/
Printemps & Automnes
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

Aller en bas

[FB] tears of gold ; (ft Nianzhen) Empty [FB] tears of gold ; (ft Nianzhen)

Message par Invité Jeu 27 Jan 2022 - 20:54

   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
tears of gold
mama always told me i was too naive, gave away my trust for pennies.

   

   
Tu as entendu la nouvelle alors que tu étais sur la route. D’abord par le biais de rumeurs sans fondement, puis par des récits un peu plus détaillés … Et tu n’as pas trop su quoi en penser, tu n’as pas su que répondre ou que faire, à part t’asseoir à côté du chemin que tu empruntais, sous les regards surpris et perplexes de tes compagnons temporaires. Soulagée, tu es terriblement soulagée dans un premier temps. Il y avait tout un nuage dans ton esprit, tout un tas de choses sur lesquelles tu n’arrivais pas vraiment à mettre de mots. Tes compagnions du moment se sont inquiétés pour toi, mais tu as chassé leurs soucis d’un sourire et d’un mouvement de la tête, leur intimant de poursuivre leur route sans toi. Tu as dû les convaincre un petit peu, mais ils ont fini par t’écouter, te laissant seule avec tes pensées confuses. Tu es restée un long moment assise, sur le bord du chemin. Cela faisait quelques semaines (presque un peu plus d’un mois, si tu ne te trompes pas) que tu étais en vadrouille, que tu n’osais pas vraiment retourner du côté d’Omashu (par crainte que le siège de la ville ne bloque ta progression (alors que tu aurais été si proche du but)), que tu errais ici et là sans véritablement savoir où te rendre (le camp militaire où voulait t’envoyer ton père ? (impossible de le rejoindre sans être aidée d’une carte (et tu n’avais pas de carte, Lina))). Mais maintenant que le siège était levé, maintenant qu’Omashu était libérée … Cela ne voulait dire qu’une chose pour toi ; tu pouvais enfin rentrer chez toi. Tu n’y croyais pas, les premiers instants (les premières minutes (les premières heures)), mais tu as finis par accepter la chose de bon coeur.

Tu t’es relevée d’un coup (d’un seul (comme si tu étais montée sur ressors)) et, ton petit balluchon sous le bras, tu es partie dans la direction supposée (parce que tu n’as jamais eu un très bon sens de l’orientation, Lina (et que sans carte la chose était encore pire)) d’Omashu. Tu as longtemps marché sur le chemin, tu as traversé quelques villages. Puis on t’a gentiment indiqué que tu te trompais de route, on t’a pointé du doigt la direction correcte. Et tu t’es remise à marcher en les remerciant chaleureusement, sans perdre plus de temps. Tu as de nouveau longtemps marché, tu as de nouveau traversé quelques villages. Puis, enfin … Enfin, tu as pu apercevoir la ville où tu es née, où tu as grandis. Cette grande ville que tu as toujours tendrement aimé, que tu n’as jamais vraiment voulu quitter. Ton coeur s’est emballé dès lors que tu as posé les yeux sur ses lignes distantes et familières. Tu es restée à la contempler quelques instants, le souffle presque coupé. Après coup, tu t’es sentie un peu bête, d’être restée plantée là sans rien faire (fort heureusement, il n’y avait personne pour te voir (alors bon)). Et tu t’es remise en marche (encore une fois) d’un bon pas, te rapprochant de la Cité du Sud aussi vite que tes jambes te le permettaient. Tu avais hâte de rejoindre la ville. De retrouver ta famille, surtout, car tu es sûre qu’ils se sont tous fait beaucoup de soucis pour toi. Si tu l’avais pu, tu leur aurais bien envoyé un petit message pour les rassurer (pour leur dire que, dans le fond, tu n’allais pas si mal que ça (que tu étais en vie et que c’était déjà pas mal)), mais sur la route, il n’y avait rien de bien pour écrire le moindre mot, pas de messager pour transporter tout ce que tu avais à dire.

