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« Water, wind and fire »

7e mois de l'année 51 de l'ère Ri Wu
(Retour du Monde des Esprits)

Je m’efforce de respirer calmement, faisant tout pour ne pas craquer. Ca ne servirait à rien de toute façon, si ce n’est à risquer de blesser quelqu’un…

Qionghua s’éloigne à son tour sans que je n’ai pu la remercier, trop préoccupé que je suis par la situation quelque peu… anormale. Comment avons-nous pu nous retrouver à Omashu ? Ce n’est pas possible…

Une petite voix se fait alors entendre. Qiao s’est approchée de moi et me propose de l’aide. Maintenant que ma tête est plus claire, cette voix m’interpelle, mais je suis encore trop chamboulé par la situation que pour vraiment y prêter attention. Prenant une grande inspiration, je me tourne vers la jeune femme, lance un regard à l’homme puis fini par répondre d’une voix que je veux calme, mais ma mâchoire reste crispée malgré tout.

- Quelqu’un m’attends à Ba Sing Se… Sauf qu’il va falloir des jours pour y parvenir…

Meimei va se faire un sang d’encre…  

- Est-ce que l’un de vous peut m’expliquer comment on est arrivé ici… ?

Ma voix tremble malgré moi. Les poings serrés, je contrôle mon souffle du mieux que je peux. Mais je ne dois pas oublier que je ne suis pas seul dans cette galère. Le dénommé Atiqtalaaq et Qiao sont eux aussi probablement « perdu » loin de chez eux, tout comme Qiongua. Ils n’y sont pour rien dans ce qui arrive…

- En tout cas, nous ferions mieux de ne pas trainer par ici… C’est dangereux…

Même moi je sais qu’Omashu n’est pas sûr en ce moment, et encore moins en dehors des murs…

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“Water, Wind & Fire”

Omashu - De retour du monde des Esprits - 7IEME MOIS DE L'AN 51 DE L'ÈRE RI WU   / [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] & [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Omashu, une ville que tu n’as jamais vue et dont tu n’as que vaguement entendu parler. Tu sais que tu es au Royaume de la Terre, quelque part – étudier la géographie n’a jamais eu le moindre intérêt pour toi, il te suffisait de savoir que le Pôle Nord est en haut et le Pôle Sud à l’opposé. Tes camarades d’infortune – parce que visiblement la plupart d’entre eux ne sont pas exactement enchantés de la situation – se regroupent excepter pour celle nommée Qionghua qui préfère s’éloigner déjà. Comme tu ne sais absolument rien de l’endroit où tu as atterri, tu préfères rester avec les autres, question de ne pas te perdre.

Si d’un point de vue orientation tu dépends entièrement de tes compagnons, au moins tu peux déjà répondre, brièvement, à l’une de leurs interrogations. Naturellement, si Qillaq était là, il pourrait développer plus avant sur le sujet, parce qu’il s’y connaît tellement plus et mieux que toi, mais quelques bribes de savoir seront toujours mieux que rien du tout.

- Je crois que nous étions beaucoup trop nombreux dans le monde esprits… Notre présence a dû perturber l’ordre et c’est pour ça que les brèches ne nous ont pas ramenées d’où nous venions, expliques-tu d’un ton posé, Enfin ce n’est qu’une supposition.

Tu hausses les épaules. C’est le seul raisonnement qui te semble logique. Autant d’humains toujours vivant dans le domaine des morts, voilà de quoi briser l’équilibre de la nature et créer quelques cafouillages.

Tu acquiesces à la suggestion de l’autre homme de ne pas traîner. Tu as beau en savoir très peu sur les autres nations, trop peu, tu es assez conscient de ce qui se passe autour de pour remarquer quand une zone subit la guerre. Ça pue les armées de la Nation du feu, leur canon et leur poudre.

- En effet, il vaudrait mieux ne pas traîner trop longtemps par ici… Autant déguerpir avant que quelqu’un ou quelque chose de dangereux ne nous trouve d’abord. Vous connaissez les environs?

