En ce cher 4ème mois de l'an 49 de l'ère Ri Wu.

Ah. Tu vois bien, cher lecteur, j'en perds même mes jours. Il faut dire que quand on est désespéré comme moi, il y a bien une excuse à oublier quel jour on est. Ça fait déjà des semaines que je cherche. Chercher quoi tu me demande? C'est simple! Un sponsor! Un porte-feuille sur patte! N'importe quoi ou n'importe qui qui peut voir mon talent et m'offrir assez pour survivre et continuer mes grandes avancées scientifiques! Et peut-être accessoirement me loger, me nourrir, m'habiller... Bref, la base quoi!

Mais pauvre de moi, cher lecteur, oui! Pauvre de moi... J'ai bien fait toutes les personnes plus ou moins recommandable des environs, vendu mes connaissances et mes capacités à tous ceux qui voulaient bien entendre juste pour me faire rabrouer comme un chien errant! Je sais bien que je ne suis pas un cadeau et que la plupart doivent me voir comme une sangsue plutôt qu'un homme respectable. Ses mes vêtements étranges qui leur fait peur? Le fait que je toque à leur porte sans autre raison que leur demander de l'argent? Ou peut-être qu'ils sont simplement éblouie par mon charme légendaire! Qui sait! Peut-être même est-ce Juji qui les effrait!

Et toi cher lecteur? Tu n'aurais pas une idée? Parce que moi je commence à manquer de personne à déranger. J'ai pas mal fait le tour de la ville et... .... une idée me vient soudainement. MAIS OUI! AH! Pourquoi je n'y avais pas penser avant! Vois comme je suis brillant, cher lecteur! La personne parfaite qui oserait miser sur moi! Sans plus attendre, je fonce vers la maison de jeu la plus proche. Un, deux, trois petites inspirations pour trouver du courage, ajustant mes habits pour avoir l'air le plus présentable possible, cachant bien Juji pour éviter qu'il ne se fasse repérer. Je replace mes cheveux, esquisse un sourire et entre comme si je possédais l'endroit. Un coup d'oeil rapide à la ronde, je trouve ce que je cherche. J'espère du moins, sinon j'aurais l'air d'un grand idiot. Ah! Ça sera pas la première fois. Quelques grands pas plus tard, j'entre dans ce qui me semblait être le bureau du directeur. Il y a un homme présent. Il est temps...

-Voilà enfin l'homme que je cherchais! C'est excellent, excellent! Mori Takuya, pour vous servir mon bon monsieur. Bien qu'aujourd'hui il pourrait s'agir de votre jour de chance! ET OUI! Puis que moi, j'ai décidé de vous faire mon sponsor! Je soulève ma malette plein de prototype que je dépose sur son bureau dans un grand boom avant d'ouvrir et sortir quelques modèles réduits Vraiment, la plus grande chance, ah! J'en suis presque jaloux! Vous voyez, mon bon monsieur, je suis un inventeur de renom! Cuirrassé V3, c'est moi! Et les magnifiques catapules C63-24-B, et oui! Je dois avoué que ça se rapproche plutôt du trébuchet par contre qui est évidement bien plus supérieur, mais je m'éloigne.

Pendant tout ce temps, je te souris, mon bon monsieur. Je souris de toutes mes dents alors que je te montre des modèles réduits de certaines de mes créations. Des armes, des véhicules et tout ce qui a entre les deux. J'étale littéralement mon cerveau sous tes yeux dans un dernier effort désespéré. J'ai plus rien à perdre après tout alors autant tout donner.

-Tout ce savoir qui est encore dans mon humble tête pourrait être à vous si seulement vous m'offrez les moyens! Quand dites-vous? Ne voilà pas un pari qui en vaut la peine? Moi je vous dis que oui! Ce que vous voyez là, ce n'est que le début! C'est des petites choses réalisées à l'aide de bout de bois recyclés ou des morceaux de métal oublié! Imaginez tout ce que je peux faire avec les moyens que vous pourriez m'offrir! La Nation entière pourrait être à vos pieds en un claquement de doigts! Ah! Que dis-je, pourquoi ne pas viser plus haut! LE MONDE!

Money money, give it to me

4e mois de l'an 49 de Ri Wu - Chung-Ling - @Mori Takuya

D’ici, tu peux entendre les bruits étouffés des discussions animées, des cris de victoire et de détresse, des rires tonitruants boostés par l’alcool, des mains frappées sur les tables, des verres qu’on cogne entre eux. Une mélodie familière, assourdie par le bois qui vous sépare. Un plancher, des murs, des escaliers. L’animation est plus bas, Shohei, mais, yeux fermés, isolé dans ce qu’une âme généreuse pourrait appeler ton bureau, tu peux en profiter pleinement. Sans risquer de retomber dans tes vices (même s’ils ont tellement moins d’emprise sur toi, désormais, tu as trouvé un nouveau jeu nettement plus dangereux à jouer), sans risquer que tes sens ne se retrouvent submergés par la cacophonie. Ça t’arrive rarement, désormais, Shohei, après presque dix ans de retour dans le monde des vivants, mais quand ta psyché est particulièrement fragile, ça peut encore te surprendre.

