace est imminente bien que j'en ignore totalement sa nature, mon corps n'a pas le temps de lui obéir que déjà je sens une étrange énergie le parcourir, son point d'entrée en moi n'étant autre que celui de contact entre Kaori et moi. Non, je n'ai pas le temps de réagir que je sens chacun de mes muscles se paralyser, échapper à mon contrôle, pour ne plus me faire que marionnette désarticulée dans les mains de cette femme autant aimée que détestée et qui ne profite que trop bien de l'occasion. Dois-je vraiment m'étonner de la sentir profiter de cette situation, de ce handicap qu'elle m'inflige, pour me faire mettre à genoux devant elle. Traîtresse. Manipulatrice sans foi ni loi. Sorcière. Le contact de ses mains sur mon corps, dans mon dos, sur ma poitrine puis sur mon visage ne font qu'accentuer encore un peu plus mes envies de tortures et de meurtres à son égard. S'il ne me reste que mon esprit de libre, ce dernier est déjà occupé à organiser minutieusement, méticuleusement, les milles et un tourments que je souhaite lui infliger pour la punir de cet affront qu'elle me fait. Et ce ne sont certainement pas ses paroles murmurées au creux de mon oreille qui vont atténuer la rage qui monte en moi, à son égard, pour avoir osé me faire subir un tel tour. Maudite sorcière bâtarde. Je me ferais une telle joie de pouvoir te bruler corps et âme une fois libre de ce châtiment que tu m'infliges. Voilà ce qui peut sans doute se lire si facilement dans mon regard alors qu'elle continue autant ses caresses que ses paroles aussi douces que venimeuses.

- Parce que c'est une histoire de haine, entre toi et moi. Depuis le début, et jusqu'à la nuit des temps.

Mon cœur rate un battement avant de s'emballer à cette déclaration. Tant pour sa véracité et sa justesse que pour les promesses sous-entendues et que nous ferions mieux d'ignorer l'une et l'autre, d'oublier, pour s'arracher à ce vil péché qui ne cesse de nous animer l'une pour l'autre. Jusqu'à la nuit des temps, une promesse à peine voilée de continuité dans ce jeu si malsain entre nous deux, de longévité et même d'éternité. N'y a-t-il pas de preuves plus probantes de toute la toxicité de notre relation que ces quelques mots prononcés par celle qui vient purement et simplement de me soumettre à un sort de paralysie pour reprendre le contrôle sur moi ? Pour faire en sorte de prendre l'ascendant en m'agenouillant devant elle tout en continuant ses douces et viles caresses de mon corps et ses confessions douces-amères ? Et inlassablement, elle en revient encore une fois à cette soi-disant défaite de ma part que je ne veux avouer, que je ne veux assumer pour ne pas avoir à la supporter. Qu'il est heureux pour elle que je sois encore paralysée à ce moment-là, encore impuissante face à elle et ses mains continuant à parcourir mon corps, me retrouvant encore incapable de lui répondre, de partager le fond de ma pensée à ce sujet. En quoi dois-je voir une défaite de ma part dans toute cette histoire au juste ? En quoi suis-je responsable du fait qu'elle ne m’ait jamais réellement permis de partager sa peine, sa douleur, sa quête insensée de retrouver ses filles ? Pour venir me trouver plus de dix-huit après les faits et me reprocher de ne trouver que des pistes froides, que des impasses, que des chimères, elle est bien présente et sans souci. Mais quand je me tenais dans cette même pièce dix-huit auparavant, le corps encore bandé en plusieurs endroits et la jambe coincée dans une atèle, après m'être précipitée chez elle à mon retour du front en apprenant ce qu'il s'était passé, quand je lui proposais de tuer son époux, cause de tous ces tourments, de la perte de leurs enfants, ne m'avait-elle pas renvoyée chez moi, me disant que je ne pouvais rien pour elle ? Et maintenant, tout ceci était ma défaite ? Si le feu de ma colère, non de ma rage, pouvait se libérer de lui-même de mon corps, sa maisonnée entière serait sans doute en flammes à cet instant précis. Si la paralysie ne m'empêchait pas de pouvoir lui répondre, je serais sans doute en train de lui cracher de nouveau du venin en retour du sien, de lui faire prendre conscience qu'elle me reproche en réalité ses propres échecs, ses propres mauvais choix dont celui d'avoir préféré la confiance de son cher et tendre mari, aussi ivrogne qu'incapable de surveiller la chair de sa chair, plutôt que d'accepter immédiatement mon aide, et par extension celle de la famille Kuroda entière.