Alors oui, tu avais hâte de retrouver ton père, ta mère, ton frère (tu es sûre que Jingyi voudra tout savoir de ta drôle d’aventure). Tu as hâte. Maintenant que tu es dans l’enceinte de la ville, tu te sens à nouveau toute bête ; peux-tu réellement te présenter au palais dans l’état dans lequel tu es ? Toute poussièreuse, vêtue d’habits qui ne te vont pas vraiment, chaussée avec des souliers aussi abîmés que mal-ajustés … Cela change et constraste terriblement des beaux et riches hanfus que tu portes habituellement. Tu n’es pas sûre que l’on te reconnaisse, pour être tout à fait honnête. Pour autant, tu ne peux pas rester à errer dans les rues de la ville, alors tu prends la direction du palais (cette fois-ci, pas besoin de carte, c’en est certain), une mine renfrognée et déterminée sur les traits de ton visage. Ce n’est pas bien grave, tu finiras bien par convaincre et chasser les doutes des gardes postés aux alentours du palais ; tu as grandis là-bas après tout, tu connais les lieux comme personne … Tu es sûre que tu finiras par rentrer sans trop de difficultés. Ou tout du moins, c’est ce dont tu essaies de te convaincre. Tu passes une main nerveuse dans tes mèches sombres (ou tout du moins, tu essaies (car tes doigts se retrouvent prisonniers d’un nœud particulièrement vicieux)), tu continues ton petit bout de chemin silencieusement. Lorsque tu reconnais un peu mieux les bâtiments qui se dessinent autour de toi, ton coeur s’affole et tu ne peux t’empêcher d’accélérer l’allure ; bientôt (très bientôt), tu seras chez toi … Oh, ce que tu peux avoir hâte !
   

   
9ème mois, 18ème jour Omashu [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Invité
Invité
avatar
 
 
 
 
 

Revenir en haut Aller en bas

[FB] tears of gold ; (ft Nianzhen) Empty Re: [FB] tears of gold ; (ft Nianzhen)

Message par Invité Ven 4 Fév 2022 - 17:00
tears of gold
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
w/ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], Omashu. 51e année de l'ère Ri Wu, 9e mois.

Les yeux levés vers le ciel, respirant l'air frais du désert, tu apprécies la tranquillité de la fin du siège. Après des mois passés dans la ville, tu as appris petit à petit à l'apprécier. C'est sans aucun doute le moment le plus long que tu as passé loin de chez toi depuis ton entrée à l'armée, mais même si le mal du pays te gagne parfois, tu ne regrettes jamais. Ces mois passés en brigade, aux portes de la ville assiégée t'ont permis de grandir et de devenir enfin lieutenante. C'était important, à tes yeux. Tu as atteins un rang bien plus élevé encore que ce que tu espérais, et tu avais travaillé si dur pour l'obtenir que regarder le ciel en pensant à tout ce que tu avais déjà accompli était une douce mélodie. Elle n'y arrivera jamais, avait-on pensé de toi ; c'est une fille, en plus ; elle ne sera jamais générale, vrai, quelque part, mais tu n'as jamais aspiré à autant. Tu aimes ta nation, et tu as toujours été tenace dans tes idées, mais tu as su poser les limites et savoir ce que tu pouvais atteindre ou non. Et puis, tu es jeune encore, et l'avenir est toujours incertain. Qui saurait, après-tout ? La guerre s'épuise, parce que la nation du feu de rapproche petit à petit de vous, et l'armée aura besoin de soldats fiables. Comme toi, sans fausse modestie.

Détachant ton regard du ciel, tu reviens à la vie de la ville. Omashu. Petit cité à l'entrée du désert. Comme un monument flamboyant au cœur du soleil, c'est différent de l'endroit où tu as grandi, bien que tu ne sois qu'à quelques centaines de kilomètres de ta maison. A tes côtés, ton coéquipier traîne un peu le pas. Un jour, il faudrait vraiment que tu t'inquiètes pour lui... Toujours la tête en l'air, émerveillé d'un peu tout, ton sous-lieutenant est un sacré numéro. Les passants que vous croisez détournent le regard, la plupart du temps, ou vous adressent des mots gentils que tu t'empresses d'accepter au nom de l'armée ; mais vos pas se pressent alors que vous approchez de nouveau du palais. Même si vous étiez en vadrouille dans la ville, ton poste reste proche des portes du palais. Quelques passages que tu connais bien, et que tu as appris à apprivoiser avec le temps, alors que tu surveillais la famille royale de près.