Tu défais les pans de ta tunique parce que tu commences à avoir tout de même un peu chaud : nul besoin d’autant d’épaisseur et de fourrures au Royaume de la Terre semble-t-il. Tu ne t’en défais pas, parce que tu auras bien besoin de ta tenue quand tu rentreras, mais avant d’entreprendre le voyage, il faudra que tu t’équipes pour la route à parcourir et cela pourrait s’avérer compliqué considérant que tu n’as pas de monnaie avec toi.

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7e mois de l'année 51 de l'ère Ri Wu
(Retour du Monde des Esprits)

L’homme répond à mon interrogation en expliquant que notre présence en surnombre dans le Monde des Esprits à dû perturber l’ordre des choses, et donc les portes de sorties. On ne peut pas dire que cette réponse soit très satisfaisante… En tout cas, ça n’a pas l’air de le perturber plus que ça, lui…

En tout cas, il confirme le fait de ne pas rester où nous sommes, nous demandant si l’un de nous connait les environs. Je hoche négativement la tête. Cela fait des années que je ne suis plus venu à Omashu, et les choses ont bien changées depuis la dernière fois…

La jeune femme, quant à elle, semble fixée sur moi. Je sens son regard me scruter un moment, mais j’essaie de l’ignorer, concentrant mon attention sur l’homme dont le calme pourrait être d’une grande aide. Mais Qiao reprend alors la parole, et ses mots me font tiquer une nouvelle fois. Le Temple de l’Air… Zosha… ? A mon tour de fixer les yeux sur elle, sourcille froncés, essayant de mettre le doigts sur ce qui me perturbe la concernant. Elle propose alors de suivre des marchands, mais ses pensées semblent aussi confuses que les miennes. Gardant le silence, mes doigts vont se refermer sur un petit objets attaché à mon cou, sous ma blouse. Un cadeau offert il y a quelques semaines de cela, peu avant mon installation à Ba Sing Se. Mais c’est impossible, ça ne peut pas être elle… Pourtant, tout porte à croire que si…

Je fini par détourner le regard, mine toujours dubitative et tenant toujours le sifflet à travers le vêtement, essayant de rester concentrer sur la situation actuelle.

- Ba Sing Se se trouve au Nord-est d’Omashu… Mais vous, où devez-vous vous rendre ?

Je m’adresse à Atiqtalaaq, Qiao ayant précisé qu’elle venait du Sud, soit à l’opposé d’où je dois me rendre… Tellement de coïncidences… Et si c’est vraiment la Dragonne… peut-être pourrons-nous voyager plus vite que prévus, finalement… ? Même si ça ne l’est pas, en fait… Autant tenter le tout pour le tout…

- Qiao, vous… vous êtes une Maître de l’Air ?

Dragonne ou pas, si c’est une élémental air, peut-être a-t-elle, elle aussi, un bison volant ? Cela nous faciliterait grandement la tâche, il faut bien l’avouer…

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Tu as l’impression d’être coincé dans un endroit où tu ne devrais pas être. Plutôt, dans un groupe qui ne te correspond pas. Tes deux compagnons font lever une tension entre eux, tu as l’impression d’être la troisième pagaie du kayak et tu ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise chose. Pour le moment. Tu laisses la jeune femme parler, tout en observant les alentours. Toute cette verdure, c’est un peu aveuglant en fait quand on est habitué aux étendues blanches et bleues du Pôle. Ton regard se pose sur les marchands évoqués par la jeune femme et tu songes que c’est probablement l’option la plus logique, en espérant qu’ils ne vous prennent pas pour un groupe de bandits. Vous êtes tellement différents les uns des autres, forcément… du point de vue d’un étranger, vous devez avoir l’air vachement louche et tu ne sais pas à quel point on pourrait vous croire quant à votre escapade catastrophique dans le monde des esprits.

Tu es sur le point de répondre et d’acquiescer à la suggestion de Liu Qiao quand l’autre homme s’adresse à toi. Bon, tu sais que Ba Sing Se est au nord, le Pôle au sud, l’information ne t’aide pas vraiment à te repérer, mais ce n’est pas grave. Tu te fais déjà à l’idée que tes compagnons de voyage ne te seront pas vraiment de grande utilité pour t’orienter si elle vient d’un Temple de l’Air – faudrait d’ailleurs pas qu’elle traîne avec les patrouilles de la Nation du feu dans les parages, il paraît – et si lui veut repartir au nord, dans la direction opposée.

