Cela fait un petit bout de temps que tu n’as pas revu la Tour aux Mille Vents, ça te fait un drôle d’effet d’y remettre les pieds ; une belle mélancolie (qui pourrait être considérée comme poétique par les plus inspirés), un genre de familiarité qui s’est doucement étiolée au fil du temps (cela fait bien quelques mois (voire années, tu n’oses pas compter) que tu n’es pas revenue en ces lieux), un certain sentiment d’appartenance qui n’en est plus vraiment un (car si tu n’es pas totalement étrangère à cette Secte, car si tu as passé du temps ici, ce n’est plus vraiment vrai). Tu as longuement hésité avant de venir ; tu sais que tu es la bienvenue, que tu gardes de bonnes relations avec les différents cultivateurs de la Secte, pour autant tu es toujours hésitante lorsqu’il est question de quitter le Pôle Sud (et ce, même si tu sais que tu devras bientôt le quitter (il est de première importance d’aider le Pôle Nord à se défendre en transmettant le savoir de la Porte de l’Aurore Céleste (et tu compte bien suivre tes camarades dans cette entreprise, même si cela te serre le coeur de quitter ta mère))). Le trajet jusqu’à la Tour aux Mille Vents n’est pas si terrible que ça, c’est un chemin que tu connais bien (que tu connais par coeur, à force de l’avoir emprunté au cours de ton enfance) et qui te laisse un arrière-goût amer en bouche (et tu ressens plus intensément, en cet instant précis, l’absence terrible de ton père). Tes muscles se souviennent de chaque mouvement à faire pour arriver jusqu’à ta destination, tu te souviens de tous les tournants à prendre. Tu ne connais ce chemin que trop bien, peu importe le temps qui file entre tes doigts.

Il ne te faut pas bien longtemps pour arriver à ta destination. Et quand cela est fait, tu salues poliment les cultivateurs que tu croises alors que tu t’enfonces un peu plus dans les entrailles de la Secte. Certains visages sont familiers, d’autres non. Cela importe peu dans le fond, tu les salues tous  et toutes avec le respect qui est mérité. La politesse t’est retournée, comme il en convient. Les semelles de tes bottes martèlent la pierre des couloirs alors que tu cherches un visage bien particulier. Tu cherches, tu arpentes les longs couloirs … et tu finis par la trouver. Dans une salle, à l’écart du monde. Tu t’approches d’elle en silence, ne prenant la parole qu’une fois que tu es arrivée à sa hauteur. « Leiko. » Appel sobre qui résonne entre vous, tu n’as guère besoin de plus pour attirer son attention sur ta personne. « Tu n’es pas venue m’accueillir à la porte, je suis un peu déçue. Tu as bien reçu la lettre dans laquelle je t’informais de ma visite, hm ? » La plaisanterie est délivrée d’un ton bien sec,  que ceux qui ne te connaissent pas prendront très certainement pour une critique (mais ça n’en est pas une, de critique (vraiment pas)). C’est que tu as une manière bien à toi de communiquer, Leilani (tu n’es pas toujours très à l’aise avec les mots (et cela se ressent)). Avec Leiko, tu ne te fais pas de soucis, tu sais qu’elle comprendra sans trop de difficultés (car elle te connaît depuis que tu es petite (comme tu la connais depuis qu’elle est petite)). L’ombre d’un sourire vient éclairer le bas de ton visage, venant apporter un air plus doux aux mots que tu viens de prononcer. Leiko sait, tu n’en doutes pas une seule seconde.

