Nation rassemblée par la spiritualité et le pacifisme, s'établissant petit à petit en théocratie au fil des siècles, les Nomades ont toujours vécu en harmonie avec la nature et en quête d'éveil spirituel. Leur histoire n'a jamais connu de conflits majeurs, en-dehors de quelques divergences dans les courants religieux enseignés dans les différents temples, certains moines et gourous préconisant une autre lecture des textes sacrés, ne convenant pas à la majorité. Toutefois, ces différences et périodes d'instabilité furent généralement rapidement résolues, ces moines dissidents devenant simplement ermites ou montant leur propre faction religieuse, ne survivant généralement pas à leur mort.

Cherchant à se détacher des problèmes du monde, les Nomades ont toujours désiré paix et liberté, libres comme le vent qu'ils représentent si bien, voyageant mais s'arrêtant rarement pour longtemps dans les grandes villes. Peuple ouvert mais discret, au sens de l'humour prononcé, avant la guerre, ils étaient bien accueillis partout où ils allaient et une bénédiction conférée par un Nomade était toujours bienvenue. Considérés comme les meilleurs représentants religieux de Ya Tai, ils acceptaient aisément au sein de leurs temples les pèlerins non-Nomades en quête de spiritualité. Ils pouvaient intervenir comme médiateurs dans les conflits, mais ils ne voulaient pas prendre parti et surtout pas prendre part à des batailles, cherchant à établir la paix avant tout.

Les Nomades connurent donc la paix pendant des siècles, jusqu'au génocide lancé par le Seigneur du Feu Sozin. Désirant éradiquer la menace d'un Avatar plus puissant que lui, n'étant pas sous son contrôle et pouvant contre-carrer ses plans d'un Empire du Feu, le Seigneur du Feu lança une terrible campagne militaire visant à exterminer tous les Nomades en profitant du passage de la Comète de Sozin pour décupler le pouvoir des élémentaux feu. Les Nomades, ayant pressenti la guerre et vu les premiers signes avant-coureurs des envies impérialistes de la Nation du Feu, avec les premières colonies dans le Royaume de la Terre, se préparèrent à l'éventualité...mais trop tard, et pas assez pour éviter un massacre. Par chance ou malchance, leur Avatar disparut peu avant l'attaque et put réchapper au génocide. Mais malgré l'aide indéniable fournie par la Tour aux Mille Vents, secte alliée établie quelques années seulement avant la guerre, les Nomades subirent de très lourdes pertes. Leurs temples furent saccagés et brûlés, leur peuple massacré. Ils combattirent, ils fuirent, se réfugièrent dans des grottes sacrées inconnues de la Nation du Feu. Près de 90% de leur population fut perdue lors de cette attaque, et des traques qui suivirent.

Depuis la guerre, les Nomades se sont d'autant plus repliés sur eux-mêmes, abandonnant totalement le Temple de l'Ouest, trop proche de la Nation du Feu, et partiellement le Temple du Nord, situé dans un terrain qui pourrait tomber aux mains de l'ennemi. Ils n'interagissent qu'avec leurs alliés connus, principalement la Tribu de l'Eau du Sud, ainsi que les habitants du Royaume de la Terre les plus proches d'eux.

Les dix premières années qui suivirent la comète de Sozin furent particulièrement rudes pour les Nomades. Les temples ayant été saccagés et brûlés, même avec l'aide de la Tour et la défense héroïque des Nomades, beaucoup des leurs tombèrent et les survivants furent obligés de fuir ou vivre dans la clandestinité pour sauver leur vie. Si la défense s'organisa autour des temples (surtout celui de l'Est) pour protéger ceux qui restaient, il fallut du temps pour en faire les forteresses quasi impénétrables qu'ils sont aujourd'hui. Si une importante partie de la population a choisi la protection des temples et la chaleur des leurs, beaucoup de Nomades, traumatisés par ce qu'ils ont vécu, continuent de vivre en voyageant et parfois en cachant leur identité. Il y a donc une certaine dissonance entre les Nomades qui ont grandi dans les Temples fortifiés après le début de la guerre, conscients de leur héritage et ne souhaitant pas le cacher, conscients de la guerre mais plutôt protégés, et ceux qui ont grandi hors des temples, qui ont connu une réalité beaucoup plus cruelle et savent leur peuple traqué à cause de l'Avatar.

La Tour aux Mille Vents, établie peu avant le génocide par des disciples de la Forteresse du Pic écarlate, a pu aider les Nomades à limiter les dégâts de l'attaque de la Nation du Feu, protéger et abriter certains Nomades et agit aujourd'hui comme leur principal défenseur. Désormais assimilés à la culture des Nomades, les cultivateurs de la Tour aux Mille Vents sont pleinement investis dans la survie de ce peuple, de sa culture et de ses traditions. Ce qui n'est pas sans créer certaines frictions avec les Nomades survivants, car malgré l'assimilation, il est difficile d'oublier le côté nettement plus militariste de la secte mère de la Tour, qui influence encore aujourd'hui son enseignement.



Les Nomades, par définition, voyagent, mais les territoires qu'on peut considérer comme leur appartenant sont les massifs montagneux et chaînes d'îles où ils ont établi leurs temples et grottes. Ces temples étaient, jusqu'au début de la guerre, accessibles par l'air et par des chemins étroits permettant aux pèlerins de s'y rendre, mais les chemins et escaliers menant vers l'extérieur ont depuis été détruits afin de limiter les risques de nouvelles invasions. Un climat montagnard caractérise donc ces temples, et les Nomades ne disposent que de très peu de surfaces agricoles, qui leur suffisent toutefois pour leur propre subsistance.

Les Nomades sont dirigés par un Conseil religieux et sont donc une théocratie. Avant la guerre, chaque temple avait son propre Conseil d'aînés, composé de pères supérieurs aux temples du Sud et du Nord (uniquement composé d'hommes) et mères supérieures aux temples de l'Ouest et de l'Est (uniquement composé de femmes). Depuis le génocide, toutefois, et leur nombre extrêmement diminué, ces quatre conseils se sont rassemblés pour n'en former plus qu'un, comptant dix membres avec une parité homme-femme. Le siège du pouvoir se situe désormais de facto au Temple de l'Est, qui abrite également la secte de la Tour aux Mille Vents, qui est un allié important des Nomades et exerce une influence considérable sur eux.

Les Nomades n'ont jamais désiré s'immiscer dans les affaires politiques du monde, les estimant nuisibles à leur quête de spiritualité, et sont donc souvent restés en-dehors des conflits et autres périodes de crise, ce qui leur a valu certaines critiques de la part des autres nations, leur reprochant leur inaction. Forcés, depuis la guerre, à voir la réalité en face, et poussés par la Tour aux Mille Vents, ils sont désormais moins passifs, bien qu'ils rechignent encore pour la plupart à prendre les armes, et désirent avant tout trouver leur Avatar.



Les Nomades sont un peuple tranquille, ayant toujours aspiré à préserver leur environnement : pas d'industrie, chez eux, donc, mais une agriculture simple, durable et à l'énergie verte. Il est pour eux hors de question de perturber l'équilibre naturel. De même, ils sont strictement végétariens, considérant que toute vie est précieuse (leur régime permet les oeufs, les produits laitiers et le miel).

L'air est leur principale source d'énergie. La grande majorité des Nomades étant aussi des élémentaux, ils n'ont jamais ressenti le besoin de s'industrialiser et ce qu'ils ne fabriquent pas, ils l'échangent avec d'autres nations. Le peu de revenus qu'ils obtiennent via la vente de leurs spécialités culinaires ou objets de protection, par exemple, est destiné à la charité. Bien que sous leurs pieds se trouvent des réserves de minéraux et cristaux, les Nomades n'ont jamais eu l'intention de les extraire, dû à leur nature non-matérialiste. Aujourd'hui, certains membres de leur communauté plaident pour une révision de leur enseignement, en ces temps de guerre, mais pour le moment, les Nomades refusent toujours de céder aux travers du monde matériel.

Pas de route, chez eux, encore moins depuis le début de la guerre, tous les accès par la route aux temples ont été démolis. Pour le transport, ils se servent de leurs bisons volants, de leurs planeurs ou encore du vol sur épée, pour les cultivateurs de la Tour.



Contrairement à la propagande véhiculée par la Nation du Feu, les Nomades n'ont jamais eu d'armée, détestant les conflits, et la violence étant contre leur nature. Toutefois, depuis la création de la Tour aux Mille Vents, les Nomades intègrent des techniques plus agressives à leurs apprentissages, et s'entraînent désormais intensément à pouvoir se défendre à nouveau contre une attaque surprise. Grâce à la Tour, des mécanismes complexes de défense agrémentent également les temples, afin de les défendre même sans présence humaine. Enfin, il va sans dire que les Nomades règnent en maîtres dans les airs et qu'il s'agit d'un atout non-négligeable dans une bataille, aucune autre nation ne parvenant jusqu'à présent à les concurrencer sur ce terrain. Pratiquement intouchables dans les cieux, et pouvant cibler leurs ennemis avec une précision à faire pâlir, les Nomades ont bien compris qu'il ne fallait pas négliger leurs avantages.

Avant la guerre, les Nomades, quand ils ne voyageaient pas, vivaient dans quatre temples : ceux du Nord et du Sud étaient réservés aux hommes, ceux de l'Ouest et de l'Est, aux femmes. Les contacts étaient toutefois fréquents entre Nomades, et les jeunes élémentaux se rendaient par exemple au Temple de l'Ouest choisir leur bison volant, qui serait le compagnon de leur vie.

Depuis la guerre, et leur nombre drastiquement diminué, les Nomades se sont regroupés sans plus faire de distinction entre les sexes et habitent principalement les Temples de l'Est (demeure principale, la moins touchée par la Nation du Feu) et du Sud. Celui du Nord est partiellement habité, et est prêt à être évacué à tout instant. Celui de l'Ouest a été abandonné, car trop proche de la Nation du Feu et ayant subi le plus de dégâts.