La maison de jeu délabrée, presque aussi en ruines que toi à l’époque, est renée de ses cendres. Cet établissement de Chung-Ling, acheté pour une bouchée de pain, dans lequel personne ne voulait plus croire. Tu l’as redressé, Shohei, et tu en as fait une des maisons les plus prospères de la ville. Une minuscule vengeance à l’encontre de ceux qui pensaient que tu avais totalement perdu la tête, à investir dans un tel taudis. Qui se moquaient et pleuraient tour à tour ton entreprise, se demandant comment les Sakai pouvaient avoir encore assez de patience pour tolérer tes mésaventures.

Qui rit, désormais ?

Tu analyses les chiffres de ton investissement, un verre de baijiu posé non loin, quand tout d’un coup la porte de ton bureau s’ouvre, sans même qu’on y frappe, sans même qu’on te prévienne.

Les étincelles violettes brillent aussitôt à tes doigts, et ton anneau-foudre se déplie en voyant l’intrus. Tu plisses les yeux, avisant d’un regard la silhouette, les vêtements étranges. Un soûlard ? Non, il semble trop bien apprêté pour en être un. Et surtout, tu peux comprendre qu’un soûlard puisse se perdre dans les pièces du bas, mais venir jusqu’ici demande un minimum de capacités cognitives. Et d’envie de mourir. L’homme semble préparé et c’est rarement une bonne chose.

« Dehors. » siffles-tu, venimeux, dardant d’un regard noir l’intrus.

Mais l’homme n’écoute pas. L’homme se lance dans un discours enthousiaste, engagé, déterminé, et tu es estomaqué de son culot. S’est-il complètement trompé d’adresse ? Sait-il à qui il a affaire ?

C’est une forme de curiosité morbide qui te retient de nouer ton fouet autour de la gorge de l’inopportun pour l’étrangler. Sponsor ? Tu jettes un regard à la malette, qui manque de très peu de renverser ton verre de baiju. Tu fusilles du regard l’homme, mais ton regard est malgré toi attiré par ce qu’il te montre. Tu reconnais là des machines qu’on fabrique à Chung-Ling, qu’on envoie sur le champ de bataille. Ou. Pas exactement les mêmes. Des modèles réduits, quelque peu différents. Tu te saisis de l’un d’eux, ton fouet retournant à sa forme d’anneau de façon obéissante, pour une fois. Même pas d’étincelles qui te grillent les doigts. Peut-être l’âme du dragon mort t’obéirait-elle enfin.

Tu écoutes l’homme tandis qu’il énumère le nom de modèles avec lequel tu es plus ou moins familier, pour avoir entendu ces noms prononcés sur les champs de bataille. Il n’y a rien de plus ennuyant que de savoir exactement combien de rations et combien d’armement il faut emporter. Tu peux presque être soulagé de ne pas pouvoir exactement siéger aux conseils de guerre. Presque.

Et ce n’est pas comme si tu avais réellement besoin de ces armes-là, désormais, songes-tu, pensant à l’énergie glacée qui circule dans tes méridiens.

L’homme est courageux, tu dois admettre ça. Ou idiot, c’est aussi très possible. Il te sourit comme un vendeur de tapis, présentant chaque modèle réduit avec enthousiasme. (Pour une raison que tu ignores, tu t’attends presque à ce qu’il te sorte de sa malle un oeuf d’ours-ornithorynque.) Tu ne l’interromps pas, curieux malgré toi, attendant la fin de son spiel. Tant de projets d’armes. Pourquoi venir vers toi ? Croit-il que parce que tu es un Sakai, tu vas monter une révolution armée contre ton oncle ? Est-ce un espion envoyé par Azulon ? Le Seigneur du Feu croit-il que tu monteras si aisément tes vraies couleurs ?

Tu laisses échapper un soupir dédaigneux quand enfin l’homme (tu n’as pas retenu son nom, parmi l’avalanche de mots) s’arrête, sur un ton grandiloquent.

« Tu as du culot. » fais-tu, à moitié agacé, à moitié amusé. Tu n’as pas envie de t’encombrer de politesse ou de respect. Pas pour quelqu’un qui s’incruste si éhontément dans tes quartiers.

Tu saisis le modèle réduit du cuirassé. Identique à celui qui patrouille dans vos colonies. Et pourtant. Pourtant. De minuscules détails te font demander si l’intrus est réellement ce qu’il prétend être.