Alors que vous prenez finalement place à l'exact opposé de l'une des portes de service du palais, ton coéquipier se met à déblatérer une histoire à dormir debout qui te fait autant sourire que lever les yeux au ciel. Au moins, avec lui, tes journées ne sont jamais ennuyantes. Tu commences à t'assoupir, alors qu'une silhouette en profite pour se faufiler à travers la porte. Tes sens en éveil t'alertent, mais le temps que tu réagisses ; tu es obligée de lui courir après. Halte-là ! lances-tu ; faisant jaillir du sol un mouvement devant la personne. Vêtue de haillons, elle essaie de se glisser imperceptiblement dans le palais. Vous n'avez pas le droit d'aller plus loin ? Tu continues de t'approcher, espérant ne pas tomber sur quelqu'un d'assez agacé, quand tu coéquipier te fais signe qu'il surveille de son côté la sortie.

Vous ne devriez pas passer par-là. Si vous souhaitez entrer, il faut requérir une audience.
Invité
Invité
avatar
 
 
 
 
 

Revenir en haut Aller en bas

[FB] tears of gold ; (ft Nianzhen) Empty Re: [FB] tears of gold ; (ft Nianzhen)

Message par Invité Dim 6 Fév 2022 - 15:11

   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
tears of gold
mama always told me i was too naive, gave away my trust for pennies.

   

   
Tu aurais très certainement dû te douter que tu n’entrerais pas au sein du palais aussi aisément que ce que tu avais pu te l’imaginer. Mais tu es si enthousiaste et impatiente à l’idée de rentrer, de retrouver ta famille que tu n’as pas la tête à penser à toutes ces choses trop terre à terre (tu ne penses qu’à apaiser les inquiétudes de tes parents (qu’à retrouver ton frère aîné)), tu ne penses qu’au sourire de ta mère, qu’au regard pétillant de ton père et qu’aux éclats de rire de ton frère. Alors quand la terre se meut devant toi pour te barrer la route, qu’une voix puissante résonne derrière toi pour t’empêcher d’aller plus loin, tu te figes sur place, Lina. Tu te fais toute crispée, serrant ton petit sac fort contre toi. Tu te tournes vers la représentante de la garde, un air surpris sur tes traits. Tu ne sais pas trop ce que tu t’imaginais de ton retour plus ou moins triomphant, tu ne sais pas trop ce que tu avais rêvé lors de ton périple, cependant tu sais avec certitude que tu ne t’étais pas imaginée être arrêtée par une garde avant d’avoir pu atteindre ton but. Tu te sens bien stupide, d’un coup. Tu sens tes joues qui s’empourprent et tu ne peux t’empêcher de te demander si elle le verra, au travers de l’épaisse couche de poussière qui semble te recouvrir de la tête aux pieds. Tu prends abruptement conscience de l’allure que tu dois avoir ; cheveux emmêlés, poisseuse comme jamais et vêtements bien peu seyants … Tu es bien loin de l’image râffinée et délicate qui convient à ton statut de princesse. Tu te sens gênée et honteuse, bien que cela ne soit pas vraiment de ta faute. Tu n’y peux rien si tu as passé quelques semaines sur la route, tu n’y peux rien si tu n’as pas pu prendre de bain aussi souvent que tu l’aurais aimé.

La garde t’informe qu’il te faut demander une audience pour espérer pénétrer dans l’enceinte du palais. Tu baisses honteusement les yeux vers tes souliers un peu trop grands (un peu trop usés, aussi), ne sachant quoi lui répondre dans l’instant. Tu te sens bête. Si bête. Tu déglutis autour du nœud qui s’est formé dans ta gorge, tu passes ta main libre (toute aussi poisseuse que le reste de ta personne) sur ton visage. Puis, après avoir inspiré profondément, tu lèves de nouveau les yeux vers son visage. Tu l’observes quelques seconde et il te semble la reconnaître. Tu es certaine de l’avoir déjà vu, ce qui n’a rien de surprenant en soit ; si elle travaille au palais, si elle est régulièrement aux alentours de celui-ci, il est totalement possible que tu l’aies déjà aperçu par le passé. Mais c’est plus que cela, ne peux-tu t’empêcher de penser, c’est plus qu’un simple visage entr’aperçu dans toute une mer d’autres visages. Tu te souviens d’un coup. Tu te souviens de cette militaire que tu avais vu à Omashu, de cette militaire à la détermination (que tu trouvais) légendaire et que tu as longuemment admiré de loin. Tes joues se font plus rouges encore, ta gêne encore plus prononcées. Tu ne sais plus où te mettre, Lina. Tu serres ton sac un peu plus fort contre toi, tu te forces à afficher un sourire qui se veut amical et chaleureux (mais tu as la désagréable impression que ce sourire ressemble plus à une grimace qu’autre chose (tu n’y peux rien si tous les muscles de ton visage te paraissent terriblement crispés)). « E-Eh bien, voyez-vous … uh … E-Enfin, c’est-à-dire que … » Tu cherches maladroitement tes mots, tu ne sais pas comment expliquer ta situation sans apparaître comme trop présomptueuse.