Plus petite des quatre nations, pré-génocide, les Nomades se comptaient dans les 20 000 individus. Aujourd'hui, ils ne sont plus qu'environ 2000, alliés et cultivateurs compris. Pré-génocide, environ 90% de leur population se composait d'élémentaux. Aujourd'hui, dû à la mixité avec leurs alliés, environ 70% des Nomades restants sont des élémentaux. Le reste se partage entre humains normaux et cultivateurs. Certains Nomades ont choisi de se cacher, se mélangeant aux populations du Royaume de la Terre ou des Tribus de l'Eau, mais la plupart sont restés fidèles aux leurs. Dû à leur nomadisme, le métissage est fréquent chez les Nomades, et il n'y a pas vraiment un peuple homogène avec une ethnie distincte, même s'ils ont un peu plus majoritairement la peau pâle.



Les Nomades prêchent l'égalité et la tolérance. Ainsi, il n'y a pas de hiérarchie, noblesse ou royauté dans leur société (seulement des rangs de séniorité qui eux, sont très respectés) et les relations du même sexe sont totalement acceptées, les Nomades célébrant tout amour consentant. La notion de genre est fluide, chez les Nomades, et les discriminations et disparités envers les personnes transgenres et/ou non-binaires sont inexistantes. Ils sont également ouverts aux étrangers et aux autres cultures, cherchent à les comprendre avant de les juger, même si depuis le début de la guerre, il est naturel qu'ils fassent preuve de davantage de méfiance.

L'union libre est préférée, chez les Nomades de l'Air, où le mariage est une pratique minoritaire (les mariages arrangés n'existent donc pas). Certain·e·s moines et nonnes pratiquent le célibat, mais il n'est pas du tout obligatoire. Tous les types d'union sont acceptés, sans stigmate, à condition qu'aucune des parties ne souffre de la situation et que l'union soit bien consentie de tous·tes. Les moines et nonnes peuvent officialiser des unions, et le divorce existe, même s'il est généralement vu comme une triste occasion. Avoir des enfants avec différents partenaires est parfaitement accepté.



Pré-guerre, tout Nomade devait passer les premières années de sa vie dans un temple. Y naître, y grandir et y être éduqué. Le contact avec les parents était réduit, l'attachement excessif à la famille pouvant être nuisible à leur apprentissage. Les enfants étaient donc éduqués par les moines et nonnes des temples. Une fois adultes et maîtres, ils pouvaient choisir de rester au temple en tant que moine/nonne ou parcourir le monde comme nomade (et bien sûr retrouver leur famille ou en fonder une nouvelle). Aujourd'hui, leurs liens sociaux et familiaux sont beaucoup plus étroits et si la spiritualité reste une part très importante de leur culture, ils ne peuvent plus totalement se détacher du monde matériel comme ils le faisaient autrefois. Ils sont si peu nombreux, et sont tout ce qu'il reste de leur culture : il est de leur devoir de veiller les uns sur les autres.

L'éducation dans la petite enfance (avant 6 ans) est généralement donnée dans la sphère privée par les parents, les proches ou les moines/nonnes si l'enfant est orphelin ou que la famille suit les traditions. A partir de 6 ans, tous les enfants Nomades (élémentaux comme non-élementaux) reçoivent la même éducation de base de la part des moines/nonnes, dans les temples : langue, calligraphie, mathématiques, histoire. L'éducation des Nomades est toutefois davantage axée sur la spiritualité (et l'apprentissage de textes et chants sacrés) et ils ajoutent au cursus de base la méditation et la musique. Arts martiaux et maîtrise de l'air sont réservés aux élémentaux, qui restent majoritaires dans leurs rangs, mais les enfants humains qui expriment le désir d'apprendre peuvent en étudier les mouvements ou il leur est suggéré de rejoindre la Tour aux Mille Vents pour y apprendre la cultivation. Il n'existe pas d'université ou d'éducation supérieure à proprement parler chez les Nomades. Les Nomades qui le souhaitent peuvent toujours s'instruire par eux-mêmes s'ils le désirent, mais il n'y a pas de système formel pour cela chez eux.

Peuple spirituel, mais au coeur léger, l'humour est une façon pour eux d'envisager la vie plus légèrement, de se détacher du poids de certaines choses. Les Nomades sont pour la plupart des élémentaux et apprécient la danse et les jeux d'adresse et jeux collectifs, qui servent à la fois d'entraînement mais sont également une façon de renforcer les liens entre eux. La musique est également une part importante de leur culture, les instruments à vent pouvant également leur apprendre à réguler correctement leur souffle.



La mort, chez les Nomades de l'Air, est quelque chose de pudique et sacré. Pratiquant les funérailles célestes, (tw traitement des défunts qui peut choquer) le corps du défunt, entouré par des moines chantant des prières pour guider l'âme du défunt et brûlant de l'encens, ainsi que par les proches venus assister aux funérailles, est laissé à l'air libre afin qu'il soit entièrement dévoré par les vautours. Les Nomades voient les vautours comme des divinités venues prendre l'âme du défunt pour l'amener vers les cieux, en attente de la prochaine réincarnation. Leur corps est une dernière offrande sacrée, un acte vertueux pour nourrir le monde et épargner la vie des plus petits animaux. Le corps n'est qu'un véhicule pour l'âme. En quittant le monde terrestre, le défunt a une chance d'atteindre l'éveil et échapper au cycle infini des réincarnations.



Leurs vêtements traditionnels sont dans les tons orange, rouge, jaune et bruns, généralement plutôt amples et légers. Une fois considérés comme maîtres, les élémentaux arborent les tatouages bleus distinctifs et sacrés de leur culture, similaires aux marques des bisons volants. Ils ont généralement le crâne totalement rasé pour les hommes, partiellement pour les femmes, bien que depuis la guerre, et pour mieux se fondre parmi les autres populations, cette tradition n'est pas si observée.

Le symbole des Nomades de l'Air est une spirale stylisée, les deux couleurs illustrant le vent tourbillonnant dans un cercle. On retrouve ce symbole sur les portes et autres surfaces des Temples de l'Air, ainsi que sur les chapelets des moines et nonnes. La bannière des Nomades de l'Air flotte entre deux perches en bois, démontrant la liberté de leur peuple et leur affinité avec le vent.



La spiritualité est au centre de la vie de tout Nomade. Comprendre le monde qui nous entoure, le respecter, et comprendre le sens de la vie, de ses souffrances, de ses joies, est fondamental pour un Nomade. Ils pratiquent une religion délibérément pacifique, cherchant l'harmonie et la liberté avant tout. Toute vie est sacrée, la violence n'est jamais la solution. Prières, textes sacrés, chants, sont autant de moyens pour les Nomades de mieux aborder leur foi et leur spiritualité, étroitement liée à leur maîtrise de leur élément.

La méditation est une part importante de leur quotidien, car elle leur permet de focaliser leur énergie et mieux comprendre leur élément, ainsi que leur enseignement religieux. Parmi les fêtes célébrées uniquement par les Nomades, on peut citer le festival de Yangchen, qui commémore la victoire de l'Avatar contre un esprit malfaisant, ainsi que le Jour de la Charité, un jour spécial où les moines ouvraient leurs temples à tous, et se rendaient dans les différentes villes pour donner à manger aux pauvres.



La nourriture des Nomades est strictement végétarienne (leur régime permet les oeufs, les produits laitiers et le miel), et a plutôt un goût sucré. On retrouve de nombreuses pâtisseries dans leur cuisine, ainsi que des plats à base de tofu ou autres spécialités laitières. Dû à leur climat montagnard et leur agriculture peu développée, il est courant pour eux de conserver les légumes sous forme fermentée ou séchée. Ils sont également connus pour leurs différents thés. Le thé noir de montagne est particulièrement apprécié des plus fins gourmets tandis que le thé au beurre salé est un véritable aliment-réconfort pour beaucoup de Nomades.

L'histoire des Tribus de l'Eau est intrinsèquement liée à leur élément. Enfants de l'océan, ils s'établirent en tout premier au Pôle Nord, où ils formèrent différentes tribus, plus ou moins liées par leur élément. Ces tribus furent unifiées par un groupe de cinq grands maîtres de l'eau et ils construisirent la ville d'Agna Qel'a et l'établirent comme centre et capitale des Tribus de l'Eau. Au fil du temps, toutefois, des tensions se firent sentir entre les différentes peuplades et un groupe de dissidents choisit de s'établir au Pôle Sud et y fonder une nouvelle tribu, conduisant à la séparation culturelle et politique entre les deux tribus. Une petite portion des dissidents, au lieu de s'établir au Pôle Sud, choisit de rester dans le Marais Brumeux, y trouvant l'environnement adéquat.

Des siècles d'isolement et de séparation ont aidé à forger trois tribus avec trois identités distinctes, bien qu'avant la guerre, des célébrations et mariages permettaient tout de même d'unir les tribus des pôles. Aujourd'hui, la Tribu du Nord reste dominante, plus unie, plus peuplée, plus avancée technologiquement, elle a réussi jusqu'à présent à résister aux assauts de la Nation du Feu, et même remporté plusieurs victoires contre eux. La Tribu du Sud, elle, moins peuplée, moins unie et moins organisée, a vu sa capitale détruite, sa population diminuer drastiquement suite aux attaques de la Nation du Feu, leurs soldats capturant nombre de leurs élémentaux eau et citoyens capables de se battre. La secte de la Porte de l'Aurore céleste s'est établie au Pôle Sud, fondée par une membre de la Tribu du Sud cherchant un moyen de combattre la Nation du Feu, et ayant vu l'aide que la Tour aux Mille Vents avait pu apporter aux Nomades de l'Air. La secte est jeune, et peu orthodoxe, mêlant savamment l'enseignement des sectes du Royaume de la Terre et des Nomades de l'Air avec le chamanisme natif des Tribus de l'Eau, créant un style unique et puissant qui a permis à la Tribu du Sud de résister plus efficacement à la Nation du Feu et préserver ses citoyens et élémentaux eau. Aujourd'hui, les tribus du pôle Sud reconstruisent petit à petit leur capitale, Iju Guk'a. S'ils refusent d'abandonner leur mode de vie traditionnel à vivre chacun dans leur village et préfèrent garder leur autonomie, ils peuvent s'unir pour le bien de leur peuple.