Il y a bien peu de personnes avec qui tu es si à l’aise au quotidien, Leilani, il y a bien peu de personnes que tu connais aussi bien que tu connais Leiko (et qui te connaissent en retour (qui t’acceptent comme Leiko peut le faire)). Ta visite à la jeune femme n’est pas ce qu’il y a de mieux, d’un point de vue organisation ; tu as juste pris tes affaires et tu as à peine pris le temps de lui adresser un message la prévenant de ton arrivée imminente. C’est une envie un peu étrange qui t’a prise, une envie qui t’a étreint le coeur et qui a refusé de lâcher prise jusqu’à ce que tu t’éxécutes (tu n’avais vraiment pas d’autres choix, Leilani (vraiment pas)). Tu aurais certainement être plus précise (un peu moins expéditive dans tes préparatifs précipités), mais tu avais besoin de voir du pays (un besoin de changer d’air (un besoin de s’activer que tu ne parviens pas réellement à exprimer ou à expliquer)). Alors te voilà. Tu as dû la chercher (un petit peu (il faut dire que tu connais bien la Tour Aux Mille Vents (et que tu connais encore mieux ton amie d’enfance))), il ne t’a pas fallu longtemps pour arriver à ton but. Leiko n’hésite pas une seule seconde à rejeter la faute sur toi quand tu exprimes ta pseudo-déception de ne pas l’avoir vu t’accueillir à l’entrée. C’est qu’elle a raison, Leiko, et tu ne peux que doucement hocher de la tête. « Uhuh. C’est vrai. » acquiesces-tu dans un souffle, tes lèvres s’arquant en un bien léger sourire. « C’est totalement de ma faute. » Petit haussement d’épaules nonchalant qui vient ponctuer la fin de ta phrase. Petite plaisanterie bon enfant que ton amie a su retourner contre toi. Tu ne devrais pas être surprise, depuis tout ce temps …

Ton regard suit sans mal la direction que la jeune femme te pointe et tu peux apercevoir ce que tu n’avais pas pu voir en arrivant (tu étais tellement concentrée sur la présence de ton amie que tu en avais effacé tout le reste (tu es comme ça parfois, Leilani)) ; de jeunes bisons volants qui ce sont introduits à l’intérieur. Et c’est ton coeur qui fond à l’intérieur de ta poitrine, Leilani, tu as toujours eu un faible pour les animaux. Encore plus pour les jeunes animaux. Tu te rapproches de ton amie silencieusement pour mieux les regarder. « Oh … ce qu’ils sont mignons. » murmures-tu tout doucement. « Ils ont l’air tout petits … ils sont tout jeunes, non ? » Tu ne t’y connais pas vraiment en matière de bison volant, Leilani, tu es plus adepte des animaux que l’on trouve facilement aux Pôles. Pour autant, ceux-là ont l’air bien loin de la taille adulte d’un bison volant. Des bébés, en toute logique. Mais pas si petits que ça non plus ? Juste assez pour qu’ils puissent se faufiler par la fenêtre. Bientôt, cela ne pourra plus être possible … Ainsi va la vie, songes-tu en les observant tendrement. Tu es arrachée à ta contemplation lorsque Leiko se détache de toi pour se diriger vers la sortie. Ah, elle veut laisser les petits tranquille. Tout aussi silencieusement que tu t’es approchée, tu la suis vers le couloir. Une fois à l’extérieur, tu reprends sur un ton de voix normal. « Ça me fait plaisir de te voir, Leiko. » Petit sourire presque secret que tu lui adresses, un sourire qui n’est réservé qu’à elle. « Qu’est-ce que tu deviens ? Ça fait vraiment trop longtemps depuis la dernière fois qu’on s’est vue, dis … » Il est vrai que tu aimerais bien pouvoir venir la voir plus souvent, toutefois tu es bien occupée par tes propres obligations.

