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On the road

2ème mois de l’année 52 de l'ère Ri Wu.

J’allais devenir fou. Clairement, tenir le navire en l’absence d’Ahloy allait me rendre dingue. Ces dernières semaines, ces derniers mois même, avaient été… rude… Mais là, je devais changer d’air si je ne voulais pas exploser le bateau. Ou me faire exploser par l’équipage, au choix. Mes compétences de maître d’arme, acquises au fil des années, ne m’étaient pas d’une grande utilité pour ce était de gérer le Cursed Lotus au quotidien. Entre les missions à gauche à droite, les entrainements, les tâches quotidiennes sur et hors du navire, la navigation… Comment la capitaine faisait-elle pour ne pas s’y perdre ? Moi, ça me rendait dingue, et sur le moment je maudissais ma sœur de cœur d’être partie en me déléguant le boulot. Pourquoi moi ?!

Mais peu importe, pour le bien de tous, je devais changer d’air, et vite. Aussi, quand une mission de plusieurs jours se présente, je saute sur l’occasion. Après avoir envoyé la majorité de l’équipage à terre et laissé le navire en effectif réduit, donnant un lieu et une date de rassemblement commun pour tous, je me suis empressé de me carapaté loin, très loin, le temps de me dégourdir les jambes. Et pour le coup, j’allais me les dégourdir, ça oui…

La mission est simple : escorter une cargaison d’étoffes jusqu’à la capitale du Royaume de la Terre. Une belle somme est promise, preuve de la richesse du marchand. En effet, il ne paie pas pour une, mais bien pour deux escortes. Une jeune femme est également du voyage. Dans un premier temps, l’employeur du moment ne laisse pas vraiment l’occasion de faire connaissance. Il nous donne les directives, nous payant déjà la moitié de notre dû, et nous voilà partit. Sauf que travail ou pas, je ne suis pas du genre à rester cloitré dans mon coin, aussi je décide rapidement d’aborder ma collègue du jour, sourire aux lèvres.

« Nous n’avons pas encore eu l’occasion de nous présenter. J’m’appel Taiyo, enchanté. »

Tant qu’à devoir faire de la route ensemble, autant que ça soit dans la bonne humeur, du moins je l’espère…

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On the road

4ème mois de l’année 52 de l'ère Ri Wu.

Tu te demandes encore ce qui t’as poussé à accepter une telle mission. Certes, les contrats se font rares et tes compagnons étaient (pour la plupart du moins) partis sur d’autres contrats ou encore à la recherche de Shigure, donc rester seule au campement ne te plaisait pas réellement. Et puis, il fallait bien tenter de survivre, non ? Alors tu avais proposé de te joindre à l’escorte marchande. Parce que c’était bien payé pour un travail qui, tu osais croire, ne serait pas trop difficile. Et dans le pire des cas, t’opposer à quelques bandits allait te permettre d’évacuer la pression et peut-être même de pouvoir joindre cette mission avec quelques contrats de crapules problématiques que tu avais vus affichés dans les villages (c’est qu’une chasse à l’homme spécifiquement, ça ne te tentait pas non plus). Et puis, le trajet au nord du royaume pourrait aussi te laisser le temps de tenter de trouver une trace de Shigure, un signe de vie. Parce que son absence commençait sérieusement à t’inquiéter (ses missions ne duraient jamais aussi longtemps (surtout pas sans donner de nouvelles)). En fait, plus tu y pensais, plus toutes les raisons étaient apparentes, mais malgré tout, t’avais aucune envie d’être là.

Vous marchiez en silence (du moins pour ta part) depuis le début du trajet. L’homme de commerce avait été clair et direct, un peu sec, mais il était allé droit au but et ça te plaisait. Tes yeux parcouraient le paysage quand une voix te sorti de tes pensées. Tu te retournes vers l’homme, qui te sourit, une expression joviale dans les yeux. Toi, tu le dévisages, reporte ton attention sur les alentours (qui sont toujours aussi déserts) et pose à nouveau le regard sur l’homme. T’avais pas pensé que faire la conversation pourrait être une éventualité pendant une mission d’escorte.

