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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Tu as bien entendu les murmures des habitants du village voisin, mais tu n’y a guère prêté attention. Peut-être que tu aurais dû (et si tu l’avais fait, tu ne te serais certainement pas retrouvée dans une telle situation), tu aurais dû te montrer plus prudente (moins sûre de tes propres compétences (de ta capacité à endurer et à t’en sortir quoiqu’il arrive)) et tu n’aurais pas dû te laisser embobiner par l’allure si régale (élégante) de la créature. Tu as une pensée pour Yongyi, pour lea cadette de votre fratrie … Tous deux sont certainement outrement mieux équipés que toi pour affronter une telle situation, pour se sortir de cet apparent mauvais pas. Tu penses à eux si fort que ton coeur se fait quelque peu douloureux dans ta poitrine. Et tu as beau pensé à eux, tu sais aussi qu’ils sont bien trop loin pour t’être d’une aide quelconque. Il est bien trop tard pour appeler à l’aide (et tu n’es pas certaine d’en avoir réellement envie (ta situation n’est, présentement, pas si désespérée que ça)), il est déjà trop tard pour tourner les talons et rejoindre le village que tu viens de quitter. Elle a quelque chose de surnaturel, la belle jeune femme. Son sourire te glace le sang, te hérisse le poil, pour autant  tu es bien incapable de te détourner de sa personne. Tes instincts te crient que tu ne devrais pas la suivre, mais ton envie (déraissonnée, tu le sais) de la suivre est plus forte que le reste. Tu ne peux la lâcher du regard, tu ne peux penser à autre chose que sa présence étrange. Tu ne parviens pas à te l’expliquer. Et tu n’as guère l’espace mental pour y réfléchir plus que ça, tu dois bien l’avouer. Tu es complètement sous son charme (est-ce un sort bizarre dont tu es la victime ?).

Les murmures des villageois ne sont qu’un souvenir flou et distant. Tu te tiens face à l’étal, les yeux écarquillés et la bouche entr’ouverte par la surprise. Incertaine, hésitante, tu l’es certainement. Ce n’est pourtant pas dans tes habitudes d’être ainsi, tu es habituellement si sûre de la marche à suivre … Mais c’est bien la première fois de ta vie que tu te retrouves face à une telle créature. Et ton coeur bat si vite et si fort contre tes côtes ; tu ne sais pas si c’est de la peur ou de la curiosité, de l’anticipation chaleureuse ou de la terreur froide. Tu déglutis un peu difficilement, tes mains viennent se balader sur les pans de ton hanfu alors que tu l’observes avec une certaine intensité. Aussi il n’est pas réellement surprenant que tu ne te rendes pas tout de suite compte que tu n’es pas la seule captive d’une telle contemplation. Du coin de l’oeil, tu aperçois une autre jeune fille. Toutefois, tu es tellement préoccupée par la créature en face de vous que tu ne lui accordes pas plus qu’une arrière-pensée, pas plus qu’une vague interrogation avant de dédier de nouveau toute ton attention à la belle femme. Ton esprit semble prisonnier d’un nuage un peu étrange, tu ne te sens pas totalement comme toi-même. Tu ne parviens (encore une fois) pas à te l’expliquer. Tu aurais bien envie de lui parler, à l’étrange dame, de l’interroger ou juste de prononcer quelques mots qui l’obligeraient à te faire entendre le son de sa voix. Cepndant, aucun mot ne te vient, aucun son ne sort de ta gorge … Tu restes plantée là, presque incrédule.