« Qui sers-tu ? Qui est ton supérieur ? » demandes-tu, souhaitant vérifier les informations données. Attendant de reconnaître le nom d’un général ou d’un cadre de l’armée. Les informations se vérifient aisément, pour toi, dans ce cas-là. Tu imagines bien que l’homme ne révélera pas travailler pour Azulon ou qui que ce soit, mais cette interruption est plus qu’étrange. Tu re-déposes le cuirassé miniature dans la malle, au milieu de toutes ces répliques d’armes qui pourraient presque passer pour des jouets, s’il n’y avait pas tant de détails dans les finitions. Un léger sourire étire tes lèvres, avant que tu ne reportes ton regard sur l’homme. « Pourquoi ne devrais-je pas te dénoncer pour trahison et t’envoyer à la mort ? »

Ok. Ça commence mal. Genre, très mal. Genre, tu t'attendais pas à ce que se soit si mal. D'abord que tu sortes un fouet magique comme ça, c'est pas très gentil. Que tu me demandes de sortir aaaah ça je peux comprendre. Je débarques comme un poil sur la langue, désagréable et impossible à se débarrasser sans se salir les doigts. Mais si tu penses que ça va m'empêcher de monologuer, tu te trompes! Je suis un champion du monologue!

C'est juste la fin qui dérape. On dirait que c'est pire que le début, mais tu m'aides vraiment pas, monsieur grincheux! Oui, oui, j'ai du culot. Parce que sinon, on me claque la porte au nez et j'en ai marre. Et je dois t'avouer que toi aussi tu as du culot. Oh oui! Tu m'as menacé de ton fouet tout bizarre et effrayant là et en plus tu oses dire que y'a quelqu'un derrière moi! Ah! Non, mais hé oh! Si j'avais quelqu'un dans mon dos à me dire quoi faire, je serais pas ici à te parler, mon cher. Je serais en train de le vider de son argent à lui et faire mes inventions.

Et pourtant, malgré tout cela, je peux voir certain chose. Tu ne sembles pas vraiment me repousser entière, ce qui est bon. Très bon même. C'est mieux que 50% de mes autres tentatives. Ce qui est rassurant. Je peux y arriver! Je dois juste naviguer au travers de tout ton paranoïa que tu sembles éprouver. C'est ok! C'est bon. Je suis un pro! Je dois être un pro. Je ne peux pas me permettre un autre échec, j'ai trop faim pour ça. Je dois juste déterminer ce qui est le mieux de dire. Comment te mettre dans ma poche. Aller mon cher... dis moi ce qui te plaît et je serais tout ce que tu désirs.

Je te regardes un moment, prenant une pause à mon monologue. Une pause calculée. Je laisse le silence flotter, comme pour signifier ma déception, avant de m'approcher un peu plus du bureau. Je reste à une distance respectueuse. La dernière chose que je désirs c'est de finir au bout de ton fouet magique.

-Je ne suis pas un pion. Je suis un inventeur. Je crée. Je fais que mon imagination prend vie. J'amène le futur au présent. Et je vois en vous, monsieur. Je vois que vous rêvez aussi. Réinventer ce monde. Le rendre à la hauteur de vos attentes.

Je le regarde un moment. Une autre pause dramatique. Les monologues, c'est bien, mais il faut aussi laisse le temps à l'idée de germer. Tu vas m'accepter. Tu vas me prendre sous ton aile. Je ne vais pas abandonner. Je recule un peu, ajustant légèrement mon habit et retirant le moindre plie que je vois tout en continuant de parler doucement.

-Mais si vous ne voulez pas miser sur moi et mon savoir et mon talent, alors allez-y. Appelez les gardes de la ville. Jettez moi au fin fond de la prison. Mais je penses surtout que vous auriez pu faire bien pire si vous l'aviez réellement voulu. Je fais un léger sourire, copiant presque le tien avant que tu ne me menaces. Si vous n'êtes toujours pas convaincu, j'ai une dernière invention à vous présenter. Quelque chose de réellement unique. Pas une simple inovation stupide. Une vraie révolution. Ah! Mais c'est vrai. Je devrais plutôt aller en prison! J'oubliais!

Que te veut cet intrus ? Te distrait-il avant de chercher à atteindre à ta vie ? Probablement pas, tu n’as pas l’impression de voir d’armes sur lui, sauf si ces maquettes sont plus dangereuses qu’elles n’en ont l’air. Tu ne crois pas encore qu’un tank miniature risque de te tuer. Et sincèrement, s’il fallait tuer quelqu’un dans la famille royale, il y aurait davantage de cibles plus intéressantes que toi. Après tout, tu n’as pas le droit d’hériter. Et tu n’as rien fait dernièrement qui pourrait pousser les proches d’Azulon à vouloir immédiatement t’éliminer. Tu es plus ou moins dans le rang, désormais, Shohei. Et techniquement, tu travailles pour ton oncle. Comment a été pensé le Temple, si ce n’est comme d’une secte au service de la royauté ? Enfin, dans le chef de ton frère, en tout cas. Pour toi, et pour beaucoup des disciples qui ont trouvé le chemin des entrailles de ce temple impur, c’était l’attrait d’un pouvoir rapidement acquis et auparavant inaccessible.

