Apparences trompeuses

Omashu, 2e mois de l'an 52 de l'ère Ri Wu,  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Voyager au royaume de la terre rendait toujours Cheng inconfortable et les raisons de ce malaise étaient plus que justifiées. En tant que lieutenant de la nation de feu, on l’obligeait souvent à mettre sa compassion de côté et à commettre des actes qui le hantaient jour et nuit. On lui répétait sans cesse à quel point ce peuple était inférieur au siens et pourtant, chaque visite ne confirmait que l’inverse. Il ne voyait rien de plus que d’autres humains sur le même pied d’égalité que lui.

Dès son arrivée à Omashu, le lieutenant eu l’impression de naviguer à travers une brume épaisse. Sa tête lui jouait des tours chaque fois qu’il s’éloignait de la nation du feu. Il se sentait physiquement malade, dormait encore plus mal que d’habitude et ressentait un vide profond. Même si on l’y envoyait surtout pour gérer des attaques, on lui demandait aussi de rapporter la moindre information. Depuis un certain temps, Cheng laissait volontairement des détails de côté.

Son regard se posa furtivement sur les gens autours de lui alors qu’il traînait ses biens à travers la ville. Pour arriver à y entrer sans avoir l’air suspicieux, Cheng portait des vêtements simples, loin de ressembler à ceux de sa nation, et se faisait passer pour un marchand désirant vendre des choses acquises à l’extérieur de la ville.

Autours de lui, il vit des sourires, des enfants en train de joueur et de courir, et il entendit des conversations ponctuées de rires. Toutes ces personnes ne se tracassaient pas avec les drames de la vie, complètement ignorantes du fait qu’à l’instant même, l’ennemi passait près d’eux. Car Cheng ne représentait pas plus que ça : un ennemi qui, tôt ou tard, leur causerait des ennuis. À l’inverse, on lui exigeait de ne pas les percevoir comme autre chose que des cafards.

Au tournant d’une ruelle, le lieutenant entendit des cris. ‘’N’intervient pas. Tu n’es pas là pour ça et ils ne méritent pas ton aide’’. Ces paroles tournaient dans son esprit et pourtant, il n’arriva pas à se convaincre qu’ignorer les demandes d’aide était la chose à faire. Son sens de la justice sommeillait toujours au fond de lui, ne demandant qu’à ce qu’on le laisse sortir une fois de temps en temps.

Avant même de réaliser ce qu’il se passait, ses pieds se mirent à courir malgré le poids des objets. Lorsqu’il revint à lui, au moins sept paires de yeux le fixaient avec insistance et agressivité. Derrière eux, deux personnes effrayées et dans un sale état se recroquevillaient contre le mur.

— Ça suffit. Laissez ces gens tranquilles.

— Haha! Qui es-tu pour t’interposer? Un pauvre marchand, rien de plus, et tu oses intervenir! Je te conseille de prendre tes choses et de retourner d’où tu viens si tu ne veux pas terminer comme eux!

Cheng déposa son gros sac sur le sol, absolument calme et inébranlable. Il sorti tranquillement son épée, regrettant immédiatement son intervention. Il se trouvait à Omashu, pas Hikyo! Ici, il ne possédait aucune autorité et qui plus est, il ne pouvait ni utiliser son élément ni ses techniques de combat typiques. S’il le faisait, on l’identifierait tout de suite comme un soldat de la nation du feu. Son cœur se mit à battre si fort qu’il l’entendait dans ses oreilles. Pourquoi ne pouvait-il pas rester détaché face à la détresse, comme il le faisait si souvent?

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Apparences trompeuses

2ème mois de l’année 52 de l'ère de Ri Wu
Juste avant la mission [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].

Omashu. Départ d’une mission qui allait commencer le lendemain. Tu es arrivé plus tôt pour la simple raison que tu ne pouvais plus rester à bord du navire. Chacun à sa liste de chose à faire, te voilà « tranquille » pour quelques jours. Et tu en as bien besoin, de cette pause…

Ayant largement le temps devant toi, tu décides de profiter de la ville, allant et venant sans vraiment de but. Tu t’arrêtes aux échoppes, regarde un spectacle de rue, mange un bout… n’importe quoi tant que ça t’évite de penser.