Ou pire encore, tu risques de passer pour une menteuse … Il faut dire que tu n’as rien de la princesse d’Omashu, que tu as l’air pitoyable après toutes ces semaines passées sur la route, si loin de chez toi. Tu doutes que la jeune femme te reconnaisse, tu ne serais pas surprise qu’elle te prenne pour une vile menteuse (il faut dire que tu as l’air de tout sauf d’une princesse (le regard fuyant et poisseuse comme tu l’es)) et tu ne lui en voudrais pas le moins du monde si elle venait à douter de tes dires. Pour autant, tu ne peux renoncer si près du but, tu ne peux faire demi-tour ; peu importe la gêne, peu importe la honte. Tu te résouds à tenter ta chance. « J-Je suis Wei Lina ! » t’exclames-tu un peu abruptement (tu as l’impression que ta voix explose entre vous (un éclat dont tu ne sais que faire)). Tes mots sont quelque peu tremblotants, mais ta voix est claire. Tu déglutis difficilement autour du nœud qui s’est formé dans ta gorge, alors que tu continues de la fixer (tu as les yeux grands ouverts, brillants d’une sincérité certaine (oh, tu espères qu’elle te croira)) avec ce drôle de sourire crispé. Tu restes un moment silencieuse (tu cherches les bons mots, Lina (ceux qui exprimeront toute ta sincérité)) avant de reprendre. « Je me suis un peu perdue en chemin, mais je suis venue dès que j’ai appris que le siège s’était achevé ! » poursuis-tu sur ta lancée. Tu ne sais pas trop où tu veux en venir, tu sais juste que tu espères de tout ton coeur (toute ton âme) que la garde (que tu as tant admiré) ne te prendra pas pour une menteuse.
   

   
9ème mois, 18ème jour Omashu [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Invité
Invité
avatar
 
 
 
 
 

Revenir en haut Aller en bas

[FB] tears of gold ; (ft Nianzhen) Empty Re: [FB] tears of gold ; (ft Nianzhen)

Message par Invité Mar 1 Mar 2022 - 22:09
tears of gold
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
w/ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], Omashu. 51e année de l'ère Ri Wu, 9e mois.

Depuis la fin du siège, tu es restée sur tes gardes. La nation du feu s'est retirée ; mais non sans peine, et bien que tu n'ai encore jamais réussi à coincer un espion ; tu préfères rester prudente. Après tout, le roi d'Omashu est important à tes yeux, et la famille royale t'es plus proche encore que celle de Ba Sing Se. Ce qui est sans doute l'un des inconvénients d'un territoire aussi grand... Difficile à défendre, difficile à entretenir, difficile à gérer. Si certains regrettent sans doute de ne pas être nés dirigeants, membres de la famille royale ou très proches de la cour, c'est un honneur que tu aurais probablement détesté. Tu adores ton royaume, ta nation (sans doute plus que ceux qui essaient de voler vos terres) ; mais tu ne saurais pas comment gérer cette immensité de terre. D'un morceau à l'autre de votre monde, des terres gelées du nord aux marais brumeux du sud et en passant par le désert et les montagnes ; c'est probablement trop vaste pour être administré par une seule nation. Ô combien tu aimes l'armée, tu doutes souvent de vos capacités à défendre ce qui vous appartient. Heureusement, tu ne lâcheras jamais l'affaire... Qu'importe cela te coûte ; de protéger ta maison.