Non, tu ne penses pas qu’il s’agisse là d’un assassin. L’homme parle beaucoup trop pour être un assassin, à ton avis.

Mais donc, que veut-il ? Malgré toi, tu es intrigué par le curieux personnage. Par son audace pratiquement suicidaire. Qui entrerait chez toi d’une telle façon ? Pour parler d’armes ? Hundun, à ton doigt, s’est calmé, même si la menace reste là, tangible. L’odeur d’électricité flotte dans l’air.

L’homme semble changer de tactique, comprendre que sa première approche était trop grossière à ton goût. Le silence s’installe, calculé. Tu dardes l’inconnu du regard quand il s’approche, mais celui-ci s’arrête à une distance prudente. Bien. Suffisamment intelligent pour connaître tes limites.

Le ton est moins grandiloquent quand il reprend la parole, répond à tes questions.

Pas de supérieur, ou du moins, pas un qu’il n’admette directement. Un inventeur ? Qui serait donc derrière certains des modèles utilisés par l’armée. Mais pourquoi être ici, chez toi, à Chung-Ling ? Pourquoi pas chez un général ? Serait-il tombé en disgrâce ?

« Un inventeur, dont un des modèles s’est retrouvé dans l’armée, mais ne travaille pas pour l’armée ? » demandes-tu, souhaitant clarifier la situation. Désignant le fameux cuirassé dont il a parlé plus tôt, tu l’inspectes du regard. « Et pourquoi ça ? »

Face à la flatterie éhontée, certes, plus subtile qu’au tout début, mais tout de même notable, tu lâches un son mi-soupir dédaigneux, mi-rire amusé.

« La flatterie est une arme dangereuse. Évite de trop en utiliser, je ne suis pas un idiot fini. » admonestes-tu, presque gentiment.

Rêves-tu du futur, Shohei, de réinventer le monde ? De le rendre à la hauteur de tes attentes ? Pas exactement, non. Mais tu ne peux nier que l’homme n’a pas totalement tort. Tu es quelqu’un de profondément égoïste, Shohei. Tu ne penses pas vraiment au bien de l’humanité. Et tu ne serais certainement pas un bon leader pour la nation, tu es suffisamment lucide pour en être conscient. Mais tu sais que les choses pourraient changer, en mieux. Que tu pourrais les changer, en mieux. Tu ne veux pas tant réinventer le monde que bouleverser l’équilibre en place et redistribuer les cartes.

Tu t’es toujours épanoui dans le chaos.

L’homme est intelligent. Ou du moins, expérimenté à ce jeu. Tu as envie de claquer la langue, quelque peu agacé de ce manège, tout en reconnaissant qu’il fonctionne, malgré toi. Ah Shohei, es-tu si facile à berner ?

« À combien de personnes as-tu vendu le même discours, pour y être si entraîné ? » ne peux-tu t’empêcher de demander, à la fois curieux et agacé. Pourquoi toi ? Pourquoi pas l’armée ? Quelle histoire se cache là-dessous ?

Tu pourrais le jeter en prison, oui. Tu pourrais appeler les gardes, oui. Tu pourrais même le tuer, si tu ne craignais pas les répercussions. (Tuer sur le champ de bataille, tu en as le droit. Des civils de ta nation, et tu n’es pas certain que tu aurais le droit de rester en vie, Shohei. Ta nation ne pardonne pas aux récidivistes.)

Faisant un geste vers ton bureau, proposant tacitement à l’homme d’y déposer sa dernière invention, tu demandes, l’oeil brillant :

« Et quelle est cette fameuse invention qui t’éviterait la prison, inventeur inconnu ? »


@Mori Takuya

Ah. Bah oui, vas-y. Rappelle moi donc pourquoi je suis ici et pas là bas. Comme si tourner le fer dans la plaie n'était pas suffisant. Je serais pas là si j'avais un métier, monsieur Portefeuille-Bourru! Tu crois vraiment que c'est ma première idée de débarquer à la porte de tous et chacun pour une chance d'avoir un soi-disant sponsor. Rien de plus. Ne te flatte pas plus que ça. Tu es qu'un outil pour parvenir à mes fins. Et je suis un peu désespéré. C'est tout. Rien de plus, rien de moins. Je commence à penser que je devrais partir. Te reprendre mes modèles de tes mains et partir sans un mot de plus.

Sauf que je suis têtu. Pauvre idiot que je suis. Je suis têtu et un jour ça va me tuer. Mais pas aujourd'hui. Ça non. Je te jure, Portefeuille, tu vas tomber pour moi. Tu vas m'adorer et me chérir, mais surtout, me payer pour tout ce que je vais créer! Même si je dois devenir plus humble dans ce cas ci. Aller moi, je peux le faire. Aller!