- J’habite au Pôle Sud, réponds-tu simplement à sa question. Tu n’es pas obligé de t’y rendre, mais ce serait mieux. La famille risque de se demander où tu es passé ou si tu n’as pas été enlevé par un navire de la nation du feu venu piller vos villages et prendre vos maîtres de l’eau jusqu’aux derniers. Puis, il faut que tu termines ton apprentissage pour retrouver Ahloy.

- Je crois qu’on peut poursuivre la partie faisons connaissance en bougeant d’ici? Rejoindre ces marchands me semble l’option la plus sécuritaire pour le moment, ajoutes-tu sans préciser tes inquiétudes. Ce sera difficile de justifier vos apparences si différentes. Enfin, surtout la tienne, avec ta tenue de fourrure.

Soudainement inspiré, tu finis d’enlever ton manteau et tes bottes que tu enroules dans la peau comme dans un baluchon. Être pied nu sur le sol tapissé d’herbe n’est pas spécialement agréable, mais au moins tu ressembles plus à un réfugié qu’à un voyageur suspicieux.

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Omashu - De retour du monde des Esprits - 7IEME MOIS DE L'AN 51 DE L'ÈRE RI WU   / [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] & [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

L'esprit vagabondant dans ses souvenirs, la demoiselle de l'Air était complètement perdue... D'un côté, elle aurait aimé faire entendre sa voix pour demander si le jeune Xiaoliang était l'Esprit Farceur, mais d'un autre, elle craignait de se fourvoyer, et de passer pour une illuminée.

"Qiao, vous… vous êtes une Maître de l’Air ?"
** C'est impossible...  **

Les yeux écarquillés, Qiao resta sans voix face à la question... Se renseignait-il parce qu'il avait la même impression
qu'elle ou était-ce juste un élan de curiosité suite à ses déclarations sur le fait d'avoir vécu au Temple de l'Air Austral ? Sans avoir le temps de prendre une décision sur la réponse à donner, elle finit par se tourner vers Atiqtalaaq dont les mots posés et calmes avaient le don de l'apaiser. Rejoindre la route des marchands était une bonne idée selon lui, d'une part pour s'extirper de cette situation dangereuse, et d'autre part pour faire connaissance. Un peu perdue entre ce qu'il fallait faire, et toutes les questions qui lui venaient en tête, elle avait l'impression d'être complètement dans la lune... Et cela ne s'arrangea pas lorsque le jeune homme de la Tribu du Sud décida d'opter pour un accoutrement léger, vraiment très léger.

"Wooah..." laissa t-elle échapper en observant sa carrure sur un ton impressionné. " Vous me faîtes penser au Grand Guerrier de l'Eau du des contes des Chroniques Mystiques des Glaces ! "

Complètement fascinée par les rouleaux d'histoires fantastiques qu'elle avait pu lire au Temple de l'Air Austral, elle avait l'impression d'être une enfant face à un super héros... Ses yeux globuleux brillants d'admiration, elle resta un petit moment à le regarder comme s'il venait d'apparaître, oubliant son malaise et ses questions..

Il fallait dire qu'il était grand, fort, et...

Pieds nus ?

"Hm... Par contre, il faudrait peut-être vous trouver des chaussures non ? Vous risquez de vous faire mal..." lança t-elle avant de se tourner vers la route qui leur tendait les bras. " On peut demander à ces marchands là-bas, j'ai de quoi payer ne vous inquiétez pas !"

Comme pour trouver du soutien suite à son idée, elle se tourna vers Xiaoliang pour savoir ce qu'il en pensait... et prit conscience qu'elle n'avait pas encore répondu à sa question avec toutes ces émotions. A croire que la demoiselle ne cessait de s'éparpiller à chaque instant depuis qu'ils étaient revenus du monde des Esprits.