Et quand elle tourne les talons, vous lançant à toutes les deux un regard plus qu’équivoque, tu restes immobile le temps d’un battement de coeur. Toutes les pensées qui ne concernent pas la dame s’évaporent de ton esprit (comme si tout ton petit monde ne tournait qu’autour d’elle). Tu lui emboites le pas sans trop tarder, sans te soucier du pourquoi ou du comment d’une telle envie, d’un tel besoin. Tu la suis à une certaine distance, mais tu la suis malgré tout (et c’est bien là tout ce qui importe (et tu sais que c’est très probablement une grosse erreur, mais dans l’instant, tu n’as guère l’envie ou la présence d’esprit de t’en soucier)). Dans les entrailles de la forêt, tu t’engouffres.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il y a quelque chose qui cloche, c’est indéniable. Un petit quelque chose qui ne semble (dans l’instant présent (avec tes yeux perdus dans le vague)) pas si grave que ça, mais qui pourrait (tu t’en doutes sans vraiment t’en douter (sensation bien étrange qu’est cette drôle d’incertitude)) le devenir si tu n’es pas prudente. Tu oublies tout des murmures précédemment entendus (des demi vérités dont tu ne te souviens qu’à moitié), tu oublies tout de l’inquiétude des habitants des environs pour te concentrer totalement sur la silhouette gracieuse qui t’invite à la suivre dans la forêt. La tentation est grande, si grande que tu ne peux pas songer à y résister ; tu ne peux que la suivre en silence avec cet air émerveillé, avec cette curiosité terrible et dévorante. Tu la suis sans trop te poser de questions, sans te soucier de quoique ce soit. Ce n’est pourtant pas dans tes habitudes (d’être si distraite (si peu prudente)), Yaling, ce n’est pas quelque chose que tu aurais fait dans ton état normal. La faute à la silhouette envoûtante, à n’en pas douter. Tu ne sens pas les petites branches qui te fouettent le bas des jambes, tu ne sens pas les feuilles qui viennent caresser le haut de tes épaules. En réalité, tu ne sens pas grand-chose à part ce besoin de la suivre (de ne pas la perdre du regard), de la suivre plus profondément encore dans les entrailles de la forêt. C’est stupide et ridicule, tu le sais (mais ce n’est qu’un tout petit grain de poussière au fond de ta conscience (trois fois rien qui fait que tu n’en as pas réellement conscience)). Tu ne devrais pas, toutefois tu n’as guère l’envie de batailler avec toi-même ; suivre la femme est tellement plus facile que de lutter avec ta conscience.

Et tu aurais pu la suivre jusqu’au bout du monde, Yaling (il faut dire que tu n’as pas peur de grand-chose et encore moins de marcher des heures durant), si une complication ne s’était pas dressée sur ton chemin ; un petit trou dans le sol que tu n’as pas vu, quelques racines trop imposantes. Coup de chance ou coup du Destin, tu n’en sais trop rien. Tout ce que tu sais, c’est que tu te retrouves abruptement contre la surface de la terre, que tes doigts s’enfoncent dans les poussière et que tes paumes s’écorchent sur les quelques cailloux. Petite exclamation surprise qui t’échappe alors que tu te précipites vers le sol, alors qu’une douleur vive se fait ressentir dans ta cheville droite. « Ah ! » Et avec la douleur, le changement d’angle, tu perds de vue la jolie silhouette (celle pour laquelle tu avais tout laissé tomber) et ton esprit s’éclaircit quelque peu. Tu te retrouves un peu, bien que le désir de reprendre ta route soit très forte (tu la mets temporairement de côté). Ton attention se porte alors sur la demoiselle que tu avais remarqué un peu plus tôt (sans pour autant avoir eu la présence d’esprit de l’interpeler). Tu poses un regard intrigué sur sa personne. « H-Hé ! Excusez-moi ! » fais-tu de ta voix douce, mais quelque peu tremblotante. Tu ne sais pas trop si elle t’entend (si elle a ne serait-ce que conscience de ta présence), mais tu espères qu’elle ne te laissera pas seule. Tu te hisses de nouveau sur tes pieds, faisant fi de la douleur lancinante qui remonte le long de ta jambe droite. « Attendez-moi, s’il vous plaît ! »

