falling right down to the bottom ; (ft Seiya)

par Invité Dim 13 Nov 2022 - 17:25

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Si ça n’avait tenu qu’à toi, tu n’aurais jamais mis les pieds dans une des (trop) nombreuses colonies de la Nation du Feu. Si ça n’avait tenu qu’à toi, tu aurais continué d’ignorer la situation (aussi désastreuse qu’alarmante) et tu serais restée dans le Sud du Royaume de la Terre pour poursuivre ta petite vie (pas si) tranquille. Mais voilà, lorsqu’un de tes cousins t’a envoyé une lettre urgente en réclamant ton aide (sans préciser ce qu’il attendait de toi), il ne t’a pas fallut longtemps pour te décider ; tu as demandé une permission dans l’instant qui a suivi, tu as préparé un petit baluchon et dès que tu as reçu l’autorisation, tu es partie. Tu as marché aussi vite que tes jambes te l’ont permit, tu as fait de ton mieux pour ne pas trop tarder sur la route. Et quand tu es enfin arrivée à Yu Dao, tu as été chaleureusement accueillie par ton cousin. Les politesses rapidement écartées, la joie des retrouvailles mise de côté, il t’a enfin avoué ce pour quoi il avait besoin de toi ; une mission pour impressionner les clients un peu trop demandeurs (ceux qui avaient la fâcheuse tendance de vouloir trop négocier (ton cousin est marchand, fils de marchand … il a l’habitude (toutefois, l’insistance des gêneurs (souvent originaires de la Nation du Feu, car ceux-ci semblent se sentir pousser des ailes en dehors des règles étouffantes de leur contrée) l’use et ton statut de bon petit soldat pourrait aider à apaiser son business))), rien de plus, rien de moi. La chose t’a fait soupirer, t’a fait grincer des dents. Tu as bien eu envie de refuser, Yaling, mais tu es une bonne cousine (filiale et loyale), alors tu n’as pas pu réellement lui dire non. Tu as accepté dans un soupir, en lui faisant promettre de récupérer tes confiseries favorites en échange (histoire de pouvoir en profiter sur la route du retour).

C’est la deuxième journée que tu passes sur place, demain sera ton dernier jour en ces lieux. Tu aurais aimé pouvoir passer plus de temps en la compagnie de ton cousin, mais tu n’aimes pas être ici et le devoir continue de t’appeler (quelques jours de congé ne sont pas suffisants pour te faire oublier ce qui t’attend dans le Sud). Tu te tiens à côté de l’étale de ton cousin, les bras croisés sous ta poitrine et la mine boudeuse. Celui-ci ne se tourne vers toi que lorsqu’un de ses potentiels clients se fait trop insistant, lorsque les négociations s’en vont trop loin. Et toi, tu fais fuir le gredin d’un regard, avec quelques mots bien choisis. Ou alors tu leur intimes à ta manière (avec des formulations aussi sèches que directes (leur promettant parfois des choses que tu préfères ne pas répéter)) d’accepter le marché proposé par ton cousin, que celui-ci ne peut pas se permettre de descendre plus bas. Pour un marchand, tu remarques que ton cousin a bien des difficultés à dire non … Ça te fait grincer des dents, Yaling, parce qu’il censé savoir s’y prendre. Tu lèves les yeux au ciel, tu souffles bruyamment. Tu restes cependant fidèle au poste, te répétant que tu partiras retrouver ta vie à Omashu très bientôt (que cette stratégie de pseudo-intimidation prendra bientôt fin). Tu essaies de ravaler ton impatience comme tu le peux, mais cela doit se voir que tu n’es pas à ton aise ici.

Tu as presque envie de jeter l’éponge quand ton cousin t’annonce qu’il doit s’absenter quelques instants, te laissant en charge de son étale. Tu lèves de nouveau les yeux au ciel, tu râles … mais au final, tu le laisses filer, lui promettant de faire de ton mieux durant son absence. Pendant de trop longues minutes, rien ne se passe. Ton air mécontent (contrarié) semble faire fuir les clients. Puis une silhouette s’arrête face à l’étale, tu le vois jeter un coup d’oeil intrigué au bric-à-brac que ton cousin vend. Tu ne sais pas trop ce qui l’intrigue au point qu’il se sente obligé de s’arrêter. Tu le laisses observer quelques instants, puis tu t’éclaircis distraitement la gorge. « J’peux vous aider ? » Tu ne t’y connais pas trop, en matière de vente, Yaling. Tu es soldat … mais tu sais que ton cousin compte sur toi pendant ce temps où il n’est pas là. Alors même si tu n’es pas enchantée d’être là, tu lui dois de faire de ton mieux. Parce que c’est ton cousin et parce que tu es une bonne cousine. Ni plus, ni moins.

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Les rues de Yu Dao étaient noires de monde. Première réflexion que Seiya se fit en entrant dans la ville, et qui le fit un poil grimacer intérieurement. Il n’aimait pas voir tant de gens rassemblés au même endroit. C’était le meilleur moyen pour que ça finisse en mouvement de foule, qui pouvait finir en émeute ou..il ne savait quoi. Il fallait s’attendre à tout. Il n’était pas dans la Nation du Feu, les débordements risquaient d’arriver..fréquemment. Il supposait qu’une part de lui aurait dû les comprendre, mais de l’autre, depuis le temps que Yu Dao appartenait à la Nation du Feu, il était temps de s’habituer à cet état de fait.

Paysans. La pensée traversa son esprit sans qu’il puisse s’en empêcher.

Il réajusta son paquetage, se frayant un passage dans les rues de la ville. Habillé en tenue de voyage, il tentait là aussi de se montrer discret. Et de prendre soin de ses robes de cultivateur, aussi. Cela serait pour plus tard. Quand il aurait rejoint son oncle dans le palais du Gouverneur. Là il n’aurait plus aucun scrupule. Il était sorcier du Temple, l’assumait, le proclamait. Mais il fallait choisir l’heure et le moment. Il attirerait trop l’attention ici, et ce n’était pas le but. Il avait eu comme une envie de voir autre chose que la capitale, s’en était ouvert à ses proches ; et il était à présent à Yu Dao, où son oncle paternel occupait un poste dans l’administration du gouverneur. Son père ne désespérait pas de le voir se rapprocher du reste des Matsumoto. Vain espoir peut-être. Sa famille, c’était les Sakai et le Temple. Cela aussi, serait toujours.

Circulant sur les côtés, il jetait parfois un oeil sur les étals. Rien de très folichon, devait-il admettre. Mais il n’était pas à la capitale, à quoi d’autre pourrait-il s’attendre ? Moins de raffinement dans les arts..de façon générale aussi. Ses nobles quinquets souffraient un peu, même s’il n’en laissait rien paraître. Prétentieux ? Oui certainement. Mais il était exigeant, et appliquait cette exigence partout. Il aimait son confort, aussi, dans une certaine mesure. Il aimait la beauté aussi, et apparemment ce n’était pas dans la marchandise (camelote) de Yu Dao qu’il allait rencontrer quelque chose qui attire son regard.

