01. Being raised by cold eyes taught me not to cry Première née de la fratrie, elle n’a pas la « chance » d’être un garçon et par la suite, malgré ses efforts, elle ne parviendra pas à égaler le premier fils, l’héritier, né de la première épouse, le grand favori. D’autant plus qu’elle n’est que la fille de la concubine. Durant la grossesse cette dernière reçut toutes les attentions, ayant réussi là où la première épouse échouait, porter la semence de leur époux. Mais Iseul fut leur unique enfant. Dès que la première épouse fut à son tour enceinte et donna le fils tant espéré, puis d’autres, son père se détourna de sa fille ainée et de sa concubine.  Alors Iseul brailla. Elle criait, tout petit bébé qu’elle est, pour attirer l’attention, pour qu’on s’occupe d’elle. Et dans un sens cela fonctionnait. On la regardait, avec étonnement, avec agacement, avec colère parfois, mais au moins ils la regardaient et c’était mieux que l’indifférence. Quelques années plus tard naquit sa demi-sœur. Iseul pensait avoir trouvé une nouvelle alliée, une complice avec qui elle pourrait s’entendre mais ce ne fut pas le cas. La petite sœur était parfaite. Elle était la fierté de ses parents, le bijou de la famille. Iseul ne comprenait pas cet engouement. Elle était une fille, elle aurait dû décevoir, comme elle avait déçu. Mais sa cadette réussissait tout ce qu’elle entreprenait avec une facilité déconcertante. Iseul aurait pu l’admirer, l’encourager ou la jalouser juste un peu mais mademoiselle Perfection avait cette façon de la regarder qui brisa toute possibilité d’entente. Elle la prenait de haut, elle la méprisait comme ses parents. Et cela elle ne pouvait le supporter. Elle était devenue le vilain petit canard. 02. Female…Male… I identify as a problem   Puisque quoi qu’elle fasse elle n’égalerait jamais les membres de sa fratrie, puisqu’elle serait une source éternelle de déception, elle le serait certes, mais avec grandeur et panache. Ce fut dès cette époque qu'elle développa son goût pour la contradiction. Il suffisait qu'on lui demande une chose pour qu'elle refuse de le faire ou qu'elle fasse exactement le contraire. La stupeur qu'elle suscitait était un pur délice. Quand ses parents haussaient le ton, elle se pinçait les lèvres pour ne pas rire. Tous les moyens étaient bons pour faire enrager sa famille, pour se faire remarquer mais surtout pour se venger de leur abandon. Ils l'avaient dénigrée, délaissée et rejetée. Elle leur ferait regretter amèrement de l’avoir repoussée. Outre son intuition particulièrement affûtée pour choisir la bêtise qui ferait partir en vrille ses aînés, elle mentait sans sourciller qu'elle était innocente. Sans aucun remords, elle se débrouillait pour faire accuser ses frères à sa place. On leur pardonnait plus facilement, privilège masculin. Blâmer sa sœur cadette constituerait une erreur stratégique, quand bien même elle en mourrait d'envie. Cette réputation de fauteuse de trouble la poursuivit à son entrée au Jardin mais, pareil au serpent, elle parvenait à faire accuser les autres à sa place ou à se faire disculper, faute de preuves.  03. Living only one life is boring . Il y avait une chose que la fascinait, c’était la peur qu’elle lisait dans le regard des adultes à l’évocation des luttes intestines dans les sphères du pouvoir. Parfois des hommes du palais se rendait à la demeure des Kim. On ordonnait aux enfants d’aller jouer dans la cour. Évidemment Iseul désobéissait et se faufilait pour observer son père dans son bureau, se délectant de voir cet homme si sûr de lui se recroqueviller dans sa coquille face à plus influent que lui. Elle ne comprenait pas tout ce qu’ils se disaient mais elle sentait bien l’intimidation et la menace qui planait dans la pièce. Son paternel ne lui paraissait jamais aussi minable qu’en ces instants. Jamais elle ne ploierait devant quiconque. Et si elle devait le faire, ce ne serait qu’une ruse pour mieux frapper ensuite. Plus que tout, elle voulait être de ceux qui font trembler, le prédateur plutôt que la proie. Ce fut sa litanie tandis qu’on la poussait dans un carrosse en direction du Jardin aux parfums dissimulés. La petite