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Tu ne saurais trop décrire la situation dans laquelle tu te trouves ; perdue dans une forêt quelconque, captivée par l’image (probablement fictive, penses-tu avec le recul) envoûtante d’une jeune femme élégante. À si ton frère aîné était là, tu ne douterais pas une seule seconde qu’il t’aurait fait la morale, qu’il aurait trouvé une leçon à te donner (Aaah, Yaling, ne suis pas les inconnus, tu l’imagines te dire (et il aurait raison)) … Mais voilà, ton frère aîné n’est pas là (et tu ignores où il se trouve en cet instant précis (peut-être avec sa femme et son fils ? Ou alors au sein de la Secte qui est la sienne ? (cela importe bien peu dans le fond))), il ne peut donc pas voler à ton secours … Pas que tu en aies réellement besoin, cependant ; tu es sûre que tu peux te sortir de ce pétrin toute seule ! Son aide serait appréciable, certes, cela ne veut toutefois pas dire que tu dépends de tes aînés pour ta survie, oh ça non ! Tu n’es peut-être pas cultivatrice, mais tes grand-parents t’ont appris à bien te servir de tes capacités, tant sur le plan élémental que sur le plan personnel. Alors même si la situation est plus qu’étrange (atypique et peut-être un poil inquiétante), tu ne paniqueras pas. Tu garderas ton calme et tu réfléchiras à une manière convenable de te sortir de ce mauvais pas (n’est-ce pas là une bien maigre façon de décrire la situation ?). Il faut que tu restes calme, Yaling, donc calme tu resteras. Tu inspires profondément dans l’espoir qu’une bonne goulée d’air frais vienne apaiser le tourbillon d’émotions qui fait rage en toi. Et tu expires lentement comme pour recracher toutes inquiétudes. Tout ira bien, il faut juste que tu comprennes ce qui se passe autour de toi.

C’est bien malgré toi que tu interpelles l’autre jeune femme (a-t-elle été aussi subjuguée que toi par la présence presque iréelle de la jeune femme ? (s’est-elle faite entraîner par l’allure élégante dans les entrailles de la forêt, elle aussi ?)), c’est en te tordant la cheville que tu sors de ta transe. La jeune femme (qui, elle, est bien réelle) tombe après avoir malencontreusement heurté un arbre. Tu ne peux pas réprimer une grimace et tu te presses de la rejoindre, faisant fi de ta cheville endolorie. « Oh, est-ce que tout va bien ? » t’inquiètes-tu doucement. Tu t’accroupis à ses côtés, l’examinant comme tu le peux. « Vous ne vous êtes pas loupée, dîtes … Je pense que vous risquez d’avoir un joli bleu. » Ça ne devrait pas être ta préoccupation première, Yaling, mais c’est plus fort que toi, tu ne peux pas t’empêcher de remarquer la rougeur de sa joue. Tu hausses nonchalamment des épaules alors que la jeune femme te pose quelques questions, tu penches la tête sur le côté alors que tu réfléchis à la meilleure manière de lui répondre. « Uh … Eh bien … » Tu n’es pas beaucoup plus avancée qu’elle, ça te fait mal de l’avouer. D’autant plus que la jeune inconnue n’a pas l’air très rassuré … Tu t’en voudrais de la rendre encore plus anxieuse que ce qu’elle l’est déjà, surtout que votre situation est loin d’être désespérée. Tu inspires profondément. Tu expires lentement. Et c’est à cet instant précis que tu entends un cri (strident (comme tu en as rarement entendu)). Tu ne peux t’empêcher de sursauter abruptement. Et quand elle te propose de filer, tu ne peux vraiment qu’hocher de la tête. « Vous avez raison. Allons-y. » Et tu te hisses de nouveau sur tes jambes.