« Azami ! » réponds tu. Ton ton de voix est neutre, mais tu ne peux t’empêcher de lui sourire en retour. Après tout, qu’à tu à perdre à faire un brin de conversation à un étranger (que tu ne reverras peut-être jamais) pour passer le temps dans un voyage qui vous prendra plusieurs jours. « Enchantée. » ajoutes-tu, pour rester polie, tout en inclinant la tête en signe de respect (le mieux que tu peux faire sans arrêter de marcher (ça aurait été plus simple si les présentations avaient été faites avant)). « C’est votre première mission de la sorte ? » ajoutes-tu, parce que si un soucis se pose sur votre route, t’aimerais bien savoir avec qui tu fais équipe.

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On the road

2ème mois de l’année 52 de l'ère Ri Wu.

La jeune femme répond en toute simplicité, me rendant mon sourire et la politesse. C’est un bon départ. J’observe à mon tour les alentours puis reviens sur ma collègue qui me demande s’il s’agit de ma première mission de la sorte. Je réfléchi un instant, me remémorant mes divers missions depuis que je suis sur le Cursed Lotus. L’escorte n’est pas ce que j’ai eu le plus l’occasion de faire, mais ça m’est déjà arrivé…

« Non. Je n’suis pas un expert, et c’est la première fois que j’escorte une cargaison aussi grosse, mais c’n’est pas ma première mission d’la sorte. Et vous ? »

Avec un peu de chance, le trajet se passera sans accros, mais j’avoue espérer un peu d’action malgré tout. C’est que je besoin de lâcher un peu la pression, et taper sur quelques sales types me ferait le plus grand bien. Evidement, je ne devrais probablement recourir à ma maîtrise qu’en dernier recourt, ne sachant pas exactement à qui j’ai à faire avec la dénommée Azami. Nous avons beau travailler ensemble pour le coup, je ne sais rien d’elle a part son nom, qui est peut-être faux (je parle en connaissance de cause, donnant souvent un faux nom pour me présenter…).  Afin d’éviter tout malentendu, mieux vaut garder mes flammes pour moi dans un premier temps…

Vérifiant discrètement ma dague à ma ceinture, je reprends, le regard porté au loin.

« Vous pensez que le trajet s’ra tranquille ? »

Devoir me battre à « main nue » n’est pas un souci pour moi, loin de là. Je ne peux m’empêcher de me demander comment la jeune femme se bat, elle. Est-elle une élémental aussi ? Ou une cultivatrice ? Je frisonne a cette pensée. Ma première et dernière rencontre avec un cultivateur n’a pas été des plus…agréable… Mais contrairement à lui, je ne ressens aucune aura autour d’elle, ni bonne, ni mauvaise, ce qui est une bonne chose… (je ne suis pas sensé pouvoir percevoir ces choses là… Ce qui en dit long sur la puissance de l’aura malfaisante de l’autre au cimetière…). Au vue des armes qu’elle porte, peut-être n’est-elle ni l’un ni l’autre… Dans tous les cas, quelque chose me dit que je n’ai pas intérêt à la sous-estimer. La suite nous le confirmera peut-être… Mais ma curiosité naturelle m’empêche de retenir la question jusqu’à une potentielle réponse.

« C’est quoi votre spécialité ? »

Après tout, l’interrogation est plutôt légitime. Si nous sommes amenés à nous battre, autant savoir à quoi s’attendre, non ?

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On the road

4ème mois de l’année 52 de l'ère Ri Wu.

La dernière chose à laquelle tu t’attendais dans ce voyage, c’était bien de faire la conversation. Ce n’était pas ton point fort, ça ne l’avait jamais été. Pourtant, ton interlocuteur n’est pas méchant. Il a même son petit charme. T’es simplement pas la personne la plus sociable qui soit. Mais le voyage s’annonce long et il te semble préférable de ne pas non plus déclencher des hostilités dès les premières heures du trajet. Tu te surprends même à lui répondre avec une gentillesse à laquelle tu ne t’attendais pas vraiment. Tu renvoies les politesses, tu poses des questions, tu attends les réponses. Tu hoches la tête à la réponse du jeune homme. Pas un expert… Mais sa réponse te rassures un peu, si vous vous attirez des ennuis et que le marchand qui vous a engagés avait raison d’avoir peur, vous n’étiez pas démunis. Tu ne peux t’empêcher de te demander sur quel autre contrat de ce genre il avait pu travailler. Il ne faisait pas parti des groupes rivaux que tu connaissais. Et généralement, Shigure se tenait au courant des activités des mercenaires de la région… Ça t’intriguais vraiment.