-Je ne travaille plus pour l'armée parce que mon sponsor précédent a décidé que son nom était plus important que le mien. Je suis sûr que vous pouvez comprendre, monsieur. J'ai horreur qu'on me vole ma gloire. Et accessoirement, j'ai aussi pris une année sabatique.

J'hausse les épaules comme si c'était la chose la plus logique au monde. J'ai profité pour voyager au delà de Ya Tai, essayé stupidement de retrouver un père qui ne veut rien de moi. Mais ça m'a permis de m'ouvrir à de nouvelles idées, nouvelles horizons, nouvelles inventions. Dont ma botte secrète que tu sembles siiii intéressé par oooh tellement soudainement! Et pourtant, ça me fait sourire. Ça marche non? Ma tactique marche. Ou alors tu acceptes de jouer le jeu. Peu importe, j'ai un pied dans la porte, je dois simplement m'assurer que cette porte ne ferme plus jamais. Simple!

-Ah. J'avoue, vous n'êtes pas le premier à subir mon discours. J'avoue que vous n'êtes pas mon premier choix. Après tout, vous êtes plutôt difficile à trouver. Bien caché comparé aux autres dans la ville. Sauf que je veux que vous soyez le dernier. Je le sens. Vous et moi, on pourrait faire tellement ensemble, si vous me donner la chance. Une toute petite chance, c'est tout ce que j'ai besoin. Parlant de chance. Juji! Le truc rond!

Je tends la main en face de ma poitrine alors que Juji fouille dans ma chemise. Il en ressort quelques secondes plus tard avec un vieux raisin. Je grimace un peu et secoue la tête, lui donnant le raisin à manger avant de fouiller moi-même dans ma poche. Tant pis pour l'effet extravagant et fantastique... Je ressors un cylindre de métal après un moment de recherche. Ça n'a l'air de rien et, pour le moment, c'est rien, mais je sais que je pourrais faire des choses spectaculaires avec ça.

-Voilà ce que j'appelle une prison-à-foudre. Lenomestencoreàl'étude.... mais! Ce petit bijou peut stocker la foudre! Je n'ai pas encore de fonctionnalité une fois qu'elle est pleine, mais je sais que des chocs physiques font relâcher la foudre et ... ça fait boom. Pour le moment! Si j'ai les fonds et le temps, je suis sûr pouvoir étudier la chose plus en détail.

Tu hausses un sourcil devant le ton radicalement plus franc. Le masque qui se fissure pour laisser paraître une vérité moins belle, moins enjolivée. Bien, tu préfères largement ça plutôt qu’un discours si mielleux que tu as l’impression d’être un insecte qu’une plante carnivore essaie de dévorer.

« Ah. Je vois, oui. Dommage de retrouver de tels éléments dans notre armée. » ne peux-tu t’empêcher de siffler entre tes dents, désapprobateur. Votre nation met l’accent sur l’honneur, mais il y a toujours des individus qui ont oublié les bases mêmes de ce qui fait de vous les Fils du Feu. Probablement n’ont-ils pas été suffisamment humiliés par leurs parents et grands-parents quant à leurs fausses réussites.

Une année sabbatique ? Peut-être que dans d’autres circonstances, si tu connaissais un peu plus l’individu devant toi serais-tu intrigué par cette information. Mais dans le cas présent, sincèrement, Shohei, tu t’en fiches. Ce que l’homme est, qui il est, ne t’importe pas énormément. Ce qu’il peut t’apporter, ce qu’il peut t’offrir, en revanche, est nettement plus intéressant.

Est-ce que ton ego est légèrement meurtri en entendant que tu n’es pas son premier choix ? Peut-être un peu. Mais c’est une blessure à l’ego familière, présente depuis des décennies. Après tout, Shohei, tu n’as jamais été le premier choix de personne. Si tu as eu énormément de mal à accepter cette place, toujours dans l’ombre d’un oncle qui à tes yeux ne mérite rien, d’un frère plus brillant que toi, le temps a atténué la plaie. Tes réussites, tes échecs, ils ne sont qu’à toi, et à toi seul. Que tu t’enfonces dans l’abîme ou que tu cherches à atteindre les sommets, personne d’autre ne peut prétendre dicter ta conduite.

Un sourire mi-amer, mi-amusé étire tes lèvres devant la franchise crue de l’homme. Tu sens qu’il y a encore du pitch marketing, comme un vendeur de rue qui cherche à racoler les clients, mais, et peut-être te bernes-tu, là, tu penses qu’il y a davantage de vérité dans ses mots que plus tôt.

