Quand tu te réveilles, tu remarques pas directement que quelque chose va pas, Samaya. T’es enroulée dans une couverture ultra fluffy, t’es au chaud, à l’aise, et t’as pas envie de sortir du sommeil.

Et puis, y’a des bruits qui résonnent, trop fort. Qui ressemblent limite à du suona, mais en plus strident, plus fort ? Tu fronces les sourcils et enfonces ta tête dans ton cocon. T’as pas besoin de te lever. Tu peux faire la grasse matinée.

Mais maintenant que t’es réveillée, dur de retourner à l’état d’inconscience. Les bruits sont trop insistants, et tes narines sont agressées par un air...un air qui ne ressemble pas à celui de tes montagnes.

Et puis, songes-tu, les brumes se dégageant lentement de ton cerveau, tu sens que quelque chose ne va pas. Tu te sens tellement plus lourde que d’habitude. Pas comme si tu étais malade, mais tes membres te donnent une impression de lourdeur que tu n’as pas d’habitude.

Tu réalises le problème quand, de dépit, tu veux souffler la couverture loin de toi d’une simple expiration...et que rien ne bouge.

Oh.

Les minutes qui passent ensuite sont brouillonnes, confuses, mais surtout, paniquées. Tu n’es pas au Temple de l’Est. Tu n’es même pas sûre que tu es à Ya Tai ? Rien ne ressemble à ce dont tu as l’habitude, il y a beaucoup beaucoup beaucoup trop de gens dehors, et habillés avec des vêtements qui ont une coupe étrange. Tu ne reconnais rien, et quand tu finis par quitter ta...chambre ? Petite maison ? cheveux emmêlés, clairement sous-habillée (ta mère ferait un scandale en te voyant avec cette simple tunique blanche trop fine), pieds nus, tu dois avoir l’air d’être exactement ce que tu es : quelqu’un de paniqué qui a complètement perdu l’esprit.

Tu happes la première personne qui passe devant toi, te fichant bien de la politesse.

“Qu’est-ce qu’il se passe ? On est où ? C’est quoi ce cirque ?” cries-tu, au bord de l’hystérie.

Spoiler:

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Bienvenue à Gonghe

Réalité alternative – univers de la Légende de Korra

« Gege, réveilles-toi ! Gege ! »

L’urgence de ces mots devraient me faire émerger d’un bon, et pourtant mon esprit semble prit dans une brume impénétrable.

« Réveilles-toi bon sang ! »

Un coup, de la peur. Meimei panique, mais pourquoi ? Sommes-nous attaqués ?
Je réussi à ouvrir les yeux, tant bien que mal, et voit ma sœur penchée sur moi, l’air affolé.

- Qu’est-ce que…

« Il y a un problème ! »

Sa voix se brise sur ces mots. Je me redresse, la tête me tourne. Il y avait une fête la veille. Je ne bois généralement pas beaucoup, et pourtant j’ai l’impression de me taper un retour de flamme bien violent, comme si j’avais vidé plusieurs jarres de vin. Je suis pourtant certain de ne pas avoir autant bu…

« Gege, ma maîtrise… »

Ma sœur pleure, me secouant pour me faire réagir. Je la regarde sans comprendre, ne voyant pour tout de suite que nous ne sommes pas chez nous.

- De l’eau…

Meimei grogne en me secouant de plus belle.

« Réveilles-toi, abrutit ! J’ai perdu ma maîtrise ! »

- Hein ?!

Je dois me secouer pour réussir à émerger complètement.

- Comment ça, tu as perdu ta maîtrise ?

Ma petite sœur se recule, les larmes lui striant les joues.

« J’ai voulus te bousculer un peu pour que tu te réveilles enfin et… déjà il n’y a pas de terre à part ce pot de fleurs et… regarde… »

Elle tend une main vers le pot en question et… rien… Elle pleure de plus belle alors que je tente de comprendre ce qu’elle me dit.

- Comment ça, pas de terre ?