« Il y a longtemps que je n’avais pas fait une “mission” de ce genre. » Ton regard se pose sur l’horizon. Tu avais repris ses termes pour ne pas le froisser, mais pour toi ça n’avait rien d’une mission. Enfin, si, c’était une charge qui vous était confiée, le terme n’était donc pas si inapproprié, mais pour toi c’était surtout un mode de vie, une question de survie. Tu ne te contentais pas d’accomplir ce qu’on te demandait, tu avais besoin d’avoir quelque chose en retour. En ce qui concerne le type de mission, les escortes, tu en avais fait pendant longtemps, mais tu avais vite jeté ton dévolu sur d’autres types de contrats, laissant ceux-ci à tes camarades qui préféraient les longues marches et le social. Mais tu en avais fait plusieurs, à une époque. Tu remarques qu’il vérifie ses armes et ça te tire un demi-sourire, que tu t'empresses d’effacer avant que qui que ce soit le remarque. Cet homme est définitivement intéressant. Tu fais mine de réfléchir à sa question, mais tu ne tiens cet acte que quelques secondes avant de pousser un soupir rapide et sec.

« Hm… Si on se fie aux explications du vieux marchand, non ça ne devrait pas être trop tranquille. Mais je crois que ça sera quand même moins mouvementé qu’il pensait. »

Tu ne pouvais pas l’expliquer, mais tu avais cette impression, bonne ou mauvaise tu ne savais dire, que votre présence était plutôt une précaution. Non pas un besoin urgent. Des bandits, il y en avait toujours. Des escortes aussi. Ça ne te semblait pas hors du commun et tu ne qualifierais pas une petite altercation de « trajet mouvementé ». Mais ce n’était qu’une impression et tu savais bien que tu pouvais te tromper. Ton compagnon de route pose une nouvelle question et tu te tournes vers lui, cette fois ne pouvant retenir un éclat de rire franc. Tu ne ris pas de lui, loin de là, ni de la question (que tu trouves très pertinente (plus vous parlez et plus tu trouves sympa qu’il soit dans votre groupe)). Tu tires donc doucement l’extrémité de ton arc, faisant attention à ne pas perdre de flèche. Tu sais te battre au corps à corps, mais tu as tout de même tes habitudes.

« Je ne rate jamais ma cible ! Et vous ? »

Et tu lui lances un clin d'œil. Bon, c’était un peu hautain, mais d’un autre côté tu t’étais entraînée longtemps pour en arriver à ce point et ce n’était pas totalement faux. Tu te débrouillais plutôt bien. Le retour de question t’intriguait aussi, tu croyais l’avoir vu vérifier ses armes, mais tu avais un doute. Un élémental de terre peut-être ? Il ne te donnait pas l’impression d’être de la Nation de l’eau ou de l’air (quand à celle du Feu, ça te paraissait complètement impossible (ils étaient trop endoctrinés pour ça)). Tu te sentais un peu mal d'ailleurs, de simplement relancer ses questions, mais tu ne savais pas vraiment quoi dire d'autre pour l'instant...


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On the road

2ème mois de l’année 52 de l'ère Ri Wu.

Mon alliée du jour n’est apparemment pas une experte non plus en termes d’escorte, n’en ayant plus fait depuis longtemps. Je hoche la tête en signe de compréhension. Je me demande si elle fait aussi partie d’un groupe ou si elle travaille à son compte. Certains membres de l’équipage ont déjà croisés des mercenaires, mais pas moi, ou en tout cas pas que je sache…

A ma question concernant le trajet, Azami soupir avant de répondre. En effet, le marchand n’est pas très confiant, mais elle pense qu’il exagère un peu. Je réfléchi un instant à cette idée, partagé entre soulagement et déception. J’espère qu’il y aura tout de même un peu d’action…

Lorsque je lui demande sa spécialité, elle éclate de rire. Ah ! Voilà la glace bien brisée, au moins. J’aurai pu me vexer, mais je souris à la place, content de voir que le trajet ne sera pas une longue marche morne et silencieuse.
Elle me montre alors son arc et assure ne jamais rater  sa cible, me retournant ensuite la question. Toujours souriant, je  pose ma main sa la dague qui me sert de substitut à ma maîtrise.

