Naviguer sur les flots le rendait toujours heureux, mais mettre le pied à terre et découvrir un nouveau lieu du monde le rendait euphorique. Il aimait cette vie de pirate, être libre de faire toutes les découvertes du monde possible. Il aimait comprendre comment pensaient les autres et apprendre sur lui-même. Ce n’était pas facile chaque jour, car il devait cacher son origine et admettre que li dirigeant de la nation du feu n’étaient pas des hommes bons, mais il apprenait.

Ce jour-là, il avaient atteint le royaume de la Terre, passant prêt de l’Île de Kyoshi, qui était un rêve pour nombre de petites filles, mais Jin avait écouté avec la même attention les histoires des batailles légendaires des guerrières de l’île.

Le bateau accosté au port de Gaoling, Jin s’était porté volontaire pour décharger les vivres prévues et les amener à destination. A cet instant, il ne savait pas encore exactement où, mais il était empreint de bonne volonté et plein d’énergie, si bien qu’il n’avait pas hésité un seul instant.

Devant les portes de l’Orphelinat pourtant, il avait eu un petit instant de doute. Cela remuait trop à l’intérieur de lui, mais il ne devait pas être égoïste et annonça sa présence avec un semblant d’enthousiasme. Il était capable de feindre la joie comme la tristesse, voilà ce que des années à mentir lui avait permit d’être. On lui répondit avec ardeur et les portes s’ouvrirent en grand. Personne n’allait venir l’aider, il devrait donc se rendre jusqu’aux cuisines. Il inspira profondément pour se donner du courage et avança.

Une jeune femme l’accueillit avec un sourire et lui indiqua où poser les affaires. Sitôt fait, Jin espérait s’en aller mais la jeune femme lui proposa une visite. Incapable de dire non devant cette gentillesse, Jin accepta alors qu’il n’avait qu’une seule envie, courir. Il marcha à ses côtés dans des couloirs déserts jusqu’à atteindre une pi!ce énorme, remplie d’enfant, de jeux et de cris. Jin s’arrêta sur le seuil, éberlué.

Il pensa à son enfance qui ne ressemblait pas à cela. Il songea aux cris, de son père contre la trop faible maîtrise de Jin, aux jeux, qui n’en étaient pas vraiment et à sa mère, totalement absente. Comme tous ces enfants-là, mais au moins, lui, savait qui elle était. Il sentit l’émotion le traverser et refoula une larme. Quand il releva la tête, la femme avait disparu. Il était seul, entouré d’enfants inconnus et complètement perdu.