Alors que tu t’éloignes des rues actives sans vraiment t’en rendre compte, des cris se font entendre. Un appel à l’aide. Sans réfléchir, tu t’élance vers le lieu d’où ils proviennent. Tu es en mission, certes, mais cela ne va pas t’empêcher de venir en aide à des gens qui en ont besoin. D’autant plus qu’il n’y a rien de mieux pour te changer les idées en attendant le lendemain… C’est bénéfique pour tout le monde.

Lorsque tu arrives, un groupe fait face à un homme armé d’une épée. Le paquetage à ses pieds fait penser à un marchand, mais l’épée… Tu fronce les sourcilles, te demandant s’il s’agit là d’une arme véritable ou juste d’une intimidation. Ton regard se porte alors au-delà du groupe, sur les deux personnes prostrées contre un mur. L’analyse de la situation est assez rapide : tout comme toi, le marchand est intervenu en entendant les cri, et vous voilà désormais tout les deux face à un groupe de malfrats qui semblent en vouloir aux deux autres. T’approchant d’un pas nonchalant, te moquant bien des regards méchants que le groupe vous lance.

« J’peux savoir ce qui se passe ici ? Ils vous ont fait que’qu’chose, ces deux là ?  »

Tu aurais pu frapper avant de poser les questions, mais ils sont tout de même sept… et  toi tu es accompagné d’un marchand. Avec une épée, ok, mais tu ne sais toujours pas s’il sait s’en servir ou non. Tu tente donc de clarifier un peu les choses, histoires de savoir sur qui tu dois réellement taper, même si tu as déjà une idée de la réponse…

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Ces imbéciles reconnaîtraient-ils vraiment ses techniques? Le lieutenant évalua rapidement ses opposants, son regard remarquant plusieurs détails intéressants. Leurs vêtements de piètre qualité semblaient être trop petits ou trop grands, en plus d’avoir été rafistolés à plusieurs endroits. La plupart d’entre eux tenaient une arme mais vu l’état des objets, des poings auraient été plus efficaces. Les lames commençaient à être rouillées et n'avaient clairement pas été affinées depuis longtemps. Sans parler de leur posture… On lui aurait donné des coups de bâton, plus jeune, si Cheng s’était tenu ainsi.

Il tourna subitement la tête en entendant une voix de plus et retint un soupir agacé. L’ajout d’une personne supplémentaire, d’un spectateur de plus, lui compliquerait bien plus les choses. Il leva une main pour lui faire comprendre que tout était sous contrôle, avant de s’adresser au groupe.

— Messieurs, vos accoutrements laissent deviner que vous n’êtes pas bien plus nantis que moi. Est-ce la raison de cette violence gratuite? Le désir d’obtenir plus de richesses?

Les deux victimes, deux hommes tremblant comme des feuilles au vent, possédaient définitivement plus de moyens que toutes les personnes réunies en ce lieu. La famille de Cheng vivait d’ailleurs de façon aisée, mais il voyait rarement des habits constitués de tissus aussi fins et luxueux.

— Gratuite, qu’il dit, cracha l’un des hommes. Mêlez-vous de vos oignons, vous deux. Ils l’ont cherché, et c’est tout! Vous devez être de ceux qui défendent les riches et qui voient les pauvres comme de la vermine!

Cheng haussa un sourcil. Quelque chose, ici, ne tournait pas rond. Pourquoi avoir rassemblé tout un groupe de personnes ne possédant définitivement aucune connaissance en combat juste pour voler deux personnes? Surtout, leur intention était-elle réellement de les dépecer de leurs biens? Il commençait à en douter. Malheureusement, leur colère était bouillante, enflammée, et quiconque s’approchait de trop près risquait de se faire prendre dans les flammes. Deux des hommes s’élancèrent dans la direction du lieutenant et du nouvel arrivant, dans un but de les attaquer. Il aurait pu les mettre en pièces immédiatement, mais sa petite voix intérieure lui indiqua que cette situation cachait plus qu’elle ne le laissait paraître.