Jusqu’à cet étal. Il admirait la marchandise..diverse devait-il dire, et son œil d’esthète en était satisfait. Il observait des bijoux, se disait que sa sœur pourrait apprécier ce souvenir ; des éventails et des coquillages aussi. Ah, il n’avait jamais essayé de peindre des éventails. Note pour lui-même : cela pourrait être distrayant. A voir. Peut-être. Cela serait certainement moins stressant pour lui que de réaliser des portraits officiels : il avait assez donné de ce point de vue-là, merci bien. Il se rappelait de la terreur, oui, quand il avait réalisé des portraits d’Azulon ; conscient qu’il risquait gros si le portrait ne satisfaisait pas le Seigneur du Feu ou ses conseillers. Il était plus jeune alors. Jeune, immature. Un enfant.

Le Temple avait fait de lui un homme.

Mais le flot de ses pensées fut interrompu brutalement, et il leva la tête. C’était une femme qui venait de parler -plutôt jolie il devait reconnaître- ; celle qui se tenait à côté de l’étal. Dommage pour son langage. Idée stupide bien entendu, et il était le premier à l’admettre. Mais voilà, sa manière de parler était plutôt familière(grossière, avec un accent si différent du sien. Il n’y était pas habitué.

“Je ne faisais que regarder.” Langage poli, pas aussi policé qu’à la capitale. Il ne fallait pas non plus exagérer. “J’admirais vos éventails. Ils sont très bien peints.” Il n’aurait pas dit de façon exquise parce qu’il réservait ce vocabulaire aux vrais maîtres -qu’il était loin de pouvoir égaler-, mais il savait reconnaître du bon travail. “Je suis artiste, moi aussi..” Eût-il été à la capitale qu’il aurait dit “Je suis moi-même artiste.” La nuance pouvait paraître infime, mais elle était là. Passer inaperçu, tant qu’il le pouvait.

par Invité Ven 18 Nov 2022 - 19:19

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Tu n’as pas l’âme d’une commerçante, Yaling, et cela doit se voir à la manière dont tu te tiens face à l’éventuel client ; bras croisés sous ta poitrine, tête renfoncée dans tes épaules et mine renfrognée … Tu n’es clairement pas la figure la plus avenante du coin. Tu ne sais pas trop ce qu’il t’a pris de l’aborder si nonchalamment (un sentiment d’obligation envers ton cousin, très certainement), alors que la meilleure option aurait très certainement été de l’ignorer, de le laisser poursuivre sa route sans rien dire. Un peu plus tôt dans la journée, tu avais pu observer ton cousin aborder les clients, les attirer d’un sourire et de quelques mots chaleureux (avec une aisance déconcertante (ce n’est pas que tu n’es pas sociable, Yaling, tu l’es ! (c’est juste que tu t’ennuies et que tu n’as pas le business dans le sang, un point c’est tout))). Il avait l’air si à l’aise, il rendait la chose si facile … Et tu peines à trouver quelques mots pour le faire rester un peu plus longtemps, tu te mords l’intérieur des joues alors que tu cherches les bonnes formulations (le meilleur moyen de le faire rester (pourvu que ton cousin ne mette pas trop longtemps à revenir !)) et la bonne humeur … Toutes ces choses qui étaient venues si facilement à ton cousin, mais qui te font présentement défaut. Tu fais de ton mieux, Yaling, cependant tu as bien conscience que ce mieux est bien loin d’être suffisant. Tu t’attends à ce que l’homme (celui que tu viens d’interpeler et qui se perd dans la contemplation de tu ne sais trop quoi (tu n’as pas vraiment fait attention avant de parler)). Rien ne l’oblige à te répondre et cela t’arrangerait presque qu’il t’ignore. Tu espères fort, Yaling. Oh ce que tu espères.

Malheureusement pour toi, les esprits ne sont pas de ton côté. Le voilà qui te répond concisement, avec des mots quelque peu hâchés. Tu ravales un bien lourd soupir, tu fais un pas dans sa direction. Tu ne peux vraiment t’en prendre qu’à toi-même, hein. Tu remercies la discipline qui est tienne et qui t’empêche donc d’afficher ouvertement une grimace déconfite. Tu ravales par la même occasion un lourd soupir. Tu poses un regard (pas réellement intéressé, clairement néophyte) sur les éventails qui ont attiré son attention. C’est vrai qu’ils sont plaisants à regarder, ces éventails … Ce n’est pas ton genre (tu es certaine que Dev pourrait t’en trouver de plus jolis), pour autant tu reconnais que la marchandise peut être intéressante pour l’artiste (ou tout du moins c’est ainsi qu’il se présente). « Ah … » Léger soupir qui t’échappe alors que tu te grattes le menton avec un air songeur. « J’crois que mon cousin ne fait que les revendre. Il n’a pas l’âme d’un artiste, juste l’âme d’un marchand … Ça doit venir quelque part du Sud du Royaume de la Terre. » Car c’est de là que provienne la vaste majorité de ses marchandises (parfois du Nord, mais cela reste rare). Tu commences à parler (à bavarder un peu trop, peut-être), puis tu te rends compte que tu n’en sais pas assez pour vraiment informer l’éventuel client. Nouveau soupir. « Écoutez, je suis pas super au courant, je suis désolée … Je suis venue ici pour donner un coup de main à mon cousin, mais je sais pas trop … » comment t’y prendre, comment faire. Tu n’aimes pas reconnaître une quelconque faiblesse ou incompétence, alors les mots restent coincés dans ta gorge. Haussement d’épaules nonchalant, regard qui glisse sur sa personne comme un courant d’air.

Le silence s’installe et t’apparait immédiatement comme pesant. Tu es peut-être sociable, Yaling, mais cela ne veut pas pour autant dire que tu es particulièrement subtile ou à l’aise dans toutes les situations. Tu préfèrerais largement (de loin, vraiment, de très loin) te battre lors d’un nouveau siège d’Omashu plutôt que d’être ici. Alors tes tentatives de poursuivre la conversation sont relativement maladroites. « Il devrait pas tarder à revenir, mon cousin, donc si vous voulez attendre un peu … » Tu ne sais pas quand il censé revenir. Il ne te l’a pas dit (et tu le maudis si furieusement, en ton for intérieur). Mais tu sais qu’il aurait aimé que tu retiennes un peu ce client, alors tu fais comme tu peux. « Vous peignez des éventails, vous aussi ? C’est joli, mais j’aurais jamais la patience de faire ça. » Tu as l’impression de perdre ton temps, Yaling. Tu n’as pas envie d’être là et quelque chose te dit que, lui non plus, n’en a pas vraiment envie.