Tu n’es pas du genre à laisser quiconque derrière, Yaling, alors tu tends une main dans la direction de la demoiselle pour l’aider à se relever. « Je crois que … quelque chose nous a attiré dans la forêt. Je ne saurais pas dire quoi, par contre … mais vous savez, j’ai un frère cultivateur ! » Tu commences à bavarder doucement, comme si tes mots innocents allaient rassurer la jeune femme (et n’est-ce pas toi que tu essaies de rassurer aussi ? (peut-être un peu, oui)). Ce que tu dis n’a pas vraiment de sens, tu en as bien conscience, mais ça reste plus fort que toi ; les mots t’échappent. « Je ne crois pas qu’on se soit enfoncées trop profondément dans la forêt, ça devrait aller ! Et puis ne vous en faîtes pas, rien ne nous arrivera, je m’en assurerai ! » Tu fais de ton mieux pour la rassurer (autant que tu essaies de te rassurer, au moins), tu essaies de rester concentrée sur le positif quoiqu’il arrive. « Est-ce que vous vous souvenez de la direction que nous avons pu emprunter ? » finis-tu ensuite par lui demander. Car toi, tu n’en as pas la moindre idée.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La jeune fille qui t’accompagne dans cette bien drôle de situation semble tout aussi perdue que toi, tout aussi confuse par cette étrange histoire dont vous êtes (semble-t-il) les personnages principaux. Tu n’es pas rassurée, Yaling, mais tu fais de ton mieux pour ne rien laisser paraître (car il paraît que la peur est contagieuse (et la jeune fille a l’air suffisamment craintive comme ça)). Petit sourire rassurant bien en place sur tes lèvres et main tendue dans sa direction, tu attends patiemment qu’elle réponde aux quelques questions que tu as pu lui adresser. La mention de ton frère cultivateur semble attiser sa curiosité (ou alors c’est juste qu’elle espère qu’il soit dans le coin pour venir vous sauver (et tu aimerais, toi aussi, qu’il soit là pour venir vous tirer de ce bien mauvais pas)). Quand elle te demande s’il est présent, tu ne peux que secouer la tête, un poil gênée. « A-Ah, non. Je voulais juste dire que … enfin, mon frère me parle parfois des créatures qu’il a rencontré. Donc bien que je ne sois pas cultivatrice, je ne suis pas non plus totalement ignorante. » Et tu espères que ces quelques mots suffiront pour apaiser la jeune fille. Tu doutes, cependant, que cela soit réellement efficace ; tu n’as pas l’air d’être si confiante que cela et si la demoiselle te regarde d’un peu trop près, tu crains qu’elle ne perçoive ce petit manque de confiance en toi. Oh, ce que tu aimerais que ton frère aîné soit là actuellement, tu es certaine que lui saurait quoi faire. Mais voilà, ton frère n’est pas là et il va falloir que tu fasses avec cette triste vérité. Tu déglutis difficilement autour du nœud qui se forme dans ta gorge. Malgré tout, tu fais tout pour faire bonne figure.

Vient ensuite la question de savoir quel chemin il faudrait emprunter pour repartir de là d’où vous veniez. Tu n’as pas un sens de l’orientation particulièrement développé, Yaling ; pas que tu sois complètement perdue (tu te doutes que vous vous trouvez dans la forêt avoisinante au village que tu as rejoins un peu plus tôt), tu dois toutefois avouer que tu n’es pas certaine de la direction dans laquelle se trouve le village. Tes espoirs de retrouver rapidement votre route se meurent alors que la jeune fille t’annonce qu’elle n’en sait pas plus que toi, qu’il vous suffirait très probablement de faire demi-tour pour régler ce problème d’orientation. Tu observes votre environnement, tu regardes un peu partout autour de vous. Et quand elle te demande si tu seras capable de marcher, tu poses un regard un peu interloqué sur ton interlocutrice. Puis tu tiltes enfin ; tu en as presque oublié que tu t’es tordue la cheville ! C’est un petit éclat de rire (un peu amusé, un peu gêné) que tu laisses échapper. « Oh, c’est vraiment trois fois rien ! Ne vous en faîtes pas ! » Pour autant, quand elle te demande de lui faire voir ton pied, tu