01. Jun a toujours été fasciné par la musique. Bambin déjà, il s’amusait à « jouer » avec les instruments de musique présent dans le manoir familial, les « cassants » au passage. 02. Jun s’est essayé à de multiples instruments, mais le Qin et la Flûte traversière sont sans doute ceux qu’il maîtrise et affectionne le plus.03. Si Jun était un élève médiocre quand il fréquentait les écoles de la Nation du Feu, ces dernières ont bien réussi à lui inculquer le roman national et la grandeur de la Nation du Feu.04. Jun apprécie beaucoup ses deux familles, les Matsumoto et les Sakai. Jun reste également très fidèle aux Hino, même si le traitement réservé aux Sakai l’attriste. 05. Seiya est le frère préféré de Jun. Rien ni personne ne pourrait l’égaler, si ce n’est la musique. 06. Jun, avant d’abandonner l’idée d’essayer de satisfaire l’exigence de ses parents, souffrait beaucoup de son incapacité à les satisfaire. Il garde un mauvais souvenir des préceptes éducatif plutôt strict de ses parents. 07. Jun chérie particulièrement les souvenirs de ses bêtises avec Seiya, y penser le rend nostalgique. 08. Jun a toujours trouvé l’environnement familial trop « froid ». Il a toujours tout fait pour essayer d’y donner plus de « chaleur » : bêtises, taquineries, rires. Tout est prétexte à y donner plus de vie.

À mon moi-même du futur,

Les six arts : les rites, la musique, l’archerie, l’équitation, la calligraphie, les mathématiques. De là, découle les quatre arts du lettré : le Qin, le jeu de stratégie militaire du Go, la calligraphie et la peinture. Père, Matsumoto Masaru – un politicien de moyenne envergure de la Nation du Feu –, voulait que tous ses enfants excellent dans tous les domaines cités plus haut. Et plus encore. Arts martiaux, littérature, Histoire… Ses enfants doivent être « prodigieux » pour qu’il puisse les mettre en avant dans sa carrière politique. Le reste n’intéresse pas Père. Autant le constater tout de suite : à la part la musique dont le Qin est le plus noble des instruments, j’ai jamais été « prodigieux » comme le voulait Père. Père m’avait pourtant fait fréquenter les écoles les plus prestigieuses de la Nation du Feu, avait cherché les meilleurs professeurs… Rien à faire, leur constat était toujours le même : « sauf en musique, Jun est un élève plutôt médiocre ».

Mais comment leur dire que tout ce qui ne touche pas à la musique est inintéressant ? Fade ? Je n’ai jamais réussi à les convaincre.

Surtout qu’enfant, j’étais leur « enfant à problème ». Et j’entraînais toujours Seiya avec moi – Mon Petit Frère préféré. On a bien dû rendre chèvre le reste de notre fratrie, ainsi que nos parents. On se faufilait en douce hors de manoir familial pour nous aventurer dans les rues de la capitale, se promener au bord de l’océan… On s’y trouvait des lieux apaisants, des lieux où je jouais de la musique – du Qin ou de la flûte – pendant que le petit Seiya peignait.
Je pense que les parents ont fini par abandonner l’idée que je réponde à leurs exigences. Et j’ai abandonné à mon tour, de répondre aux leurs. À quoi cela sert-il d’essayer, si on sait qu’on ne les atteindra jamais ? Pourquoi faire des efforts ?

Avec un Père centré sur ses intérêts politiques, une Mère – Sakai Reika, deuxième fille illégitime du Seigneur du Feu Sozin – présente, mais peu aimante… En voilà une famille chaleureuse, affectueuse, prêt à aider et protéger ses membres, à leur faire une place dans le monde… Car oui, le monde est sans pitié, il faut combattre à bras-le-corps pour s’y faire une place, et ce n’est nos parents qui vont nous y aide. Surtout pour Seiya...

Alors j’ai décidé de faire ce travail à leur place.

Je me suis glissé chez les Sakai et les Matsumoto, afin d’entretenir de bonnes relations avec eux, d’avoir leur attention. Que j’aime beaucoup d’ailleurs – mais cela pourrait être utile pour Seiya, un jour.