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Seiya ne put s’empêcher de hausser un sourcil au manque d’enthousiasme manifeste de la demoiselle qui s’avançait vers lui. Pour quelqu’un qui travaillait visiblement dans la vente, la demoiselle manquait de sens du contact avec le public. A se demander pourquoi elle avait choisi cette voie. Il jeta un nouvel oeil au bric-à-brac sur l’étal. Peut-être une de ces personnes des colonies (pécores) qui essayait de gagner sa vie comme elle le pouvait. Ma foi, ouvrir un tel magasin n’était pas la pire idée qu’elle aurait pu avoir. Ah, erreur -c’était le magasin de son cousin. Ca..expliquait des choses. Elle ne faisait que l’aider, momentanément. Tant mieux d’un côté, aurait-il eu envie de dire. La vente ne lui seyait visiblement guère. (Lui non plus, d’un autre côté. Comme s’il allait s’abaisser à ça.) Ma foi, cela restait une bonne démonstration de piété filiale. Y aurait-il eu un seul membre de sa propre famille qui l’aurait aidé de la sorte, si les circonstances avaient été différentes ? Probablement pas, soyons honnêtes.

(Différente classe sociale, différentes habitudes.)

“Ne vous inquiétez pas pour cela.” Maintenant que la situation avait été éclaircie, ma foi, il pouvait se montrer plus compréhensif. “C’est tout à votre honneur de venir en aide à votre cousin.” En réalité, cela le rendait un peu rêveur. Il y avait des gens qui avaient des relations suffisamment bonnes avec leur famille proche pour tout abandonner pour venir les aider. Non, vraiment. C’était un autre monde. Après, telle était sa propre famille proche : fracturée. La différence d’âge entre eux n’aidait pas, sans doute. Il y avait plus de quinze ans entre sa naissance et celle du premier enfant de sa mère..donc la relation entre eux était presque inexistante. C’était naturel, il fallait s’y attendre. Quant à ses propres cousins, comment dire...Il n’ y avait Maître Kaori qu’il pouvait prétendre connaître réellement (enfin, un peu) ; et dont il savait qu’elle lui viendrait en aide sans hésiter si le besoin s’en faisait sentir. Mais c’était ainsi, supposait-il. C’était un autre monde.

“J’attendrais donc.” Voix qu’il espérait relativement douce. Il ne voulait qu’examiner ces éventails après tout. Si la demoiselle n’était pas capable de lui fournir plus d’information, et bien, il pouvait attendre quelqu’un de plus compétent. Il n’était pas si pressé. Et il serait resté là, si elle n’avait pas pris l’initiative de lui adresser la parole, à nouveau. Mais cette fois, sur un sujet bien plus intéressant.

“Non, absolument pas.” répondit le jeune sorcier. "Je n’ai jamais eu l’occasion de m’y essayer. Peut-être le devrais-je.”Cela avait l’air de requérir de la patience, de la finesse ; cela pourrait constituer un petit défi personnel. Ce n’était pas bon d’être trop satisfait de soi-même, avait-il appris. “Je peins habituellement des portraits et des paysages.” Des portraits officiels, même, mais ça, c’était un détail qu’il n’avait guère besoin de préciser. Il avait déjà l’impression que son accent de la Nation du Feu était si visible et détonnait tellement ici.. “Chacun a ses prédispositions.”finit-il. On ne pouvait pas forcer un poisson à voler comme un oiseau, c’était totalement contre-productif. Et cela donnait au poisson l'impression d'être stupide, aussi.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Tu n’as pas envie d’être ici, cela doit se voir sur ton visage ; tu as cet air désintéressé, cette moue un peu boudeuse qui vient se peindre sur tes traits. Un regard qui se fait quelque peu fuyant (ce n’est pas que tu es impressionnée par la présence qui te fait face (c’est juste que tu es très mal à l’aise dans le rôle que ton cousin te force à endosser)), des mots plus que maladroits … tu es bien mauvaise vendeuse, Yaling, mais ce n’est pas réellement de ta faute ; tu n’es qu’un soldat au service de l’armée d’Omashu, ni plus, ni moins. Ce n’est donc pas dans tes habitudes que de devoir plaire à d’éventuels clients, de savoir les séduire (si on peut appeler la chose ainsi) pour qu’ils achètent ta marchandise. Tu n’as pas la même aisance que ton cousin avec les mots et ce, même si tu restes une jeune femme bien éduquée ; outre le fait d’être responsable de ton apprentissage élémental, tes grand-parents se sont toujours assurés que tu reçoives une bonne éducation (car ils savaient que tu ne passerais pas toute ta vie dans leur petit village (car il savait que tu rejoindrais un jour la ville d’Omashu (ou Gaoling, tu n’étais pas très décidée à l’époque) et qu’il te faudrait te trouver un métier (ils ne savaient pas que tu allais tout simplement rejoindre l’armée, ils voulaient donc te donner toutes tes chances pour trouver un métier qui te plaisait))). Pour autant, tu n’en restes pas moins très mauvaise marchande. Tu regardes par-dessus l’épaule du jeune homme, espérant apercevoir la silhouette familière de ton cousin. Tu dois ravaler un soupir lorsque tu constates qu’il reste absent. Tu le maudis un peu, en ton for intérieur. Tu fais cependant de ton mieux pour ne rien laisser paraître de ton agacement.

Tu hoches doucement de la tête quand le jeune homme te félicite demi-mots pour l’aide que tu apportes à ton cousin. Puis tu hausses nonchalamment des épaules. « Oh, ce n’est pas grand-chose, vous savez … Si on ne peut pas compter sur la famille, sur qui peut-on compter, hein ? » Tu ressens néanmoins une certaine satisfaction à ses mots, ces derniers t’arrachent un petit sourire. « Il n’empêche que j’ai bien conscience que je suis bien mauvaise vendeuse. Je vous prie de bien vouloir m’excuser pour ça … » Nouveau haussement d’épaules nonchalant, tu balances tes bras pendant un moment, avant de les croiser sous ta poitrine. La conversation ralentit considérablement, jusqu’à s’arrêter totalement. Oh, ce que tu peux avoir hâte de retourner chez toi, à Omashu. Ce que tu peux avoir hâte de rentrer chez toi et de laisser ton cousin avec ses clients, ne plus avoir à t’occuper de son étale. Tu jettes un rapide coup d’oeil aux marchandises qu’il propose ; la qualité est au rendez-vous, même toi (avec tes yeux ignorants), tu peux le voir. Tu comprends pourquoi il est si peu enclin à négocier les prix de ce qu’il vend, même si tu aurais aimé qu’il ne te mêle pas à tout ça. Enfin, il est beaucoup trop tard pour regretter ce fait, maintenant que tu es là pour l’aider. Tu résistes l’envie de lever les yeux au ciel, tout comme tu ravales un nouveau soupir.

La discussion reprend sur un sujet bien moins déplaisant, mais que tu maitrises toujours aussi peu. L’art n’est pas un de tes centres d’intérêt ; tu connais l’existence de la chose, les différents courants et les différentes formes d’expression … Pour autant, tu n’en as jamais trouvé une qui attire ton attention plus que cela. Tu trouves la chose jolie, plaisante, mais guère plus. Ton interlocuteur t’avoue être un artiste et tu ne sais que faire de la chose. Tu lui adresses un nouveau sourire, faisant de ton mieux pour entretenir la conversation. « Oh, vous devez être sacrément doué pour faire des portraits ! » remarques-tu distraitement. C’est que les portraits n’ont pas l’air facile à réaliser ; il doit y avoir un travail considérable à fournir pour capturer les détails de son sujet. « Je n’y connais rien, en matière d’art … J’avoue que cela ne m’intéresse pas beaucoup. » Nouveau haussement d’épaules. « Mais de ce que j’ai pu entendre, il paraît que peindre sur des éventails, ça aide à se détendre ? » C’est ce que l’on a bien voulu te dire alors que tu discutais avec quelques marchands, dans la grande cité du Sud. Et tu ne dis pas un mot de plus, ne sachant comment distraire le jeune homme qui attend patiemment le retour de ton cousin.