Depuis la fin du siège d'Omashu et la révélation de l'existence de la Tribu du Marais brumeux, les contacts reprennent timidement entre les tribus soeurs, et les anciennes alliances remontent à la surface.



La nature des pôles est loin d'être hospitalière : tundra gelée, monts enneigés, icebergs, forts courants marins, vents violents, paysages désolés où rien ne pousse. Pourtant, les tribus des pôles ont réussi à s'établir et faire grandir leurs communautés dans un climat polaire, en tournant leur vie vers l'océan. A ces extrémités de la terre, toutefois, la barrière entre le monde physique et le monde spirituel est la plus fine, et les esprits dansent dans le ciel sous des couleurs chatoyantes.

La tribu du Marais Brumeux, profite, elle, d'un environnement verdoyant, où l'eau abonde, même si elle est stagnante. Un climat subtropical humide caractérise cette partie du sud du Royaume de la Terre où la tribu s'est établie. La nature n'est pas toujours hospitalière, elle est parfois franchement étrange, suffocante, mais c'est l'eau et les plantes qui façonnent leur vie, autant que leurs tribus soeurs des pôles. Au centre du Marais : le grand banian, qui relie toutes les choses vivantes entre elles, centre spirituel et vivant du Marais.

Dans le pôle Sud et le Marais Brumeux, huttes, tentes et autres igloos servent d'habitations, héritage de traditions de chasseurs nomades plutôt que de sédentaires, d'habitants éparpillés dans des villages pas forcément permanents. Dans le pôle Nord, toutefois, la tribu se concentre dans une grande cité de glace, à l'architecture complexe parcourue de canaux, opposant une farouche défense à tout envahisseur.

Les tribus sont divisées, et chacune a son propre système politique et agit de façon autonome, même si, de jure, c'est la tribu du pôle Nord qui détient l'autorité. La tribu du Nord a un chef qui détient l'autorité, dont la famille est traitée comme de la royauté, et ce chef est épaulé de conseillers. Le pouvoir se répartit majoritairement entre cinq grandes familles (plus de détails ici). Dans le Sud, les diverses tribus ont chacune leur chef, qui choisissent un leader entre elles. Contrairement au Nord, ces chefs ne sont pas traités comme de la royauté et la politique s'établit bien plus sur des liens de loyauté que de noblesse. La tribu du Marais Brumeux ne s'encombre pas de politique, n'interagissant que peu avec l'extérieur, bien qu'ils respectent ceux qui ont une autorité spirituelle.

Bien que moins volontairement détachée du monde que les Nomades de l'Air, les Tribus de l'Eau sont très auto-suffisantes, plutôt isolées géographiquement et n'interagissent pas forcément énormément avec les autres nations. La guerre a révélé deux attitudes opposées : si le Nord s'isole pour se protéger, le Sud, lui, cherche désormais plutôt à s'ouvrir et trouver des alliés, qu'il semble trouver majoritairement chez ses voisins directs : les villes du sud du Royaume de la Terre et le Temple du Sud des Nomades de l'Air.



Avec extrêmement peu de terre cultivable aux pôles, les Tribus dépendent largement de ce que l'eau peut leur apporter, que ce soit via l'océan ou le marais, ou encore la tundra ou la jungle. Ce que l'océan ne leur donne pas, ils le chassent ou le récoltent. Tout se réutilise, chaque animal tué sert non seulement pour la nourriture, mais pour les vêtements, la fabrication de bateaux, d'outils, etc. Même chose les algues et autres plantes, aquatiques ou non. Il n'est donc pas rare que les citoyens passent des jours en-dehors du village, pour trouver de quoi subvenir à leurs besoins. Ils n'ont ni industrie ni ressources à extraire. Faune et flore sont là pour subvenir à leurs besoins, alors pourquoi demander plus de la nature ? Ainsi, si les tribus des pôles ont bien une monnaie, elle a peu de valeur et est assez peu reconnue par les autres nations, le commerce dans les tribus n'étant tout simplement pas une priorité, le troc et la solidarité entre voisins étant la norme.

Pas de route chez eux, la neige ou l'eau aurait tôt fait de rapidement changer. Si route il y a, il s'agit de routes maritimes, bras de fleuves à prendre, rochers et icebergs à éviter, ainsi, les citoyens des Tribus sont des marins aguerris et apprennent très tôt à se débrouiller sur un navire.



Bien que nation beaucoup moins industrialisée et moins peuplée que la Nation du Feu ou le Royaume de la Terre, les Tribus de l'Eau parviennent à tenir tête aux plus grands et ce, grâce à leur volonté inébranlable et leur sens aigu de communauté. Pour défendre leurs terres et leur peuple, ils sont prêts à tout. Dès le plus jeune âge, les enfants apprennent à connaître le terrain les entourant et comment l'utiliser à son meilleur avantage et subissent un entraînement de guerrier (les femmes sont exclues de cet entraînement, au pôle Nord). Ils apprennent à manier les différentes armes typiques des Tribus (matraques, boomerangs, lances, machettes, cimeterres, etc. généralement fabriqués en os ou pierre) ainsi que la stratégie militaire et la navigation. Leur spécialités sont le sabotage, le camouflage et les missions de reconnaissance.

Les Tribus des pôles possèdent une armée de terre et une marine qui s'avèrent redoutables, si elles sont à pleine capacité. La Tribu du Sud, cependant, a subi beaucoup plus durement les attaques de la Nation du Feu et possède des ressources militaires inférieures à celles de sa tribu soeur du Nord. Dans les forces armées, on retrouve aussi bien soldats normaux que élémentaux. Il est de coutume pour eux de porter de la peinture corporelle avant de se lancer dans le combat. Leur environnement hostile (icebergs, rochers, courants marins) est leur première ligne de défense contre les ennemis.

La population des Tribus de l'Eau, forte d'environ 70 000 personnes, est répartie de façon très déséquilibrée. La plus grande partie des citoyens se trouve au Pôle Nord (50 000 habitants) tandis que le Pôle Sud en compte 19 000 et le Marais Brumeux seulement 1000.

Environ 40% des membres des Tribus sont des élémentaux, mais ce chiffre varie très fortement selon l'endroit. 70% des habitants du Marais Brumeux sont des élémentaux, dans la Tribu du Nord, le chiffre tourne autour de 45% et dans la Tribu du Sud, à cause des raids menés, ce chiffre est tombé à 25%.

Les populations des Tribus se mélangent assez peu aux autres nations et sont sont ethniquement plutôt homogènes. Les membres des Tribus ont généralement la peau plutôt mate, au teint cuivré. Les nattes sont courantes chez les femmes, tandis que les hommes gardent souvent les cheveux longs ou en courte queue de cheval. Leurs vêtements traditionnels sont dans les tons bleus, mauves, blancs, bruns et adaptés aux conditions hivernales (fourrures, gants, etc.). Pour la Tribu du Marais Brumeux, les tons sont verts, et les vêtements sont adaptés au climat subtropical humide.



En général, sauf pour le Nord, tous les citoyens sont traités de manière assez égale, il n'y a pas vraiment de noblesse ou de hiérarchie. Bien que la société soit plutôt patriarcale (surtout au Nord, où les femmes ont moins de droits), les Tribus acceptent aisément les relations du même sexe, considérant que cela relève de la vie personnelle de chacun, et que ce n'est l'affaire de personne d'autre. De même, l’identité de genre relève de la liberté personnelle de chacun et n’est pas sujet à discussion. Les personnes transgenres et/ou non-binaires sont généralement bien considérées,  parfois sacrées et liées aux esprits, jouant souvent le rôle de guides spirituels et médiateurs·rices. Le Nord peut toutefois être plus intolérant sur la question, particulièrement concernant les assignés hommes à la naissance.

A 16 ans, on est considéré comme adulte et étant en âge de se marier. Les hommes qui souhaitent épouser l'élue de leur coeur doivent leur donner un collier de fiançailles. Le mariage est généralement préféré dans les pôles, surtout au Pôle Nord, même si l'union libre est aussi pratiquée au Pôle Sud et est généralement la norme dans la Tribu du Marais brumeux. Les mariages sont majoritairement arrangés, au Nord, tandis qu'au Sud, cette pratique est moins courante, et pratiquement inexistante dans le Marais brumeux. Le mariage est généralement célébré par lea chef·fe du village mais peut l'être par un·e guide spirituel. La polygamie peut être pratiquée mais reste rare et marginale et doit absolument être consentie par toutes les parties, la monogamie étant la norme, surtout au Nord. Le divorce existe, mais est vu comme un extrême recours, il est très tabou au Nord, l'est moins dans les autres tribus, et la pension alimentaire est obligatoire.

Si la tribu du Nord tend à être plus moderne, plus éduquée, plus ouverte sur les autres cultures mais aussi plus patriarcale et inégale, le Sud est plus proche des traditions originelles des Tribus de l'Eau, mais a aussi une mentalité plus libre et égalitaire. Ceux du Nord considèrent souvent leurs confrères du Sud comme des "paysans", ou des citoyens de seconde zone.



L'éducation varie énormément d'une tribu à l'autre et reflète les différentes réalités rencontrées.