— Toi! Évite de les blesser! Il commanda à l’autre homme en rangeant son arme, préparé à tout simplement désarmer son opposant et le mettre au sol.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Apparences trompeuses

2ème mois de l’année 52 de l'ère de Ri Wu
Juste avant la mission [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].

Le marchand t'indique d'un geste que tout va bien, et il prend la parole pour s'adresser aux malfrats. Sa façon de parler est tout aussi interpellante que son épée. Tu te demande vraiment bien qui il est...

L'un des hommes répond avec hargne. Tu soupire à ses mots. Tu lui répondrais bien que tu fais partie de ceux qui défendent les gens qui en ont besoin, peu importe le niveau sociale, mais tu n'en a pas l'occasion. Deux des malfrats s'élancent en effet sur vous pour attaquer. Le marchand rengaine alors son épée et t'enjoins de ne pas blesser vos assaillants. Non mais il se prend pour qui celui-là?!

L'un des attaquant arrive sur toi avec une lenteur déconcertante. Tu évite son coup d'une simple esquive, le désarme d'une coupe sur sa main et lui fait une clé de bras pour ensuite l'envoyer valser vers ses congénères d'un coup de pieds aux fesses. Tout ça sans le moindre effort, s'en est presque décevant.

« J'me serai bien mêlé de mes choux, mais vous v'nez d'm'impliquer dans votre affaire. Alors soit vous vous expliquez, soit j'serai moins gentil à votre prochaine attaque.  »

Ne les blesse pas. Tu veux bien, mais s'ils te cherchent tu ne te gêneras pas pour te défouler sur eux... Tu n'attaqueras pas le premier, mais tu ne te laissera pas taper dessus sans rien faire non plus. A condition qu'ils arrivent à toucher, déjà...

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Cheng observa la scène du coin de l’œil, qui était d’un pathétisme pur. Malgré toute sa volonté, il ne suffit que d’une simple manœuvre pour faire mordre la poussière au premier homme. L’inconnu connaissait bien les techniques pour maîtriser une personne, ce qui rendit immédiatement le lieutenant suspicieux. En ces lieux, il ne pouvait faire confiance à personne, et l’inverse était tout aussi équivalent.

— Vous vous croyez meilleurs que nous! Vous avez besoin d’une leçon, vous aussi, et on est bien plus nombreux que vous!

Voir son compatriote se retrouver au sol aussi rapidement avait arrêté le deuxième homme dans sa tentative d’attaque. Pourtant, il semblait encore plus déterminé à causer des dégâts. Le reste du groupe, qui ne prévoyait vraisemblablement pas intervenir, changea rapidement d’avis. Six contre deux, assez facile, non? Grosse erreur.

— Je vous conseillerais d’écouter cet homme et de vous raviser…

Ils n’écoutèrent pas. La moitié du groupe bondit sur le lieutenant, les autres préférant s’attaquer à l’inconnu. Cheng se mit d’abord à esquiver et se rendit bien vite à l’évidence qu’il ne se rendrait pas au fond de cette histoire en dansant avec eux. À contrecœur, il tira son épée de son fourreau. Parant les coups avec agilité et expertise, il envoya valser les armes rouillées des attaquants, une par une.

Soudainement, la brume invisible qui lui était si familière lui brouilla l’esprit quelques instants et le fit chanceler jusqu’à ce qu’il ait un genou à terre. Voyant enfin une ouverture, l’un des hommes saisit une arme. Le but n’était même plus d’essayer de le transpercer, mais bien seulement de lui lancer de loin en espérant l’atteindre.

Le feu. Le feu pouvait l’aider. Ses paumes commencèrent à produire cet élément tellement craint dans le royaume de la terre, mais il referma ses poings immédiatement. Il ne pouvait pas. Malgré tout, il en était incapable, en plus d’avoir du mal à le contrôler. Un lieutenant de la nation du feu, réduit à se mettre à genoux devant un groupe d’habitants désespérés. Et il avait osé les trouver pathétiques.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Apparences trompeuses

2ème mois de l’année 52 de l'ère de Ri Wu

Ta répartie ne fait pas l'unanimité, bien au contraire. Apparemment, tu as énervé le groupe. Tu n'as pourtant fais que te défendre... Mais bon, ils veulent la bagarre ? Ils l'auront.