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La conversation commençait à se délier, lentement. Quelques mots à chaque fois, sur le sujet le plus neutre possible. Seiya n’était pas un homme bavard de toute façon. Ca, c’était plutôt son frère aîné ; son frère aîné si sociable, qui aurait sans doute réussi à rendre la situation moins gênante. Il l’enviait, parfois. Mais c’était ainsi ; sauf en cas d’extrême émotion, il s’exprimait de façon concise et efficace. Mais peut-être que ça arrangeait la jeune femme qu’il ne soit pas un moulin à paroles, décida-t-il, conscient qu’il n’était pas un cadeau, de base. Un client aux connaissances pointues sur un sujet qu’elle ne maîtrisait pas, alors qu’elle était, il fallait être honnête, absolument étrangère à l’art de la vente et de la conversation…. C’était la recette, sinon d’un désastre, au moins d’une situation ô combien gênante.

"Vous seriez surprise, parfois..” répondit-il, laconiquement. Si vous rencontriez ma famille, vous comprendriez, aurait-il voulu ajouter. Il n’y avait que son grand frère qui était réellement aimable, serviable, dans la fratrie Matsumoto. C’était lui qui l’avait veillé le plus souvent quand Seiya avait été malade, enfant ; veillé à ce qu’il ait toujours des serviettes froides pour faire tomber ses fièvres, du bon thé chaud pour apaiser sa gorge, moult épaisseurs de couverture. Qui était resté avec lui, toujours. Mère aussi, évidemment mais..Son grand frère, c’était spécial. Il se demandait bien si sa mère avait eu ce genre de relation privilégiée avec son frère aîné Akihiko. Peut-être. Ils devaient être dans l’optique “nous contre le reste du monde”, comme avec l’autre soeur du trio ils étaient les trois enfants illégitimes de Sozin.. Dans tous les cas, des bonnes relations familiales - ça le rendait presque envieux. Cela le touchait. "Ne vous inquiétez pas pour cela.” Elle était hors de sa zone de confort, voilà tout. “Que faites-vous, habituellement ?” demanda-t-il, tentant d’amener la conversation sur un sujet qu’elle maîtriserait mieux. Dans tous les cas, cela serait plus intéressant qu’attendre bêtement que son cousin revienne, dans le silence.

“Vous êtes trop aimable.” remercia-t-il, s’inclinant légèrement. “Je ne suis que modestement doué, mais je travaille dur.” Humilité que peut-être il ne ressentait que partiellement. Il savait qu’il était bon en ce qui concernait la peinture - pour les domaines qu’il maîtrisait. On lui avait souvent répété. Même s’il n’était jamais pleinement satisfait de ce qu’il produisait, voyant trop les défauts de sa technique. Bon, mais pas assez bon encore. Mais il avait toute une vie pour s’améliorer. "Sans doute. Même s’il faut sans doute faire extrêmement attention à ce que le matériau n’absorbe pas trop d’encre..” Il allait continuer dans son raisonnement, lorsqu’il entendit un bruit. Une rumeur, des exclamations. Voleur ? Peut-être.

"Regardez où vous allez !" lança-t-il, brutalement de fort méchante humeur lorsqu’évidemment il se fit heurter. Fini le calme apparent, son côté apaisé comme l’eau d’un lac calme ; la colère revenait, jamais bien loin, toujours à sa disposition. "Espèce de rustre !" Oups, son mépris des classes inférieures était ressorti aussi. Tant pis.

Tant pis aussi si cela provoquait une altercation, il n’était pas sans défense.

par Invité Mar 10 Jan 2023 - 15:43

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il n’a vraiment pas l’air d’être un mauvais bougre. Ou tout du moins c’est ce que tu penses ; il ne se formalise pas de ton malaise apparent, il n’est pas très bavard, mais au moins il n’est pas aussi froid que ce qu’il pourrait l’être (c’est-à-dire qu’il fait un certain effort pour ne pas que le discussion se meurt à petit feu (et tu le vois bien, Yaling, et tu apprécies ses efforts)), il accepte de patienter jusqu’au retour de ton cousin sans rechigner. Quelques qualités que tu aperçois et que tu apprécies, vraiment. Ça ne rend pas la discussion plus appréciable ou plus fluide, mais tu apprécies malgré tout. Tu restes toujours aussi peu à l’aise, Yaling, malgré tous les efforts que tu peux faire pour paraître accessible, pour ne pas le faire fuir. À ta grande surprise, la discussion se fait. Tu te laisses prendre au jeu et les mots t’échappent, au final, sans que tu t’en rendes vraiment compte. Confort tout superficiel qui s’installe lentement (mais sûrement) entre vous, tu sens tes muscles qui se délient peu à peu alors que la conversation semble se faire seule. Quelques questions que tu lui adresses, auxquelles il répond avec une certaine rigidité (peut-être un brin de timidité qu’il ne veut pas vraiment admettre (peut-être est-il juste ainsi, un peu trop rude)). Quelques questions qui te sont poliment retournées, besoin irrésistible de ne pas être celui qui tue la conversation. La politesse est de mise. Et si tu n’as pas l’âme d’une commerçante, on ne pourra pas te reprocher de manquer de manière, Yaling. Tu fais de ton mieux et cela se voit ; tu n’es pas du genre à trébucher sur tes mots ou à douter, mais cela est évident que tu fais attention à tes mots, que tu formules tes phrases de manière à ne pas le faire fuir.

Et lorsqu’il te demande ce que tu fais habituellement, ce qui occupe tes journées lorsque tu n’es pas là à aider ton cousin, tu ne peux t’empêcher de bomber quelque peu la poitrine (de redresser tes épaules vers l’arrière et de redresser le menton) sous l’effet de la fierté qui t’envahit. Tu te détaches quelque peu de l’étale de ton cher cousin, pour te tenir bien droite sous le regard de l’inconnu. Un petit sourire vient danser aux coins de tes lèvres. « Je suis soldat pour l’armée de Omashu ! » est ce que tu énonces avec une fierté que tu ne cherches pas à dissimuler. Et tu as de quoi être fière, Yaling (ou tout du moins, c’est ce que tu aimes à penser) ; car si les femmes sont autorisées à rejoindre le rang des soldats, cela ne veut pas dire que leur statut est égal à celui de leurs comparses masculins. Tu as fait tes preuves. Tu continues de faire tes preuves. Alors que tes camarades peuvent souffler, tu restes constamment sous pression. Tu n’en veux à personne individuellement, Yaling, tu restes (penses-tu) relativement lucide sur le sujet ; le système qui est celui du Royaume de la Terre est ainsi fait. Et les femmes lutteront toujours plus lorsqu’elles chercheront à se faire une place dans des domaines (que l’on aura abritrairement décidé) masculins. Tu le savais avant de t’engager, tu le sais toujours en étant au sein de l’armée. Tu aimerais que les choses changent, mais tu n’es pas bien sûre de ce que tu peux faire (il faut dire que tu te sens parfois très seule). Alors tu fais de ton mieux, tu fais ce qu’on te demande de faire. Pour autant, cela ne te rend pas moins fière de ce que tu fais, de ce que tu as fait. « J’ai combattu lors du siège d’Omashu. » ajoutes-tu ensuite, avec toujours autant de fierté.