Pôle Nord : l'éducation reste assez proche des autres nations de Ya Tai. L'éducation se donne en famille, pour les premières années (avant 5-6 ans), et ensuite dans des écoles formelles, jusqu'à 16 ans. Le cursus basique reste le même (langue, calligraphie, mathématiques, histoire), auquel sont ajoutés les sciences (médecine, astronomie, physique) et la spiritualité. L'apprentissage du combat est réservé aux futurs guerriers et la maîtrise de l'eau, aux élémentaux eau. À noter que les femmes ne peuvent apprendre le combat ni en tant qu'humaines, ni en tant qu'élémentales et doivent focaliser leur maîtrise de l'eau sur la guérison. Après 16 ans, le nouvel adulte peut se vouer à un métier et poursuivre son apprentissage chez un maître de corps de métier ou poursuivre son éducation à l'université d'Agna Qel'a (spécialisée en médecine, astronomie, physique et architecture).

Pôle Sud et Marais brumeux : L'éducation est beaucoup moins codifiée et généralement moins poussée qu'au Nord. Les grands villages disposent généralement d'une (ou plusieurs) écoles suivant le modèle du Nord (même cursus basique, entre 6-16 ans, mais davantage d'accent sur la biologie) mais ce n'est pas forcément le cas dans les plus petites tribus, où l'éducation peut être dispensée de façon sporadique. C'est l'apprentissage de la vie pratique qui prime : chasse, pêche, navigation, orientation, cuisine, couture, reconnaissance de la faune/flore, etc., bref tout ce qui est essentiel à la survie, la nature du Pôle Sud et du Marais brumeux étant plus sauvage et dangereuse. L'accent est également davantage mis sur l'art guerrier, surtout au Pôle Sud, enseigné dès le plus jeune âge, et est totalement ouvert aux femmes. Il n'existe pas d'université/éducation supérieure (en-dehors de la Porte de l'Aurore céleste qui peut être plus ou moins considérée comme telle) et généralement les adultes apprennent leur métier auprès de maîtres, et leur maîtrise de l'eau auprès d'élémentaux plus expérimentés.

Dû à la rareté du papier dans leurs régions, le savoir se transmet majoritairement à l'oral et repose beaucoup sur la récitation par coeur et l'apprentissage de chants et poèmes. L'apprentissage de la calligraphie se fait majoritairement sur des genre d'« ardoises » de glace, dans la neige ou dans la terre/boue ou l'écorce d'arbres pour le Marais brumeux. L'écriture est plutôt réservée aux choses importantes, aux occasions spéciales et à la spiritualité (divination, rituels). Ainsi, si les membres des Tribus de l'Eau ont des normalement des bases de calligraphie qui suffisent pour des communications urgentes avec le reste de Ya Tai, dû à leurs circonstances, ils peuvent potentiellement moins bien maîtriser l'écriture et la lecture que les autres nations. Les Tribus de l'Eau s'encombrent également peu du savoir théorique et visent avant tout le côté pratique.

A 16 ans, un rite de passage à l'âge adulte attend tous les enfants des Tribus des Pôles, où ils doivent apprendre à contrôler un bateau dans des eaux rapides, parcourues d'icebergs. Dans le Marais brumeux, ce rite est conservé, mais adapté aux conditions locales (marais/fleuve/zone tropicale), et les membres de la communauté agrémentent le terrain de pièges afin de forcer les jeunes adultes à prouver leur valeur.

Les Tribus de l'Eau apprécient particulièrement les courses de bateaux, les sculptures sur glace, les peintures corporelles et tatouages.



L'Eau est centrale dans le cycle de la vie des Tribus, l'eau a le pouvoir de donner la vie et de la prendre. Aussi, quand un membre des Tribus de l'Eau décède, c'est naturellement vers l'eau (et si possible l'océan, où les esprits résident majoritairement, selon leurs croyances) qu'il retourne. Les jours précédant les funérailles, la famille et les proches procèdent à un rituel où l'on lave le corps du défunt, purifiant le corps des énergies négatives et impuretés et le bénissant. Comme chez les Nomades et suivant la même logique (tw traitement des défunts qui peut choquer) le corps du défunt est découpé, plongé dans la rivière ou la mer et laissé aux poissons et requins, qui consumeront le corps. Ils agissent alors comme messagers des divinités de l'eau et le corps est une dernière offrande sacrée. En retournant à l'eau, l'âme du défunt retourne au monde originel des esprits.  



Leur emblème national est un cercle comprenant un croissant de lune et trois lignes horizontales ondulées représentant les vagues et l'océan. Leur insigne symbolise la relation entre les esprits de la Lune et de l'Océan, des esprits qui coexistent en parfaite harmonie avec l'autre, comme le yin et le yang. Les Tribus de l'Eau pensent que la coopération pacifique entre les nations vient de la relation entre ces deux esprits. On retrouve souvent ce symbole dans l'architecture des Tribus de l'Eau (sauf chez la Tribu du Marais Brumeux).



La vénération des esprits de la nature (aussi bien animaux que lieux ou astres) a une place importante pour les Tribus de l'Eau, et ils ont appris à respecter toute vie. Ils ne tuent des animaux que pour se nourrir et font un usage entier de la bête, rien n'est gaspillé. Les chamans détiennent le pouvoir religieux, chez eux, ils veillent à maintenir le contact entre humains et esprits, et à éviter tout déséquilibre.

Au solstice d'hiver, les Tribus célèbrent et vénèrent les esprits, qui dansent dans le ciel particulièrement ce jour-là. Des courses de bateaux sont également organisées, ainsi que diverses cérémonies et prières, en plus de jeux et démonstrations pour le grand public.



La nourriture des Tribus est exclusivement tournée vers l'océan et la toundra (pour les pôles) et la jungle/le marais (pour le Marais Brumeux). Leur cuisine est plutôt salée, riche, provenant de la pêche et de la chasse, majoritairement. Poissons, crabes, calmars, phoques, prunes de mer, algues, sont quelques uns de leurs aliments principaux, et ils cuisinent majoritairement en soupes et ragouts. La viande salée et séchée leur sert d'en-cas quand ils ne sont pas au village/en ville.

L'histoire du Royaume de la Terre a toujours été riche en conflits, qu'ils soient ethniques ou politiques. Contrairement aux autres nations, rapidement unifiées sous une culture unique, le Royaume de la Terre était déjà originellement extrêmement vaste et divers, contenant une multitude de peuples et de cultures qui se battaient pour gagner indépendance et l'ascendant sur les autres. Qu'ils se soient établis dans les anciennes catacombes de cristal Ba Sing Se, la ville qui deviendra Omashu, dans le désert du Si Wong ou au contraire qu'ils aient choisi une vie de pilleurs et de nomades, tous ces peuples ont formé la base du Royaume de la Terre. Au fil du temps, Ba Sing Se s'établit comme le bastion du pouvoir du pays et commença à unifier et soumettre les autres villes, peuples et royaumes, sous le contrôle du Roi de la Terre. Toutefois, malgré cela, les monarques de la Terre ne parvinrent jamais à établir un régime central et fort, dû à l'étendue du pays, et le royaume devint de facto une monarchie confédérée, divisée en plusieurs provinces semi-autonomes. Le pouvoir des rois de la Terre fluctua au fil du temps, bien qu'ils ne parvinrent jamais à totalement contrôler tout le pays. Ses côtes régulièrement attaquées par des bandes de bandits connus sous le nom daofei, le Royaume était aussi rongé de l'intérieur, quand leurs sages, dirigeants spirituels, perdirent peu à peu leur rôle spirituel pour devenir des fonctionnaires, plus attirés par le pouvoir et l'appât du gain, amenant la corruption au sein de la capitale.

Rébellions de pirates, soulèvement de paysans affamés, monarques aux ambitions folles, guerres de succession, guerres civiles, seigneurs de guerre charismatiques, polices secrètes, le Royaume de la Terre a tout connu...et continuera probablement encore de les connaître. Sous l'Avatar Kyoshi, le pouvoir du Roi de la Terre diminua, pour ne devenir plus que symbolique, se répercutant en une stagnation et un affaiblissement du gouvernement central. Depuis, c'est la bureaucratie qui détient le véritable pouvoir, et la police secrète du Dai Li (élémentaux terre d'élite destinés à supprimer les menaces contre le Roi de la Terre), au sein de Ba Sing Se, tandis que les gouvernements provinciaux et dirigeants vassaux peuvent presque agir de façon indépendante et autonome dans leur région.

Malgré cela, le Royaume continua à prospérer...jusqu'aux ambitions du Seigneur du Feu Sozin. Trop corrompu, le gouvernement central ne put rien faire pour empêcher la Nation du Feu d'envahir et saisir plusieurs villes de la côte nord-ouest pour en faire des colonies. L'armée et les seigneurs locaux se battent tant qu'ils peuvent pour repousser l'ennemi, tandis que Ba Sing Se est impuissante. Les réfugiés s'accumulent, aux portes des grandes cités, alors que le Roi de la Terre reste muet et invisible. Le grand Royaume de la Terre résiste encore, mais combien de temps pourra-t-il tenir ?



Dans le Royaume de la Terre, on retrouve pratiquement de tout, niveau paysages ou climats. Subtropical humide, continental humide, aride, désertique, toundra, mousson...autant de climats qu'il n'y a de régions.

Le nord-ouest est plutôt montagneux, aux denses forêts de conifères, tandis que les côtes ouest ont un climat plus doux, et des forêts de feuillus, elles abritent également plusieurs villes riches en ressources, malheureusement tombées dans les mains de la Nation du Feu ou presque détruites, comme Taku.

L'ouest du pays contient plusieurs marécages et un grand canyon, tandis qu'en son centre, on retrouve l'immense désert du Si Wong.

La côte sud-ouest abrite des forêts luxuriantes, ainsi que des prairies, toutefois, de l'autre côté des montagnes Kolau, le climat se fait moins hospitalier, aride, où seule la grande cité d'Omashu trône, fière gardienne du désert.