Les retrouvailles sont de bien courtes durées, pour ne pas dire totalement inexistantes. Tu n’en es pas réellement surprise, ni déçue ; ta relation avec Leiko semble s’inscrire par-delà les normes de politesse dictées par le reste du monde, ne s’encombre nullement d’inutilités qui ne satisferont personne. Tu ne t’en formalises pas le moins du monde, Leilani, bien au contraire ; tu t’accommodes relativement bien de la chose, tu suis le comportement de ton amie d’enfance comme tu le fais toujours. Les plaisanteries (qui n’en sont, dans le fond, pas vraiment) sont rapidement mises de côté, tu préfères de loin te concentrer sur la scène attendrissante qui se joue devant toi ; de jeunes bison-volants endormis dans une des pièces (dans un endroit auquel ils ne devraient, logiquement, pas avoir accès (et tu t’émerveilles de l’inventivité de ces créatures, pour avoir réussit à rentrer en ces lieux)). Leiko les observe avec insistance, ne t’accorde pas un seul regard. Et quand vient le temps de s’éloigner, de les laisser seul, elle te parle doucement. Ses explications sont aussi douces que le ton qu’elle emploie lorsqu’elle te parle des parents des petits égarés et tu comprends alors que ton amie était partie en quête d’eux, pressée de rassurer les parents inquiets. Tu hoches doucement de la tête, tu n’oses pas prononcer un mot de plus (tu as déjà l’impression d’avoir trop parlé (et tu crains qu’un mot de plus de ta part ne réveille les petits)). Ce n’est que lorsque vous vous retrouvées toutes deux dans le couloir (hors de portée des jeunes oreilles des bison-volants endormis) que Leiko hausse quelque peu le ton, qu’elle retrouve un volume normal. Elle te confirme qu’elle est contente de te voir (et tu es sûre que ses mots sont sincères, tu n’en doutes pas une seule seconde).

Le résumé qu’elle te fait de sa vie n’a pas l’air bien palpitant, tu dois bien l’avouer. Tu te demandes si la vie de Leiko est bien aussi tranquille que ce qu’elle le laisse paraître ou si, simplement, elle ne pense tout simplement pas à t’informer des petites aventures qu’elle peut vivre. Tu n’as cependant pas le temps de l’interroger de vive voix car la voilà qui te retourne la question. Vient alors le temps de lui annoncer que tu pars (bientôt) pour le Nord, que ta visite est juste une occasion que tu as précipité pour lui dire au revoir (la chose n’est que temporaire, assurément (mais cela te semblait important d’en informer ta plus vieille amie en personne)). Et alors que tu cherches (précautionneusement) tes mots, la voilà qui te propose de l’accompagner retrouver les parents des fauteurs de troubles (ou presque (ils ne sont pas si dérangeants que ça, dans le fond)). Tu hoches doucement de la tête et, pendant que vous marchez toutes les deux côte à côte, tu entreprends de lui annoncer la (grande) nouvelle. « Je vais bientôt partir au Pôle Nord. » commences-tu tout doucement. « La Porte de l’Aurore Céleste a décidé d’envoyer des Cultivateurs là-bas, pour prêter main forte. Je me suis portée volontaire. » que tu lui expliques tout bas. Tu n’as nullement honte de la décision que tu as prise, tu n’as juste pas le coeur de le clâmer haut et fort (la situation qui exige une telle expédition n’est, après tout, pas réjouissante du tout (tu aurais aimé qu’il en soit autrement)). Tu marques une brève pause avant de reprendre. « On ne pourra pas se voir pendant un temps, du coup. Je pense aussi que je ne pourrai pas correspondre avec toi comme je le fais habituellement. » la préviens-tu ; tu ne veux pas qu’elle s’inquiète de ton silence prolongé. Tu lui jettes un regard en coin. « Tu feras bien attention à toi pendant que je ne suis pas là, dis. » Ce n’est pas que tu ne lui fais pas confiance, c’est juste que tu t’inquiètes, Leilani.

