01. La mère de Seiya est Sakai Reika, fille benjamine de Hino Sozin et Sakai Shinju. Rapidement, on lui a fait comprendre qu’il n’était que le descendant d’une bâtarde, fût-elle reconnue. Sa mère Reika a toujours cette colère là en elle. Elle a fait un beau mariage -au-delà de sa condition, ont persiflé certaines mauvaises langues-, mais elle reste très amère sur le sujet. Elle a vécu les regards en coin, les insultes déguisées ; elle a appris à devoir tenir sa langue, tout ça parce qu’elle n’était une bâtarde. Les conséquences sur sa psyché se font encore sentir aujourdh’ui. Seiya et ses frères et soeurs ont en fait les conséquences aussi, par ricochet.02. Le mariage de ses parents est purement politique. A défaut de s’aimer (difficile, aurait-il pu dire, vu le caractère froid et exigeant de son père et la réserve fière de sa mère), Seiya peut dire que ses parents se respectent et forment un duo qui s’encourage dans leurs ambitions concernant leurs enfants  : c’est-à-dire, qu’ils aient une bonne place dans la société de la Nation du Feu. 03. Si sa mère fut une mère attentive (comme une chouette, se dit-il parfois) plutôt que réellement aimante, son père en revanche, c’était une toute autre affaire. Il voyait plus en sa femme et ses enfants un moyen de se rapprocher de la famille régnante en étant le père des petits-enfants de Sozin ;  nommer son fils “être couronné de succès”, c’était déjà faire la preuve de ses ambitions. Malheureusement pour eux (mais heureusement pour la nation du Feu et les Hino), ni le petit Seiya ni ses frères et soeurs plus âgés ne montrèrent aucun talent pour la maîtrise du feu -au grand dam de ses parents. Une part de lui s’en attriste toujours. Comme il aurait été heureux d’être capable ne serait-ce que d’allumer une bougie seul..ou de réchauffer son thé. 04. Mais il fallait plus qu’une déception pour abattre Matsumoto Masaru. Très tôt, Seiya bénéficia (ou subit, selon les points de vue) une éducation très complète et exigeante dans les écoles de la nation du feu.. Entraînements d’arts martiaux, apprentissage des classiques, de la littérature, de la calligraphie, il n’arrêtait pas. Et parfois son pinceau s’envolait seul, quittant sa ligne de caractères pour décider de dessiner un oiseau, un rocher, un visage. Si au début ses professeurs ne furent pas ravis de le voir se disperser ainsi, sa mère décida immédiatement d’engager un précepteur pour lui apprendre la peinture, pour étoffer ce talent qu’elle voyait comme un don du ciel.05. Peindre lui apportait la paix. Cela lui venait naturellement, presque. Il offrait son portrait à sa mère qui était ravie ; offrait des portraits de ses animaux à son père ; dessinait des paysages qu’il voulait idylliques pour ses frères et soeurs, du mieux qu’il pouvait à son jeune âge. Il aimait passer du temps à l’extérieur aussi, à tenter de reproduire ce qu’il voyait avec son pinceau ; et plus d’une fois, il se fit surprendre par l’heure. 06. En grandissant, on lui fit bien comprendre qu’en tant fils d’une bâtarde, ni la guerre ni la politique ne seraient pour lui. Qu’il reste avec ses pinceaux, il n’embêterait personne, vu que son existence-même était une insulte. Oui, mais non, ses parents voulaient plus, et c’est ainsi qu’il fut fortement poussé par sa mère à apprendre officiellement la cultivation une fois qu’il atteindrait l’âge de seize ans. Il a regimbé un peu au début, encore salé et déçu de n’être point un maître du feu, mais au final, sa mère lui a expliqué de quoi les cultivateurs étaient capables, et cela a éveillé son intérêt. Il était surtout fasciné par le fait que tout le monde pouvait être cultivateur, là où la maîtrise restait réservée à une pseudo-élite...qui parfois à son avis ne méritait pas forcément ce don. Son maître est  @Sakai Kaori , et il a le plus grand respect pour elle. 07. Son père n’a pas été ravi de le voir prendre la voie de la cultivation, mécontent de le voir se rapprocher à ce point de sa famille maternelle, et il se rappelle que la dispute entre sa mère et lui a été mémorable.   08.Seiya est le petit dernier de la fratrie. A ce titre, il estime avoir bénéficié d’une place tellement...Privilégiée. Artiste, le dernier-né d’une grande fratrie ? C’est à peine s’il attire l’attention en dehors du Temple. Et c’est très bien ainsi. Et surtout, il n’a pas de responsabilité importante non plus comme, au hasard, la transmission du nom… La belle vie, vraiment. 09. Il est écœuré à l’idée d’engendrer lui-même des bâtards, trop marqué par ce qu’il a vécu, et a plutôt tendance à se tenir à l’écart de la gente féminine. Par peur d’être faible, refusant de condamner un autre enfant relativement innocent aux mêmes genres d’avanies que sa mère a pu subir - et cet enfant n’aurait pas eu la protection de Sozin, lui. Il doute qu’Azulon soit aussi...arrangeant.. sur la question, et Père lui dévisserait certainement le cou.  Il reste aussi assez froid et désintéressé sur le sujet du mariage. Si ça arrive, tant pis. Pour  le peu que ça l’intéresse.. 10. Avant de rejoindre le Temple du Soleil pourpre, Seiya pratiquait assidûment le tir à l’arc et l’épée, même si sa préférence nette allait au premier ; c’était une idée de son père, bien entendu.  A présent, il lui arrive encore de décocher quelques flèches  de temps en temps, histoire de conserver un minimum son niveau d’antan, mais cela n’est plus sa priorité. Son apprentissage en tant que Cultivateur est plus important.