La situation prend un tout autre tournant lorsqu’un badaud vient bousculer ton interlocuteur. Quelques exclamations surprises ont annoncé son arrivée, mais tu ne t’attendais certainement pas à ce que la chose soit si brutale. Ton interlocuteur titube et l’homme qui est venu perturbé son calme apparent recule de quelques pas. Aussitôt, l’inconnu se transforme en une personne agressive et (oserais-tu dire) un poil colérique (c’est ce qu’il te semble percevoir). Tu es quelque peu surprise. Tu jettes un regard au gêneur ; celui-ci semble prêt à se défendre bec et ongle. C’est tout naturellement que tu t’interposes entre les deux hommes, que tu tournes le dos à l’inconnu pour essayer de calmer les ardeurs de l’autre. « Oh, ne l’écoutez pas. Il a juste été surpris. » Tu tentes de rattraper la (soit-disant) maladresse du potentiel acheteur, t’armant d’un sourire et de quelques mots bienveillants. « Je suis sûre que tout cela n’est qu’un petit accident. Pas la peine de s’énerver pour si peu, hm ? » Tu te tournes vers ton premier interlocuteur en prononçant ces derniers mots (il est clair que ce qui est valable pour l’un, l’est aussi pour l’autre). Et tu fais tout cela avec le sourire, Yaling, en espérant que celui-ci aide à calmer les esprits.

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Fort heureusement, la jeune femme répondit plutôt bien à ses vagues tentatives de conversation. Logique d’un côté peut-être, par peur de perdre un client potentiel (ils n’étaient pas si nombreux avait-il remarqué, alors autant se raccrocher aux gens qui ont l’air intéressé), mais quand même. Ils essayaient, malgré le côté peut-être très artificiel et emprunté de la chose. Ce n’était pas comme si au quotidien, il avait l’habitude de mener une conversation complète avec des marchands. Il était déjà rare qu’il fasse des achats lui-même (dans le cadre des tailleurs, généralement, ils venaient même jusque chez lui), et quand par hasard cela lui arrivait, il avait plutôt l’impression de mener une conversation dans un seul sens. Tandis que là, il y avait un vrai échange, maladroit mais bien présent.

Et c’est ainsi que Seiya se retrouva à lui demander ce qu’elle faisait dans sa vie. Pas que cela l’intéressait particulièrement, mais au moins cela l’aidait à passer le temps. Qui savait, elle avait peut-être une histoire un peu intéressante à raconter ? Des occupations un peu insolites qui auraient éveillé son intérêt à défaut de le passionner ? Non. Le sort en avait décidé autrement, car la demoiselle était une soldate de l’armée d’Omashu. Il se crispa imperceptiblement. Ah. Oups, boulette. Il n’avait pas seulement en face d’elle une habitante du Royaume de la Terre, mais une ennemie active de la Nation du Feu, et qui, si elle avait la moindre idée de son identité, se ferait une joie de s’en prendre à lui. Parce que lui n’était pas seulement un habitant de la Nation du Feu, mais un descendant, par la petite porte certes, de la famille royale. Il devait cristalliser tout ce qu’elle détestait, même s’il n’avait pas la moindre influence sur la politique, extérieure ou intérieure d’ailleurs, de sa nation.

“Je vois. Mes félicitations.” Il s’efforçait de reprendre un ton normal, loin du malaise qu’il ressentait actuellement. Il se disait qu’il était peut-être mieux pour lui qu’il ne s’attarde pas ; qu’il était peut-être temps qu’il aille voir son oncle pour savoir ce qu’il lui voulait à lui précisément, qui n’aurait pas pu être réglé par n’importe qui d’autre de la famille Matsumoto. Peut-être, pensa-t-il, cela avait-il un rapport avec le Temple. Peut-être. Il le saurait bien assez tôt de toute façon.

La rumeur qu’il entendit gronder apparut presque comme un signe, un coup de chance incroyable - une distraction, qui prit néanmoins un autre tour lorsqu’il se fit percuter directement. Evidemment, il prit cela comme une insulte - et évidemment il se mit en colère, protestant avec véhémence. Il se réajusta, pour finalement quelque chose qui le fit voir aussi rouge que les drapeaux de la Nation du Feu.

“Un accident ? Je ne crois pas. Il a essayé de me voler !” Calme, rester calme. La preuve en était, en plus de ses vêtements un peu débraillés, de sa bourse qui était bien plus entrouverte que tout à l’heure, il avait vérifié !

Et l’autre évidemment, prit au vif, s’énerva, l'agrippa au col. Oh, encore une bonne journée qui s’annonce.

“Je vous conseille de me lâcher.”fit-il, calmement quoique fermement, froidement. Il restait encore impassible - il avait connu bien pire comme situations au Temple, après tout. Il n’espérait pas que ça marche, mais bon,il avait essayé au moins non ?

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les esprits s’échauffent et il semblerait que tu sois la seule personne ici qui sache garder la tête froide. Sourcils froncés et lèvres pincées, tu offres une vision bien sévère à quiconque oserait poser le regard sur ta petite personne. Tu vas même jusqu’à croiser les bras sur ton torse alors que tu observes ton interlocuteur et le (soit-disant) gêneur. Tu essaies de les raisonner (mais il semblerait que les hommes n’en ont que faire de ce que tu peux avoir à dire (ils se regardent de travers, tant et si bien que tu ne serais pas surprise s’ils en arrivaient à montrer les dents)), tu essaies de calmer les tempéraments explosifs qui s’affrontent présentement. Du coin de l’oeil, tu peux apercevoir les badauds qui s’amassent autour de vous, qui vous lancent des regards curieux, les murmures commencent à s’élever. Ça te fait un peu grincer des dents (ça ne fait pas bonne publicité pour ton cousin, oh ça non), mais tu n’en laisses rien paraître. Tu te concentres sur le bien triste spectacle qui se joue devant toi ; ton interlocuteur insiste que l’autre a essayé de le voler. Tu ne sais pas si tu le crois (tu ne penses pas le connaître suffisamment pour lui accorder si tôt ta confiance), tu ne sais pas si tu crois l’outrage apparent sur le visage de l’autre homme. Tout ce que tu sais c’est que tu es sûre que la situation pourrait être résolue bien plus facilement si les deux colériques avaient un esprit plus calme, moins tempêtueux. Tu ravales un bien lourd soupir, tu t’apprêtes à prendre la parole afin de calmer les esprits. Tu t’avances un peu, les mains levées et un un léger sourire pendu à tes lèvres. Mais voilà que la situation dégénère avant que tu aies le temps de dire quoique ce soit.