La côte sud est parcourue de forêts et nombreuses rivières, et plusieurs villes y prospèrent, comme la riche Gaoling.

Tout au nord, au-delà du désert du Si Wong, les plaines s'étendent à l'infini, et les murs de la grande Ba Sing Se s'élèvent comme des mirages au loin. Plus haut encore s'étendent les sommets enneigés où les Nomades de l'Air ont trouvé refuge.

Le système politique du Royaume de la Terre est, au premier coup d'oeil, une simple monarchie. Le Roi actuel est le 50e, le roi Kang. Toutefois, loin d'être totalement unifié, le Royaume de la Terre est davantage un empire constitué de provinces semi-autonomes et d'îles, mais sous le contrôle spirituel et symbolique du Roi de la Terre : une monarchie confédérée. Chaque état ou province a sa propre capitale et son propre gouverneur/figure d'autorité locale et a une importance plus ou moins grande pour le royaume. Si Ba Sing Se est la capitale, la plus grande ville du Royaume en importance politique, culturelle et économique, elle est irrémédiablement plutôt la capitale du Nord. Au Sud, c'est davantage Omashu, qui a son propre roi, le roi Bumi, qui a de l'importance. Chaque état, chaque ville a sa façon de fonctionner, ses propres lois, son propre système judiciaire, sa propre culture. Ce qui tient ensemble le pays n'est pas tant la bureaucratie que l'armée. Les soldats et généraux sont farouchement loyaux à leur pays et, jusqu'à présent, peu touchés par la corruption qui gangrène le gouvernement.



Sans surprise, les principales richesses du Royaume de la Terre sont à trouver dans son sol. Si son économie est majoritairement tournée vers l'agriculture grâce à ses plaines fertiles, pierre et roche sont aussi des ressources naturelles fréquentes. Qu'elles soient utilisées en architecture, comme outils, comme armes ou carrément pour faire tourner des cités entières, il serait idiot de négliger leur importance. Bien que le charbon soit moins utilisé que dans la très industrialisée Nation du Feu, il reste une commodité importante, extraite dans certains villages miniers. Précieux minerais et bois constituent d'autres ressources pour le pays.

En-dehors de l'agriculture, on retrouve l'architecture, la menuiserie, la chasse et l'exploitation minière comme importants secteurs d'activité économique du Royaume. De complexes systèmes de commerce et d'échange ont été développés, entre le monorail de Ba Sing Se ou encore le système postal d'Omashu. Diverses inventions et innovations trouvent leur source au Royaume de la Terre...souvent reprises et raffinées par la Nation du Feu. Malgré tout, les produits et machines du Royaume de la Terre restent inférieurs face à ceux de son voisin ambitieux.



Grâce à sa population nombreuse, le Royaume de la Terre peut se targuer d'avoir la plus grande armée de tout Ya Tai. Sans surprise, ses forces sont principalement une armée de terre, même si le Royaume possède une marine, elle est nettement inférieure à celle des Tribus de l'Eau ou la Nation du Feu, ne pouvant être composée d'élémentaux, bien penauds en pleine mer. Le Conseil des Cinq regroupe les cinq plus hauts généraux du Royaume de la Terre, qui gèrent les mouvements de l'armée en-dehors de Ba Sing Se, la protection de la capitale, ainsi que la garde royale. Les rangs de l'armée se composent de soldats d'infantrie réguliers et d'élémentaux. Selon leur camp d'attache et s'ils sont élémentaux ou non, leur uniforme varie de couleur. Ainsi, les soldats réguliers ont un uniforme olive terne et sont chaussés, tandis que les élémentaux sont nu-pieds, l'uniforme d'Omashu est vert feuille, celui de Ba Sing Se entre jaune et noir, vert clair pour Gaoling, jaune et brun clair pour Taku. Les casques et uniformes varient selon les régions. Ces soldats ont de nombreuses armes à leur disposition : lances, épées, armes d'hast, marteaux ou encore haches. La cavalerie est composée de chevautruches, qui peuvent courir rapidement et grimper sur de courtes distances. Les élémentaux utilisent souvent des pierres en forme de pièces géantes comme projectiles ou encore en faire des murs de défense mobiles.

En plus de l'armée régulière, les guerrières de Kyoshi sont une force spéciale mise en place par l'Avatar Kyoshi il y a des siècles de ça, sur son île natale. Leur style de combat et uniforme reflètent ceux de leur fondatrice. Armure verte, maquillage rappelant celui de Kyoshi, elles utilisent comme elle des éventails en métal comme armes principales, mais aussi des katanas et boucliers déployables au poignet. Seules les femmes de l'île de Kyoshi peuvent rejoindre cette unité d'élite.

L’armée du Royaume de la Terre est très hiérarchisée. Du plus haut au plus bas :
- Officiers généraux : général > général-major (terre) / amiral > vice-amiral (marine)
- Officiers supérieurs : colonel > commandant (terre) / capitaine > commandant (marine)
- Officiers subalternes : capitaine > lieutenant > sous-lieutenant (terre) / lieutenant > enseigne de 1re classe > enseigne de 2e classe (marine)
- Sous-officiers supérieurs : major > adjudant (terre) / major > maître principal (marine)
- Sous-officiers subalternes : sergent-chef > sergent (terre) / maître-chef > maître (marine).
- Militaires du rang : caporal > soldat première classe > soldat (terre) / quartier-maître > premier matelot > matelot (marine)

Avec près de 7 millions d'habitants, le Royaume de la Terre peut se targuer d'avoir la plus grande population entre les quatre nations. Environ 20 % des habitants peuvent manipuler l'élément de la terre et ils peuvent se retrouver dans tous les domaines, bien que beaucoup sont dans l'armée. Élémentaux comme non-élémentaux vivent en harmonie, sans que les maîtres ne prennent l'ascendant ou abusent de leur pouvoir. Le Roi est ainsi donc toujours un non-élémental, comme la majorité des gouverneurs, administrateurs et bureaucrates. Les seigneurs de guerre et généraux, cependant, sont presque toujours des maîtres de la terre aguerris et il n'est pas rare de voir des familles nobles d'élémentaux tenter de gagner de l'influence.

La population est répartie de façon extrêmement inégale. La capitale, Ba Sing Se, contient une grande partie de la population, surtout depuis l'arrivée en masse de réfugiés fuyant la guerre. Omashu, deuxième plus grande ville du Royaume, connaît le même sort. Bien que ses habitants cherchent à reconstruire Taku et refusent obstinément de quitter leur ville, de nombreux villages et villes de la côte nord-ouest ont été abandonnés ou ont vu leur population réduire drastiquement, les habitants fuyant les attaques de la Nation du Feu. Il n'y a encore réellement que le sud du pays qui est relativement épargné par les attaques et où les habitants peuvent vivre plus ou moins comme avant. Bien que le Royaume possède de nombreuses îles, peu d'entre elles sont habitées, les habitants préférant le continent. En-dehors des grandes villes citées, les habitants vivent majoritairement dans des petits villages.

Le Royaume de la Terre est un vaste pays multi-ethnique, avec toutes les complexités et richesses que cela entraîne. Le groupe ethnique majoritaire est plutôt à trouver à Ba Sing Se, tandis que le sud est beaucoup plus diversifié. Le royaume a une très longue tradition de migration et accueille aisément des populations métissées, souvent descendants des commerçants, travailleurs ou coloniaux d'origine étrangère qui se sont établis là et se sont pacifiquement intégrés à la société native. Seules exceptions à leur accueil et qui n'ont droit qu'à leur méfiance : les criminels et les colons de la Nation du Feu.



Le mariage est le type d'union privilégié (d'autres types d'unions existent, mais sans reconnaissance légale), généralement officié dans les temples ou le siège de pouvoir local. Les unions sont monogames, sauf chez les riches et les nobles, qui peuvent parfois avoir des concubines (les femmes ne peuvent pas avoir plusieurs maris). Toutefois, cette pratique tend à se marginaliser avec le temps, l'économie n'étant pas au mieux en temps de guerre (et oui, 2 épouses, 2x plus de dépenses). À noter que les concubines sont des épouses officielles, mais de statut inférieur à l'épouse principale, elles ne peuvent être maîtresses de maison et doivent obéissance à l'épouse principale. Ainsi, leurs enfants sont légitimes et reconnus, mais de statut inférieur aux enfants de l'épouse officielle. Ils ne sont pas les premiers à hériter, mais le peuvent si l'épouse officielle n'a pas (ou plus) d'enfants ou s'ils ont été déshérités. Les mariages arrangés sont courants, surtout entre les familles riches et nobles, mais loin d'être systématiques. Le divorce existe, même s'il est très tabou, et la pension alimentaire est obligatoire.

Le Royaume de la Terre accepte mal les relations du même sexe et il n'est pas rare de voir les relations homosexuelles désapprouvées par l'entourage. Toutefois, certaines régions sont plus tolérantes que d'autres, autorisant même les unions de même sexe. Mais elles sont très rares. Le Royaume de la Terre connaît un système très hétérocisnormatif et binaire et accorde peu de place aux personnes non-binaires et/ou transgenres. Toutefois, les populations du Sud sont généralement un peu plus ouvertes sur la question, influencées par la Tribu de l'Eau du Pôle Sud et les Nomades de l’Air.