Ses larmes auraient pu m'attendrir dans d'autres circonstances, à un autre moment, sur un autre sujet, avec d'autres paroles de sa part. Son rire aurait pu calmer ma rage, apaiser ma frustration d'être tenue responsable de ses propres défauts, être une raison suffisante pour éclaircir ma journée. Mais ma haine envers elle est bien trop forte, sans cesse alimentée par l'idée que je me déteste de l'aimer autant, surtout dans une telle situation. Pourtant, je commence à sentir les effets de son maléfice s'affaiblir, s'estomper même par endroit. Elle doit le sentir elle aussi, elle doit le savoir, maîtresse en sorcellerie comme elle est devenue depuis qu'elle a rejoint les fidèles de ce Temple impie. Et de mes dernières secondes de paralysie, elle continue à en tirer parti, à en profiter jusqu'aux derniers instants de son sortilège, pour venir malicieusement, narquoisement, frôler mes lèvres des siennes avant d'en prendre possession de façon conquérante, triomphante, suffisante. A croire qu'elle ne connait que trop bien le temps d'effet de ses maléfices, celui qu'elle m'a infligée prenant enfin fin à ce moment précis. Mais au lieu de la repousser et de laisser de nouveau libre cours à toute ma rage à son égard, à ma colère à son encontre, je ne peux m'empêcher de répondre à son baiser, de le laisser s'enflammer entre nous, s'approfondir. Oui, il est véritablement difficile de véritablement savoir laquelle de nous deux pousse réellement l'autre au vice, nous entrainant sans doute l'une l'autre dans ce cercle infernal et vicieux. Admettre combien ce contact entre elle et moi, combien la chaleur de ses lèvres contre les miennes, le goût de sa langue rencontrant la mienne, m'ont manqué au cours de ces deux dernières années et qui continuent de m'électriser après autant d'années à vouloir haïr tout ça plutôt que de le savourer ? Plutôt mourir de milles et une souffrance. Même si elle semble être la seule personne dans ce monde capable de faire monter en moi autant de rage et de haine avec ses mots, avec ses lèvres, avant, d'un simple contact de ces dernières sur les miennes, savoir comment transformer cela en un désir sans doute plus brulant que mes propres flammes, en une passion aussi malsaine et toxique que dévorante et addictive. Mais ce n'est pas pour autant que cela me fait oublier cette colère envers elle, cet affront qu'elle m'a fait encore quelques secondes auparavant. Si bien qu'après quelques instants à profiter, à savourer, ce baiser entre nous, je l'arrête brutalement et violemment en attrapant la lèvre inférieure de Kaori entre mes dents, la mordant sans le moindre tact, sans la moindre hésitation et sans la moindre crainte de finir par gouter son sang, mon regard braqué dans le sien. Mais avant de lui laisser l'occasion de reculer, de se libérer de ma morsure, je m'empare brutalement, possessivement, de son cou avec ma main gauche, n'hésitant pas érafler de nouveau sa peau de mes ongles taillés en pointe. Et relâchant enfin ma mâchoire et la libérant de l'emprise de mes dents, je l'empêche cependant de s'éloigner de trop de moi, la bloquant dans son mouvement de recul pour que nos visages ne restent qu'à quelques centimètres, si ce n'est millimètres, l'un de l'autre.

- Ne. Refais. Plus jamais. Ça.