Tu fais face alors à une tentative d'intrusion ; pour laquelle le suspect ne semble pas vraiment agressif. Tu restes droite, tes deux pieds fermement ancrés dans le sol ; alors que tu élèves devant lui un mur pour l'empêcher de continuer son chemin ; l'obligeant à décliner son identité et à rebrousser chemin. Ce n'est pas comme si c'était malin d'essayer de s'introduire dans le palais alors que l'armée est encore sur place... Tu insistes, expliquant qu'il est nécessaire de requérir une audience pour entrer. La personne se retourne, et tu retiens un mouvement d'hésitation. Cheveux poisseux, tenue débraillée... Probablement quelqu'un cherchant à entrer dans un endroit un peu plus frais, pour se protéger de la chaleur du désert ; et dont les moyens sont limités. Tu retiens un soupir, alors que la mendiante (une femme, tu n'en doutes plus) baisse les yeux sur ses chaussures. Elle semble serrer ses affaires contre elle, et hésiter sur la marche à suivre. Quelques mots s'échappent de ses lèvres, mais tu n'en comprends pas grand chose ; et tu avances d'un pas, légèrement déroutée par cette attitude plus qu'inattendue. Une grimace déforme son visage, qui te semblerait beau s'il n'était pas aussi sale ; et tu te demandes si tu vas réussir à régler cette situation sans ne rendre la jeune femme encore plus miséreuse.

J-Je suis Wei Lina ! L'étonnement s'empare de test traits, et tu restes un instant crédule avant d'hésiter à rire. Est-ce vraiment ça, sa seule tentative de salut ? Elle semble s'être lancé dans son mensonge de bon cœur, et tu as peur de la brusquer en réfutant tout de suite sa réponse. Elle tremble, et tu continues d'avancer vers elle. Allez, Nianzhen, t'es bien capable de rassurer quelqu'un... Je me suis un peu perdue en chemin, mais je suis venue dès que j’ai appris que le siège s’était achevé ! Tu étais au courant, que la princesse avait fui lors du siège ; mais de là à essayer de faire valoir son histoire comme étant la sienne. D'autant plus que tu es là depuis des mois, et que tu as eu l'occasion de rencontrer la princesse en personne. Et malgré vos rangs différents, tu es à peu près certaine que tu n'aurais aucune difficultés à reconnaître la maîtresse de la terre si elle venait se présenter de nouveau au palais. C'est difficile à croire. La princesse ne se promène jamais en haillons... Sans doute loupé pour les paroles rassurantes, Nianzhen... Je peux vous emmener de l'autre côté du palais, si vous souhaitez entrer avec le reste du peuple. Peut-être que le roi a prévu une audience avant la fin de la journée... J'en sais trop rien. Tu hausses une épaule, et lui montre les ruelles adjacentes. Ton coéquipier te fais un signe de tête affligé, signifiant probablement pas la peine de prendre autant de temps pour une souillon et tu détournes le regard en levant les yeux au ciel. Je suis désolée, je ne peux pas vous laisser passer par-ici sans preuves te retiens-tu d'ajouter, ton regard détaillant la jeune femme depuis tout à l'heure faisant naître le doute dans ton esprit.

Tu tends la main vers la jeune femme, détruisant le bloc de l'autre main. Vous avez l'air fatiguée et perdue. Je suis certaine que le roi vous trouvera une place pour vous reposer. Pas la peine de lui faire croire qu'elle peut se faire passer pour la princesse, autant éluder.
Invité
Invité
avatar
 
 
 
 
 

Revenir en haut Aller en bas

[FB] tears of gold ; (ft Nianzhen) Empty Re: [FB] tears of gold ; (ft Nianzhen)

Message par Invité Sam 5 Mar 2022 - 17:22

   [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
tears of gold
mama always told me i was too naive, gave away my trust for pennies.

   