fille rebelle était devenue trop difficile à gérer. On se débarrassait d’elle. Poings serrés, tête baissée, elle jura qu’elle deviendrait un maître respecté, le genre de personne qu’on ne voudrait surtout pas de mettre à dos, elle les ferait tous frémir d’effroi, tel le fauve tapis dans l’ombre, celui dont on devine la présence mais que l’on ne voit que trop tard. Elle se consacra corps et âme à l’étude car elle voulait prendre sa revanche, elle voulait prouver sa valeur. Elle ne méritait pas qu’on l’émine ainsi du paysage, comme un vulgaire déchet. Connu sous le nom de code de « l’hibiscus », elle a gravi les échelons pour devenir une espionne reconnue par ses pairs. Sans le savoir, sa famille lui a rendu un grand service en l’envoyant au Jardin. Telle une fleur, elle s’y est épanouie, trouvant sa voie. Si elle avait demeuré parmi les siens, elle n’aurait connu que la frustration et le désappointement, enfermée dans une cage dorée, étouffant sous le poids des convenances et des obligations sociales. En vouant sa vie au Jardin, elle ne risquait jamais de s’ennuyer, ayant déjà vécu plusieurs vies, sous une apparence féminine ou masculine, à travers les quatre nations de Ya Tai. 04. Quietly enjoying the drama. Certains aiment contempler un beau coucher de soleil, observer nager les poissons dans un étang ou admirer le vol des grues, elle ce qu’elle préfère c’est regarder les gens de crêper le chignon. Les relations humaines sont fascinantes. Alors elle observe, elle guette les expressions du visage, le langage corporel, les confidences à demi-mot. Nombreux sont ceux qui se pensent discrets ou capables de faire illusion mais ils se trompent. Elle voit et elle enregistre. Discrètement elle sème les graines de la discorde et au moment opportun lâche une petite phrase innocente avec l’effet d’une bombe pour admirer le chaos engendré. Le monde est une pièce de théâtre dont elle est l’élément perturbateur, le petit plaisantin qui ébranle l’ordre établi, le chemin pré-tracé. Les êtres humains sont une source de distraction avant toute chose. Elle assume totalement son rôle de petit grain de sable détraquant les engrenages. 05. Yes it’s dangerous, that why it’s fun. Être une espionne c’est mener une vie dangereuse. Elle sait qu’elle risque gros. Mais que c’est grisant ! C’est un jeu qu’elle adore. Elle prend grand plaisir à créer ses personnages, construire leur histoire, leurs manies et les jouer devant un public. Telle une éternelle actrice, elle relève le défi de prétendre être un.e autre, convaincre, persuader et surtout ne pas se faire prendre. D’une certaine manière nous jouons tous un rôle, la plupart du temps pour se conformer aux attentes de la société. Elle fait juste plus que les autres. Elle ne se contente pas d’une personnalité alternative, son répertoire est varié, créant autant de costumes que nécessaire. Elle trompe, elle dupe et il n’y a rien de plus plaisant que de voir les autres mordre à l’hameçon. Plusieurs fois sa couverture a été mis en péril, ce fut fort cocasse. Il est plus que probable qu’elle n’atteigne pas un âge vénérable et que sa vie prenne fin dans une geôle mais c’est une éventualité qu’elle a accepté de prendre depuis longtemps. Elle n’envisage pas de suivre une autre voie, ni même de prendre sa retraite.  06. Here, hold my morals, i've got some sketchy shit to take care of Malgré son esprit de contradiction, les chances qu’elle aille à l’encontre de sa secte sont infimes. Iseul adhère à leur vision, fournissant ses services au plus offrant, suivant le vent du changement pour retourner sa veste si le besoin s’en fait sentir. Elle n’est pas là pour défendre une morale, la veuve ou l’orphelin. Ce serait hypocrite de sa part de prétendre le contraire. Sa gestion des humains et des esprits est celle enseignée par le Jardin, ils ne doivent pas la gêner, ni entraver sa mission. Elle considère leurs forces et leurs faiblesses puis la manière dont ils pourraient lui être utiles. Ho bien sûr, si par la même occasion elle peut fissurer la rigidité des normes de la société, aider quelques opprimés et ébranler le confort et la toute-puissance de l’aristocratie, elle le fera avec plaisir. Mais cela restera un bonus, sa fonction d’espionne étant son sacerdoce. Quelques gestes, quelques actions ne changeront pas l’ordre établi mais cela peut faire une différence dans la courte existence humaine. Dans une prochaine vie, elle vivra peut-être dans un monde où on ne dédaigne pas les basses classes, où on peut s’élever à force de volonté, où les êtres peuvent s’aimer librement sans jugements. 