« Hmm, je ne suis pas exactement un mécène. » acquiesces-tu, en réponse à l’homme qui se plaint un peu que tu aies été difficile à trouver. Mécène sous-entend que tu soutiendrais de ton bon coeur cet homme. Or, s’il y a bien une chose que tu n’as jamais prétendu avoir, c’est bien un coeur. « Mais je peux investir dans des choses qui valent la peine. » L’établissement dans lequel vous vous trouvez en est la preuve même.

Curieux, intrigué, tu observes tandis que l’homme appelle...un animal, qui sort de sa chemise ? Es-tu à un numéro de cirque ? L’homme se prend-t-il pour un de ces magiciens de pacotille qui font tant sensation aux foires et festivals ?

Tu t’esclaffes légèrement en voyant l’animal sortir un vieux raisin. Un truc rond, en effet. Au moins l’animal comprend un minimum les choses, c’est déjà plutôt impressionnant.

L’homme finit par sortir un cylindre de métal. Tes yeux brillent en entendant prison-à-foudre. Oh ? Un appareil pouvant stocker la foudre, comme vos perles de dragon peuvent stocker l’énergie spirituelle ? Pourrait-on moins dépendre des rares élémentaux maîtrisant la foudre, dans ce cas ? Cet instrument pourrait-il vous aider à parfaire vos anneaux-foudre ? Ou...servir d’arme, pour les humains ?

Tu saisis l’instrument du bout des doigts, après avoir jeté un regard à l’homme pour communiquer ton intention. De façon expérimentale, tu actives très légèrement Hundun, provoquant quelques étincelles entre tes doigts. Et l’énergie...glisse dans l’instrument. Stockée, comme a dit l’inventeur. Tu peux sentir l’énergie qui y vit, pas comme tu peux sentir le qi d’un être vivant, ou l’énergie du ressentiment d’une créature malfaisante. Il n’y a pas de volonté propre, de canaux, c’est quelque chose d’inerte. Mais pas tout à fait en même temps ? L’instrument te rappelle vos perles du dragon, ou ton propre anneau-foudre. C’est remarquable.

« Intéressant. Très intéressant. Et tu n’as aucune connaissance en cultivation ou sorcellerie ? » demandes-tu, pensif, manipulant l’instrument pour mieux en tester les limites. Tu ne peux pas reprendre l’énergie stockée, la voler ou puiser en elle comme tu le ferais avec une perle. Mais tu sens que le potentiel est là. Il ne fonctionne simplement pas comme tu en as l’habitude. Tu relèves les yeux vers l’inventeur. « Tu l’as conçu comme une arme ? Comme une aide pour des élémentaux ? »

Tu as envie de tester son potentiel de destruction, Shohei, mais peut-être pas chez toi. Après tout, ça ne fait que quelques années que ta maison de jeu t’est réellement profitable. Tu n’as pas envie d’abîmer ton investissement.
Tu fais un geste vers l’homme pour qu’il prenne place face à toi. Tu peux au moins...l’écouter. Tu n’y perds rien.

« D’environ quels fonds et quel temps aurais-tu besoin ? Et ne me sors pas des chiffres faramineux, je ne suis pas une banque. » préviens-tu, menace voilée dans la voix.


@Mori Takuya

Dommage? Dommage! Oh ne me prends pas pour un idiot, monsieur-je-suis-l'élite. Comme si tu étais vraiment désolé de cette situation. Et puis quand encore? Je m'agite un peu, mais tente de garder mon calme et un sourire placide. Voilà. Oui. Garder les airs pour toi. J'espère que tu es satisfait.

Heureusement, mon très cher, le sujet change et j'arrive à reprendre un certain contrôle de moi-même. Tu parles de ne pas être un mécène et je dois me contrôler pour ne pas rouler des yeux. C'est évident que tu n'en ai pas un. C'est pas la raison pourquoi je suis venu, après tout. Je suis venu pour me vendre et prouver ma valeur! Tu n'auras pas à t'en faire pour ça.

La preuve, cher Porte-feuille, c'est que tu sembles soudainement très intéressé par ma petite "prison". Je vais pour commencer mon pitch naturel, voulant parler des spécificités, des fonctions, des matériaux, mais monsieur décide de soudainement charger mon invention d'électricité. Je te fixe, fixe mon invention, avant de faire un sourire forcé en reposant mes yeux sur toi. J'espère sincèrement que tu ne vas pas l'échapper et nous faire tuer. Tu es terrible.... vraiment terrible.

-Je n'ai aucune connaissance en "sorcellerie" ou "cultivation" ou ces... trucs. Je tente de garder un ton neutre en parlant de ça même si le sujet m'énerve au plus haut point. C'est simplement de la science. L'observation de la nature. Dompter l'indomptable. Mettre la foudre en bouteille! Ce n'est pas magique, ce n'est pas limité aux surdoués! C'est pour tous. C'est comprendre ce qui nous entoure, c'est ordonner le chaos du monde!