Le soit-disant voleur attrape l’artiste par le col, ne supportant plus d’entendre toutes ces (fondées ou infondées, tu n’en sais rien) accusations. Et ton interlocuteur (qui avait, jusque-là, fait preuve d’un calme à toutes épreuves (son explosivité te surprend quelque peu, tu dois bien l’avouer)) perd patience lui aussi, se montre plus abrupt dans ses mots. Tu es obligée d’intervenir, Yaling, car tu crains que si tu ne le fais pas, la situation risque de s’envenimer grandement. Tu attrapes le badaud par le poignet, le forçant à lâcher prise sans plus de cérémonies. Tu te glisses furtivement entre les deux hommes et, tout en faisant cela, tu te mets en position pour faire appel à ton élément si la situation l’exige ; pieds fermement alignés dans la continuité de tes hanches, bras collés le long de ton corps, mais muscles tendus. Tu es prête à passer à l’action et cela se voit. Le gêneur semble hésiter quelques instants, ouvre la bouche … mais n’a guère le temps de prononcer le moindre mot, car voilà que tu prends la parole. « Ça suffit ! » t’écries-tu d’un ton sans appel, bien différent du ton que tu as pu employé lorsque tu discutais maladroitement avec l’inconnu au mauvais caractère. Tu lances, d’ailleurs, un regard furibond à ce dernier. Tu fais de ton mieux pour rassembler toute l’autorité dont tu sais faire preuve lorsque tu es à Omashu ou en mission pour dompter les tempéraments un peu trop fougueux qui t’entourent. Tu lances un coup d’oeil rapide à la foule qui commence à se former devant vous. Ta patience commence à s’étioler, toi aussi. « Qu’est-ce vous regardez, vous ? Passez votre chemin, il n’y a rien à voir ! » que tu leurs aboies dessus sans ménagement.

Il ne te faut pas longtemps pour reporter toute ton attention sur les deux hommes. Tu te tournes d’abord vers le (potentiel) voleur ; tu prends le temps de l’examiner des pieds à la tête. Tu t’avances d’un pas vers lui, le forçant à reculer quelque peu. « Tu l’as volé ? » finis-tu par lui demander sans détours, comptant sur son honnêteté pour tirer toute cette histoire au clair. Tu te tournes ensuite vers ton interlocuteur initial pour l’interroger lui aussi. « Vous manque-t-il quelque chose ? » Et cela ne semble pas être la bonne chose à faire car voilà que le nouveau venu s’énerve à nouveau et profère de nouvelles insultes. D’abord à l’égard de l’homme (tu te rends comptes à présent que tu as tout simplement oublié de lui demander son nom (et cela est quelque peu agaçant, tu aimerais bien avoir un nom pour le mentionner dans ton esprit)), puis tu deviens aussi victime de son courroux. Toutefois, son agression reste uniquement verbale, il ne semble pas vouloir prendre des mesures physiques à votre encontre (alors tu en feras de même, Yaling, tu te contenteras de l’envoyer dans le mur uniquement avec tes mots). « Tais-toi donc ! » Mais le gêneur n’a que faire des ordres que tu lances, il réclame réparation (pour quoi, tu ne sais pas trop) et excuses (et tu comprends que les accusations de ton interlocuteur peuvent l’avoir vexé, toutefois tu ne penses vraiment pas que ce soit le moment pour ce genre de demandes). Tu secoues la tête. « Arrête donc de brailler. » Tu te tournes de nouveau vers le pseudo peintre, un air déterminé sur les traits de ton visage. « Vous a-t-il pris quelque chose ? » Tu marques une courte pause. « Si tel est le cas, je suis sûre que monsieur vous rendra ce qui a dû lui glisser dans les mains, pas vrai ? » Tu lances un regard plus qu’appuyé au personnage relativement grossier qui te fait face. « Si non, je pense que nous sommes tous suffisamment adultes pour accepter de laisser tomber cette vulgaire bataille d’égo. N’est-ce pas ? » Ton ton est vraiment sans appel, tu n’accepteras pas que l’on te contredise.

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Quelque chose s’était cassé, il ne le sentait que trop bien. Jusqu’ici la conversation avait été plutôt agréable même si quelque peu maladroite ; mais là, le dialogue était devenu momentanément impossible. Il y avait ce type qui avait essayé de le voler discrètement en le percutant “accidentellement”. Seiya pouvait se définir comme relativement calme et paisible en dehors du Temple, mais calme et paisible, cela ne voulait pas dire soumis. Il n’était pas une carpette, merci pour lui ; il savait défendre ses intérêts.Parce qu’il était un Sakai. Que c’était une question de fierté, d’honneur, de ne pas perdre la face.

Et il s’apprêtait à faire sortir une aiguille de sa manche pour bloquer les méridiens de l’intrus qui avait le culot de l’attraper par le col, lorsque la demoiselle attrapa le bras du dit-malotru.Il cligna des yeux. Soldate d’Omashu, se rappela-t-il. Bien évidemment qu’elle allait prendre les devants et..essayer de résoudre cette situation, avec un “Ca suffit !”. Une part de lui eut envie de protester (de quel droit lui parlait-elle comme s’il était un enfant ??), l’autre reconnut la nécessité de faire profil bas. Il n’était pas dans la Nation du Feu mais dans les colonies, se faire remarquer était hors de question. Les rues devaient fourmiller de natifs du royaume de la Terre qui adoreraient savoir qui il était, et lui faire payer sa décision de mettre le pied hors d’Hikyo. ALors que sur le coup, ce n’était pas de son fait.

Heureusement, la soldate dispersa la foule qui commençait à s'agglutiner autour d’eux (n’avaient-ils rien à faire de leurs journées ?), et Seiya se laissa aller à un regard noir envers ces fichus badauds. Il détestait tellement ces rapaces à l’affût de la moindre altercation ou haussement de ton…quelque chose qui les occuperaient pendant quelques minutes ? Les changeraient de leur routine pitoyable ? Et en conséquent, jamais ils n’iraient intervenir ça non. Pourquoi se débarrasser de sa distraction ?

“Ma bourse est étrangement ouverte. Elle ne l’était pas quand je suis arrivé sur votre étal.” Il eut un regard mauvais envers l’inconnu. Enfin une personne raisonnable dans ce trou songea-t-il en regardant la soldate. Et comme preuve, il écarta un pan de sa cape, révélant la bourse où il conservait son argent. Béante. Tout comme l’autre bourse à côté. Seiya s’empourpra de fureur à cette vision. Ce crétin avait-il essayé de lui dérober un talisman ? Devait-il mettre en place une malédiction pour protéger ses possessions ? Visiblement. Dés qu’il serait au calme, cela serait fait. Plus tard. Heureusement pour le voleur, tout semblait être en ordre dans cette bourse-là. Il ne comptait aucun objet qui manquait. (Pouvait-il ensorceler sa bourse pour qu’une conséquence désagréable type éruption cutanée se déclenche en cas de tentative de vol ? Il ne savait pas.)