07. The most dangerous animal in the world is a silent, smiling woman. Se fier à son apparence gracile reviendrait à commettre une grave erreur. Même si elle en vient rarement aux mains, elle est tout à fait capable de combattre. À l’image de sa secte, elle maîtrise le tir à l’arc à pied ou à cheval. Durant le combat à mains nues, ses gestes sont tout en finesses, calculés et précis. Elle privilégie l’esquive, prenant le temps d’analyser son adversaire et de le fatiguer avant de frapper ses points faibles. Facilement sous-estimée, parce qu’elle est une femme, parce qu’elle est encore jeune, parce qu’elle n’impose pas physiquement, elle a appris à ne pas s’en offusquer mais au contraire à l’utiliser à son avantage. On ne la soupçonne pas du pire et on commet des erreurs qu’elle retourne contre eux. C’est quand elle sourit qu’elle est la plus dangereuse. À ce moment elle a déjà élaboré plusieurs manières de vous nuire. 08. When people tell me they are ‘spiritual’ I’m like « demons are spirits too…Be more specific. » Son désir d’obtenir plus qu’elle ne possède, de se dépasser, de s’élever à un état supérieur se retrouve également dans son rapport avec la cultivation. En travaillant son qi, elle est devenue plus qu’un simple être humain. Bien qu’elle ne cherche nullement l’immortalité, une aspiration trop démesurée à son goût, elle ne peut nier sa fierté d’entretenir un lien particulier avec le monde des esprits. À l’instar de sa secte, elle suit la Voie mais le maintien de l’équilibre entre les mondes ne constitue guère sa priorité. Réduire la menace, oui, tout en sachant qu’un élément perturbateur peut s’avérer avantageux dans l’avenir. Pour les affrontements elle privilégie les agissements à distance et l’arc constitue une arme toute désignée pour ce type d’attaque, permettant de causer des dommages tout en maintenant un espace judicieux. Ce dernier est largement favorisé par le Jardin et manier une autre arme que la traditionnelle épée satisfaisait également son esprit de contraction. Elle maîtrise également l’utilisation des talismans, une autre spécificité du Jardin. Sa secte fait partie de l’une des dernières sectes à pratiquer la danse de la qilin, une technique dont elle a quelque peu négligé l’apprentissage, lui préférant la technique de l’évocation des papillons d’or et les protections infusées dans des bijoux. De manière générale elle est plus performante dans les techniques de défense (ou de prévoyance comme elle aime le dire) que d’attaque. 09. I told sunset about you. Elle la détestait. Cela ne pouvait être que de l’aversion, n’est-ce pas ? Sinon pour quelle raison la jalousait-elle à ce point ? Parce qu’elle était belle, parce qu’elle était douée, parce qu’elle était appréciée par tous. Ses regards l’agaçaient mais le fait de ne pas être regardée la mettait hors d’elle. Son sourire l’irritait avant de la faire fondre. Sa présence la rendait furieuse mais son absence la rendait triste. Elle dégageait une odeur trop sucrée dont elle ne pouvait pourtant plus se passer, au point qu’elle voulait la sentir jusqu’à en avoir le tournis. Elles furent rivales avant d’entamer une amitié qui n’en était pas une. Car son cœur ne manquerait pas un battement quand leurs regards se croiseraient ou leurs mains se frôleraient. Une amie ne regarderait pas ses lèvres et prétendrait sentir leur douceur. Elle ne voulait pas être comme elle ou mieux qu’elle, elle voulait être avec elle. Elles ont toutes deux souffert avant d’accepter leurs sentiments et souffert encore avant de faire le choix de vivre leur amour. La secte avant la nation, oui sans aucun doute mais certainement pas avant leur couple, pas après tout ce qu’elles ont dû traverser pour être ensemble.