Je fais des va-et-viens devant toi, mon cher clairement-intéressé-maintenant-Porte-feuille, incapable de contrôler mon excitation alors que je parles. J'agite mes mains, alors que j'explique et vends encore plus l'idée. C'est la dernière ligne droite et je dois m'assurer que tu sois complètement de mon côté!

-Ce n'est pas une arme. Ce n'est certainement pas quelque chose pour aider les élémentaux! Commesiy'avaientbesoind'aide.... Pour le moment, ça n'emprisonne que la foudre. Ce qui est déjà un bon avancement technologique! Le fait que ce soit instable est surtout... une caractéristique secondaire.

Je me calme un peu, arrêtant de bouger et me fixant devant toi. Je ne prends pas la chaise que tu me montre, préférant rester debout. Je garde un oeil sur mon inventation, allant de temps en temps t'observer. J'ai un léger sourire quand tu parles de fonds et temps. Excellent! C'est déjà mieux que 99% de mes autres essaies!

-Fonds et temps sont un concept difficile à quantifier pour le moment. Ça dépend très largement de ma capacité de compréhension du phénomène et des problèmes qu'il faudra résoudre. Dites vous simplement que si j'ai un laboratoire, de la nourriture et un toit au dessus de ma tête, l'argent est peu important. Pour le temps... si vous me permettez de vous étudiez avec votre.... anneau-foudre-magique truc là, je devrais pouvoir avancer plus rapidement que attendre des phénomènes naturels.

TW/CW mention de meurtre, captivité

Money money, give it to me

4e mois de l'an 49 de Ri Wu - Chung-Ling - @Mori Takuya

Tu vois les muscles se raidir, les yeux se plisser, juste un instant avant que l’homme ne retrouve sa contenance. Si tu n’y prêtais pas attention, tu aurais certainement raté ces indices de...nervosité ? Énervement ? Ce n’est pas important. L’homme n’est pas une menace pour toi. Ou peut-être cache-t-il une arme quelque part, son furet de feu prêt à sortir une dague ou qu’en sais-tu au moindre ordre, mais normalement, tu ne risques pas grand-chose face à cet homme. Il est là pour te présenter ses inventions, obtenir un financement. Te tuer ne serait pas la meilleure des idées, surtout quand tant de gens l’ont vu entrer dans la maison de jeu. Les témoins sont la pire chose qui peuvent arriver lors d’un meurtre.

Mais ton attention dérive, quand l’homme dépose un cylindre en métal sur ton bureau. Un cylindre en métal qui te rappelle vos perles de dragon, sans leur composante spirituelle. La même fonction, mais étrangement inerte. Et uniquement cantonné à la foudre.

Et c’est déjà un succès remarquable, de la part de quelqu’un qui n’a aucune pratique spirituelle ni de maîtrise élémentale. Vos perles de dragon sont après tout le fruit de centaines d’années de travaux du Jardin, adaptés à vos méthodes.

“Fascinant.” murmures-tu encore, menant de minuscules expérimentations sur l’objet et ses réactions, avant de reporter ton regard sur l’homme.

L’inventeur te répond, nie toute éducation en matière de cultivation, et son ton est un peu énervé. Tu devines là un sujet amer, et un sourire auto-dépréciateur étire tes lèvres. Ah. Qu’aurais-tu donné pour cette invention avant que tu ne découvres et t’enfonces dans la sorcellerie ?

“Hmm. Je comprends. Mais la sorcellerie n’est pas pour les surdoués, elle est accessible à tous ceux qui le souhaitent, tant qu’ils ont le courage de faire les sacrifices nécessaires.” Ta santé, ta sanité. Peu de choses, en comparaison du pouvoir qui parcoure tes veines. Tu hausses un sourcil, et ton sourire prend un tour amusé. “Et ironiquement, ce dont tu parles ressemble à l’esprit de la cultivation orthodoxe. Seulement celle-ci veut faire un avec le chaos, pas l’ordonner.”

Tu comprends le principe de la cultivation, superficiellement. Mais tu n’as clairement ni la patience ni l’envie de faire un avec le monde quand tu veux plutôt le plier à ta volonté.

Et toi, veux-tu demander à l’homme, qui se met à faire les cent pas. Veux-tu vraiment ordonner le chaos ? Ou le laisser se déchaîner et en récolter les fruits ?

Tu es quelque peu déçu en entendant l’inventeur dire que l’outil n’est pas pensé comme une arme. Et un bref rire t’échappe quand tu l’entends ronchonner que ce n’est certainement pas pour les élémentaux, qui n’ont pas besoin de ça en plus. Ah. Cette frustration, cette colère, tu la reconnais bien, Shohei, elle trouve écho en toi, t’attire. Tu penses qu’avec de la patience, un peu de persuasion, cet homme pourrait devenir une potentielle recrue pour le Temple, un disciple. Ou du moins peut-être pourrait-il perfectionner certaines de vos inventions. Hundun serait-il moins capricieux si tu le laissais entre ses doigts ?