Tout te semble plus simple en compagnie de Leiko ; très certainement parce qu’elle est ta plus ancienne et ta meilleure amie. Avec elle à tes côtés, tu ne ressens nullement le besoin de choisir tes mots avec une précaution qui a la fâcheuse tendance à te paralyser, tu ne ressens nullement le besoin de prendre des pincettes avec tout ce que tu dis. Avec Leiko, tu te sens libre d’être toi-même, c’est aussi simple que cela. Et cela importe peu si tu n’es pas une grande communicante, Leilani, cela importe peu si tes mots sont parfois un peu maladroits car tu sais que ton amie te comprend malgré tout (que les années lui ont apporté l’expérience nécessaire pour lire entre tes lignes). La sensation est vraiment grisante, tu dois bien l’avouer. Ce n’est pas une chose que tu as l’habitude de ressentir, ce n’est pas une chose qui est si courante que ça pour toi (tant et si bien que tu es parfois déboussolée en la présence de ton amie de toujours (que tu ne sais plus bien comme être juste toi)). C’est de bon cœur que tu plaisantes (à ta manière) avec elle, c’est de bon cœur que tu observes les bisons-volants en sa compagnie. Et quand vous finissez par vous éloigner des petits endormis, c’est sans détour que tu l’informes de ton départ imminent pour le Pôle Nord. Ce n’est pas le genre d’information que tu avais envie de lui faire parvenir par simple courrier. Tu n’attends pas de réaction particulière de la part de ton amie, vraiment, mais quand elle te fait part de son soutien, tu ne peux réprimer un petit sourire. Comme d’habitude, Leiko se montre être une amie inestimable. Tu hoches doucement de la tête ; oui, c’est vraiment une bonne idée, c’est pour cette raison que tu t’es portée volontaire.

Et tu n’es pas vraiment surprise lorsque Leiko se propose en renfort, quand elle t’intime de ne pas hésiter une seule seconde si tu as besoin d’aide. Nouveau sourire de ta part, cela réveille quelque chose d’agréable et de chaleureux en toi. « C’est très gentil de ta part, Leiko. » fais-tu d’une voix douce. Tu l’écoutes parler attentivement, tu bois presque ses mots. Puis quand elle a finit de parler, tu laisses le silence s’étendre entre vous (ce n’est pas le silence habituel qui te met souvent mal à l’aise (tu sais que les silences avec Leiko n’ont jamais rien de gênant)). Tu prends le temps de t’imprégner de ses paroles, de ses mots alors que tu cherches tranquillement les tiens. Tu n’as pas besoin de te presser avec elle, vraiment pas, alors tu prends tout ton temps. « Je pense aussi que c’est une bonne idée. » commences-tu posément. Un nouveau silence léger qui, cette fois-ci, ne s’étend pas plus que ça. « Tu seras toujours la bienvenue au Nord, tu sais. En tous cas, moi, ça me ferait plaisir de te voir là-bas. » Comme un petit coussin pour adoucir le presque rejet que tu lui adresses ensuite. « La route n’est cependant pas très sûre, tu sais. Si tu te décides à venir, il faudra redoubler de prudence. » Ce n’est pas que tu n’as pas envie qu’elle se joigne à toi pour cette aventure, c’est juste que tu crains qu’il lui arrive quelque chose. Et tu t’en voudrais terriblement d’être la cause d’un de ses malheurs. Tu secoues doucement la tête. « Il vaut mieux que tu restes ici, avec Shilo. » affirmes-tu ensuite. Oui, il vaut vraiment mieux qu’elle reste à l’abri, auprès de sa bison-volante. Là, tu la sais en sécurité et c’est une situation que tu préfères. « Je ne manquerai pas de t’appeler à l’aide, cependant, si le besoin s’en fait ressentir. » que tu lui promets solennellement. Tu lui lances ensuite un regard en coin, l’ombre d’un sourire planant aux coins de tes lèvres. « Je ne devrais pas être partie trop longtemps, tu sais … Est-ce que tu ne vas pas t’ennuyer un peu, sans moins ? » la taquines-tu gentiment.