ne peux que lui obéir sans rechigner. Ta curiosité est soudainement piquée lorsque tu comprends ce qu’elle s’apprête à faire. « Oooh ! Vous pensez pouvoir arranger ça ? Ce serait super pratique, ça ! » t’exclames-tu avec un enthousiasme certain, la curiosité te titillant au plus haut point. Tu marques une courte pause. « Au fait, je m’appelle Xiao Yaling ! » Tu balaies du regard les arbres autour de vous, avant de poser les yeux sur la jeune fille. « Je crains de ne pas savoir où aller … Et je préfère vous laissez choisir, pour le coup. » lui avoues-tu tout doucement. Tu ne voudrais pas être la responsable d’un mauvais choix …

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Est-ce un esprit qui vous a mené jusqu’au cœur de la forêt ? La question ne te surprend guère, elle a (trouves-tu) un certain mérite, une logique que tu ne peux nier. Ton premier réflexe est d’hocher de la tête pour confirmer ce que la jeune femme pense, mais tu prends malgré tout le temps de réfléchir (tu ne voudrais pas l’induire en erreur). Tu te souviens de tout ce que tes adelphes ont pu te raconter (des histoires rendues fortes par l’expérience) et tu ne peux t’empêcher de souhaiter leur présence ici, avec vous. Tout serait tellement plus facile s’iels étaient là … Mais voilà, leur absence ne doit pas être un fardeau et tu te décides enfin à lui répondre. « Probablement … ! Je ne vois pas d’autres explications. » Tu n’as pas de souvenirs bien distincts de ton arrivée ici, tu sais que tu n’aurais pas suivi n’importe qui pour t’enfoncer dans la forêt. Tu ne sais plus vraiment comment tu as posé les yeux sur la figure attrayante qui t’a menée ici. Et c’est ce qui te fait dire que la présence n’avait rien de naturel, que votre présence ici n’est très probablement pas seulement le fruit du hasard. Tu continues de réfléchir alors qu’elle continue de s’occuper de ta cheville. Tu l’observes faire alors qu’elle t’avoue apprendre le métier. « C’est quand même un bon talent à avoir, ça, de pouvoir guérir. Je sais que chez moi, à Omashu, on a tendance à endurer jusqu’à ce que la douleur passe d’elle-même. Nous, on a pas toujours la patience pour attendre et se laisser soigner. » que tu admets en riant un peu. Elle a finit de poser une attelle à ta cheville. Tu poses de nouveau le pied à terre ; la douleur n’est plus aussi vive qu’auparavant, toutefois tu ressens toujours une bonne dose d’inconfort. C’est toujours mieux que rien, penses-tu. « Merci, Luena. » que tu lui dis avec un sourire radieux.

Il semblerait que Luena soit tout aussi réticente que toi à l’idée de faire un choix (la chose te fait presque pleurer intérieurement (tu n’as nullement envie de prendre une décision qui (tu en es convaincue) serait la mauvaise)). Tu essaies de te creuser les méninges pour trouver une solution qui pourrait vous convenir à toutes les deux, mais voilà que Luena prend les devants. Elle t’annonce vouloir prendre de la hauteur afin d’y voir plus clair. L’idée n’est pas mauvaise en soit, vraiment pas … Cependant, tu ne peux t’empêcher de t’inquiéter un peu. « Soyez prudente, surtout ! » lui intimes-tu vivement. Et tu l’observes grimper avec une agilité totalement déconcertante. Tu attends patiemment que la jeune femme termine son ascension, mais bientôt tu ne la vois plus. Dans la pénombre, tu ne parviens plus à discerner sa silhouette. « Luena, est-ce que tout va bien ? » Il y a une note inquiète qui se pointe dans ta voix, une note quelque peu incertaine. Tu t’approches de l’arbre qu’elle a escaladé, espérant l’apercevoir. Toutefois, l’épais feuillage est tout ce que tu peux voir. « Luena, vous voyez quelque chose ? » T’entend-t-elle seulement ? Tu l’espères vivement (tu n’as vraiment pas envie d’être livrée à toi-même dans pareille situation). Tu attends patiemment une réponse de sa part. Et quand celle-ci ne vient pas assez rapidement à ton goût, tu ne peux pas t’empêcher de l’interpeler à nouveau. « Luena ? » Et tu attends, puisque tu ne peux faire que cela. Sauf que tu n’as jamais été très douée pour attendre, Yaling, tu n’as jamais été d’une patience exemplaire.