“Pardon de m’être emporté. J’aurais du plus garder mon calme.” Il tenait de nouveau la bride serrée à son mauvais caractère. Reste calme. Reste calme. Ne pas attirer l’attention sur soi, sinon ça allait encore lui retomber dessus, aussi bien au niveau du Temple qu’au niveau de Père. Sa voix était redevenue plus douce. Là, il était en contrôle. “Mais l’idée qu’il me manque de l’argent..c’était intolérable. Que pourrais-je faire sans argent dans un endroit inconnu?”Sa voix devenait d'une douceur menaçante -pour un peu, il avait l'impression d'imiter le Grand Maître Sakai Shohei. Si tu m’as volé quoique ce soit, rends-moi ça tout de suite où tu le regretteras.

Oui. Si l’homme ne se montrait pas coopératif, là, il lui en cuirait.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Tu as la désagréable impression d’avoir à faire avec deux grands enfants ; l’un se défend avec virulence de toutes accusations, tandis que l’autre refuse de lâcher le morceau et ne fait qu’envenimer la situation avec son manque de tact. Oh ce que tu aurais aimé n’être que simple spectatrice de cette drôle de scène, de pas te mêler à ce conflit que tu juges bien puéril. Pour autant, il semblerait que le Destin en ait décidé autrement ; tu vois bien que les choses ne vont pas en s’arrangeant, que les éclats de voix furieux attirent les regards. Et bientôt, tu te retrouves avec une foule pressée autour de l’étal de ton cousin. Oh non, quelle mauvaise publicité ça lui ferait. Alors, vite, tu prends le contrôle de la situation puisque les deux hommes semblent trop décidés à s’enfoncer dans leur orgueil. Tu remets rapidement chacun à sa place (c’est que tu as l’air bien autoritaire, d’un coup, Yaling) et tu décides de tirer au clair toute cette histoire. Le regard aussi dur que ton mental, c’est comme si tu tirais sur les oreilles de l’un et de l’autre. Quelle drôle de situation, quand même … Et dire que le jeune homme avec qui tu parlais jusque-là avait l’air (un peu pincé, soit) relativement plaisant. Comme quoi, les apparences peuvent parfois être trompeuses. C’est une leçon que tu n’es pas prête d’oublier. Tu ne t’attardes cependant pas sur ce genre de détails, Yaling, tu as bien d’autres choses qui te préoccupent plus urgemment. Tu poses un regard sévère sur ceux que tu considères n’être que de pauvres gosses égarés et tu ne lâches rien du tout. Tu as bien l’intention de mettre les choses au clair. Tu es l’image quasiment parfaite du bon soldat d’Omashu, à ceci près que tu ne portes pas ton uniforme.

Ainsi comment l’interrogatoire assez musclé des deux énervés. Tu n’as pas le temps (ou juste la patience) de tourner autour du pot, tu vas droit au but. Ton premier interlocuteur semble comprendre que tu ne tolèreras pas le moindre détour, chose que tu apprécies grandement. Il t’annonce alors que sa bourse s’est retrouvée bien ouverte suite à la rencontre avec l’autre homme, ses accusations ne sont même pas dissimulées derrière une fausse façade de politesse. Tu grognes, passant une main sur ton visage aux traits tendus (ça aurait été tellement plus simple si la bousculade n’était qu’un simple fruit du hasard). Tu secoues la tête en soupirant, te tournant vers le soit-disant voleur. « Écoute … Rends-lui ce que tu lui as pris et on met toute cette histoire derrière nous. » que tu essaies de le convaincre. Et tu peux voir qu’il réfléchit, le gêneur, qu’il se demande quoi faire. Tu espères qu’il finira par entendre raison sans rechigner, toutefois tu ne te fais pas d’illusions ; la vie dans les colonies n’est pas toujours aussi facile que ça (tout comme à Omashu (ou encore Ba Sing Se)) et il n’est pas rare que certaines personnes doivent s’abaisser à voler pour subvenir à leurs besoins. Cela ne veut pas dire qu’il est correct de voler, mais c’est (selon toi) une circonstance atténuante. Tu tends ta main dans la direction du voleur, paume vers le haut, afin qu’il y dépose les petites pièces qui ne lui appartiennent pas. Tu le vois prendre sa décision avant même qu’il ne bouge (avant qu’il ne s’échappe). Ton autre main semble se mouvoir de son propre chef, sans que tu aies besoin de lui donner l’ordre ; tes doigts se referment sur le col du malotru et il a beau essayé d’échapper à ton emprise, rien n’y fait. Il faut dire que tu as l’habitude de manipuler un élément bien plus robuste qu’un simple voleur, Yaling.

Sourcils froncés et lèvres pincées, l’agacement se lit aisément sur ton visage. Tu te permets de le secouer un peu. « Est-ce que j’ai bégayé, dis ? » Tu perds vraiment patience, Yaling. Tu es pourtant d’une patience exemplaire habituellement. « Rends-lui ce que tu lui as pris. Ce n’est pas si compliqué. » Et tu ne changeras pas d’avis. Le voleur essaie d’argumenter, de t’amadouer, mais quand tu as une idée en tête, tu ne l’as pas ailleurs (il le faut, pour manipuler l’élément qui est le tien). Tu secoues la tête. « S’il faut que je te secoue comme un arbre fruitier pour faire tomber les pièces, je le ferai. » le préviens-tu d’un ton plus que grinçant. Et finalement, le voleur farfouille dans ses poches pour en tirer quelques pièces. Tu les récupères et, une fois que tu les as en ta possession, tu finis par le lâcher. « Allez, file ! » lui ordonnes-tu sans ménagement. Tu te tournes ensuite vers le jeune homme avec qui tu avais bien bavardé. Tu lui tends son dû. « Voilà pour vous. J’espère que le compte est bon. » Ce que tu espères par-dessus tout, c’est que cette histoire soit enfin derrière vous, elle a déjà bien trop duré.

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Seiya s’était figé. La demoiselle -non, la soldate- avait décidé de prendre les choses en main, il n’allait pas rajouter de l’huile sur le feu. Cela ne voulait pas dire que l’envie de coller une malédiction à ce maudit voleur n’était pas présente, loin de là. Mais il devait réfléchir,et de penser aux conséquences éventuelles de ses actes. S’il lui collait une malédiction type éruption cutanée, aussi plaisant que cela fût d’imaginer le voleur avec une bonne quantité de boutons, celui-ci risquerait de s’enflammer, peut-être même de revenir chez le cousin de la soldate pour lui demander réparation. L’histoire pourrait prendre des dimensions dramatiques. Ou pire encore..et si cet être vitulin commençait à paniquer, hurlait qu’il lui avait transmis on ne savait quelle maladie contagieuse et qu’il fallait bloquer les portes de Yu Dao pour empêcher les entrées et sorties et-..non, trop de travail pour essayer de rétablir la situation.Le jeu n’en valait pas la chandelle.

Equanimité et discrétion devraient être ses mots d’ordre.