« J’suis plutôt corps à corps. Nous sommes donc complémentaires. J’tâcherai de n’pas vous gêner dans vos tirs. »

Il ne faudrait pas que je vienne me mettre entre elle et sa cible…
Evitant donc de parler de mon élément, je me dis que cela va m’obliger à pratiquer mes techniques de combats, qui sont tout aussi importantes à travailler si je veux pouvoir les transmettre correctement à l’équipage.

Balayant à nouveau l’horizon du regard, je me rends compte que je vouvoie la jeune femme depuis le départ. Et elle me retourne la politesse. Depuis combien de temps n’ai-je pas vouvoyiez quelqu’un sans que ce ne soit réfléchi ?
Alors que je me fais cette réflexion, mon regard est attiré par un filet de fumée au loin.

« Nous n’sommes pas seuls sur la route… »

Cela n’est pas anormal en soi, mais quelque chose dans cette fumée me met pourtant mal à l’aise. Nous sommes encore loin, cela pourrait être un simple feu de camp, et pourtant…

HJ:

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On the road

4ème mois de l’année 52 de l'ère Ri Wu.

Il a quelque chose d’intéressant. Tu reste une personne assez solitaire, mais ce jeune homme à quelque chose d’intéressant, d'intriguant même, dans sa manière faire faire la conversation pour passer le temps. Comme si c’était un ancien ami que tu avais perdu depuis longtemps et que tu venais de retrouver après tant d’années. Pour ne pas mentir, ça t’exaspérait autant que tu appréciais sa compagnie. Et c’était bien ce qui te faisait peur à cet instant, Azami, le fait de potentiellement apprécier cette personne. Parce que si tu te mettais à affectionner un tant soi peu cette compagnie de fortune, tu chercherais inévitablement à le protéger s’il vous arrivait quelque chose, et non seulement cela pourrait te distraire de la mission, mais ça pourrait te mettre en danger. Tu avais toujours eu une politique stricte dans les missions de ce genre : ne pas se faire d’amis. Au moins, celui-ci semblait parfaitement apte à se défendre par lui-même, ce qui était un plus à tes yeux, tu n’aurais pas complètement besoin de t’en préoccuper en cas d’attaque. Il avait l’air compétent.

Tu as toujours analysé ce qui t’entourait, Azami, ça fait parti de la base de ce que ton maître d’armes t’avais appris en grandissant, mais aussi de la première leçon que Shigure t’avait inculquée quand vous aviez fui la Nation du feu. Toujours observer, toujours rester alerte. C’est ce qui t’as permis de voir cet éclair de déception passée dans les yeux du jeune homme quand tu avais mentionné que tu croyais que la route ne serait pas trop mouvementée. Tu retiens un sourire en coin. Un bagarreur. Un homme d’action. C’était ces petits détails qui faisaient que tu avais l’impression que tu pourrais réellement apprécier ce compagnon de route à la longue.

Et comme de fait, il te tire un rire. Ça faisait longtemps que tu n'avais pas franchement ri ainsi, même si ce n’était qu’un éclat de rire. Un mouvement pour montrer l’arc et la question est renvoyée vers lui, d’un coup. Tu souris alors qu’il montre la dague.

« Le hasard fait bien les choses ! »

Tu affirmes en faisant un petit sourire en coin. C’était bien vrai, Shigure .tait forgeron et se battait à l’épée, tu avais donc pris l’habitude de faire attention à sa présence lorsque tu tirais, une complémentarité qui vous avait servit à plusieurs reprises et bien que cela te semblait logique, le fait que Taiyo ait conscience qu’il devait faire attention à la trajectoire des flèches te rassurait un peu.

« C’est apprécié ! Mais ne vous en faites pas, j’ai également l’habitude d’avoir un allié en combat rapproché, je trouverai une ligne de tir qui ne vous touchera pas. Ne vous inquiétez pas pour ça. »

Tu étais confiante de ta réponse, mais surtout, tu voulais le rassurer un peu. S’il restait concentré pour ne pas te gêner, il risquait d’être distrait à son tour et bien que tu connaisses les bases du combat au corps à corps, tu n’avais définitivement pas envie de devoir faire une opération de sauvetage durant cette mission. Tu étais à distance, c’était à toi de prévoir et de t’assurer que le moment où tu décochais la flèche était le bon.  