"Je suis bien une Maître de l'Air... armée d'une simple flûte... " souffla t-elle. "Mon Bison Volant est trop loin, et c'est trop dangereux ici... Je ne vais pas vous être d'une grande aide... Sauf si vous voulez qu'on passe pour une petite troupe d'artistes itinérants... "

Elle n'avait pas osé se jeter à l'eau et mentionner le sifflet... Mais si Xiaoliang était bien celui qu'elle pensait, le jeune homme rapide et agile qu'elle avait connu sous le masque de l'Esprit Farceur, alors elle allait être le fardeau du trio, le petit boulet fragile qui allait subir la découverte de ce monde qui n'avait rien de féérique...

Rien à voir avec une Dragonne...

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7e mois de l'année 51 de l'ère Ri Wu
(Retour du Monde des Esprits)

Atiqtalaaq répond qu’il vient du Pôle Sud. C’est encore lui le plus proche de chez lui, mais du coup nous accompagner signifierai s’éloigner… Peut-être ne pourrons-nous pas rester ensemble, finalement… Cette perspective ne m’enchante gère. Non pas que je doute des compétences de l’homme ou de la jeune femme, loin de là, mais étant habitué à voyager en groupe, j’ai toujours eu une certaine réticence aux voyages en solo, que ce soit pour moi ou pour les autres… Le groupe fait la force, surtout après l’expérience que nous venons de vivre et au vue d’où nous nous trouvons…

Je pince les lèvres alors que le jeune homme propose de rejoindre les marchands dans un premier temps. Je hoche la tête en signe d’assentiment. Mais avant de nous mettre en marche, l’homme du Sud se déshabille à moitié, semblant couler Quiao sur place au passage. Celle-ci n’a d’ailleurs pas répondu à ma question… C’’est vrai qu’Atiq à de quoi impressionner, mais tout de même, elle exagère un peu, non ? Ou peut-être juste ma fierté mal placée qui parle, pour le coup…

Heureusement, le fait qu’il se retrouve pieds nus fait revenir la jeune femme à la réalité, et l’idée est lancée de demander des chaussures aux marchands.  

- Je peux également participer, si besoin…

Il ne peut décemment pas faire la route pieds nus… Comme l’a si bien dit Qiao, il risque de se blesser…

Nous démarrons donc, nous dirigeants vers le groupe apparemment sur le départ, et Qiao fini par répondre à ma question en confirment être une Maître de l’Air possédant un bison volant. Je porte à nouveau la main au sifflet et, sans m’arrêter de marcher (il faudra quand même que nous passions par la case « marchands » pour Atiqtalaaq), je le sors de sous ma blouse pour le tendre à la jeune femme.

- Est-ce que ceci aiderait ? On me l’a offert… Nous pourrions trouver un coin sécurisé et tenter le coup, non ? Pour appeler votre bison volant, je veux dire…

Je n’ai aucune idée d’où se trouve le bison en question, ni jusqu’à quelle distance le sifflet est efficace, mais cela pourra au moins confirmer l’identité de Qiao…

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Tu ne peux t’empêcher de te sentir un peu flatté quand la jeune femme te compare à un personnage de conte, surtout que ça semble un compliment tout admiratif. Et il faut dire que pendant ton enfance et les débuts de ton adolescences, ça ne pleuvait pas exactement sur toi. Par contre, tu rougis un peu quand elle s’attarde sur ton torse dénudé, il faut quand même admettre qu’il est plutôt rare qu’une demoiselle te voit sans vêtements : ce n’est pas le climat du Pôle sud qui permet de se promener de la sorte en public. Même seul dans ton logis, le temps que tu passes dénudé est assez limité. Heureusement que tu n’es pas marié. Un jour ou l’autre il aurait bien fallu te montrer comme ça devant ton épouse et l’idée te gêne atrocement.

Heureusement, l’attention de tout le monde est détournée quand on propose de t’acheter des chaussures et tu secoues la tête.

- J’ai de quoi payer moi-même, ça ira, réponds-tu à leur généreuse offre de te financer. Surtout, tu songeais plutôt à travailler tes bottes pour les transformer en mocassins. Il sera toujours temps de t’en faire une nouvelle paire de retour à la maison. Tu n’aimes pas trop gaspiller les matériaux, surtout quand il s’agit de peaux animales. C’est un manque de respect pour la créature qui a été sacrifiée.