Gronde-je à voix basse mais pourtant parfaitement menaçante à son égard, sachant pertinemment que je n'ai pas besoin de l'insulter en précisant de quoi je parles. Je la sais suffisamment intelligente pour comprendre parfaitement que je suis en train de réagir ce satané sortilège qu'elle m'a fait subir durant ces quelques instants nécessaires pour elle pour reprendre le contrôle sur moi, pour se faire dominatrice. Croyait-elle vraiment qu'un simple baiser de sa part, aussi enflammé soit-il, pourrait me faire oublier ce qu'elle venait d'oser me faire vivre ? Reprenant à mon tour la maitrise de la situation, je l'oblige à s'approcher une nouvelle fois de moi, me retrouvant à mon tour les lèvres juste à côté de son oreille à lui murmurer de douces menaces.

- Ai-je réellement besoin de te rappeler que j'ai déjà tuer d'autres pour moins que ça, Ori?

Comme si elle ne savait pas autant que moi que je n'en arriverais sans doute jamais à ce genre d'extrémités avec elle, malgré le nombre de fois où elle m'a fait subir ce genre de sorcellerie de sa part. Comme si elle ne savait pas autant que moi combien son emprise sur moi me rend impuissante face à elle, incapable de lui faire véritablement du mal en dehors de ces quelques blessures faites plus pour tenter de s'imposer à l'autre que réellement pour faire mal à l'autre… Quoi que… Comme pour preuve de cela pourtant, je finis par relâcher le cou de l'être tant aimée, tant détestée, non sans en profiter pour la griffer une nouvelle fois alors que ma main glisse de son cou à sa clavicule, s'arrêtant sur l'un des pans de son haut.

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If I had a heart... (Kaori) [-18] Empty Re: If I had a heart... (Kaori) [-18]

Message par Sakai Kaori Dim 30 Oct 2022 - 9:18
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Le contact rompt l’énergie concentrée dans la paralysie. Lèvres jointes, dans un baiser que la Sakai est incapable de réprimer ; le moindre minilimètre carré de peau s’enflammant à la simple sensation du toucher de l’autre. Un tourbillon de sens enflamme son esprit à mesure qu’elle profite du baiser amèrement volé, brouillant tous les avertissements que ses pensées ne cessent de formuler. Qu’importe, après tout, ce qui pourrait se passer ensuite ; la sorcière assumera la moindre représaille de son amante si cela pouvait lui donner un peu plus de temps avec elle ; ce temps qu’elle passe enfouie dans le pêché à savourer la vie plutôt qu’à regretter le passé.

Il n’y a qu’une personne au monde qui sait la rendre vivante.

Quand l’amante approfondi le baiser entre-elles, qu’elle répond à ses avances ; Kaori sent son cœur rater un battement. Comme l’épée de Damoclès au-dessus de sa tête, sa réponse marque l’anéantissement de sa paralysie, la sorcellerie s’est extirpée de ses veines pour lui redonner tout loisir de mouvement. Ce n’est qu’un jeu entre elles deux, après tout, et la Sakai sait parfaitement que l’archère ne mettra que quelques secondes à réaliser que c’est à son tour de reprendre l’emprise qu’elles s’arrachent l’une et l’autre avec brutalité. Oh, elle sait pertinemment que la Kuroda ne laisse jamais passer son tour, et qu’elle est consciente de l’énergie déployée par la cultivatrice pour la tenir à genoux quelques minutes durant. Elle ne saurait passer une telle opportunité de montrer à quel point elle déteste être traitée comme une enfant que l’on réprimande, à devoir baisser les yeux et à garder tête baissée face à quelqu’un qui pense avoir tout pouvoir sur ses sentiments. Kaori le sait, c’est comme ça entre elles depuis la première fois où elles ont été poussées à jouer ensemble, depuis ce moment où leurs deux mères les ont poussées l’une vers l’autre pour les forcer tant bien que mal à coopérer devant les jeux de bois de Kaori. En un sens, c’est peut-être la faute de la petite Sakai, élevée comme une princesse sans couronne, à qui ont a toujours donné beaucoup de poids à porter et beaucoup de responsabilités dans l’éducation de ses plus jeunes ; alors que la Kuroda… n’a eu qu’à gérer une incompatibilité entre elle et son frère jumeau.