   
Tu te retrouves face à un mur, Lina. Un mur que tu pourrais très certainement gravir, que tu pourrais très certainement abattre (tu en as, après tout, les capacités (ton père, ton frère, tes instructeurs … tous s’en ont assurés)), mais tu n’en as pas vraiment envie. Naïveté naturelle dont tu ne parviens jamais vraiment à te départir, fatigue qui s’est (bien malgré toi) enroulée autour de tes os (pour ne plus jamais lâcher prise, semble-t-il), lassitude d’un voyage (périple) un peu trop long à ton goût. Et le mur qui te fait face n’est pas si terrible que ça, il est bâtit avec beaucoup de bonne volonté et une bonne dose de discipline ; tu le vois à la manière dont ses jambes sont très légèrement écartées (lui offrant ainsi une très bonne stabilité (pour la faire bouger, il faudra user de force)), à la façon dont elle carre ses épaules (elle t’apparait ainsi comme étant plus impressionnante (mais tu as toujours été facilement impressionnée, Lina)), à la lueur déterminée qui brille au fond de son regard. Elle (le mur qui n’en est pas vraiment un (mais que tu ne peux t’empêcher de considérer comme tel)) ressemble en tout point à l’image parfaite d’une élémentale de terre, elle est tout ce que tu devrais être (et que tu n’es pas, dans le fond (serait-ce là une pointe d’envie mêlée d’admiration qui perce ton coeur ?)). Non, vraiment, tu n’as pas envie de gravir ou de détruire ce mur, surtout pas quand tu sais que le contourner serait tellement plus facile. Encore faudrait-il qu’elle accepte de te laisser passer, encore faudrait-il qu’elle croit à ces mots (pourtant si étranges (et un poil désespérés)) qui quittent ta bouche. De là où tu te tiens, presque tremblotante et hésitante, tu te doutes bien que ce n’est pas quelque chose de facile à croire ; là où tu es habituellement joliment maquillée, il n’y a plus qu’une épaisse couche de poussières grises. Sur tes épaules où reposent habituellement de belles et luxueuses étoffes, il n’y a plus qu’un tissu qui gratte un peu, trop large par endroit.

Alors oui, tu espères qu’elle te croit. Tu espères, mais tu ne lui en voudras pas si elle décidait de douter. Tu comprendrais. A-t-on déjà essayé de se faire passer pour toi afin d’accéder au palais ? Si oui, combien de jeunes filles se sont-elles déjà présentées aux portes de celui-ci ? Tu t’interroges (c’est une habitude que tu as (de divaguer comme ça)), tu imagines la scène das ton esprit. C’est la voix de la garde qui te tire de tes pensées, ses mots emplis de doute qui te ramènent à la réalité. Comme tu t’en étais doutée, elle ne te croit pas. Tu le savais, vraiment. C’est une bien triste image que tu dois présenter (la chevelure emmêlée et le visage poussiéreux (silhouette hésitante et si étrangère à la figure douce et certaine que tu offres lorsque tu es chez toi)). La princesse ne se promène jamais en haillons, qu’elle dit. Et elle a raison, dans le fond. Elle a raison et c’est le pire dans toute cette histoire. Il y a une boule qui se forme dans ta gorge, tes épaules s’affaisent alors que les traits de ton visage se tendent, que ton regard se durcit. Tu ne lui en veux vraiment pas Lina (car elle a bien de raison douter (mais)), toutefois il y a un goût amer qui se répend dans ta bouche, il y a une pierre qui se loge au creux de ton estomac. Tu serres ton petit baluchon fort contre toi, tes bras se crispant autour du petit paquet. « La princesse ne s’est encore jamais perdue seuls les Esprits savent où dans le Royaume non plus. » Ta voix claque presque, ta frustration est palpable. Habituellement, tu t’en voudrais de perdre patience de la sorte (mais ce n’est pas une situation habituelle, Lina, tu dois bien le reconnaître). Elle tente calmement et poliment (et c’est tout à son honneur) de te diriger vers le reste du peuple (tu n’as rien contre eux, bien au contraire (tu l’aimes, ce peuple (et si tu pouvais lui offrir tout ce dont il a besoin et envie, tu le ferais sans hésiter))), mais tu ne veux plus rien entendre. Tu secoues la tête énergétiquement alors qu’elle lance un bref regard à son collègue.