Alors il se contentait de regarder, calmement mais sévèrement l’être devant lui après avoir refermé ses deux bourses (et sa grande bouche aussi), et qui semblait se trouver bien bête alors que la soldate l’intimait tout aussi sévèrement de lui rendre enfin ses biens. Tant de temps perdu pour rien, songea-t-il avec férocité. Mais à sa décharge (ou pas), l’autre ne se démonta pas. Il en avait vu, des voleurs chouinant alors qu’ils étaient pris la main dans le sac ou dans la bourse, au choix ; l’autre avait au moins son courage pour lui. Mais courage rimait parfois avec témérité, et c’est bien ce que Seiya vit, parce qu’apparemment l’autre essaya de s’échapper avant de se faire attraper au col. Il en resta pantois devant tant d’audace.

Le jeune disciple du Temple en aurait presque conçu de l’admiration pour cette soldate, tiens. Mais comme elle avait l’énorme défaut de ne pas appartenir à la Nation du Feu (comment ça, il faisait du délit de faciès ?), il se contenterait d’une forme de respect. On ne pouvait pas exiger mieux de lui, c’était déjà bien assez. Il détestait les colonies, cette impression de toujours devoir faire profil bas. Peut-être aurait-il du revêtir ses robes pourpre et noir, au fond, dés qu’il avait mis le pied dans les colonies. Le message aurait été clair - danger, ne pas approcher. Il aurait eu des regards de haine oui, mais cet idiot n’aurait pas eu l’idée merveilleuse de s’en prendre à lui.

Avec des si on mettrait Hikyo en bouteille.

Mais voilà que finalement, le voleur décida de coopérer, miracle des miracles. Merci la soldate, supposa-t-il. Sa façon à lui de régler les choses aurait été certainement plus..visible. Bruyante. Terrifiante peut-être, pour qui n’avait pas l’habitude de voir l’énergie du ressentiment en action. Mais bon, la soldate avait pris les choses en main, et il supposait qu’il devait en être reconnaissant. Ce fut donc pourquoi, s’il récupéra tranquillement ses pièces non sans jeter un oeil goguenard au parasite qui avait essayé de le voler, il en pris deux autres, de valeur bien supérieure - en or. Tant pis si cela le catégorisait directement comme riche aux yeux de la soldate.

“Tenez, pour votre peine. J’insiste.” fit-il enfin, tendant la main vers la soldate. “J’espère que cela rattrapera vos bénéfices de la demi-journée.” Sans compter le..préjudice moral, supposait-il ? Les éventuelles ventes que la soldate et son cousin auraient pu réaliser ? Les rumeurs que cela pourrait entraîner pendant quelques jours, avant que cela ne se tasse ? Quelque chose comme ça. “Je pense que cela serait préférable si je m’en allais. Je ne tiens pas à vous causer plus d’ennuis que ce que j’ai déjà fait.” Au moins il était honnête. Stupidement honnête peut-être, mais c’était comme ça. Une fois de plus - on pouvait trouver bien des défauts à Seiya, mais au moins il n’était ni un ingrat, ni du genre à imposer plus sa présence que ce qui était strictement nécessaire. Même s’il finissait par acheter un ou plusieurs éventails, il n’était pas sûr que cela laisserait un meilleur souvenir à la soldate que s’il montrait qu’il savait quand il était temps de se retirer.

Qui plus était, il était presque sûr de pouvoir peindre de meilleurs éventails que ceux qu’il voyait exposés sur cet étal, à terme.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Tu n’es pas certaine de quel genre de souvenirs tu garderas de cette journée ; si celle-ci avait relativement bien commencé, en compagnie de ton cousin (il avait bien pris le temps de t’expliquer comment fonctionnait son petit business). Puis était arrivé l’homme avec ses grands airs, comme un oiseau de mauvaise augure (tu n’oserais pas dire que l’incident est de sa faute, vraiment (mais dans ton imaginaire, l’image te plaît bien)). Avec son air pincé (s’en départit-il seulement ?), ses mots un peu rigides et ses questions un peu plates. Toi et ta maladresse, toi qui ne savais pas vraiment quoi lui dire. Vos premiers échanges étaient maladroits, mais pas réellement mauvais. En somme rien de bien palpitant, tu l’avoues sans honte. Une discussion comme tu en as eu tant, comme tu en auras tant. L’ennui n’était pas loin, il guettait dans l’ombre jusqu’à ce que le rustre fasse son entrée, bousculant ton interlocuteur et venant se servir dans la bourse du jeune homme. De là, la situation n’a cessé de se dégrader ; ton interlocuteur s’est révélé être plutôt colérique alors que le voleur refusait d’admettre son méfait. Ni l’un, ni l’autre n’avait l’intention de prendre un peu de recul par rapport à ce qui se passait, tant et si bien que tu t’es retrouvée obligée d’intervenir. Tu as sérieusement eu l’impression d’avoir à faire à deux grands enfants, les deux refusant d’admettre une faute quelconque (leur fierté prenait vraiment trop de place à ton goût). Après avoir rapidement calmé l’éventuel acheteur, tu n’as pas tardé à t’occuper du délinquant. Et tu n’as vraiment pas pris de pincettes, Yaling, tu y es allée de bon cœur pour lui faire comprendre qu’un tel comportement ne pouvait être ignoré. Il semblerait que le badaud ait vite compris que tu ne plaisantais pas car (après que tu l’aies retenu avec force (peut-être que cela l’a surpris, d’être retenu de la sorte par une femme)) il a vite rendu les pièces que tu lui réclamais.

C’est avec une mine contrariée que tu as rendu son dû à ton compagnon du moment, regardant le voleur s’en aller avec les sourcils froncés et les lèvres pincées. Tu te frottes les mains, à présent libérée des querelles puériles. Tu n’es vraiment plus d’humeur à discuter, Yaling, aussi tu restes silencieuse (et toujours un poil agacée par le spectacle dont tu as été involontairement spectatrice). Tu essaies de trouver un peu de positif en te disant que cela fera une sacrée histoire à raconter à ton cousin, cependant cela n’est pas suffisant pour alléger vraiment ton humeur. Et quand l’inconnu te tend quelques pièces (pour te dédommager, selon ses dires), ton premier réflexe est de refuser (toi aussi, tu sais faire preuve de fierté mal placée), mais tu te mords le bout de la langue avant que les mots aient pu passer la barrière de tes lèvres ; il est clair que le stand de ton cousin risque d’être désert tant que tu seras là (ton petit tour de force en intimidera sûrement plus d’un) et il faut que tu penses à lui, à son business. C’est à contre-cœur que tu acceptes les pièces. « Merci. » n’oublies-tu pas de lui adresser. Tu fais de ton mieux pour ne pas être trop sèche avec lui (ce n’est vraiment pas de sa faute s’il a été pris pour cible par un pseudo délinquant). Ta patience est dorénavant en miettes, aussi lorsqu’il t’annonce son départ (sans avoir rien acheté, ne peux-tu t’empêcher de noter), tu n’as vraiment pas le cœur à le retenir. Tu poses tes mains sur tes hanches en hochant doucement de la tête. « Faites attention. Et cachez donc votre bourse ailleurs, dans un endroit moins évident à piquer. » que tu lui conseilles en guise d’au revoir. Puis finalement, te voilà seule. C’est un bien lourd soupir qui t’échappe alors.

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