Comme pour toute chose, l'éducation donnée varie fortement d'une région à l'autre du pays. Idéalement, l'éducation se donne entre 6 et 16 ans (avant 6 ans, l'éducation est donnée par la famille) et se focalise sur la langue, la calligraphie, les mathématiques et l'histoire, mais tous les enfants ne vont pas au bout de leur cursus. S'il y a des écoles généralement un peu partout, l'accès à l'éducation dépend largement du statut social de l'individu. Un pauvre paysan ne pourra donc passer son temps sur les bancs de l'école, allant plutôt cultiver son champ, l'illettrisme n'est donc pas rare chez une partie de la population. A contrario, un membre de la classe moyenne a des chances d'accéder à l'éducation supérieure, que ce soit dans des écoles militaires, des académies d'état (enseignement majoritairement lettré/administratif mais aussi dans le domaine médical) ou à l'université de Ba Sing Se. L'université de Ba Sing Se enseigne l'histoire, les rites, le droit, les mathématiques, l'astronomie, la politique mais également des matières artistiques (musique, calligraphie) et un peu plus militaires (équitation, tir à l'arc). Des matières qui sont en général vouées au travail dans l'administration et le secteur public. Pour les savoirs techniques, on envoie plutôt les enfants faire leur apprentissage chez un maître de corps de métier (ex : forgeron, charpentier). S'il n'y a pas de différence entre les sexes pour l'éducation fondamentale, dès qu'on est en âge de se marier, le sujet est plus délicat et ce sont très majoritairement les hommes qui peuvent y avoir accès. Les femmes qui souhaitent poursuivre leur éducation sont généralement envoyées dans des écoles pour femmes ou un précepteur est engagé pour parfaire leur éducation. Celle-ci tourne généralement autour de tout ce qui peut les aider à bien gérer leur maison et les finances de la famille.

Temples, monastères et sectes peuvent également dispenser une éducation, aussi bien formelle que religieuse (et martiale, pour certains établissements), mais ils sont moins valorisés par les habitants du Royaume de la Terre. La différence de traitement homme/femme y est minime. Ainsi, il est parfois plus judicieux pour une femme d'intégrer ceux-ci, où elle sera en droit de recevoir une bonne éducation.

La société du Royaume de la Terre est très hiérarchisée et très inégale, l'écart entre riches et pauvres étant très marqué. Dirigeants, généraux et nobles sont tout en haut de l'échelle sociale, vivant souvent dans le luxe. Si une classe moyenne existe bien, la grande majorité de la population est rurale, et pauvre. Ainsi il n'est pas étonnant d'apprendre que le Royaume a connu de très nombreux soulèvements de paysans mécontents.

Il subsiste également des inégalités homme/femme. Si cela est peu marqué chez les plus pauvres (toute paire de bras étant importante pour travailler, peu importe le sexe), cela l'est beaucoup plus chez les riches et les nobles. Les femmes sont généralement cantonnées au rôle de maîtresse de maison et si elles peuvent être éduquées et aller à l'université, ce n'est en général pas encouragé. Une femme noble "obligée" de travailler est souvent vue comme une source de honte. Les femmes accèdent rarement à des postes de pouvoir, et en général seulement parce qu'il n'y a pas d'héritier mâle pour prendre le rôle (selon le côté traditionnel de la famille, on peut aller chercher le frère, le cousin, l'oncle, etc.), et/ou si le mari est décédé. Si elles peuvent être soldats, et parfois être sous-officiers voire exceptionnellement officiers subalternes, elles ne peuvent en revanche pas accéder aux postes d'officiers supérieurs et généraux.



Au Royaume de la Terre, on a pour coutume d'enterrer les défunts. Les funérailles sont un rituel extrêmement important car si elles sont mal menées, on encourt non seulement la malchance pour la famille, mais aussi le malheur pour le défunt, qui ne pourra avoir un repos tranquille après sa mort. La famille et les proches, habillés de blanc, veillent sur le cercueil du défunt, pendant que des prières sont chantées, de l'encens est brûlé, et des offrandes sont laissées. Des billets et pièces funéraires sont brûlés (parfois même des maisons en papier), afin de permettre une vie confortable dans l'au-delà. Autant que possible, les habitants du Royaume de la Terre inhument leurs morts dans les hauteurs, montagnes et collines, et façonnent des tombes de pierre solide, pour résister au temps, aux intempéries, aux prédateurs. Plutôt qu'utiliser des fleurs, fanant vite, les habitants du Royaume de la Terre préfèrent déposer galets et petites pierres pour marquer leurs visites sur les tombes de leurs ancêtres.



Les couleurs traditionnelles des habitants du Royaume de la Terre sont dans les tons verts, jaunes, bruns et beiges. Si les nobles et les populations du nord ont souvent plutôt la peau pâle, dans le reste du Royaume, les paysans et travailleurs ont plutôt la peau hâlée. Le style vestimentaire varie énormément d'une région à l'autre et il est impossible de donner un uniforme caractéristique.

Leur symbole national est un carré "vide" aux bordures dorées, inscrit dans un cercle vert, cerclé d'or. Ce symbole rappelle les pièces utilisées par le Royaume, et ses nombreuses couches symbolisent la "profondeur" du Royaume de la Terre, aussi bien au sens littéral que figuré. Des couches de roche et minéraux que les élémentaux terre manipulent pour façonner leurs grandes cités, au profond attachement de la population à mener une vie productive et paisible. On retrouve fréquemment ce symbole sur les casques des troupes armées.



Les habitants du Royaume de la Terre sont probablement les moins spirituels des quatre nations, étant justement...très terre à terre. S'ils font tous généralement le "strict minimum" pour contenter les esprits et les dieux en érigeant temples, autels, etc., il reste qu'ils y croient. Ils ne mettent tout simplement pas toute leur foi en des esprits mais plutôt en eux-mêmes. Ainsi, s'ils estiment qu'ils ont davantage à gagner à mener une certaine action, même si cela risque de mettre en colère les esprits, il n'est pas rare qu'ils acceptent ce risque, estimant que le gain potentiel en vaut la peine. Les sectes de cultivation, basées sur la spiritualité et l'étude de textes sacrés, sont donc sans surprise tombées en désuétude au fil du temps, même si elles sont restées présentes dans le paysage du Royaume. La philosophie des habitants ? Même s'ils ne sont pas de fervents pratiquants, un spirituel, ça peut toujours servir. Pour les habitants du Royaume, le culte des dieux et esprits est un élément de leur culture, de leur identité, une habitude, plutôt qu'une véritable foi pure et dure. Pas étonnant donc que les Sages, censés être leurs autorités spirituelles, soient davantage devenus des fonctionnaires au fil du temps.



La nourriture du Royaume de la Terre est aussi variée que son territoire et chaque région a un peu sa spécialité. On retrouve absolument de tout, même si un mélange de riz, légumes et viande/volaille constituent le repas de base, souvent accompagné de thé. La nourriture de la Nation du Feu y est très similaire, simplement plus épicée.

Les ancêtres de ce qui deviendront les fils du Feu ont toujours eu la soif de s'étendre et de conquérir, repousser les limites de l'inconnu. Une culture guerrière a toujours marqué les Îles de Feu et pendant des siècles, les seigneurs de guerre se sont livrés bataille pour des territoires. Ces batailles furent souvent sanglantes, brutales, cruelles. L'enlèvement d'enfants de villages en tant que sacrifices transforma les mères éplorées en des esprits sombres : les Kemurikage, qui hantèrent et enlevèrent les enfants des généraux jusqu'à ce que les régimes s'effondrent. Un seigneur de guerre parvint finalement à prendre le contrôle, rétablir la justice et unifier les Îles de Feu en un régime unique. A cette époque, pouvoir spirituel et pouvoir politique se confondaient, et le premier Seigneur du Feu était également un Sage du Feu. Certaines familles de seigneurs de guerre purent survivre, toutefois, et formèrent la noblesse de la Nation du Feu. Au fil du temps, un schisme apparut entre pouvoir temporel et pouvoir spirituel : le Seigneur du Feu prit le pouvoir par lui-même, plutôt que choisi par les Sages, et transforma l'autorité religieuse de la Nation du Feu en un empire autocratique où sa famille régnait en maître. La Nation du Feu devint une monarchie absolue.

Après son unification, la Nation du Feu devint l'un des pays les plus puissants et développés, grâce à la ténacité et l'ingéniosité de son peuple. Pourtant, malgré tout, la politique de la Nation resta complexe et pleine de conflits. Même si les Seigneurs du Feu possédaient un grand pouvoir et contrôlaient l'armée, de nombreuses îles gardaient leur identité propre et une certaine autonomie. Elles gardaient jalousement leurs ressources et rechignaient à les partager avec le reste de la Nation du Feu, et encore moins avec le gouvernement central. Les clans nobles, descendant des seigneurs de guerre, gardaient également des armées privées dans leurs mains. Des conflits sanglants entre les clans nobles étaient monnaie courante dans la Nation du Feu, épuisant ressources et énergie. Conflits et conspirations faisaient également rage au sein du gouvernement, les membres de la famille royale luttant pour le pouvoir. Plusieurs dynasties s'élevèrent et chutèrent, et les guerres civiles empoisonnèrent le pays. Toutefois, malgré ces crises, la Nation du Feu parvint à continuer de se développer, se moderniser et s'urbaniser. Si la Nation du Feu faillit retomber dans la période des royaumes combattants, l'Avatar Szeto empêcha ce fait et veilla à rétablir équilibre et paix dans le pays, mettant en place de nombreuses réformes pour éviter famine et crise économique. Cela eut également pour conséquence que les Seigneurs du Feu suivants cherchèrent absolument à diminuer l'influence des clans nobles, et à renforcer le pouvoir de la famille royale. Suite à cela, la Nation du Feu connut des temps prospères et put s'industrialiser. Son pays connaissant une période de faste, le Seigneur du Feu Sozin voulut partager cette richesse avec le reste du monde, rêvant secrètement d'un empire sous sa botte. Il renforça l'armée et la marine et mena des campagnes brutales. Chasser des dragons devint un sport et en tuer un était un signe de puissance. Les Agni Kai, autrefois duels sacrés, devinrent presque toujours des combats à mort. Cette politique expansionniste et violente, en plus de la modernisation effrénée, conduisirent peu à peu à la perte de spiritualité du pays. La vénération des esprits de la nature fut remplacée par un culte de la personnalité, la jeunesse fut endoctrinée, l'enseignement censuré ou modifié pour promouvoir l'agenda politique de la famille royale. Même l'Avatar, autrefois sacré, perdit de sa superbe, à cause de l'opposition de l'Avatar Roku au Seigneur du Feu Sozin. Malgré cela, cela n'empêcha pas la Nation du Feu d'établir ses premières colonies dans un Royaume de la Terre affaibli, et, plus tard, profitant d'une comète, de commettre un génocide contre les Nomades de l'Air et ainsi lancer la terrible guerre actuelle. Grâce à la propagande, à l'endoctrinement, aux mensonges d'état, aux victoires militaires et à la modernisation de leur pays, de nombreux citoyens du pays croient dur comme fer que la guerre est pour eux le moyen de partager la prospérité et les progrès de la Nation du Feu aux autres peuples. Les colonies sont l'avenir, un moyen de propager leur culture et leur brillance aux autres peuples. Tous les citoyens ne sont pas aveuglés par de tels propos et certains se rappellent encore des temps où la guerre n'existait pas, mais la fierté coule dans les veines des fils du Feu. Qui peut vraiment leur tenir tête ?