L’enthousiasme de Leiko fait clairement plaisir à voir, tu ne peux pas mentir. Toutefois, c’est un enthousiasme dont tu te méfies, un enthousiasme que tu ne penses pas bénéfique d’encourager. Et si un sourire timide vient se pendre aux coins de tes lèvres, tu ne prononces pas un mot. Retenue qui te semble nécessaire, car tu ne veux pas briser la bonne volonté apparente de ton amie, mais tu ne peux pas, en bonne conscience, la pousser à en faire plus. Ses mots ne sont que des mots, toutefois tu as bien conscience que si Leiko en a la possibilité, elle n’hésitera pas une seule seconde à joindre les gestes à la parole (et c’est pour cette raison que tu l’apprécies autant (pour cette raison que tu t’inquiètes toujours à son sujet)). En revanche, quand elle t’annonce avec une désinvolture certaine que la prudence est un concept qui lui est étranger, ton sourire se fâne et ton expression se transforme en une expression soucieuse, presque réprobatrice. « Leiko. » Murmure réprobateur qui quitte tes lippes tordues en une moue contrariée. Les mots se bousculent sur ta langue, cependant tu ne peux pas les laisser sortir tous d’un coup ; si tu n’as nullement besoin de prendre des pincettes en compagnie de ton amie de toujours, cela ne veut pas dire que tu as envie de dire tout et n’importe quoi. Leiko mérite bien mieux que des paroles totalement irréfléchies qui pourraient se révéler être plus blessantes qu’autre chose. « Tu ne devrais pas prendre cela à la légère. » lui fais-tu simplement remarquer, la reprends-tu doucement. Elle peut se rire du danger, du moment qu’elle fait preuve de prudence. Tu inspires profondément (te laissant ainsi le temps de réfléchir à ce que tu vas dire), puis tu expires bruyamment. « Ne te ris pas trop du danger, je te prie. On ne sait jamais ce qui pourrait arriver. » Tu ponctues la fin de ta phrase d’un regard appuyé, l’air terriblement sérieux.

Quand elle avoue ouvertement (après avoir tenté de plaisanter un peu (comme elle le fait toujours)) qu’elle s’ennuie toujours un peu sans toi, ton cœur palpite agréablement dans ta poitrine. Tu n’en dis rien sur le moment, mais tu espères sincèrement que ton interlocutrice sait que le sentiment est réciproque. Tu hoches doucement de la tête et tu continues de la suivre jusqu’à ce que vos pas vous mènent à l’extérieur. Là, tu aperçois rapidement le bison-volant de ton amie. Leiko est déjà partie à sa rencontre, tu es plus lente pour t’approcher de l’imposante créature. « Bonjour Shilo. Ça fait longtemps, dis-moi. J’espère que tu vas bien. » Le bison-volant n’est certainement pas doué de parole, mais tu sais que c’est un animal fort intelligent. Aussi, tu n’as aucune honte à t’adresser à elle avec respect et bienveillance, tout en conservant un phrasé bien construit. Deux autres bison-volants s’approchent et Leiko part à leur rencontre. Si tu ne crains pas la présence des nouveaux arrivants, tu n’as pas envie d’empiéter sur leur territoire ou de leur imposer ta présence. Aussi, tu restes aux côtés de Shilo, allant jusqu’à t’asseoir par terre non loin d’elle. Tu te mets à lui parler doucement. « Je n’ai pas pris Kaipo avec moi, cette fois-ci. Tu sais bien comme il déteste les voyages en bateau … et vu que je pars bientôt pour le Nord, j’ai préféré le ménager. » Car le chemin jusqu’au Pôle opposé sera long, tu n’en doutes pas une seule seconde. Et il sera certainement fort pénible aux yeux de ton compagnon à quatre pattes, aussi il a mieux valut que tu le laisses quelques temps aux bons soins de ta mère. Tu ne doutes pas une seule seconde que ta maman saura s’occuper de lui comme il se doit. Tu discutes quelques instants de tout et de rien avec le bison-volant, jetant des regards en coin à ton amie régulièrement. Et quand le discussion s’étiole, tu finis par ajouter gravement. « Je compte sur toi pour veiller sur elle quand je ne serai pas là, Shilo. Tu connais Leiko aussi bien que moi, si ce n’est mieux. » Et je crains qu’il lui arrive quelque chose pendant mon absence, est ce que tu n’oses pas dire de vive voix.