Je prends enfin le temps de regarder autour de moi, prenant conscience que nous ne sommes pas chez nous.

- Mais c’est quoi cet endroit ?! Et tes vêtements…

« T’as pas vu les tiens ?! Gege, j’ai plus ma âîtrise, qu’est-ce que je vais devenir ? »

Mes vêtements ? Je me détaille comme je peux, ne reconnaissant en effet pas le tissu que j’ai sur le dos. Nous sommes tous les deux habillé simplement, elle d’une robe ample et légère et moi d’un pantalon et d’une blouse tout aussi léger. Je me lève, chancelant, et tente d’allumer une flamme dans ma main, en vain. Repérant une porte, j’attrape ma sœur, toujours en larmes, par la main et l’y entraine. Elle n’est pas verrouillée. Je nous fais sortir, complètement perdu. Le bruit, la foule de gens, les couleurs, l’ambiance… Je ne reconnais absolument rien. Meimei, elle, est trop préoccupée par la disparition de son élément que pour réagir. Mais où sommes-nous, bon sang ?

Une jeune femme arrive alors sur nous, en tenue aussi légère que celle de ma sœur, et hurle des questions auxquelles je n’ai pas les réponses. Entre les pleures de ma sœur et les questions de la femme paniquée, je me rends soudain compte d’a quel point j’ai mal au crâne. Prenant une grande inspiration, je hurle à mon tour.

- Stop ! On se calme !

Des regards surpris se tournent vers nous. Les gens ne s’arrêtent pas pour autant, mais ils nous ont repéré, cette fois… Je reprends, plus calmement, m’adressant à la jeune femme/

- Nous sommes aussi perdu que vous… Nous devrions peut-être demander à l’une de ces personnes… ils ont l’air de parler notre langue…

Je ne sais pas où nous sommes, mais j’ai l’impression de revivre mon escapade dans le monde des Esprits… sauf que je suis presque sûr que nous n’y sommes pas, cette fois…

Résumé:

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Tu as envie de pleurer, Samaya. T’as envie de taper du pied, fermer les yeux, te réveiller chez toi, au Temple. T’as envie d’être une gamine, peut-être encore plus que d’habitude, et que ta mère te réveille, te rassure que tout va bien.

Parce que rien ne va, Samaya. T’as aucune idée d’où t’es. T’as aucune idée de ce qu’il se passe. Tout ce que tu sais, c’est que t’es pas chez toi, et que t’as plus ta maîtrise de l’air. L’idée d’encore une fois la perdre, peut-être pour toujours, t’horrifie.

Tu sais que tu paniques, Samaya, tu sais que tu pars totalement en roue libre et que tu dois avoir l’air d’une folle à lier. Tu cries en pleine rue, tu happes les gens, et tu serais honteuse de ta propre conduite si tu avais toutes tes facultés mentales. Tu es trop sur les nerfs pour être capable de réfléchir à tête reposée.

Tu as un duo face à toi, un jeune homme peut-être un peu plus âgé que toi, et une adolescente. Probablement excédé par ta conduite, ou essayant de te faire sortir de cet état second, il te crie dessus à son tour, t’ordonne de te calmer. Ça marche marginalement. Au moins, on te répond, une part de ton cerveau te rassure. Au moins tu n’es pas...invisible ou incompréhensible ou ce genre de choses. Tu ne sais pas si c’est entièrement rassurant, mais dans l’immédiat, ça l’est un peu quand même. Cependant, les autres mots qui tombent de la bouche de l’homme remettent ton niveau de stress à élevé. Tout aussi perdus que toi ? Oh non. Demander aux gens, peut-être, oui...

Une voix vous surprend et tu te tournes vers une autre personne, au sourire timide. Tu te sens instantanément mal de réagir aussi violemment quand apparemment, d’autres personnes ne paniquent pas aussi fort que toi.