Les îles de Feu sont un archipel volcanique situé sur l'équateur. Le climat varie entre tempéré, tropical, subtropical et équatorial. De nombreux volcans sont encore en activité, et il n'est pas rare que des villages soient partiellement ou entièrement détruits lors d'éruptions.

L'île principale, Shuto, où se trouve la capitale, Hikyo, est le centre politique et économique du pays. La deuxième plus grande île est Shuhon, juste à l'est. Une myriade d'autres îles, plus ou moins grandes, forment l'archipel.

Malgré son climat agréable et ses terres rendues fertiles par les volcans, la plupart des paysages, hors volcans, trouvés dans l'archipel sont des prairies abritant peu d'animaux sauvages. Avec ses côtes déchiquetées, ses terres noires de lave par endroits, ses terrains accidentés, la Nation du Feu a une beauté sauvage.

La population est principalement concentrée dans des centres urbains, bien qu'il y ait également des petits villages et villes. Les colonies du Royaume de la Terre font partie de la Nation du Feu et servent principalement à fournir l'effort de guerre.

Le pouvoir politique, dans la Nation du Feu, est central et fort. Il s'agit d'une monarchie absolue autocratique, dont le Seigneur du Feu (actuellement Azulon) est à la tête. Si autrefois, le pouvoir était spirituel et partagé, il est devenu de plus en plus concentré dans les mains d'un seul individu, au pouvoir de plus en plus autoritaire, éloigné de ses origines spirituelles. La rupture politique entre les Sages du Feu et la lignée des Seigneurs du Feu eut lieu suite à l'ascension de Sozin sur le trône. Les Sages du Feu, autrefois fidèles à l'Avatar avant tout, devinrent de simples sujets du Seigneur du Feu, forcés à le servir comme conseillers spirituels. Depuis le début de la guerre, la monarchie a un caractère absolutiste, et les Seigneurs du Feu sont persuadés d'avoir le droit divin pour régner sur leur nation. Tous les gouverneurs de provinces et autres chefs d'îles et de villages doivent une obéissance absolue au Seigneur du Feu, sans quoi, ils seront remplacés sans ménagement de leur poste. Tous les postes haut-placés sont également réservés à des élémentaux : force et maîtrise du feu sont devenus les pré-requis pour tenir une position de pouvoir au sein de la nation.



La Nation du Feu est la première puissance économique de Ya Tai. A la pointe de la modernité, lancée corps et âme dans l'industrialisation, elle cherche et puise sans relâche ses ressources dans son sol...mais aussi celui du Royaume de la Terre. La Nation du Feu dispose des meilleurs forgerons et ouvriers métallurgistes, qui font usage des métaux extraits pour participer à l'effort de guerre, fabriquant moult armes, tanks, navires et autres. Mais les progrès fulgurants et la santé prospère de la Nation du Feu cachent une autre facette, bien moins belle, celle-là : prisonniers exploités dans les mines de charbon, raids menés sur les autres nations, kidnapping d'élémentaux, destruction ou saisie des villes prospères des côtes du Royaume de la Terre...la Nation du Feu veut s'étendre, et pour cela, elle a besoin de ressources. Ce qu'elle fait pour les obtenir, de nombreux citoyens ne le savent pas exactement. La propagande et les mensonges d'état sont légion : le régime ne met en avant que les progrès et la prospérité de la Nation du Feu. Les moyens utilisés pour les obtenir importent peu.

Pour les citoyens qui ne sont pas étroitement liés à la guerre, le travail se situe plutôt dans le secteur agricole et marchand. Grâce à ses sols volcaniques fertiles et ses outils modernes, la Nation du Feu a une production agricole abondante, même si insuffisante pour sa population toujours plus nombreuse.

La Nation du Feu est également extrêmement bien connectée, elle dispose du meilleur réseau routier de la région. Le chemin de fer commence à être implémenté depuis quelques années et commence à relier les plus importantes villes du pays, même s'il reste pour l'instant concentré sur l'île principale de Shuto. Des ferrys font fréquemment le voyage entre les différentes îles de l'archipel.



La Nation du Feu possède la plus puissante armée du globe, extrêmement organisée, hiérarchisée et efficace. L'armée de terre est composée d'élémentaux feu et de soldats réguliers, généralement armés de lances, épées et boucliers. La cavalerie monte des rhinos komodo. Des chars d'assaut font également partie de l'infanterie, avec généralement des élémentaux feu aux commandes, pour lancer des boules de feu. La marine se développe et grandit à une vitesse folle, surtout depuis qu'Azulon s'est décidé à attaquer les Tribus de l'Eau. Elle consiste en plusieurs flottes de croiseurs cuirassés, et peut presque rivaliser avec la Tribu de l'Eau du pôle Nord. Des archers d'élite, les archers de Yuyan, font également partie des troupes.

D'abord utilisé par le Seigneur du Feu pour surveiller les regroupements et les dépassements en interne, l'espionnage a évolué au fil du temps. Portée sur l'honneur, la Nation du Feu considérait à l'origine que recourir à ce genre de pratique envers les autres nations était lâche mais la guerre s'éternisant, le pays a fini par comprendre la nécessité de diversifier ses pratiques et construire un tel réseau en-dehors de ses frontières, en le gardant fermement sous son contrôle. Le service d'espionnage actuel a été fondé plus ou moins en même temps que le Temple du Soleil pourpre, autre branche "bâtarde" de l'armée. Les espions sont peu nombreux, considérés comme des militaires les plus bas gradés. Ils ont tout de même dû faire des études à l'école militaire pour apprendre divers sujets en fonction de leur domaine de spécialisation, ils possèdent de ce fait une formation classique au combat (élémental ou non), au jeu de scène, à la traque, à la filature, la chasse et autres pratiques de survie. Ils peuvent se distinguer par des maîtrises plus particulières comme l'étiquette, la botanique, etc. Ils peuvent venir de milieux sociaux différents mais sont généralement considérés comme de la "racaille", des rebuts de la société, des marginaux, ceux qu'on ne remarquera pas s'ils disparaissent. Il n'y a pas de campagne de recrutement ou de publicité pour ce cursus, tous ont été recrutés par un militaire haut gradé ou un autre espion qui a vu leur potentiel. Les espions sont spécialisés dans le renseignement et l'infiltration, l'assassinat étant plutôt l'apanage du Temple du Soleil pourpre. Les espions fonctionnent en unités de deux à dix personnes, de tous âges et uniquement originaires de la Nation du Feu, et font leurs rapports directement à l'armée.

L’armée de la Nation du Feu est très hiérarchisée. Du plus haut au plus bas :
- Officiers généraux : général > général-major (terre) / amiral > vice-amiral (marine)
- Officiers supérieurs : colonel > commandant (terre) / capitaine > commandant (marine)
- Officiers subalternes : capitaine > lieutenant > sous-lieutenant (terre) / lieutenant > enseigne de 1re classe > enseigne de 2e classe (marine)
- Sous-officiers supérieurs : major > adjudant (terre) / major > maître principal (marine)
- Sous-officiers subalternes : sergent-chef > sergent (terre) / maître-chef > maître (marine).
- Militaires du rang : caporal > soldat première classe > soldat (terre) / quartier-maître > premier matelot > matelot (marine)

La Nation du Feu est la plus densément peuplée des quatre nations. Avec ses îles volcaniques, toutes les zones sont loin d'être habitables et les habitants ont appris à vivre sur peu de terres. Forte de 2,5 millions d'habitants, elle est la deuxième plus grande nation en terme de population. Environ 30% de ceux-ci sont des élémentaux. Beaucoup d'entre eux rejoignent les rangs de l'armée.

Les citoyens de la Nation du Feu sont fiers de leur héritage et de leur nation. Le métissage avec d'autres cultures est mal vu, et ils considèrent souvent les coloniaux ou métis comme des citoyens de seconde zone. Ils sont donc, sans surprise, ethniquement plutôt homogènes, avec un teint de peau plutôt clair, même si les citoyens plus pauvres et paysans travaillant majoritairement en extérieur ont généralement la peau plus foncée. La culture dominante est celle de l'île principale, Shuto, et plus on en est éloigné, plus les petites îles ont leur propre identité, leur mentalité parfois bien éloignée de celle de la capitale. Les habitants ont souvent leurs cheveux en chignon ou en queue de cheval et leurs couleurs traditionnelles vont du rouge et du jaune vifs, à des bruns et noirs plus doux. L'uniforme de l'armée est plutôt dans les teintes rouges, noires et brunes.