Une douleur vive à la lèvre ramène la sorcière vers la réalité, cette brutalité empreinte d’amertume dont elles se font cadeau l’une à l’autre. Le supplice de l’attente prend fin, quand Akane brise sans tact la lèvre inférieure d’un coup de dents rageur. Le sang de la cultivatrice se mélange à leur baiser, alors que la Kuroda enfonce encore un peu plus le couteau dans la plaie, éraflant avec ferveur la peau de Kaori dans son mouvement pour la maintenir près d’elle. Ne. Refais. Plus jamais. Ça. Son souffle saccadé, à quelques millimètres de son visage, et ses mots hachés lorsqu’elle parle font jubiler la Sakai. Aurait-elle donc été trop loin pour elle, cette fois ? L’archère a tendance à se croire bien supérieure à elle, lui jouant toujours des tours bien plus directs que ceux envisagés par Kaori. Elle, la douceur, la patience et l’excellence ; tandis que son ennemie n’est que fureur, rage et brutalité. Comme le feu qui enflamme l’eau, Akane déteste se heurter à un mur de glace ; elle ne supporte pas l’absence de réaction de son amante, ne supporte pas l’insolence de ses mots et l’inaction de ses mains. La sorcière est l’incarnation de la patience au cœur gelé ; qui ne craint même pas la fureur du feu, qui ne craint pas de se faire fondre. Oh non, la Kuroda pourra l’emmener où elle voudra, Kaori sera toujours incapable de lui donner ce qu’elle veut.

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Message par Kuroda Akane Dim 30 Oct 2022 - 22:54
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Message par Sakai Kaori Ven 4 Nov 2022 - 22:46
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w/ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. 51e année de l'ère Ri Wu, 12e mois.



Pourquoi nous faire sans cesse subir ça murmure-t-elle, les lèvres pincées, tandis qu’elle pense à leur idylle. Les colères, les cris, la violence et le désir. Je déteste, devoir te détester autant, et je déteste être incapable de t’aimer. Ses mots comme un chuchotement, alors qu’elle dépose un dernier baiser sur sa poitrine, avant d’étendre ses muscles pour se relever, et quitter avec difficulté cette étreinte. Ses yeux se posent sur sa maîtresse, tandis qu’elle se redresse et reprend ses vêtements pour les passer à nouveau sur elle. Quelques centimètres à combler, avant de rejoindre une dernière fois ses lèvres, et de poser contre le sien son front. Tu détruis tout ce qu’il y a d’inébranlable en moi.



POISON LADY
dans le creux du volcan, sur les pas de ses cadets, l’odeur d’encens comme un parfum de liberté. si ses cicatrices avaient été toutes autres, elle n’aurait peut-être pas suivi ses frères. de la sorcellerie, des ressentiments, le poison entre les mains, dissimulé et subtil. ☽ kaori
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If I had a heart... (Kaori) [-18] Empty Re: If I had a heart... (Kaori) [-18]

Message par Kuroda Akane Sam 12 Nov 2022 - 22:29
If I had a heart…
Hikyo - 12ème mois de l’année 51 de Ri Wu


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Elle ne m'autorise que quelques secondes de répit avant de murmurer une question rhétorique qui est pourtant un non-sens complet pour moi. Prenant encore pour prétexte le chaos de la régularité de mon souffle, je garde le silence alors qu'elle reprend encore déjà la parole, résumant si bien notre relation avant de m'embrasser une dernière fois et de se relever. Commençant à sentir mon rythme cardiaque revenir à la normale, je ne tarde pas à faire l'effort de me redresser à mon tour et de commencer également à me rhabiller. La bande de tissu déjà enroulée de nouveau autour de ma poitrine, je finis tout juste de boucler ma ceinture quand la sorcière comble de nouveau la distance entre ses lèvres et les miennes, laissant reposer son front contre le mien juste après cela.

- Tu détruis tout ce qu’il y a d’inébranlable en moi.
- Depuis quand ta secte t'as appris à lire dans les pensées ?

Répliques-je immédiatement non sans un léger sourire amusé au coin de mes lèvres, dans une tentative plus que maladroite d'humour. Cela n'a jamais été mon fort et elle ne le sait que trop bien, tout comme celui de parler ouvertement de mes sentiments. Pourtant, n'ai-je avoué par cette réponse une partie d'eux ? Depuis le temps que Kaori me connait, je ne doute pas une seconde qu'elle l'ait très bien compris. Je finis pourtant dans un soupir et presque à regret par me détacher d'elle et même m'éloigner d'elle.