Le "marchand" (ou qui qu'il soit), appuie tes paroles, mais cela ne semble pas effrayer plus que ça le groupe qui, plus nombreux, se croit donc invincible par rapport à vous. Un bref sourire t'échappe lorsque la moitié des bandits se rue sur toi alors que l'autre s'attaque à l'inconnu. Tu esquives les attaques sans trop de difficultés, retournant leur désorganisation contre eux. Alors que tu restes à mains nues, l'autre sort à nouveau son épée pour désarmer les hommes. La façon dont il attaque, sans les blesser, prouve qu'il est plus qu'un simple marchand. Et à tous les coups il doit penser la même chose de toi...

Alors que tu t'apprêtes à mettre à terre un second homme, tu vois du coin l'œil l'autre faiblir. Enfin tu le suppose puisqu'il se retrouve genou à terre. Tu ne remarques pas les étincelles dans ses paumes, mais toi par contre, étant trop loin pour intervenir en sa faveur, tu jures entre tes dents et envoie un coup de pieds retourné enflammé afin de faire reculer les assaillants, et tenter de stopper l'arme de fortune lancer contre l'inconnu. Sérieusement... tu viens de te trahir pour un soi-disant marchand dont tu ignores tout... T'es pas du tout à fleur de peau, non...

Soudain effrayés, les homme reculent, mais sans pour autant fuirent. Dommage, ça t'aurait bien arrangé.

« Avant que vous n'tiriez des conclusions hâtives : non, je n'suis pas un soldat du feu, les Esprits m'en gardent bien. Mais essayer encore d'attaquer un homme à terre et j'n'hésiterai pas à vous flamber les poils de jambes.  »

Cela vaut pour les deux hommes toujours acculés, et pour le marchand... ou tout autre personnes qu'ils oseraient attaquer alors qu'elle ne peut se défendre.

« Sauf si c'est des soldats du feu, là j'veux même bien vous aider.  »

Courageux mais pas téméraire, pour le coup... Tu t'es trahis, t'essaye de rattraper le coup...

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Cheng poussa une exclamation de surprise en voyant les flammes. Avait-il finalement cédé et utilisé son élément, sans le vouloir? Il réalisa bien vite que le feu ne provenait pas de son propre corps, mais bien de celui du jeune homme l’accompagnant. Un membre de la nation du feu. Croiser la route d’un autre élémental de feu le fit sentir comme chez lui, tout en faisant grandir le doute en lui. Était-il un déserteur?

Ses dernières paroles ne lui inspirèrent pas confiance. Mentionner d’attaquer des soldats du feu ne voulait dire qu’une chose. Pourtant, traitre de la nation ou pas, l’inconnu venait probablement de lui sauver la vie. Pour Cheng, cela comptait bien plus que son allégeance envers qui que ce soit. Le brouillard s’étant dissipé, le lieutenant se releva en prenant appui sur son arme.

— Ça suffit, dit-il d’une voix forte et autoritaire. Vous êtes en colère et vous retournez cette rage contre les premiers venus. La violence gratuite ne mènera absolument à rien. Si nous souhaitions réellement vous blesser, ce serait déjà fait.

Les paroles de Cheng, calmes malgré son ton glacial, firent hésiter les hommes encore plus. Il rangea son arme, démontrant clairement qu’il ne souhaitait plus se battre avec eux. De toute façon, ils avaient maintenant conscience que malgré son moment de faiblesse, le faux marchand ne serait pas facilement vaincu, encore moins avec un élémental de feu à ses côtés.

— Il m’est venu en tête que j’ai peut-être jugé la situation un peu trop hâtivement. Si vous étiez un groupe de brigands, vous ne seriez pas aussi désorganisés, mal équipés, et colériques. Cela me pousse donc à croire que cette situation n’est pas exactement ce qu’elle parait être. Je vous donne l’opportunité de vous expliquer, et je vous conseille fortement de la saisir.