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Luena te parle d’un évènement dont tu as entendu parler, mais qui ne t’a pas directement concerné (c’est ton frère aîné qui t’en a parlé, au cours de l’une de ses missives). Tu ne l’as pas vécu directement, certes, mais tu en sais suffisamment sur le sujet pour savoir que la chose n’a pas dû être particulièrement agréable (déroutante, angoissante, cela te semble des adjectifs bien plus appropriés) et tu comprends de ce fait la réticence apparente de ta compagne d’infortune. Tu ne peux qu’hocher doucement de la tête alors qu’elle te fait part de son déplaisir, de sa méfiance. Toutes ces choses sont cependant bien vite balayées lorsque tu mentionnes que tu es originaire d’Omashu. Une lueur (curieuse, peut-être) s’allume au fond de ses yeux sombres et la question qui passe la barrière de ses lèvres est quelque peu surprenante (mais pas tant que ça, dans le fond). L’interrogation t’arrache un petit éclat de rire surpris. Tu secoues de nouveau la tête. « Malheureusement, non. J’ai grandis à la campagne, pas à Omashu même. Et quand j’ai finis par rejoindre la ville, j’avais passé l’âge pour le faire. » Tu marques une courte pause. « Les gamins de la ville le font toujours … je regrette un peu d’être trop âgée pour le faire, je l’avoue. » Et tu aurais pu ponctuer la fin de ta phrase par un soupire, mais tu préfères l’achever avec un sourire doux et amusé. Tu aurais aimé savoir si elle s’était déjà rendue à Omashu (si elle avait déjà eu l’occasion de dévaler les voies postales à toute vitesse), mais la situation ne se prête guère à la curiosité. Tu ravales ta question afin de te concentrer sur votre objectif commun ; vous sortir d’ici, de ce mauvais pas (et avec un peu de chance, vous n’aurez pas à croiser de nouveau la créature (car tu es bien sûre que la femme n’a rien d’humain) qui vous a attiré jusqu’ici).

Tu essaies de ne pas laisser l’inquiétude te gagner lorsque Luena ne répond pas tout de suite à tes interrogations ; peut-être que Luena a besoin de plus de temps pour monter suffisamment haut pour pouvoir contempler l’horizon. Peut-être que Luena doit se concentrer un peu pour tenter d’apercevoir la voie vers la sécurité (loin de cette incertitude qui ne te plaît pas). Ton cœur bat la chamade contre tes côtes, cependant tu fais de ton mieux pour ne rien laisser paraître (et ce, même si tu es seule (tu restes de marbre, le regard rivé vers l’endroit où tu as pu la voir pour la dernière fois)). Tu ne peux pas ravaler le soupire de soulagement qui te quitte lorsque tu la vois redescendre. De plus, c’est une plutôt bonne nouvelle qu’elle t’annonce ! Elle a bien aperçu une activité qui peut être associée à celle d’un petit village ! Le sourire qui fend le bas de ton visage est rayonnant et optimiste. « Quelle bonne nouvelle ! » Elle fait quelques pas dans la direction qu’elle a précédemment indiqué, puis se tourne vers toi pour te tendre son bras. Il te faut quelques secondes pour comprendre ce que cela veut dire et lorsque tu comprends enfin, tu secoues doucement la tête, agitant tes mains devant toi. « Oh, je vous remercie ! Mais ce n’est vraiment pas nécessaire ! » Comme pour le lui prouver, tu fais quelques pas pour la rejoindre, sans le moindre signe de gêne. Et si ta cheville n’est pas complètement guérie (et que tu le sens à la manière dont tes tendons et tes muscles se tirent sous la peau), tu n’estimes pas avoir réellement besoin d’aide pour avancer. « J’ai déjà eu bien pire. Et vous m’avez déjà bien aidé, je ne sens presque plus rien ! » t’empresses-tu de la rassurer. « De plus, je devrais être sur mes gardes … ! Si quelque chose survient, je dois être capable de réagir vite. » te justifies-tu. Et sans dire un mot de plus, tu t’engages dans la direction qu’elle a indiqué, bien déterminée à sortir de cette drôle de situation.