Lorsqu’il mentionne que vous n’êtes pas seuls, ton regard se porte dans la direction qu’il indique. Le filet de fumée se détache du reste du paysage. Et tu as un mauvais pressentiment, même si tu tentes de ne pas le laisser paraître. Tu prends ton arc et fait mine d’en vérifier la corde, bien que tu l’ais vérifié avant de partir. Mais ça te donne un excuse pour l’avoir dans tes mains et ça, ça te rassure un peu. C’est une étape de moins si vous veniez à combattre.

« On ferait mieux de continuer notre route. Si on ralentit, on va attirer l’attention. En ne faisant rien on risque de pouvoir s’en sortir sans trop de problème. À mon avis, c’est la meilleure option, mais si vous avez une autre idée qui ne nous ferait pas tuer… »

Tu étais prête à écouter. Parce que ce pressentiment ne voulait pas partir. Et la fumée se rapprochait peu à peu. Mais malgré tes mots, tu continues à avancer. Et le marchand n’ayant rien vue garde la cadence lui aussi. Tu lances un regard moqueur à Taiyo, mais s’il est attentif, il pourrait aisément noter la nervosité dans tes yeux  et tu ne le sais que trop bien. Alors tu forces un sourire rapide avant de reporter ton attention sur la fumée, dont l’origine est maintenant tout près de vous.

« Peut-être aurez vous cette action que vous semblez tant attendre  ! »

Mais toi, tu espérais que non…

HJ:

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On the road

2ème mois de l’année 52 de l'ère Ri Wu.

Le hasard fait bien les choses, en effet. Et la jeune femme affirme avoir l’habitude des alliés en combats rapprochés, ajoutant que je n’ai donc pas à m’inquiéter. Je souris à mon tour.

« Oh je n’m’inquiète pas. Même si ça m’rassure de savoir que vous avez l’habitude de vous battre en équipe, mais pour c’qui est de l’arc, j’vous fais toute confiance. »

Peut-être à tort, mais il est important de marquer la confiance pour les jobs en équipe. J’espère juste ne pas m’en mordre les doigts plus tard… Même si j’en doute un peu.

Lorsque je fais remarquer que nous ne sommes pas seuls, l’archère attrape son arc. Non pas pour se placer en position d’attaque, mais le geste ne trompe pas. Moi-même je garde la main sur la garde de la dague dans un geste qui se veut nonchalant, mais je suis prêt à dégainer si besoin.

La jeune femme indique qu’il veut mieux continuer à avancer en espérant ne pas attirer l’attention, sauf si j’ai une autre idée. Sans détacher les yeux de la fumée, je garde le silence un instant, essayant d’analyser la situation, puis fini par me tourner vers elle. Elle semble autant aux aguets que moi, pour ne pas dire autre chose.

Affichant un bref sourire à se remarque concernant l’action que je semblais attendre, je fini par faire arrêter la caravane d’un STOP sonore, puis reporte mon attention sur la fumée maintenant toute proche, et plus dense... mais dont l’origine reste encore inconnue, cachée par un tournant. L’odeur est plus forte qu’un feu de camp…    

« Ce n’est peut-être rien, mais j’vais tout de même aller voir en éclaireur, histoire d’être sûr...  »

Le mauvais pressentiment ne me lâche pas, je m’attends à peu prêt à tout derrière ce tournant…

Attendant confirmation d’Azami et indiquant au marchand qui viens voir pourquoi nous nous arrêtons de ne pas bouger, je m’avance donc seul vers l’origine de l’élément perturbateur. Et j’avais raison de m’inquiéter, car ce n’est bien pas un feu de camp que je trouve après le tournant, mais carrément un incendie ! Deux charriots sont les proies des flammes. Comment se fait-il qu’il y ait si peu de fumée ?! Mais ce n’est pas le moment de chercher une logique… Reculant rapidement, je fais signe à Azami de me rejoindre.

« Il y a le feu !  »

Je pourrais aisément l’éteindre… Mais cela risquerait de compliquer les choses et avec la jeune femme, et avec le marchand… Par contre, ce que je n'avais pas vu, c'est ce qu'il y a derière les flammes... Deux groupes se font face de l'autre côté des charriots. Mon cri les alerté, mais il n'ont pas encore en vue le reste de mon groupe. Comme a dit l'archère, je voulais de l'action, je vais probablement être servi... Le tout est de savoir dans quoi nous sommes tombé...

HJ:

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