La Nation du Feu a une longue tradition d'égalité des genres. Une femme peut parfaitement accéder à des hautes fonctions, comme maire ou magistrat, ou encore Seigneur du Feu. En revanche, dans l'armée, les femmes ne peuvent faire partie que des forces domestiques (donc internes au pays, elles ne sont pas déployées en-dehors de celui-ci et effectuent des missions de défense, sécurité, garde, maintien de l'ordre, etc.) ou des archers de Yuyan, la logique étant qu'il est inconcevable de mettre en danger les futures mères de la Nation du Feu.

Si le harem royal (et les concubines) existait par le passé, dans la Nation du Feu, il a été proscrit par la famille royale il y a déjà des générations de cela, toujours dans la volonté d'éviter les querelles de succession et dans l'optique de centraliser le pouvoir. Ces règles ont été imposées de même à la population, et le mariage (seul type d'union reconnu légalement) est donc strictement monogame, dans la Nation du Feu. Ce qui n'empêche pas l'existence d'amants ou de maîtresses, mais cette pratique est très mal vue, car déshonorant l'époux·se. Le mariage est généralement officié dans le siège de pouvoir local, rarement dans les temples. Le divorce existe, même s'il est très tabou, et la pension alimentaire est obligatoire.

Les mariages arrangés sont très rares, en-dehors de la famille royale, et généralement les citoyens du Feu se marient par amour. Si pendant très longtemps la Nation du Feu a toléré les relations homosexuelles, depuis l'ascension de Sozin, ces relations sont mal vues et ne sont pas reconnues. De même, depuis Sozin, le système hétérocisnormatif et binaire est devenu la norme, mais ce n’était auparavant pas le cas. En-dehors de l’île principale, les personnes transgenres et/ou non-binaires sont encore bien considérées, parfois sacrées et liées aux esprits, ayant souvent joué par le passé des rôles de guides spirituels et médiateurs·rices, certaines d’entre elles sont devenues Sages du Feu reconnu·e·s.



L'éducation est une pierre angulaire de la Nation du Feu. Dès qu'ils sont en âge de marcher, tous les enfants sont tenus d'aller à l'école, même les plus pauvres, et un uniforme est demandé. L'éducation est gratuite jusque 16 ans, et est considérée comme extrêmement importante par la Nation du Feu : aucun citoyen n'est mis de côté. Avant 6 ans, l'école sert surtout à sociabiliser les enfants et les préparer aux apprentissages fondamentaux de la lecture, de l'écriture et du calcul. Entre 6 et 16 ans, langue, calligraphie, mathématiques, physique, histoire, musique, étiquette, combat et maîtrise du feu font partie du programme scolaire.

Cependant, on peut remarquer des différences entre les régions. Si les grandes villes et les villages riches disposent tous d'au minimum une école, ce n'est pas forcément le cas dans les villages les plus pauvres ou les îles très isolées, où les enfants seront obligés d'aller dans un village voisin, ou tout simplement de ne pas aller à l'école. Comme pour tout : plus on s'éloigne du centre et de Hikyo, moins le pouvoir central, et ici, l'éducation, rayonne.

A partir de 16 ans, les enfants sont considérés comme adultes, ils peuvent se diriger vers l'apprentissage d'un métier à effectuer chez un maître ou poursuivre une éducation supérieure : université de Hikyo (enseignement similaire à Ba Sing Se, mais l'accent est mis davantage sur les sciences, les savoirs techniques et l'ingénierie), école militaire ou encore académies d'état (pour former les futurs fonctionnaires et bureaucrates). La Nation du Feu investit régulièrement dans des étudiants prometteurs, mais pauvres, offrant l'équivalent de bourses actuelles. Bien sûr, une loyauté sans faille à la Nation est exigée par la suite.

Le système éducatif permet d'inculquer loyauté et obéissance à sa nation et au Seigneur du Feu, grâce à une discipline stricte et l'enseignement de préceptes nationalistes. Ordre, discipline et respect sont exigés, et les étudiants ne sont pas encouragés à exprimer leur propre opinion ou, pire, contredire leurs professeurs. L'éducation est également un moyen de véhiculer censure et propagande au sein de la population. Les enfants de la Nation du Feu sont ainsi les mieux éduqués et disciplinés de tout Ya Tai, mais peut-être les moins libres de penser par eux-mêmes.

Dans la Nation du Feu, la maîtrise du feu est tenue en grande estime, tout enfant est testé dès la naissance, en plaçant une petite boule d'amadou sous son nez : la boule s'allume, il s'agit d'un élémental. Un enfant normal ou aux piètres pouvoirs dans une famille d'élémentaux est considéré comme un grand déshonneur. Il peut même arriver que les parents refusent de reconnaître l'enfant ou préfèrent nier son existence.

L'unité, la centralisation du pouvoir et l'ordre strict sont, aux yeux de la Nation du Feu, les seuls moyens de s'assurer stabilité et prospérité, comme l'ont prouvé leurs anciens conflits. Si la liberté et la créativité ne sont pas totalement restreintes, l'expression personnelle doit être au service du développement de la société et de l'harmonie. Un citoyen de la Nation du Feu doit penser au bien de sa nation avant tout, et à ce qu'il peut lui apporter, comment l'honorer. La grande majorité des citoyens du Feu croient dur comme fer que la Nation du Feu est la plus grande civilisation qui ait jamais existé, et que la guerre est pour eux un moyen de partager sa grandeur, que la famille royale aide ainsi le monde entier.

Du centralisme de la Nation du Feu découle également l'idée que le centre du monde se situe dans la capitale, Hikyo, et que plus on s'en éloigne, plus on est éloignés de sa grandeur. Ainsi, les habitants des îles les plus lointaines de l'archipel, ou pire encore, les coloniaux du Royaume de la Terre, sont vus comme des citoyens de seconde zone. Tous les autres peuples et maîtrises élémentales sont considérés comme barbares et inférieurs, et les métis nés de l'union de citoyens de la Terre et du Feu sont parfois vus comme des "mange-terre".

L'Honneur et le respect de ses aînés est une valeur primordiale, dans la Nation du Feu, et il est de coutume de s'incliner devant un supérieur, hiérarchique ou en aînesse. Les cheveux sont un symbole d'honneur et se couper les cheveux un signe de perte d'honneur ou d'humilité.



Dans la Nation du Feu, à cause du nombre réduit de terres habitables et du dégoût éprouvé pour l'enterrement et l'imposition de la souillure de la putréfaction, la crémation est la technique funéraire traditionnelle. La personne décédée, les proches organisent une veillée funèbre durant laquelle on place des fleurs, de l'encens et une bougie autour du corps, des chants et prières sont récités, puis on humidifie les lèvres du défunt pour lui permettre de se réincarner. Un couteau peut être placé sur la poitrine du défunt, pour éloigner les mauvais esprits. Le corps est ensuite lavé, habillé, et incinéré. Les cendres sont récupérées dans une urne, qui restera dans la demeure familiale pendant un mois, avant d'être enterrée dans le caveau familial. Traditionnellement, les époux partagent une stèle, et leurs noms sont gravés dans la pierre. Le nom de l'époux toujours en vie est peint à l'encre rouge. Une fois décédé, cette encre est effacée, signifiant que les époux sont ensemble dans l'au-delà.

Les corps des morts non-identifiés, au lieu d'être incinérés, sont parfois envoyés au Temple du Soleil pourpre afin que les disciples puissent s'exercer à la chirurgie et la nécromancie.



L'emblème national de la Nation du Feu est une flamme stylisée, en forme de larme, à trois langues de feu. On retrouve cet insigne majoritairement sur le drapeau, les uniformes, les navires et véhicules de guerre. C'est également le signe de la famille royale. Le drapeau de la Nation du Feu est une bannière triangulaire, avec l'insigne en son centre.



Autrefois, la Nation du Feu était dirigée de façon similaire aux Nomades, pré-génocide : un conseil de Sages du Feu, donc une autorité philosophique et spirituelle. Le chef de leur groupe était appelé "Seigneur du Feu", et il était choisi pour sa profonde affinité spirituelle avec son élément. Toutefois, avec le temps, ce Seigneur du Feu s'éloigna de ses pairs, devint le seul dirigeant de la Nation du Feu, établit une ligne de succession et relégua les autres sages uniquement aux affaires spirituelles. Le poste de Haut Sage remplace désormais l'ancienne fonction du Seigneur du Feu, tandis qu'un Grand Sage est le chef d'un temple.

Autrefois vénéré, l'Avatar est désormais considéré comme une relique du passé, certains vont même jusqu'à dire que l'Avatar Roku a trahi sa nation en empêchant les volontés du Seigneur du Feu Sozin. Ainsi, si les temples destinés à l'Avatar continuent de fonctionner, ils sont totalement passés sous le contrôle du Seigneur du Feu. Le culte de la personnalité du Seigneur du Feu (et de la famille royale), instauré par Sozin, est toujours en vigueur aujourd'hui, et tout endroit d'importance possède un portrait du Seigneur du Feu Azulon, souvent placé à un endroit central. Le serment à la Nation du Feu, la "Marche vers la Civilisation", est appris dès le plus jeune âge par tous les citoyens de la Nation du Feu, qui le récitent régulièrement au début de leur journée, ainsi que par ceux qui travaillent dans l'administration.

Le festival des jours du feu, célébré durant le solstice d'été est une célébration de la Nation du Feu et de sa culture. Théâtre, numéros de magie, danse du dragon, tours de cirque, stands de nourriture et autres feux d'artifices sont légion lors de ces quelques jours où la Nation du Feu s'unit comme jamais.



La cuisine de la Nation du Feu est clairement épicée et plutôt piquante. Comme les terres cultivables ne sont pas très nombreuses dû au terrain très vallonné, la cuisine est majoritairement composée de viande et de poisson, les légumes sont plutôt rares. Les épices se retrouvent absolument partout, jusque dans les pâtisseries, gâteaux, bonbons ou encore le thé.