INTJ – chaotic neutral – smart mouth – drama queen –  escape artist – master actor – apple of discord – cheshire cat grin – excellent judge of character –  Underestimate me. That’ll be fun – We play dumb but we know exactly what we’re doing – We all wear costumes. I just happen to be able to wear other people as costumes

01. Quel est ton avis sur ta nation ? T'y sens-tu bien intégré ? L'aimes-tu ? Trouves-tu des choses à en redire ?
Étrangère dans sa propre nation, elle ne se reconnait pas dans cette société au patriarcat écrasant et aux tendances élitistes et classistes, sans parler de la vive opposition aux relations entre personnes du même genre. Le gouffre entre les riches et les pauvres, entre les hommes et les femmes lui donne la nausée. La hiérarchie rigide de la société la fait grincer des dents. Leur croyance en une coexistence pacifique avec les autres peuples la fait doucement rire. Le hasard a voulu qu’elle naisse dans le royaume de la Terre mais ce n’est pas sa nation.

02. Quel est ton avis sur les autres nations ? Les connais-tu bien ? Es-tu plutôt ouvert et tolérant ou l'inverse ? As-tu déjà voyagé en-dehors de ta nation ?
Durant sa formation au Jardin elle a lu différents ouvrages et écoutés des témoignages variés sur les différentes nations. Dès qu’elle en a eu l’occasion, elle a roulé sa bosse à travers les terres des différentes nations, adoptant différentes identités pour mieux se fondre parmi les populations. Ce n’était pas pour le plaisir de faire des rencontres, ni pour s’ouvrir à d’autres cultures mais pour le travail, cependant elle y a pris une certaine réjouissance à découvrir autre chose que sa ville natale. Certaines visions lui ont plu et d’autres moins. Par exemple elle apprécie l’ouverture d’esprit des nomades l’air, la proximité de la nature des tribus de l’eau et l’égalité des genres au sein de la nation du feu.

03. Que penses-tu de la situation politique actuelle ? De la guerre ? Est-ce que tu y prends part ?
Elle a grandi dans la capitale du royaume de la Terre, berceau des conflits et luttes en tout genre. Son enfance fut rythmée par les rivalités et les querelles entre les membres de la haute société. Elle se souvient clairement de l’effroi et l’angoisse que cela provoquait chez les membres de sa famille. Des pleutres, simples spectateurs tremblant de peur, priant pour ne pas être pris à la gorge par un camp ou un autre et ne pas finir en victimes collatérales. Elle les méprise pour leur attitude pusillanime, semblable à des animaux pratiquant la thanatose. La guerre est un jeu auquel elle prend part, au-dessus de la mêlée, ne défendant aucune cause hormis la sienne. Un jeu sérieux cependant, dangereux et cruel sans aucun doute mais elle saura tirer son épingle du jeu.

Quel est ton rapport avec ta secte, l'aimes-tu, la détestes-tu ? Quand as-tu décidé d'entrer dans une secte de cultivation ? Comment se déroule ta formation ? Quel est ton niveau ? As-tu éprouvé des difficultés lors de tes apprentissages ? Quelle(s) arme(s) possèdes-tu ? A-t-elle/Ont-elles un nom ?
L’intégration à la secte ne fut pas son fait. Sa famille prit la décision pour elle lorsqu’elle était une toute jeune enfant. Cependant elle n’aurait pas mieux choisi elle-même. Si elle ne sentait aucune attache avec ses parents, au sein du jardin elle a trouvé sa véritable famille. Elle a vite embrassé leurs ambitions et leur vision du monde. Sa loyauté est acquise parce qu’elle partage la majorité de leurs opinions. Elle désapprouve cependant leur élitisme social et soutient qu’un enfant issu d’un milieu défavorisé a tout autant ses chances qu’un rejeton de la haute société. La volonté est la clé. Son apprentissage ne fut pas facile, elle crut à plusieurs reprises que la secte se débarrasserait d’elle comme ses parents l’avaient fait. Si elle a atteint la maîtrise ce fut à force d’entrainement et de volonté. Respectant la progression des cultivateurs elle a commencé par la maîtrise de l’épée qu’elle a baptisé tournesol d’automne (黄秋葵) car la fleur est proche de l’hibiscus et la forme de son fruit est long et allongé. Sa préférence va cependant à son arc caprice-de-femme (木芙蓉) un hibiscus dont la couleur change en fonction de sa maturité.