“Vous êtes bien...vous êtes bien de Ya Tai aussi, hein ?” demandes-tu d’une voix un peu faible. “Les Tribus de l’Eau, le Royaume de la Terre, la Nation du Feu ?” Tu ne demandes pas si ce sont des Nomades...tu penses que tu reconnaîtrais un autre Nomade. Vous êtes si peu nombreux...

Tu es soulagée quand la jeune femme dit venir de la Tribu de l’Eau. Donc ils viennent bien du même endroit que toi. Enfin, du moins Yepa vient de Ya Tai.

“Je m’appelle Samaya. Je suis Nomade de l’Air.” Par prudence, tu ne veux pas donner ton Temple. Puis, parce que c’est la chose qui te fait le plus paniquer, tu dois l’admettre. “Je n’ai plus ma maîtrise du tout. Je me suis réveillée et...plus rien, j’ai l’impression de peser trois tonnes, rien ne répond et...” Tu te tais, pinces tes lèvres. Tu parles trop, on te l’a toujours dit. “Vous avez le même souci ?”


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Réalité alternative – univers de la Légende de Korra

La jeune femme, paniquée, se calme à mon injonction ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ). Ma sœur, elle, me serre le bras comme si sa vie en dépendait, et je ne peux retenir une grimace de douleur. Mais je m’efforce de rester concentrer malgré tout. Alors que je m’apprête à interpeler quelqu’un au hasard, une voix timide se fait entendre. Le groupe s’agrandit. Une autre jeune femme se présente, disant venir de la Tribu de l’eau ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ). Au moins ces personnes semblent venir de Ya Tai… La première à apparemment la même pensée que moi, posant directement la question, puis se présentant à son tour. Une Nomade de l’Air. La prise de ma sœur se relâche légèrement sur mon bras, puis se crispe à nouveau lorsque la dénommée Samaya dit ne plus avec sa maîtrise.  

- Meimei, tu me fais mal…

Je grommelle ces mots entre mes dents puis me tourne aussitôt vers les deux jeunes femmes pour reprendre.

- Je m’appelle Shi Xiaoliang, et voici ma petite sœur. Nous vivons à Ba Sing Se.

« Moi non plus je n’ai plus ma maîtrise… »

Les larmes coulent de nouveau sur les joues de Meimei, ce qui me fend le cœur, mais je ne peux pas la consoler maintenant, nous devons d’abord comprendre ce qui nous arrive… Tribu de l’eau, Nomade de l’Air, élémental Terre, et moi… le feu… Y aurait-il un rapport, ou est-ce juste un hasard que nous soyons un représentant de chaque éléments ? A condition que Yepa soit une élémental eau, bien sûr…

Jetant un œil autour de nous, j’essaie de nous repérer.

- La première chose à faire est de comprendre où nous sommes, puis de savoir comment nous y sommes arrivé… Pour les maîtrises… Et bien la réponse viendra peut-être avec les deux autres…

Qui sait…

Résumé:

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Fille de l’air depuis toujours, tu ne sais pas quoi faire quand on te retire l’élément qui fait tant partie de toi. Tu es née sur un nuage et tu as de l’air dans la tête, disait ta mère en rigolant, quand tu étais une gamine hyperactive qui préférait zapper ses leçons pour aller jouer et faire des câlins à son bison volant.

Youtiao...est-ce que Youtiao se trouve ici ? Dans cet endroit à l’air si puant ? Non, probablement pas. Du moins, tu ne l’espères pas, pour ton pauvre bison.

Tu hoches la tête et pousses un petit soupir soulagé en entendant le nom bien connu de Ba Sing Se, qui te rassure sur le fait qu’au moins, tu es avec des gens de ta région. Tu gardes le nom de Shi Xiaoliang dans un coin de ta tête. La jeune fille qui l’accompagne semble aussi désemparée que toi, victime du même tourment. Tes traits se font tristes, mal à l’aise. D’un côté, ce n’est pas du tout un sort que tu souhaiterais à qui que ce soit...d’un autre, si tu n’es pas la seule à perdre ta maîtrise, c’est que quelque chose de plus puissant et de peu ciblé vous touche.