Sans participer vraiment à l’échange entre tes deux compagnons, tu ne peux t’empêcher de tendre l’oreille. Tu ne connais pas beaucoup de maître de l’air. Il faut dire qu’ils se font plutôt discrets par les temps qui courent. S’il y a bien un groupe plus menacé encore que vos maîtres de l’eau, ce sont bien eux. Néanmoins, quand il est question d’appeler un bison volant, là, ce sont tes yeux à toi qui se mettent à briller. Tu n’en as jamais vu de ta vie.

- Ça peut vraiment faire venir un bison volant, ce sifflet? demandes-tu en le pointant du doigt quand Xiaoliang le tend à Qiao. Tu contemples l’objet presque avec révérence. Ce n’est certes pas le moment de faire un safari, mais quand même on ne peut pas te reprocher d’être enthousiasmé à l’idée de rencontrer une nouvelle bête et qui sait peut-être même faire un tour dans les airs sur son dos. Pas que voler te tente particulièrement, tu es bien les deux pieds sur terre, mais reste quand même que… UN BISON VOLANT! Tu peines à contenir ton excitation.

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7e mois de l'année 51 de l'ère Ri Wu
(Retour du Monde des Esprits)

Notre compagnon du Pôle Sud assure pouvoir payer lui-même si besoin avant de retomber dans le silence. Calme et posé, il est tout ce que je ne suis pas depuis quelques heures. A moins que ce ne soit des minutes ? Difficiles à dire... J’ai l’impression qu’une éternité s’est écoulée depuis mon basculement dans le monde des esprits, et mon inquiétude pour ma sœur est à son comble. Pourtant, je tente de prendre exemple sur Atiqtalaaq et de garder mon calme également. Ce n’est pas mon genre de m’emporter pour rien, en temps normal… Le problème est que rien n’est normal actuellement… Pour aucun de nous trois. Le jeune homme calme laisse vite place à un jeune homme admiratif au moment où je sors le sifflet pour le tendre à Qiao. Sa question m’arrache un sourire malgré moi.

- Croyez moi, je ne l’aurai pas cru si je ne l’avais pas vu à l’œuvre…

Le souvenir du saut de la falaise pour atterrir sur le bison restera gravé à jamais dans ma mémoire. Je pense n’avoir jamais eu aussi peur de ma vie… Mais la peur fût de très courte durée…

Les quelques mots soufflés par la jeune femme me ramène à elle et je me stoppe quelques pas en avant pour me tourner vers elle alors qu’elle mentionne Zosha. Alors c’était bien elle, la Dragonne… Je reste coi un instant alors qu’elle s’avance pour effleurer le sifflet du bout des doigts, contente que je l’ai gardé. Pourquoi m’en serais-je séparé ?
Elle s’adresse à Atiq, confirmant que nous nous connaissons, et un sourire vient illuminer mon visage.  

- Alors ça, si je m’attendais a vous recroiser… Et dans ces conditions qui plus est… J’aurais espérer vous revoir dans d’autres circonstances je l’avoue, mais je suis content de vous revoir, chère Dragonne.

Le destin nous réuni à nouveau dans l’adversité, mais si nous nous en sommes sorti la première fois, je ne doute pas que nous nous en sortirons cette fois encore.

Heureux, je la suis alors qu’elle reprend la marche après avoir donné des indications, lui rendant son sourire. Je m’adresse alors à Atiq, soudain plus serein. Nous allons pouvoir rentrer chez nous rapidement grâce au bison, je n’en doutais pas.

- Vous avez déjà vu un bison volant ? C’est… impressionnant… Et sa maîtresse est toujours aussi téméraire. Comment vous êtes-vous retrouvé dans le monde des esprits ?

Ma dernière question s’adresse à mes deux compagnons d’infortune. Plus rassuré et heureux de pouvoir mettre un visage sur une rencontre marquante dans ma vie, j’ai envie d’en apprendre un peu plus sur eux.

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