— Ils gagnent de l’argent sur le dos de leurs travailleurs, annonça soudainement l’un des hommes. Ses compatriotes lui lancèrent des regards noirs et poussèrent des exclamations de mécontentement, mais il leur fit signe de se taire. Ils refusent de payer le salaire qu’ils nous doivent alors qu’ils croulent sous toutes leurs richesses. Ils ont été avertis plusieurs fois et… ça n’a rien changé.

— Ces accusations sont aberrantes, cria l’un des hommes vêtus de façon bien trop extravagante. Ils ne méritent pas plus que ce qu’ils reçoivent! C’est à eux de travailler plus vite!

— C’est impossible, vous le savez, et c’est uniquement une excuse pour nous payer moins cher!

Intéressant, se dit Cheng. Son sens de l’observation était encore bien aiguisé. Il s’en voulait toutefois d’avoir réagit rapidement et d'avoir manqué de respect à ces hommes en les accusant de n’être que des voleurs jaloux. Son attention se tourna finalement vers le jeune homme à ses côtés, qui jouait avec le feu malgré les potentielles représailles qu’il aurait pu subir.

— Que penses-tu de la situation? Qui est dans le tort, selon toi? De mon humble avis, je crois que ces hommes devraient recevoir ce qu’il leur est dû, en plus d’un supplément. Ils feraient mieux de chercher du travail ailleurs, aussi, en décourageant leurs collègues d’accepter des contrats avec ces patrons avares.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Apparences trompeuses

2ème mois de l’année 52 de l'ère de Ri Wu

Le malaise semble passager puisque l’homme se redresse assez vite et ordonne de stopper la bagarre. Tu ne parlera pas de combat ici, loin de là…

Le « marchand » affirme que vous ne leur voulez aucun mal, preuve en est qu’ils n’ont pas été blesser alors que nous aurions pu les mettre a terre sens peine. Bon, il ne le dit pas en ces termes, mais c’est l’idée. Tu constate par contre qu’il parle de vous deux, confirmant tes doutes sur le fait qu’il ne soit pas ce qu’il prétend être…

Il rengaine son épée alors que le groupe hésite et reprend la parole. Tout dans sa façon de parler et son comportement prouve ce dont tu es désormais certain : cet homme n’est pas marchand. Les sourcilles froncés, le regard fixé sur lui, tu l’observes alors qu’il donne une chance aux brigands de s’expliquer. Ce que l’un d’eux fini par faire malgré les protestations de ses compagnons. Tu reportes alors ton attention sur eux, avant de revenir sur le « marchand » qui te demande ton avis sur la situation. Malgré tes questions envers l’homme, un sourire t’échappe à nouveau. Ton regard se pose alors sur les deux hommes à terre.

« Tout travail mérite salaire, et tout travailleur mérite le respect. Vu l’état d’énervement de ces hommes, et puisqu’ils savent désormais de quoi nous sommes capables, je doute qu’ils nous mentent. Je suis bien d’accord avec le fait qu’ils devraient recevoir leurs dû et s’arranger pour que ces deux là n’aient plus de travailleurs à martyriser dans le futur. »

Tu t’avances alors vers les deux hommes toujours au sol, gardant les mains dans le dos afin de montrer au groupe de travailleurs que tu ne leur fera rien. Arrivé prêt du mur, tu t’accroupis face à eux et pose ta main droite contre le mur à côté de la tête d’un des types, un sourire glaciale aux lèvres.

« Et les patrons vont s’empresser de réparer ce qui doit être une regrettable erreur de leur part, n’est-ce pas ? »

Le mur chauffe sous ta paume, et l’homme le sent. Certes, tu ne supportes pas qu’on frappe un homme à terre, mais le comportement décris par les travailleurs ne vaut pas mieux. Et s’il faut leur mettre une raclée pour qu’ils réagissent, tu les remettras toi-même debout pour laisser le groupe leur laisser l’honneur de leur faire payer.

Le « marchand » veut la jouer pacifique, tu ne frapperas donc pas. Mais rien ne t’empêche de laisser faire, désormais.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]