- Quelle autre solution as-tu à nous proposer Ori ?

Lui lance-je alors, de façon purement rhétorique à mon tour car ne sachant que trop bien qu'il n'y a pas de réelle solution à notre problème. Car oui, pour moi notre relation reste un problème et ça aussi, elle ne le sait que trop bien. Quoi qu'il en soit, ma chemise de nouveau passer par-dessus ma tête et finissant de la remettre complètement, je me tourne de nouveau vers elle et n'ai pas la moindre difficulté pour capter son regard avant d'enchaîner de nouveau.

- Crois-tu que je n'aimerais pas mettre fin à cette comédie entre nous qui dure depuis si longtemps ?

Encore une question rhétorique, je le sais parfaitement. Mais à quoi s'attend-elle réellement alors que tout ceci dure depuis plus de 24 ans ? Que nous semblons éternellement coincées toutes les deux dans un ballet qui nous enivre autant de désir que de rage ? Sans jamais réussir à trouver la moindre parade pour en sortir, le moindre pas nous permettant de vraiment nous en libérer. Ma veste, le dernier de mes vêtements que je n'ai pas encore remis, en main, je pousse de nouveau un léger soupir alors qu'une seule réponse réelle me vient, une seule solution à toute cette mascarade que sont devenues nos vies depuis la première fois que ses lèvres ont rencontrées les miennes.

- Mais je ne peux pas non plus retourner à Hira'a…

Avoue-je alors dans un murmure, tout juste audible pour elle sans doute, et ne sachant que trop bien que je n'ai pas besoin de m'étendre plus pour qu'elle comprenne de quoi je parles. En réalité si, je pourrais y retourner. Mais pas sans tant de sacrifices que cela en vient à devenir bien trop cher à mes yeux. Pourtant, ne serait-ce pas prête à déplacer des montagnes pour elle si elle venait à me le demander ? Peut-être, mais je refuse de me l'admettre. Et je refuse également d'avoir à faire tant de sacrifices après tout ce temps à lutter pour en arriver où j'en suis aujourd'hui. Dans un nouveau soupir, je me décide à arracher mon regard du sien tout en renfilant de nouveau ma veste.

- J'étais venue au départ pour t'annoncer que je n'avais trouvé que des pistes froides concernant tes filles…

Finis-je par lâcher de manière assez froide, détachée, en essayant de faire taire ce pincement au cœur que je ressens de lui parler ainsi maintenant, en encore plus en remettant ce sujet sur la table. Pourtant, comme pour me forcer à ne pas la regarder de nouveau, je porte la main à mes cheveux pour défaire complètement les restes de chignons qui subsistent de nos ébats, me recoiffant alors rapidement et avec des gestes qui trahissant si facilement l'habitude que j'ai de me les coiffer de cette manière.

- Mais je pense avoir abusé de ton temps… Et je suis encore attendu ailleurs.

Achève-je finalement, ne concédant à tourner une dernière fois le regard vers elle qu'au moment où je lui annonce de façon implicite mon départ. Mais déjà, je coupe de nouveau le contact visuel entre nous et commence à me diriger vers la porte de la pièce, ne voulant pas lui laisser la moindre chance de tenter de me retenir. Car je sais parfaitement que je cèderais, quoi que je puisse dire et quoi que je puisse faire. Je finirais par céder et rester ici, auprès d'elle, aussi longtemps qu'elle me le demandera après ces deux années que je viens de passer loin de la capitale, loin d'elle, alors que je sais parfaitement combien cela m'est interdit… Je finis donc ainsi par quitter la demeure de la Sakai sans jamais jeter le moindre regard en arrière, me montrant sans doute encore une fois comme la femme froide et inflexible qu'elle me voit et me reproche d'être. Mais en réalité, j'agis ainsi uniquement parce que je sais combien le moindre regard par-dessus mon épaule, dans sa direction, pourrait me mener à ma perte…

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