J’ai donné autant de chaleur que possible à mon petit Seiya, pour l’aider à surmonter ce monde froid.

J’ai pris, sans hésiter, l’entièreté de la responsabilité des bêtises qu’on effectuait ensemble.

J’ai tourné mes échecs scolaires en dérision pour mettre en valeur le reste de la fratrie, mais surtout Seiya. Seiya, mon Petit Frère prodigieux.

Je ne sais pas si tout ce que je fais va aider Seiya à se faire une place dans ce monde si peu accueillant… De l’avis de Mère, puisqu’aucun de nous deux [Seiya et Jun] ne maîtrise le Feu, elle voulait qu’une fois adulte, on rejoigne le Temple du Soleil pourpre. C’était son moyen a elle de nous aider à faire une place. Comme si l’absence de maîtrise du Feu était quelque chose de honteux… Je pense, personnellement, que cela demanderait trop d’effort. Trop de responsabilité.

J’ai dit « non » de suite, à l’idée de rejoindre le Temple. Cela ne m’intéressait pas du tout. Inutile de faire des efforts pour cela… Mais Seiya a dit « oui ». Et depuis qu’il a rejoint le Temple, j’ai peur. Peur de ne pas pouvoir le protéger. Peur de le voir s’éloigner de ma vue. Peur de le perdre.

Je me suis alors plongé corps et âmes dans les cours de musique, en aspirant être un professeur bienveillant et encourage, au contraire de ceux que j’ai eu durant mon enfance. Au contraire de l’éducation élitiste donnée par mes parents.

Je crois que j’espère vainement que mes cours affecteront Seiya de manière positive.

Et puis comme si le départ de Seiya pour le Temple ne suffisait pas, voici que depuis quelque temps, Père et Mère veulent à tout prix que je me marie, aie des enfants avant qu’il ne soit « trop tard ». Je leur dirais bien que les femmes ne m’intéressent pas, que je resterais bien célibataire toute ma vie – parce qu’on ne peut pas se marier à la musique –, mais ils ne l’entendent pas de cette oreille. La Nation du Feu ne l’entend pas de cette oreille.

Ah dis-moi, dans dix ans, que serais-je devenu ? Que sera devenu mon petit Seiya ?

Jun,

01. Quel est ton avis sur ta nation ? T'y sens-tu bien intégré ? L'aimes-tu ? Trouves-tu des choses à en redire ?
La Nation du Feu est la plus grande de toute. La meilleur. Supérieure aux autres.  Bien sûr que je l'aime beaucoup, qu'elle a une place particulière dans mon cœur. Bien sûr qu'il n'y a rien à y redire, à critiquer... sauf cette pression au mariage hétéronormé. Je me marierais bien à la Musique, si c'était possible. Concernant l'intégration, disons que je suis bien loin des préoccupations de Mère sur notre lignée de "bâtards" et de Père sur la politique. Tellement loin, que je me sens bien en tant que musicien et professeur de musique, plus près des gens du communs qu'ils en le seront jamais. Les mauvaises langues peuvent bien parler, elles auront toujours besoins de victimes sur lesquelles cracher. Y faire attention, c'est leur donner trop de crédit.

02. Quel est ton avis sur les autres nations ? Les connais-tu bien ? Es-tu plutôt ouvert et tolérant ou l'inverse ? As-tu déjà voyagé en-dehors de ta nation ?
Les autres nations sont faibles par rapport à la Nation du Feu. Je ne les connais pas bien, hors de ce qui nous a été rabâché en cours à l'école, mais je m'estime ouvert. Ouvert, s'ils reconnaissent la grandeur de la Nation du Feu. Je n'ai jamais voyagé hors de ma nation, et ce n'est pas dans mes projets pour le moment.

03. Que penses-tu de la situation politique actuelle ? De la guerre ? Est-ce que tu y prends part ?
La situation politique actuelle ne m'intéresse guère. En tant que simple musicien, la guerre n'est pas non plus de mon ressort. Je n'y prends pas part activement pour le moment. Je suis cependant certain d'une chose: la victoire de la Nation du Feu.