01. Quel est ton avis sur ta nation ? T'y sens-tu bien intégré ? L'aimes-tu ? Trouves-tu des choses à en redire ?
Vaste question. Seiya peut affirmer qu’il aime sa nation et sa culture et qu’il admire sa grandeur sans avoir à mentir comme un arracheur de dents. Mais il est indéniable, pour lui, que beaucoup de choses doivent changer. Sa mère lui a transmis toute sa rancœur d’avoir été écartée de la ligne de succession avec Akihiko et son autre soeur, après tout, et il a fait sienne sa colère. Il en a subi les conséquences après tout, il a écarté de tout, on lui a fait comprendre qu’il ne valait rien, que la simple mention du nom de sa mère entraînait immédiatement un changement d’attitude à son égard, et c’est pour ça qu’il a un peu de mal à se sentir complètement intégré à sa nation. Difficile de se sentir intégré quand la moitié des personnes que l’on est amené à croiser vous regarde d’un sale oeil simplement parce que vous existez. En résumé, Seiya a coutume de penser qu’ il a un pied dans sa nation, et l’autre..ailleurs. Dans une pile d’ordures, peut-être.

02. Quel est ton avis sur les autres nations ? Les connais-tu bien ? Es-tu plutôt ouvert et tolérant ou l'inverse ? As-tu déjà voyagé en-dehors de ta nation ?
Seiya a très peu connu les autres nations. Il a voyagé un peu dans les colonies de la nation du Feu, mais c’est bien tout. Il aimerait bien pourtant..découvrir le monde, voir des nouveaux paysages qu’il pourrait peindre/..Mais on le tient en laisse ; quand il sort c’est sous haute surveillance, et il n’est jamais sûr qu’il n’y a pas un espion collé à ses basques.  Comme si ses parents, pour commencer, avaient peur qu’il leur file entre les doigts. Comme s’ils savaient qu’il avait des doutes sur sa nation, et ses orientations actuelles..

03. Que penses-tu de la situation politique actuelle ? De la guerre ? Est-ce que tu y prends part ?
Y prendre part, non. Il n'a pas le droit de s’intéresser aux affaires de la guerre ou à la politique, de toute manière. Alors Seiya se trouve assez…détaché ? de ces histoires de guerre, d’expansion. Mais de cette manière, il peut avoir la tête plus froide, prendre plus de recul..s’interroger si cette guerre était vraiment la chose à faire, même s’il se doute qu’émettre une telle opinion serait suffisant pour qu’il finisse en prison..ou pire. Alors il fait semblant. Pour se fondre dans la masse. Pour qu’il n’attire pas l’attention d’une façon qu’il ne faudrait pas.

Embrace the dark you call a home

Fortement poussé par sa mère  à envisager la carrière de Cultivateur autour de ses treize ans, il l’a officiellement rejoint dés qu’il en a eu seize, appréciant le fait que la cultivation soit un art juste et équitable, ne dépendant pas de la naissance au contraire de la maîtrise du feu. Sa secte est devenue presque une seconde famille pour lui, même si parfois il sent l’ombre de rivalités entre apprentis. D’aucuns murmurent qu’il a un traitement de faveur parce que sa mère est une Sakai elle aussi, mais il ne prête plus attention à ces rumeurs. Ils n’en valent pas la peine. Mais il travaille dur, sans relâche, pour progresser, même s'il sait ne pas être un prodige.
Au fil des années, il a développé un grand intérêt pour ce qui concerne l’élaboration d’élixirs et de poisons, à cause de la précision que cela demande. En réalité, il s’est lui-même surpris d’apprécier de faire pousser ses propres plantes. Il y a quelques années, il aurait pris ça pour un travail de paysan indigne de lui, mais la réalité est bien loin : il n’y pas meilleure manière de s’assurer de la qualité des matières premières.  Il a également été extrêmement intéressé par l’apprentissage du blocage du qi et  des méridiens.  Juste une pression au bon endroit et..hop. C’est fascinant.
Parce que oui- il sait qu’il s’oriente vers l’apprentissage de la sorcellerie. Il sait que l’apprentissage des poisons, de la manipulation de l’énergie du ressentiment n’ont absolument rien d’orthodoxe par rapport aux autres sectes. Il le sait et cela ne lui fait absolument rien. Parce que le pouvoir, c’est le pouvoir, peu importe d’où on le tire. S’il n’avait pas été un Sakai, s’il s’était senti plus proche de sa nation, peut-être que cela l’aurait choqué, qu’il aurait reculé des quatre fers.  Mais on ne peut pas changer sa naissance, pas vrai ?