Presque comme s’il lisait dans tes pensées, l’homme (comment s’appelle-t-il, veux-tu soudain te rappeler) te répond qu’il n’a besoin que d’un laboratoire, de la nourriture et un toit au-dessus de sa tête. Que l’argent n’est pas si important.

Tu retiens le “si peu ?” qui veut franchir tes lèvres. Autant ne pas donner à l’homme trop d’idées. Donner une main et te faire prendre le bras n’est pas dans tes projets.

Pensif, mains posées devant toi, tu réponds calmement :

“La nourriture ne pose pas de problème. Le Temple pourrait potentiellement servir comme laboratoire, mais sans être disciple, ce serait compliqué, et je ne souhaite pas qu’un non-initié se trouve régulièrement au sein de la secte.” Et après tout, tu n’en es pas le leader, si tu y as un rôle important, tu ne peux pas prendre toutes les décisions. À ton grand désarroi. “Quant au toit...”

Une notion un peu folle te traverse l’esprit, Shohei, et tes yeux s’attardent davantage sur la figure de l’homme. Plaisante, certainement. Une tenue excentrique, certes, mais que sont des vêtements si ce n’est qu’une couche de protection superficielle. Un sourire sardonique étire légèrement tes lèvres. “Je n’ai pas exactement de logements à disposition et prêts à être loués, ce n’est pas mon secteur. À Hikyo, j’utilise les locaux du Temple pour les expérimentations donc ma maison personnelle là-bas n’est pas le meilleur choix.” Sans parler du fait que tu es plus étroitement surveillé à Hikyo, directement sous l’oeil d’Azulon et des Sakai. Peu étonnant que tu passes la moitié de ton temps dans ce qui est techniquement ta résidence secondaire. “Mon manoir à Chung-Ling est spacieux et je ne m’encombre que de quelques domestiques. J’y ai un laboratoire personnel et de l’espace. Je ne peux pas laisser mon anneau-foudre sans surveillance, il est capricieux et pourrait te tuer si tu le manipules incorrectement, donc ma présence sera obligatoire.” Tu penches légèrement la tête sur le côté, sourire amusé, attendant de voir la réaction de l’homme face au défi. Accepterait-il cette forme de captivité ? “Qu’en dis-tu ?”

Parler de sorcellerie donne froid dans le dos. Tu penses pas? Moi, ça me donne les frissons. Pourquoi je voudrais risquer ma vie de la sorte? C'est ridicule! Sacrifier pour pouvoir quoi? Avoir un fouet magique? Ou être capable de voler sur une épée? Relever les morts? Quoi encore! Tout ça, c'est juste des futilités. Ridicule. Complètement ridicule. J'en roule les yeux tellement que je devrais pouvoir voir mon propre cerveau. Surtout quand tu parles de "courage". Ce n'est pas du courage. C'est du désespoir que de sacrifier sa vie pour un goût de pouvoir. J'agite la main devant moi d'un geste rapide, presque ennuyé.

-Oui, oui, fantastique. Grand courage, grand sacrifice et tout le paquet. Peu importe. Je ne suis pas un magicien, mais un scientifique! Pas de sacrifice si ce n'est que pour quelques heures de sommeil en moins. Pas... je sais pas. Un bout d'orteil ou de sanité. Bien moins cher pour les mêmes effets!

Je m'arrête enfin devant le bureau alors que tu sembles réfléchir à ma proposition. J'attends impatiemment devant toi, ne voulant qu'une seule réponse. Oui. Mais tu me fais languiiiire. Arg. J'ai passé ma journée à chercher quelqu'un. Tu es mon dernier espoir! Littéralement! Plus personne ne va m'ouvrir la porte dans cette ville. C'est le seul moyen. Enfin, tu parles, tu dis que tout ça est possible. Que ça peut s'arranger. Que tu peux m'offrir ce que je veux. Un sourire s'étire sur mes lèvres. Ah.

-OUI! Fantastique! Parfait!

Je me fige, grand sourire sur les lèvres. J'ai dis ça à voix haute hein? Je retrousse le nez sous une forme de grimace avant de me racler la gorge et prendre un air un peu plus professionnel. J'ajuste mon habit, hochant humblement la tête même si mon corps entier est fébrile d'avoir enfin obtenu ce que j'ai si longtemps cherché.

-Je veux dire. Oui. Ça me semble bien comme accord. Laboratoire, toit, nourriture. C'est suffisant. Ce que je recherche n'est que la reconnaissance de mes talents et vous semblez enfin voir le potentiel devant vous! Je suis tellement content pour vous! Vous avez un être extraordinaire à votre service et pour pas trop cher en plus! N'est-ce pas fabuleux?

Je te souris, mon cher sponsor, le plus charmeur possible alors que je me courbe aussi humblement que possible.

-Toute mes félicitations.