Qu’est-ce qui a pu vous transporter dans un tel monde ? Quelle chose ou quelle personne a été assez puissante ou malveillante pour ça ? Est-ce un tour de la Nation du Feu ?

Tu serres les doigts en entendant Yepa dire qu’elle ne maîtrise pas son élément non plus.

“Ce monde...j’ai l’impression qu’on est dans un monde différent. Je ne reconnais pas grand-chose. Et si aucun de nous n’a sa maîtrise...peut-être qu’il y a quelque chose qui nous empêche de les avoir ? Ou qu’ils n’existent...tout simplement pas, ici ?” Tu te pinces les lèvres, avant de murmurer : “Ca ne ressemble pas au monde des esprits. Ou du moins, pas ce que j’en ai vu.”

Yepa propose d’aller un peu ailleurs, quitter l’endroit, pour peut-être trouver d’autres gens comme vous.

“Peut-être qu’en nous éloignant, on trouvera des réponses, oui.” Tu as l’impression que ça ne peut pas être pire de toute façon. “Ou trouver des gens qui pourront nous renseigner.” ajoutes-tu, en référence à la proposition de Xiaoliang.

Tu observes le coin, essaies de trouver...une direction, peu importe. Là où il y a le plus de monde ? Ou justement moins de monde ? Avec ces étranges machines qui vont si vite, tu as l’impression qu’il vaut peut-être mieux rester sur le côté. Ce qui ressemble vaguement à un grand temple attire ton attention. Peut-être est-ce la nostalgie en toi, peut-être que tu cherches seulement désespérément quelque chose de familier dans ce monde qui te semble être fofu.

“Ce bâtiment-là ressemble un peu plus à ce qu’il y a chez nous. Peut-être qu’on trouvera davantage de réponses là-bas ?” proposes-tu, en pointant du doigt ce qui ressemble à un temple coincé entre deux...grands bâtiment. Les tuiles sont vertes et les colones sont rouges tu crains un tout petit peu de tomber sur la Nation du Feu mais...quitte à essayer ?

Spoiler:

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Bienvenue à Gonghe

Réalité alternative – univers de la Légende de Korra

Yepa pose une main sur l’épaule de ma sœur, se voulant apparemment réconfortante. Elle approuve ensuite mes paroles et ajoute ne pas sentir son élément non plus. Elle est donc bien élémental également. Si c’est une coïncidence, elle est plutôt grosse… Mais je préfère garder cette théorie pour plus tard, le temps d’en apprendre plus… car l’exposer serait exposer ma nature également…

Elle va pour observer les alentours, mais panique en voyant la ville. La fille de l’air, Samaya, prend alors la parole, et ses mots ne me rassurent pas… Elle dit que ce monde ne ressemble pas à celui des esprits, et je confirme d’un hochement de tête.

- Je n’y suis aller qu’une seule fois, par hasard… et en effet ça ne ressemblait en rien à ça… Mais rester sans bouger ne nous mènera a rien… Il va nous falloir affronter l’inconnu…

Samaya montre alors un bâtiment assez semblable à ceux de Ya Tai et propose de s’y rendre. Serrant la main de ma sœur dans la mienne, je m’efforce de sourire pour rassurer tout le monde, y compris moi.

- Allons-y. Et surtout, évitons de paniquer…

De nouveau, ces mots s’adressent à nous quatre…

Evitant les drôles de machines, nous nous dirigeons donc vers le présumé temple. J’y rentre en premier, prudemment, ne sachant pas sur qui ou quoi nous risquons de tomber… mais les lieux sont vides.

- Il y a quelqu’un ?

J’interpelle d’une voix plus faible que je l’aurais voulu…

« Si ce lieu est bien un temple, il ne devrait pas y avoir des moines ou quoi ? Ou du moins quelqu’un qui entretien les lieux ? »

Tiens, Meimei à retrouvé sa voix… sa question ne s’adresse à personne en particulier, et je partage son sentiment…

- Mais où sommes nous, bon sang…

Résumé:

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