Tu es frustrée, Lina. Terriblement frustrée. Elle détruit son bloc de pierre d’un mouvement aisé. Ce n’est pas de sa faute, tu en as bien conscience … cependant tu ne peux t’empêcher de ressentir toute cette amertume, cette colère qui grimpe en toi (tu n’aimes pas beaucoup ça (il n’y a rien que tu puisses faire, toutefois, pour empêcher le tourbillon de grandir en toi)). C’est un regard sombre que tu poses sur elle, une mine mécontente sur tes traits. Tu es près du but. Si près du but. Tu ne peux pas abandonner maintenant, tu ne peux plus attendre ; tu as trop envie de retrouver tes parents pour les rassurer (oui, tu es bien en vie ! (il n’y a jamais vraiment eu de réelles raisons de s’inquiéter dans le fond)), tu as trop envie de retrouver Jingyi pour lui faire le récit de ton aventure (tu ne doutes pas une seule seconde que vous vous amuserez de ce périple). Ton attitude change aussi ; tu te redresses (tu n’as jamais été très grande ou très imposante (pour autant, cela ne veut pas dire que tu ne sais pas te défendre ou faire tout ce que la garde peut faire)), tu carres les épaules et la mâchoire, tu écartes légèrement les jambes. Tu fais tout cela sans vraiment t’en rendre compte, tu imites instinctivement la position de la jeune femme. « Croyez-vous qu’il est facile de crapahuter dans la campagne avec un hanfu ? Croyez-vous que j’ai le temps de me maquiller ou de me coiffer quand je cherche mon chemin ? » Ta voix est cassante, bien plus qu’elle ne l’a jamais été. Ton ton est sans appel, ne laisse pas la moindre place à la critique ou à une quelconque protestation (Jingyi serait tellement fier de te voir te défendre de la sorte). Et dans un coin de ton esprit, tu sais toujours que ce n’est pas de sa faute à elle (elle ne fait que son travail après tout (si elle laissait passer un intru, les conséquences seraient, pour elle, sans le moindre doute terribles)). Pour autant, tu ne peux retenir tous les mots qui s’échappent de ta bouche. Toute la frustration de ton (trop) long voyage, toute la fatigue que tu as mis de côté jusque-là … Tout cela s’exprime présentement. « Excusez-moi de ne pas avoir gardé ma belle robe ! Excusez-moi d’avoir préféré voyager pratique ! » Tu tapes du pied par terre à la manière d’une enfant, soulevant un petit nuage de poussières. Tu lèves les yeux au ciel en écartant bien largement les bras, maintenant ton petit baluchon dans ta main gauche. « J’étais en route pour un camp militaire je ne sais plus trop où lorsque nous avons été attaqués par des soldats de la Nation du Feu ! Étais-je censée conserver mes beaux habits avec moi ? Et qu’aurais-je fais si je m’étais faite attraper, avec lesdits habits ? Oh certainement que j’aurais été dans de beaux draps ! » t’écries-tu avec ferveur.

Tu marques alors une pause pour reprendre ton souffle. Tu as les joues rougies par l’agacement, le souffle rendu court par la frustration et le regard brillant de détermination. Et tu te rends compte que ta petite tirade ne te mènera nul part, que tu ne peux pas laisser ta frustration parler pour toi. Tu soupires, tu laisses tes bras retomber lourdement le long de ton corps (mais tu gardes cette position stable et déterminée (car tu n’abandonnes pas pour autant, Lina, oh ça non)) alors que tu fais de ton mieux pour te calmer. Tu inspires profondément avant de reprendre. « Je suis désolée, je sais que ce n’est pas de votre faute … Vous ne faites que votre travail. » Tu tentes tant bien que mal de te recentrer, de te concentrer sur l’essentiel. « Je me doute que mon père doit être occupé ailleurs, que mon frère, Jingyi, doit l’être aussi. Mais n’y a-t-il pas quelqu’un ici qui pourrait confirmer mon identité ? Un des soldats qui devait m’accompagner peut-être ? N’importe qui qui travaille au palais et qui serait succeptible de m’avoir déjà côtoyée ? » Tu hausses nonchalamment des épaules, ne savant trop que faire ou que dire pour arranger cette drôle de situation dans laquelle tu te trouves. Tu ne lui en veux pas à elle, vraiment. C’est juste qu’après presque deux mois passés loin de chez toi et loin des tiens … Tu es juste fatiguée et frustrée, c’est tout. Une mine déconfite (déçue) vient se percher sur tes traits, aors que tu croises de nouveau les bras sur ta poitrine en une posture défensive. Quoiqu’elle dise ou fasse (à moins que cela soit pour te laisser entrer au palais (mais tu en doutes)), tu ne bougeras pas d’ici. Pas avant d’obtenir ce que tu veux.
   

   
9ème mois, 18ème jour Omashu [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Invité
Invité
avatar
 
 
 
 
 

Revenir en haut Aller en bas

[FB] tears of gold ; (ft Nianzhen) Empty Re: [FB] tears of gold ; (ft Nianzhen)

Message par Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
 
 
 
 
 

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum